Et voici le début de ma nouvelle histoire. Je ne sais pas quand viendra le chapitre deux mais je pense qu'il faudra un peu de patience, vu que je jonglerais avec mon autre histoire en cours ☺Si vous passez par la, et bien je vous dit un grand MERCI de me lire. Qui que vous soyez ça me touche beaucoup♥ Bonne lecture. Dernier détail, y'aura surement pas de Trailer, because, je n'arrives pas a trouver des personnages se rapprochant de ce que j'imagine :( ...

Dimanche 2 septembre 2012

Avant j'étais heureux et souriant mais ça c'était avant. Avant que l'on ne m'annonce qu'il était parti. Avant que je ne réalise que jamais plus, je ne pourrais plonger mon regard dans le sien, l'entendre rire aux éclats, sentir ses lèvres contre les miennes et me laisser bercer de ses je t'aime. Ça fait déjà deux ans qu'il s'en est allé, mais la douleur est toujours aussi présente, je n'arrive pas à m'en remettre. Comment se remettre de la perte de l'être aimé? Andréas, il était tout pour moi. Mon confident, mon meilleur ami, mon petit-copain, il était mon tout. On était tellement heureux...On avait beau n'avoir que 14 ans, on rêvait déjà de plus tard, prendre un appart ensemble et avoir un chien, on avait même trouvé son nom, Spike. On s'aimait comme des fous, on pensait tellement que rien ne pourrait jamais nous séparer...mais on avait tort.

C'était un jour de grand soleil, le ciel était d'un bleu magnifique, on rentrait au collège après une sortie scolaire, tout allait bien. On était plié en deux, en plein fou rire, a s'en tenir les côtes car deux pitres d'une autre classe, assis dans la rangée de droite du bus, juste à côté de nous, s'amusait à roter tout en essayant de parler. A cet âge, on était tous puéril et cette scène nous a rendu hilare, on en pouvait plus, on riait à ne plus pouvoir s'en arrêter. Puis d'un coup, une violente secousse a eu lieu. L'autocar avait fait un écart pour éviter une voiture, ce que je ne sais su qu'après. Puis il y a eu ce rude freinage mais c'était trop tard, le véhicule a basculé dans le fossé, ses vitres explosant lors du premier impact, et il a continué sa route, cumulant, deux ou trois tonneaux avant de se stabiliser, les roues vers le ciel. Autour de moi, les cris et les pleurs déchiraient le silence, c'était l'horreur. L'enfer. Le chaos. Allongé au sol comme la plupart des autres adolescents, l'autocar ne disposant pas de ceinture pour nous retenir, je me suis relevé, ayant apparemment rien de cassé. Quelques élèves étaient déjà sortis, en état de choc, mais Andy, n'en faisait pas parti. Je n'ai pas mis longtemps à le trouver, au sol, le cuir chevelu taché d'hémoglobine, en train de sombrer dans l'inconscience. Je me suis assis à ses côtés et je lui ai pris la main, lui parlant pour ne pas qu'il ne s'évanouisse. Les profs accompagnateurs insistaient pour que je sorte, me disant que les secours étaient sur le point d'arriver, mais je ne les écoutais pas, je ne voulais pas le laisser. Il avait du mal à parler mais je faisais tout pour l'encourager. Je ne sais plus trop ce qu'on s'est dit, seules les bribes les plus importantes me sont restées en mémoire. Alors qu'on entendait les ambulances se rapprocher, leurs sirènes émettant des bruits stridents, il m'a murmuré:

- Vinny, promets-moi...promets-moi que...si j'm'en sors pas...tu...tu trouveras un gars...un gars qui t'aime aussi fort...que moi...promets-moi...de continuer...à vivre...et à être heureux...

- Arrête dis pas ça, tu vas t'en sortir et on sera heureux tous les deux!

- Promets-moi...

- Je te le promets.

- Quoi...qu'il arrive...tu sais...je t'aime pour toujours.

J'ai à peine eu le temps de lui répondre et de lui donner un baiser, que les secours sont arrivés. Je suis sorti de la carcasse du bus et ils l'ont emmené quelques minutes plus tard. Il était 17h30. Deux heures plus tard, j'ai appris son décès. Il avait fait une hémorragie cérébrale que les médecins ont tenté d'arrêter mais ils n'ont rien pu faire. Je me souviens d'avoir hurlé a m'en briser la voix, si bien que j'ai dû être maitrisé avec un calmant.

Quelques jours plus tard, j'ai dû lui dire au revoir, habillé de noir, auprès de sa famille et de nos camarades qui comme moi ont survécu. Dans cette tragédie, il y a eu cinq morts et vingt blessés dont moi, qui avais quelques égratignures et plaies superficielles sur le corps. J'ai longtemps pensé que j'aurais dû mourir moi aussi ce jour-là, partir avec lui mais ses paroles, m'ont rappelés que non ce n'était pas mon jour, et que je devais continuer à vivre pour lui. Alors j'ai continué tant bien que mal à vivre, mais plus du tout à chercher l'amour. Mon cœur est en morceaux depuis qu'il n'est plus là et personne ne pourra le soigner.

