Vendredi 19 septembre 2012

19h30

PDV Melvin

Ce soir en cette fin de semaine, j'ai décidé d'inviter mon chéri et sa famille. Depuis qu'on s'est vite fait réconcilié, on n'a pas pu se revoir et j'aurais aimé plus m'excuser de mon comportement et aussi comprendre plus le sien. Bien sûr je comprends qu'il ait été jaloux, mais qu'il le soit à ce point, ça me surprend, parce qu'il m'a quand même fait une sacré crise et je m'y attendais pas. Ok être jaloux, possessif, c'est normal surtout avec ma complicité avec Gaby, mais Soan il a l'air de ce genre de mec qui sait que, quand on est avec lui, on a pas envie d'aller voir ailleurs. Le genre de gars qui est super confiant, qui se sait " parfait" en tout point et qui c'est que mieux que lui, c'est dur à trouver. Enfin bref, il a eu une réaction tout comme la mienne un peu excessive et ça m'a vraiment étonné.

Actuellement, je suis en train de finaliser la préparation de la table avec mon père, nos invités vont très bientôt arriver.

- Bon et bien voilà tout est prêt.

- Hum oui.

- Arrête de stresser, Melvin.

- Je ne stresse pas papa.

- Je te connais, mais je comprends pas, je le connais bien ton petit ami, on s'entend très bien et je suis sûr que le courant passera aussi avec son frère et sa sœur.

- Oui c'est pas de ça que je m'inquiète, mais à cause de notre dispute.

- Mais tu t'es réconcilié avec lui.

- Oui mais je suis allé trop loin, j'étais agacé alors j'ai en quelque sorte voulu lui faire payer et je m'en veux.

- Fils, c'est rien, lui n'a pas l'air de t'en vouloir, peut-être que tu as mal agi, mais tu étais en colère parce-qu'il ne voulait rien te dire.

- Oui mais si j'avais su que son problème c'était Gabriel, je ne l'aurais jamais planté pour être avec lui.

- Tu l'as invité pour t'excuser, pour revenir sur cette dispute, alors ne te prend pas la tête.

- Tu as raison. On va parler et on se sentira à nouveau sans malaise entre nous.

- Mais oui, ah je crois qu'ils arrivent dit-il alors qu'on sonne à la porte.

- J'y vais

- Je crois que filou a pris cette décision avant toi me répond-il alors que celui-ci se met à aboyer et à courir vers la porte.

Je le suis lui ordonnant gentiment de se taire, et le retenant par le collier pour ne pas qu'il saute sur nos invité, j'ouvre la porte.

- Bonsoir! lance joyeusement la petite dernière

- Bonsoir Lilou dis-je lui rendant son sourire, et la faisant entrer ainsi que Matt et Soan, à qui je dépose un baiser au passage.

Je les conduis à la cuisine, et mon père les salue un par un, puis me dit une fois ça fait.

- Tu les accompagne à leur chambre, le repas est presque finalisé.

- Oui j'y vais.

On passe au salon puis j'emprunte l'escalier qui monte à l'étage, suivit de la fratrie. Il y a trois chambres à ce niveau et la salle de bain. J'installe, Lily et Matt, dans la chambre d'amis ou se retrouve, un lit double et deux lits superposés et comme mon chéri n'y voit aucun inconvénient, il dormira avec moi. Tous posent leurs petites affaires, puis nous redescendons tous les quatre dans la cuisine ou le dîner est prêt. On s'installe autour de la table rectangulaire, moi aux côté de Soan, Matt et Lilou pareil et face à nous puis mon père en bout de table.

- J'ai préparé des spaghettis bolognaise, je me suis dit que la plupart aiment ça, j'espère que ça vous va.

- Oui M. Dubois, nous adorons ça, ne vous en faites pas.

- Soan, je t'ai déjà dit, tu peux me tutoyer.

- Je sais, mais faut que je m'y habitue.

- Papa et maman disait toujours qu'il fallait vouvoyer les grandes personnes, que c'était une marque de respect Intervient Lilou

- Et ils avaient bien raison, mais quand tu apprends à connaitre les personnes, si elles sont d'accord tu peux le faire, et comme ton frère est le petit-ami de mon fils, et pas seulement le jeune homme qui travaille avec moi, il fait maintenant partie des personnes à qui j'autorise de me tutoyer.

