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Chapitre 3 - Une pizza...un peu spéciale.

PDV Melvin( Média) ( désolé pour les fautes, je corrigerais avec plus de précision tonight)

Quelques heures avant l'arrivée des pizzas

17h00

Je viens à peine de sortir du lycée et résultat de la journée, j'ai revu les mêmes têtes que l'année passée, mais au moins ils ne seront pas dans ma classe. C'est la deuxième fois que je rentre en seconde et oui j'ai redoublé. J'ai toujours été nul à l'école et le décès de mon chéri n'a fait qu'empirer les choses. J'ai absolument plus gout à rien depuis qu'il est parti, mais cette année, je vais essayer de m'y remettre. Pour lui, pour lui "montrer" que je continue à vivre et que je m'accroche comme il me l'a fait promettre. Ça sera toujours plus facile que de réaliser ma promesse de laisser mon cœur s'éprendre d'un autre. En tous cas, les mecs de ma classe sont vraiment pas attrayant. Ils ont tous l'air complètement con et puéril, quant aux filles, la plupart ont l'air de greluche mais bon, une journée c'est pas assez pour me faire une véritable opinion. De toute façon, je suis bien seul sans qu'on vienne me faire chier. J'arrive enfin devant ma maison et fonce dans le garage pour ranger mon vélo. Depuis l'accident, je ne prends plus le bus, ce moyen de transport et devenu ma hantise.

***

J'enfonce mes clés dans la serrure de la porte d'entrée et ouvre celle-ci. Il n'y a personne a part moi pour le moment. Mon père n'arrivera que dans une heure. Passant l'entrée, je débouche dans le salon. C'est une pièce assez vaste, dans les tons chocolat pour les murs, beige pour les deux canapés trois place, et pour les meubles, c'est blanc, une table basse ainsi qu'un rangement pour les DVD et pour les bouteilles apéritives. Celui-ci est fermé à clé, et seul mon père en détient la clé. Jetant mon sac de cours sur un des sofas, je m'affale a côté de celui-ci comme une loque. La tête sur l'accoudoir, les pieds sur mon Quiksilver. N'ayant pas de devoirs, j'allume la télévision. C'est un des seuls moyen qui me permet d'avoir l'esprit occupé à autre chose que ressasser les vieux souvenirs de mon histoire d'amour. Je regarde plus des séries policières, ça m'évite de tomber sur des histoires de cœur qui pourrait très vite me faire pleurer. Je pleure de moins en moins, mais d'un autre côté, j'ai l'impression que la douleur s'intensifie, le manque de quelqu'un près de moi, cette solitude qui me ronge, qu'on appelle le célibat. Je sais ce qu'il me reste à faire pour aller mieux mais je ne pense pas pouvoir tomber amoureux de quelqu'un d'autre qu'Andreas. Même s'il n'est plus la et qu'il n'aurait pas vu ça comme ça, moi j'ai l'impression de le trahir, de le tromper. L'idée même d'embrasser un autre me parait insurmontable. Pourtant je lui ai promis alors je vais me faire violence pour le laisser partir et faire la place à mon futur petit-ami. Plus facile à dire qu'à faire...

***

Alors que je termine, le deuxième épisode de ma série avec un roux en tête d'affiche, j'entends la porte de la maison s'ouvrir. Peu après, William, mon père apparait dans le salon. Quand on nous voit tous les deux, on pourrait pas croire qu'on est père et fils. Lui fait grand nounours, avec ses 1m90, sa carrure imposante tout en muscle, son crâne chauve et sa barbe noire. Moi je suis l'opposé, frêle, avec une taille moyenne pour mes 16 ans, et contrairement à lui, j'ai une bonne tignasse couleur miel foncé, enfin c'est ce qu'a dit la coiffeuse qui me les a retouché avant la rentrée. Pour faire clair, en gros lui est une armoire à glace et moi un tout petit mec qu'il peut soulever aussi facilement qu'une plume. Mon père est moi, on est super proche et franchement sans lui, je n'aurais jamais tenu jusqu'ici. C'est mon pilier, solide comme un rock, qui a toujours su me relever quand j'étais au plus mal. Quant à ma mère, je n'ai plus de contact avec elle, elle ne m'a jamais épaulé après la mort d'Andy et pour cause, elle n'a jamais accepté ma relation et c'est ce qui a définitivement brisé nos liens.

