PDV Gabriel
21h30
Samedi 10 Octobre
Média : Félix

Je termine ma conversation téléphonique avec ma mère au même moment où je vois Soan s'éloigner en courant vers Arnaud. Quand j'ai décroché tout à l'heure, j'ai vu qu'il hurlait sur Mel mais je ne pouvais raccrocher au nez de mon interlocutrice. Pourtant j'aurais dû, parce que maintenant, Melvin qui s'est laissé tomber a genou sur le trottoir pleure à chaudes larmes.

- Hey mec qu'est-ce qui s'est passé dis-je m'accroupissant devant lui.

- J'ai...tout...gâché... Il me trompait pas...ils me préparaient une surprise...Arnaud ne faisait rien de mal. J'ai dis des choses atroce sur lui...il a entendu, je l'ai blessé...et j'ai déçu Soan...il veut plus de moi....

Il éclate en sanglot et son désespoir me bouleverse. J'ai horreur de le voir si triste. Ça me brise le coeur. Il a tant souffert, c'était un réel bonheur pour moi de le retrouver après deux ans et de voir qu'il avait remonté la pente après la perte d'Andy. Le voir là si mal, c'est atroce...

- Mel, je suis sur que ça peut s'arranger...

- Pas après ce que j'ai dit...je me dégoûte Gaby...je comprends même pas...comment ces mots cruels...ont pu sortir de ma bouche...

- C'est la jalousie et la colère qui ont parlé pour toi. Soan le sait certainement, la il t'en veux parce qu'il est a vif, mais je suis sur que ça va s'arranger.

- Non...ça s'arrangera pas...t'aurais vu son regard...il me déteste,..

- Mais non, il est fou amoureux, ça s'efface pas comme ça. Tu t'excusera à plusieurs reprises s'il le faut mais je suis certain que ça s'arrangera...

- Je suis un monstre...

- Non Mel, Allez relève toi, ma mère vient nous récupérer, on va te ramener. Apparemment Soan te cherchait partout et il a alerté ton père qui commençait à s'inquiéter.

Je l'aide à se relever alors qu'il pleure toujours et l'étreint contre moi quelques secondes. Ma mère arrive peu après et on monte en voiture, pour ramener Melvin chez lui. La tête appuyée contre la vitre arrière droite du véhicule, il pleure en silence, tandis qu'assis au milieu de la banquette, je lui passe la main sur l'épaule en signe de réconfort. Je ne sais que faire d'autre.

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Juste après les éclats de voix

PDV Soan

Ça fait bien deux minutes que je cours après mon meilleur ami quand enfin, j'arrive à le rattraper. Je l'attrape par le bras le stoppant dans sa course.

- Arnaud, je suis désolé de ce qu'il t'as dit. Je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse dire des trucs pareils. Faut pas que tu fasse attention à ses paroles, c'était que des horreurs et en aucun cas c'est la réalité.

- C'est pas vraiment lui qui à parlé...mais il a raison sur presque tout.

- C'est faux! Interviens-je - Je te laisserai pas dire ça! Tu es un gars super, drôle, gentil et mimi sans compter que niveau amitié, t'es une perle.

- Il a juste dit ce que tout le monde pense tout bas...

-Non c'est pas vrai. T'es loin d'être ce qu'il a décrit. Allez viens, on va chez moi. Je te laisserais pas tout seul.

Quelques minutes plus tard, je pénètre dans mon immeuble et nous montons les marches jusqu'à mon appartement. J'explique la situation à Matt brièvement sans trop de détails et il accepte sans problème de lui prêter son lit et de dormir dans le canapé. Je le remercie d'avoir préparé le dîner et lui dit qu'il peut manger devant la télé avec sa petite soeur qui à côté de lui, s'est assoupi dans le canapé. Moi avec Arnaud je vais au calme dans ma chambre, deux assiettes rempli de bâtonnets de poisson et de pommes de terre en dès. On s'assoit sur mon lit, et malgré le fait qu'il n'ait pas trop d'appétit, j'insiste pour qu'il mange un peu. Moi non plus, je n'ai pas vraiment faim, mais on avale quand même la moitié de notre repas. Je pose nos assiettes sur le bureau de Matt et revient m'asseoir près de lui. Arnaud à le regard dans le vide, fixé sur le sol en lino de la pièce. Je l'ai jamais vu comme ça...

- Hey pense pas à ce qu'il t'a dit, c'était n'importe quoi...

- Si je suis venu à Montpell, c'était pour mes études, pour te revoir, mais ça m'a permis de m'éloigner de quelqu'un par la même occasion. J'ai menti, a vrai dire, j'avais un petit copain...ce départ m'a permis de le fuir...

- Pourquoi tu l'as pas dit...qu'est-ce qui s'est passé avec ce mec?

- Je l'ai entendu dire des choses horribles sur moi à ses amis, le même genre que celle de Melvin...sauf que ton mec lui était juste énervé et jaloux, ses mots ont dépassé sa pensée. Le mien quand il les à prononcé, il était sincère...

- Raconte moi tout...

- Ça faisait deux mois qu'on était ensemble mais comme c'était récent, c'était secret. En plus lui il a 24 ans, moi que 18, on voulait être sur de notre histoire avant de l'annoncer à nos proches. Un soir, j'ai eu envie de lui faire une surprise, on devait pas se voir, parce que je devais être occupé mais finalement j'ai pu me libérer. Je me suis alors rendu chez lui, il m'avait donné les clés de son appart. Quand je suis entré il m'a pas entendu. Il était avec ses potes en train de se marrer. J'allais arriver au salon quand un de ses amis lui à demandé, s'il était toujours avec sa folle.