- Je comprends, mes parents auraient adoré Melvin, j'en suis certaine, il est gentil et mignon aussi.

- Je suis certain que j'aurais adoré vos parents. Dis-je

- Bon et si on commençait à manger avant que ça refroidisse? Demande mon père

- Oui, c'est une bonne idée confirmais-je

Alors que comme tout le monde je m'empare de ma fourchette. Après sa première bouchée, Lilou dit

- Hum c'est vraiment délicieux.

- C'est gentil, mais ce n'est rien de compliqué.

- C'est très bon quand même.

- Tu es adorable.

- On lui dit souvent, informe Soan

- Ça ne m'étonne pas, vous êtes tous les trois vraiment très bien élevés et très gentils, même si ton frère n'est pas très bavard. 

- Oui il est pas très loquace mais très sympathique aussi. N'est-ce pas p'tit frère?

- Oui, mais, arrête de me secouer les cheveux, tu sais que je déteste ça.

- T'en fait pas Matthéo, si tu n'aimes pas trop prendre la parole ce n'est pas grave, et puis il parait que ta petite sœur adore parler. répond mon père

- Oh ça oui, elle en est même soulante!

- Hey t'es méchant! S'exclame-t-elle

- Ça suffit tous les deux, cessez de vous disputez, interrompt leur grand-frère.

- T'en fais pas, Soan, ça met de l'ambiance autour de la table.

- Ça c'est sûr mais quand ils se mettent à se chamailler, ça peut durer longtemps.

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Finalement Matt et Lily ne se sont pas disputés, et le repas s'est terminé, dans la joie et la bonne humeur. Après avoir débarrassé la table avec mon père, tandis que tout le monde est monté à l'étage, j'y monte à mon tour. Quand j'arrive à ma chambre, mon chéri est de dos en caleçon, je ne peux m'empêcher de dire, en voyant son beau dos musclé et je dois le dire son fessier

- Hum quel jolie vue.

Il sursaute, et se dépêche d'enfiler un t-shirt avant de se retourner.

- Tu pouvais rester torse nu, ça ne me gêne pas du tout

- Oh ça j'en doute pas, t'es un petit voyeur.

- Oui et j'assume parfaitement dis-je posant mes mains sur ses hanches. Mais je vais rester sage, y'a quand même mon père a la maison, puis ton frère et ta sœur à côté, et j'avais l'intention qu'on discute.

- De quoi?

- De notre récente dispute. Je sais qu'on est réconcilié mais je voulais qu'on en reparle, parce-qu'on en a parlé que quelques secondes, qu'on s'est pas revu depuis et je dois dire que j'ai pas trop compris ta réaction. Enfin si mais je t'ai trouvé excessif puis surtout j'ai pas compris pourquoi, tu t'es pas expliqué par téléphone. Dis-je l'entrainant à s'assoir avec moi sur le lit.

- J'ai juste été jaloux, c'est tout, mais c'est vrai que j'aurais dû parler tout de suite.

- Si j'avais su, jamais je t'aurais planté pour Gabriel. Je te l'aurais présenté et tu aurais bien vu que ce n'était qu'un ami.

- Oui j'ai été bête, je suis désolé.

- Mais non, la jalousie ça se comprend, apprendre que tu aies pris un autre gars dans tes bras, ça ne m'aurait pas plus non plus.

- Ça m'a fait mal de l'apprendre, enfin jusqu'a que je comprenne qui il était pour toi. Tu vois j'ai cru que c'était je sais pas, juste un gars et sachant que pour être affectueux avec moi, il t'a fallu un peu de temps vu ton passé, le fait que tu prennes un autre dans tes bras si facilement, ça m'a blessé. Enfin, comme je l'ai dit jusqu'a que je sache qui était ce garçon pour toi.

- Soan, je ne serais jamais proche d'un autre mec comme je le suis avec toi, je n'ai jamais été comme ça avec Gaby à le prendre dans mes bras, c'est juste que le revoir après deux ans m'a fait plaisir, mais sinon, je suis pas si proche avec mes amis garçons. Après c'est vrai qu'on fait les cons mais comme tous les potes.

- C'est vrai.