" FLASHBACK"

18 Octobre 2009

Je viens de quitter mon chéri avec qui je sors depuis le tout début du mois et ce soir j'ai décidé de faire mon coming out, auprès de mes parents. J'ai plus peur de la réaction de mon père, il est très viril comme homme et d'apprendre que son fils unique est gay, je ne sais pas du tout comment il va réagir. Ma mère elle devrait bien le prendre, elle est assez ouverte d'esprit, enfin elle est marié à un homme tatoué qui écoute du ACDC a pleins tubes, alors je ne pense pas que mon homosexualité lui pose problème. Je suis tout de même angoissé à l'idée de leur dire mais Andreas a su me convaincre de me lancer et je vais le faire. Rentrant vite fait chez moi, après être descendu du bus scolaire alors que l'orage gronde et que la pluie tombe à verse, je rejoins ma mère dans la cuisine. Elle s'attaque déjà à la préparation du dîner. Je m'appuie sur le plan de travail central et joue nerveusement avec mes doigts.

- Maman...il faut que je te parle d'un truc.

- Si c'est encore pour cette histoire de moto que ton père veut t'offrir pour tes quinze ans c'est pas la peine, j'ai dit non et je reviendrais pas sur ma décision.

- Oh non, c'est pas ça...Je...je suis amoureux.

- Et c'est pour ça que t'es si sérieux, t'as pas besoin d'angoisser comme ça, c'est normal a ton âge, c'est les premiers amours dit-elle touillant, je ne sais quoi qui cuit dans la marmite.

- Je...c'est que...Andréas...hum

- Qu'est-ce qu'il y a? Vous craquez pour la même fille?

- Non...je...on...tous les deux...

- Et si tu essayais de faire une phrase, parce que là je ne peux pas deviner.

- Je...Andy et moi...on...Maman, je suis gay et c'est lui que j'aime, on sort ensemble.

D'un coup, elle lâche la cuillère en bois avec laquelle, elle goûtait sa préparation, et celle-ci retombe dans la cocotte créant des éclaboussures, jusque sur son chemisier blanc, pourtant couvert d'un tablier.

- REGARDE CE QUE TU M'AS FAIT FAIRE! Hurle-t-elle me faisant sursauter.

- Je suis désolé...

- Stop tais-toi! Tu montes dans ta chambre, tu prends tes affaires et tu quittes cette maison sur le champ!

- Mais maman...

- C'EST UN ORDRE!

- Maman... dis-je les larmes aux yeux

Sans que je ne m'y attende, une violente claque s'abat sur ma joue, cinglant l'air. Je me mets à sangloter sous la douleur, celle de mon cœur et de ma pommette alors qu'elle crie à nouveau.

- MONTE ET VA-T'EN! JE NE VEUX PAS QUE TON PÈRE TE TROUVE ICI QUAND IL RENTRERA, IL NE SUPPORTERAIT PAS QUE SON FILS SOIT UN PÉDÉ! DÉPÊCHE TOI, JE NE VEUX PLUS JAMAIS TE VOIR.

Les pleurs inondant mon visage, je cours à l'étage et récupère mes fringues et mes objets précieux puis je redescends. Avant de prendre la porte, je lui demande sanglotant:

- Tu...tu vas dire...quoi à papa?...

- Que tu as fugué, et débrouille-toi pour qu'on ne te retrouve jamais. dit-elle me poussant sans ménagement hors de la maison me claquant la porte au nez.

En larmes, je prends la direction de la maison d'Andy, j'ai besoin de son réconfort et je n'ai personne chez qui aller. L'orage gronde d'une violence inouïe et la pluie glaciale me trempe en un rien de temps. Frigorifié, j'avance tête baissé, pleurant à chaudes larmes, le cœur brisé. Je n'aurais jamais cru que ma mère le prendrait si mal...je fais rien de mal, je suis juste amoureux...Je passe ma main sur ma joue tuméfiée qui est encore douloureuse et un nouveau sanglot m'échappe. Je finis par m'appuyer contre un des arbres, longeant la route et mes larmes redoublent d'intensité. Je me laisse tomber contre son tronc, m'accroupissant, mains et front appuyé contre l'écorce et ma peine se déverse en torrent. L'odeur d'herbe mouillée me parvient aux narines en même temps qu'un souvenir. Mon père et moi, jouant au foot dans le jardin après une forte averse et ma glissade au sol, mon visage atterrissant, dans le parterre verdoyant. Me rendant compte que je ne vivrais plus jamais de moment comme ça, je m'effondre de plus belle. Je finis par me relever, me calmant au même instant qu'une voiture m'éblouit de ses phares en passant à ma hauteur. Je détourne le regard, plissant les yeux et j'entends le bruit distinctif d'un véhicule qui fait marche arrière. Une porte claque non loin de moi alors que je reprends ma route, et quelques secondes plus tard, une main se pose sur mon épaule.