Il reprend sa respiration et poursuis:

- Ses potes sont homo aussi mais du genre super viril, et je sentais déjà qu'il ne m'aimait pas trop...ils m'ont aperçu une fois avec lui, et je l'ai senti à leurs regards. Tu sais bien qu'un efféminé avec un gars très masculin, ça se voit pas beaucoup, Félix et moi, on était ce genre de couple trop différent. Moi excentrique, enjoué, lui, baraqué, sexy, trés mec quoi. Enfin bref, je suis resté caché à l'entrée de son salon et j'ai écouté. Mon mec à alors répondu qu'il était toujours avec moi.

Sa voix commence à devenir tremblotante et je lui passe la main dans le dos dans un geste affectueux.

- Le type a repris en disant quelque chose qui ressemblait à : Non mais tu déraille, tu vas pas me dire que toi et ce mec, c'est sérieux? Et la mon copain à répondu non, que c'était que pour le cul...

- Putain le salaud, je suis désolé...

- Un...autre...de...ses...potes...à...dit...c'est...vrai...qu'il à un beau...petit cul, continue-t-il les larmes roulant sur ses joues.

Je les essuie, attristé de voir mon meilleur ami dans cet état et il reprend

- Félix ...a...ajouté...que...j'étais...sa salope...et qu'il...aimait me...baiser. Je suis parti, sans rien dire...j'avais...trop...honte

- Si je le tenais ce salopard!

- C'est à cause...de cette histoire...que les mots de Melvin m'ont blessés.

- Je vois mais même, ce qu'il t'as dit, c'est très méchant.

- Faut pas que tu lui en veuille pour ça..., il est fou de toi, c'est pour ça qu'il a réagit si vivement, il a cru des choses alors il a été jaloux, mais c'est parce qu'il t'aime...

- Je sais mais je peux pas laisser passer ça. De toute façon, on parle pas de lui, on parle de toi. Qu'est ce qui s'est passé après avec ton mec?

- J'ai quitté son appartement. J'ai viré son numéro, deux jours plus tard, j'ai débarqué ici. Il savait que j'allais partir pour faire mes études, il avait prévu de descendre tous les weekend pour qu'on se retrouve, mais tout a volé en éclats.
- Mais il a pas cherché à te joindre, à te retrouver?

- Il connait pas l'adresse de mon studio, et il a bien essayé de m'appeler mais j'ai pas décroché. J'ai pas écouté ses messages. Rien. Je l'ai sorti de ma vie.

- Tu as bien fait.

- Je sais mais je l'aime trop, il me manque tellement...j'arrive pas à croire qu'il ait pu dire ça, il semblait ...vraiment ...m'aimer.

Cette fois-ci, ses larmes reprennent pour de bon et je viens le prendre dans mes bras. Il pleure sur mon épaule, et je le laisse se soulager. Son mec est un véritable salaud, et vaut mieux pour lui que je ne le croise jamais.

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PDV William

Melvin rentre enfin à la maison. Soan devait me donner des nouvelles mais finalement, je les ai eu par la maman de Gabriel, qui à téléphoné a son fils après mon appel. C'est soulagé que je récupére mon garçon quand celui-ci descend de voiture et se dépêche de me rejoindre sur le palier. Seulement je remarque vite que ses yeux sont humides et je ressens sa détresse quand il se jette dans mes bras.

- J'ai tout gâché papa...tout.

Je le soulève pour lui faire passer la porte car il était encore dehors et ferme derrière lui.

- Qu'est-ce qui se passe ?Soan m'a parlé des cette histoire de textos que tu aurais lu, il m'a dit que tu les aurait sûrement mal interpréter, il te cherche partout.

- Oui j'ai mal pris les textos...il a fini par me retrouver...il voulait certainement s'expliquer... Il me préparait une surprise avec Arnaud.

- C'est ce qu'il m'a expliqué, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi tu pleures ?

- J'étais avec Gaby quand il m'a trouvé...je croyais qu'il me trompait...j'ai dit des trucs dégueulasse sur Arnaud...ils sont arrivés à ce moment-là... tout les deux... Ils ont entendu ce que j'ai dit....et maintenant Soan me déteste... Dit-il avant de s'effondrer.

- Mon chéri...ça va s'arranger...

- Non...j'ai fait trop de mal...

- T'as fait des erreurs, tu vas réparer, ça va aller poussin. Dis-je déposant un bisou sur sa tignasse.

- Il m'a dit qu'il était même pas sur qu'il puisse me pardonner... Je l'ai perdu....

- Il t'aime, il pardonnera, tu verras, laisse lui du temps...

Je l'entraîne à l'intérieur de la maison mais il refuse de manger. Il grimpe tout de suite dans sa chambre et se jette dans son lit pour pleurer. Je ferme la porte, et vient m'étendre a ses côtés, après l'avoir recouvert de sa couette. Je caresse ses cheveux miel et essuie ses larmes au fur et a mesure de leur descente, tout en le rassurant comme je peux sur le fait que ça s'arrangera. Peu importe les mots qu'il a eu, je suis certain que s'il s'excuse, il parviendra à se faire pardonner.

Épuisé âpres avoir longtemps pleuré, il finit par s'assoupir et je fais de même alors que son réveille indique 00h30