- Te donner de l'affection ça a été plus simple que ce que je pensais parce-que entre autre grâce à toi, j'ai tourné la page d'Andy, mais jamais je n'offrirais cette affection a un autre. Tout le temps qu'on sera ensemble et j'espère le plus longtemps possible, je ne serais aussi câlin qu'avec toi.

- Ok, excuse-moi d'avoir été si jaloux.

- C'est compréhensible, j'étais juste très étonné que tu t'énerves à ce point, je pensais tellement que t'étais ce genre de garçon super confiant, qui se sait irrésistible et qui n'a pas à se méfier des autres.

- Je sais que c'est ce que je renvoie mais c'est pas du tout le cas. Je suis pas confiant Melvin. Tu vois du jour au lendemain, je me suis retrouvé orphelin et pour mon frère et ma sœur, j'ai du devenir ce gars responsable, rassurant, un peu comme notre père mais je ne sais même pas si je le suis. Ils sont plus là pour me dire si c'est bien ce que je fais, pour me guider. Je sais que j'ai 19 ans et que je suis en âge de prendre mes décision seul, mais j'avais que 16 ans quand ils sont parti, j'étais qu'un ado, j'avais encore besoin d'eux. Aujourd'hui, j'ai grandi je suis conscient que je m'en sors pas trop mal, avec Matt et Lily, mais parfois je me sens encore apeuré, comme si j'avais encore 16 ans...et puis y'a toutes ces choses qui ont fait que j'ai grandi sur le tard. Tu vois j'ai 19 ans, je sais que je suis grand, j'ai un boulot, des responsabilités d'adulte mais pourtant, je me sens décalé avec les jeunes de mon âge. Parfois trop grand, ou trop jeune dans ma tête...je suis pas vraiment le gars que tu idéalise.

- C'est normal que tu te sentes déphasé, tu es beaucoup plus mature que les autres de ton âge, c'est évident et d'un autre côté, tu restes cet ado qui a besoin de ses parents et qui les a perdu beaucoup trop jeune. Ce que tu as vécu, t'as forcément changé, fait grandir d'un seul coup et c'est normal que tu te sentes pommé, ou pas en phase avec les autres mais y'a une chose dont je suis certain, c'est que t'es un très bon grand-frère et que si tes parents te voyaient, ils seraient très fier de voir ce que tu es devenu. Tu es tout à fait le garçon que j'ai vu en toi, la première fois que je t'ai rencontré, gentil, attentionné et responsable.

- C'est gentil de me dire ça.

- C'est surtout sincère, je suis très fier de sortir avec toi.

- Arrête je vais pleurer si ça continue...le beau mâle viril et tatoué est derrière cette apparence, un vrai sensible. Quand à ma crise de jalousie vu que c'est de ça qu'on parlait avant que je tourne la conversation sur mes parents, je suis pas du tout confiant en amour...Encore plus avec toi, parce-que ce que je ressens pour toi, c'est tellement plus fort et tellement différent de ce que j'ai pu ressentir pour mes ex que j'ai vraiment, vraiment très peur de te perdre...j'aurais toujours peur que tu tombes sur mieux, un gars sans problème, avec une vie normale...

- J'ai craqué pour toi justement parce que tu es différent des autres Soan, tu es tellement plus mature, tu n'as pas que le sexe et l'alcool en tête, avec toi je peux parler sérieusement, sans qu'on en vienne à parler que de sujet puéril tout le temps.

- En même temps c'est pas compliqué, j'ai jamais fait l'amour avec personne et je bois pas une goutte d'alcool. Peut-être que d'être sérieux, trop sérieux, tu vas vite te lasser.

- Non, ça m'étonnerait. Je suis trop bien avec toi, j'adore être avec toi, en apprendre sur toi comme ce soir et j'ai bien l'intention de continuer à te découvrir...dans tous les sens du terme, beau brun.

- J'espère que tu seras pas déçu...

- Que ça soit ta personnalité ou la beauté de ton corps, j'ai aucun doute, je serais plus que séduit. T'es encore plus mignon quand tu rougis.

- Hum...je suis sensible au compliment et puis je dois dire que parler de la chose, je suis pas trop à l'aise avec ça.