- Melvin entendais-je alors que l'individu me retourne face à lui. - Qu'est-ce que tu fais la sous la pluie, t'es pas encore rentré? Et c'est quoi ce sac? Ou tu vas comme ça?

- Je me suis disputé avec Maman, elle m'a mis dehors...

- Quoi?!

- Je lui ai annoncé un truc qu'elle a très mal pris et elle m'a dit de partir, qu'elle ne voulait pas que tu me trouve en rentrant parce que tu ne supporterais pas de découvrir un truc pareil...

- Qu'est-ce que tu lui as dit? Parle mon fils...Je suis sûr que ta mère a réagi à vif, elle se calmera, tu vas rentrer avec moi.

- Non, elle veut plus de moi...elle me déteste...

- Pourquoi? Qu'est ce qui s'est passé?

- Je...j'ai fait...mon coming out...dis-je les yeux rivés vers le sol.

Les grandes mains de mon père viennent encercler mon visage et il me relève la tête, essuyant mes larmes.

- Tu aimes les garçons? Me demande-t-il ses iris marrons planté dans les miennes

- Oui avouais-je faiblement la gorge serré.

- Sèche moi ces larmes, on va rentrer à la maison, tous les deux, et ne t'en fais pas pour ta mère, elle n'aura pas son mot à dire. Si elle a un problème avec ton orientation, c'est ses affaires. En ce qui me concerne, tu es mon fils et tu resteras près de moi quoi qu'elle en dise.

- Tu ne m'en veux pas?

- Mais non voyons. Peu importe que tu aimes les filles ou les garçons, ça ne change rien à l'amour que je te porte, il est toujours aussi fort.

- J'avais tellement peur que tu me déteste...maman m'a fait comprendre que tu me détesterais.

- Elle avait tort. dit-il venant me serrer dans ses bras, me blottissant contre lui. - Tu connais ton histoire Melvin, tu sais que tu es mon petit miracle, j'arrêterais jamais de t'aimer. Je suis ton papa pour la vie mon petit homme. Rentrons, tu es transi de froid.

" Fin de FLASHBACK"

Nous sommes rentrés à la maison et mon père m'a dit de monter à la salle de bain me sécher et mettre des vêtements secs avant de tomber malade. Quand j'en suis redescendu, ma mère était partie. J'ai su un peu plus tard qu'elle lui avait demandé de choisir entre elle et moi, et qu'il n'a pas hésité une seconde. J'ai vu ce soir-là, l'étendue de l'amour de mon père et ça m'a bouleversé, du bon côté. Je savais déjà qu'il tenait énormément à moi, vu qu'à la base, il était censé être stérile et incapable d'avoir des enfants, pourtant je suis arrivé et c'était le plus beau jour de sa vie. A ma naissance, pour être sûr il a fait faire un test ADN, non pas qu'il n'avait pas confiance en ma mère mais il voulait le voir noir sur blanc. Résultat, c'était mon père, il n'y avait aucun doute possible, même si aujourd'hui, physiquement comme je l'ai dit plus tôt on est complétement opposé. Enfin, j'ai tout de même hérité de la couleur de ses yeux, de sa sensibilité également ainsi que de son humour, plus ou moins de bas étage.

- Alors, cette première journée?

- Comme une rentrée, lecture du règlement, réception du carnet de correspondance, d'ailleurs faut que j'aille faire des photos. J'ai aussi des papiers qu'il faut que tu remplisses pour l'infirmerie. J'ai un emploi du temps un peu moins chargé que l'année dernière et un nouveau prof principal que j'ai jamais eu mais qui a l'air chiant comme c'est pas permis.

- Donne-moi ces papiers, je vais le faire tout de suite.

Je tire mon sac à moi et en sort une pochette élastiquée que j'ouvre lui tendant les feuilles. Il les prend et s'assoit à mes côtés alors que je me pousse lui faisant de la place. Il est à peine assis que j'étends mes jambes sur lui.

- Bon alors, voyons voir ça dit-il alors que je lui donne un stylo. - Nom et prénom de l'élève. MELVIN DUBOIS. Sexe...et merde...

- Quoi me dit pas que tu t'es raté et que t'a coché féminin?!

- Non c'est pas ça, mais il manque certainement, une mention, ENORME.

- Pff t'es trop con Pa.

- Je sais mais j'arrive à te faire sourire, pour ça je suis prêt à dire des âneries toute la soirée.

Quelques minutes plus tard il s'exclame:

- Voila terminé, t'auras pu qu'à leur rendre ça et demain quand je rentrerais du boulot on ira au photomaton.

- Super, moi qui ai horreur des photos...Et toi ta journée?

- Bien, comme toujours. Je tatoue, je tatoue et je tatoue encore. Je suis crevé. Ça te dit pizzas ce soir? Un plateau télé avec ton vieux papa.

- Grave.

- Bon je vais commander alors.

Il se lève téléphone et une fois sa conversation terminée se réinstalle près de moi. Il esquisse un tatouage prévu pour demain. Un lion de profil qui sera tatoué sur le bras d'un homme. Tantôt je le regarde dessiner, tantôt je regarde l'écran de télé. L'heure tourne et des coups finissent par frapper à la porte. Je me lève et accoure vers celle-ci. J'ouvre et tombe sur le livreur du repas. Il me fixe pendant quelques secondes puis fini par dire.

- Bonsoir, c'est pour les pizzas, quatre fromages et chorizo, ça fera 24,50 s'il vous plait.

- Entrez, j'arrive, je vais vous chercher l'argent.

Je le fais entrer et ferme derrière lui. Je me rends rapidement au salon et attrape l'argent que mon père me dit de prendre dans son portefeuille. Je rejoins le livreur et lui donne les billets.

- Et voilà, 25 gardez la monnaie.

Je lui donne l'argent et il me donne les pizzas accompagné d'un agréable sourire. Il réajuste sa casquette et je reconnais le garçon d'hier, celui qui m'a gentiment rendu ce que j'avais laissé tomber. Il a un regard ébène qu'on croise pas tous les jours. Me rendant compte que je suis fixé sur celui-ci bien plus qu'il ne faudrait, je reprends mes esprits et le reconduis a la porte. Il s'en va et je retrouve mon paternel dans le sofa. Il pose son dessin et attrape le carton que je lui tends. Je m'assois et ouvre ma boite, découvrant mon délicieux repas et un truc bizarre aussi. Il semblerait qu'un certain Soan ait inscrit son numéro de téléphone sur l'emballage cartonné. Entre parenthèse et à la va vite, il a inscrit (pour le garçon au portefeuille).

- Qu'est-ce que c'est que ça? m'interroge mon père

- Le livreur, tu sais hier après être passé voir Andy, j'ai perdu mon porte-monnaie et bien le gars dont je t'ai parlé qui me la gentiment rendu, c'est le même que le livreur et là il m'a filé son numéro.

- Original...

- Ouai sauf que je vois pas pourquoi...

- Peut-être que tu lui plais?

- Comment il saurait que je suis gay, c'est pas écrit sur ma tronche et puis il a au moins 20 ans, il s'intéresserait pas à un gosse de mon âge.

- Tu l'appelles demain tu sauras ce qu'il te veut comme ça. Mais chez moi, ça ressemble à de la drague. Bon allez mangeons avant que ce soit froid.

- Bonne idée. Je pense pas l'appeler donc le sujet est clos.

***

Ma pizza terminé, je regarde le film du soir aux côtés de mon père puis monte à ma chambre me coucher. Comme tous les soirs, je pense à mon Andy, mais aussi à ce mystérieux inconnu . C'est quoi son prénom déjà? Soan, hum ça lui va bien et c'est assez original, comme lui. C'est sur ses pensées que je laisse le sommeil m'emporter pour une courte nuit.


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