- Je vois, déjà si tu n'oses pas le dire, c'est que c'est embrassant pour toi.

- J'ai peur, je suis sûr que tu trouves ça ridicule.

- Non, par contre, je trouve ce que tu viens de dire absolument idiot, je trouve pas ça ridicule, au contraire, c'est rassurant quelque part de voir que toi aussi tu peux avoir des failles. Dis-je me glissant sous ma grosse couette alors que Soan fait de même.

Allongé sur le côté, blotti sous la couverture, en face l'un de l'autre, on se regarde quelques secondes en souriant jusqu'a que je rompe le silence.

- Qu'est-ce qui te fais peur?

Il se tourne fixant le plafond et soupire:

- Plein de choses à la fois.

- Dis-moi.

- C'est gênant.

- Je suis ton petit-copain, si tu peux parler à quelqu'un de sujet si intime, c'est bien à moi.

- Tu envisage que ça arrive entre nous?

- Oui, ça arrivera, je sais pas quand mais un jour, l'envie se fera sentir pour tous les deux...pourquoi toi tu veux pas? Tu veux pas vivre ta première fois avec moi?

- Si, si bien sûr, c'est juste que je pensais que tu ne l'imaginais pas encore, vu ton passé. dit-il tournant son visage vers moi

- Mon passé, c'est mon passé, maintenant je pense au présent, au futur et c'est toi et moi. - Explique moi ce dont tu as si peur, soit pas gêné, c'est normal, murmurais-je caressant sa joue pileuse de ma main gauche.

- Ce qui m'inquiète, c'est de pas être à la hauteur, pour tout, pas seulement pour l'acte en lui-même, j'ai peur d'être maladroit dans mes caresses, de pas faire ce qu'il faut; de tout faire mal, de pas réussir à donner du plaisir...et puis y'a cette question qui me perturbe, comment tu sais si tu es plus comment dire, actif ou passif, même si je trouve ces termes complétements cons.

- Je suis entièrement d'accord avec toi sur ça, c'est débile. La meilleure façon de savoir c'est de tester les deux, mais en général ça s'impose tout seul pour la première fois, après comme je dis tu peux apprécier les deux, alors faut tester.

- Mmmm, pour la première fois je pense que je préfèrerais être je pense actif, la douleur m'effraie mais d'un autre côté, j'aurais peur de te faire mal au moment de, tu vois quoi...

Je viens me blottir contre lui, lui souriant et replace ses mèches de cheveux derrière ses oreilles.

- N'aie crainte, quand ça arrivera, ça se passera très bien, j'en suis certain.

Je m'approche encore plus de lui pour l'embrasser. Il répond avec grand plaisir à mon baiser et celui devient sagement langoureux. Manquant d'air, on s'éloigne mais seulement le temps de reprendre notre respiration puis recollons nos lèvres ensemble.

- Je me sens soudainement plus léger, bien que super embarrassé.

- Y'a pas de raison, je suis ton mec, tu peux parler de tout avec moi, absolument tout, sans aucune gêne.

- Je prends note. Assez discuté, bisou!

Je lui souris, rapproche mon visage du sien, effleure ses lèvres puis sans prévenir roule sur le lit, pour en sortir.

- Hey, tu vas ou?

- Chercher un DVD. Il est super tôt, on va pas dormir, à moins que tu sois fatigué.

- Non ça va. Je suis très réveillé.

- Action, comédie, romance? Dis-je fouillant dans mon meuble TV

- Action! Je veux un bisou!

- Ça c'est plus classé dans romance chéri.

- Pas vraiment, dans les films d'action, il y a toujours une fille avec qui le héros a une histoire.

- Humm en effet, par contre c'est jamais avec un garçon.

- Peut-être un jour....Met ce que tu veux et reviens m'embrasser, tes lèvres me manquent.

Je finis par opter pour un film et remonte dans le lit. Je lui fais un long et tendre bisou, puis me glisse à ses côtés sous la couette. En cuillère, on se blotti l'un contre l'autre, son torse contre mon dos, ses lèvres dans mon cou, puis on se plonge dans l'œuvre cinématographique choisie. Enlacer entre ses bras, je finis par trouver le sommeil, au moment du générique et c'est lui qui coupe la télévision, avant de me serrer encore plus contre lui.