****

Comme toutes les semaines depuis deux ans, une rose à la main, je me rends auprès de lui. Je sais que je devrais arrêter, passer à autre chose, trouver quelqu'un comme je lui ai promis, mais je n'y arrive pas. M'asseyant, le dos contre la pierre comme toujours, je prends une profonde inspiration, ravalant mes larmes et lui raconte ma vie.

- Salut mon amour. C'est moi, Melvin. Je sais, c'est la deuxième fois que je viens cette semaine mais j'avais besoin de te parler. Demain, c'est la rentrée, j'ai pas envie d'y aller. J'ai pas envie de revoir les autres. Tous ces trous du cul et ces gamines débiles. Pas envie de revoir la tête des profs qui vont encore me regarder avec pitié, parce-qu'ils savent que je me remets pas de la mort de mon meilleur ami. Mon meilleur ami qui disent, bande d'abrutis, t'étais bien plus que ça, t'étais mon mec. Mais on voulait pas qu'ils sachent, on aurait eu des emmerdes avec tous les connards de notre classe et puis j'aimais bien notre petit secret rien qu'à nous deux. Enfin, mon père savait mais ça ne le dérangeait pas du moment que je sois heureux...et puis on est si complice lui et moi, que je me devais de lui dire...même si tu le sais j'avais peur que ça détruise notre relation. Aujourd'hui si je tiens c'est pour lui et pour la promesse que je t'ai faite...Je sais, ça fait deux ans et je ne suis pas heureux et j'ai trouvé personne mais je continues à vivre comme tu me l'as demandé et putain, c'est tellement dur...si tu savais...comment tu veux que je trouve quelqu'un comme toi...ça n'existe pas...je crois que je ne trouverais jamais plus l'amour...Comment je dois faire pour ne plus avoir mal? Pour ouvrir mon cœur a un autre? Tu sais que je tiens toujours mes promesse, mais celle-là est vraiment la plus difficile à tenir... je ne peux te promettre que j'y arriverais mais, je te promets d'essayer, je vais essayer de trouver ce garçon qui me rendra aussi heureux que tu l'as fait...mais quoi qu'il arrive, je t'aimerais toujours. Éternellement.

Embrassant la rose et respirant son doux parfum, je me lève et la dépose auprès de lui:

- A bientôt mon amour, je reviendrais vite.

Enfonçant mes écouteurs dans mes oreilles, je quitte les lieux, avec la sensation de me sentir un peu mieux, comme si le fait de lui parler m'avait en quelque sorte apaisé. Les mains dans les poches, je reprends le chemin vers la maison, alors que j'écoute en boucle, cette chanson qui exprime tellement ce que je ressens, notre histoire.

All I want is nothing more

Tout ce que je veux ce n'est rien d'autre

To hear you knocking at my door

Que de t'entendre frapper à ma porte

'Cause if I could see your face once more

Parce que si je pouvais voir ton visage une fois encore

I could die as a happy man I'm sure

Je pourrais mourir heureux, c'est sûr

When you said your last goodbye

Quand tu as prononcé ton dernier au revoir

I died a little bit inside

Je suis un peu mort à l'intérieur

I lay in tears in bed all night

Je m'allonge en pleurs toute la nuit

aAlone without you by my side

Seul sans toi à mes côtés

But If you loved me

Mais si tu m'aimais

Why did you leave me?

Pourquoi m'as-tu quitté?

Take my body

Prends mon corps

Take my body

Prends mon corps

All I want is

Tout ce que je veux

All I need is

Tout ce dont j'ai besoin

To find somebody

C'est de trouver quelqu'un

I'll find somebody

Je trouverai quelqu'un

Like you

Comme toi

Je chantonne, les yeux braqués vers le sol, a quoi bon relevé la tête tout est moche sans lui. Et puis croiser les regards des gens heureux ou pire tomber sur des couples d'amoureux qui s'embrassent, ça me renverrait dans la gueule à quel point, ma vie est triste et à quel point, je peux être seul. Je préfère de loin, regarder les trottoirs gris, eux au moins ils me disent pas bonjour et je suis tranquille dans ma bulle, les pensées tourné vers mon amour passé. Je suis presque arrivé chez moi, quand une main se pose sur mon épaule. A contrecœur je fais volte-face alors que j'entends au même instant.

- Hey bien tu marches bien vite pour un gringalet.

A la vue de l'individu, je me crispe. Son allure, ne me rassure pas du tout. Je ne suis pas du genre à juger selon l'apparence mais je dois dire que malgré ça, il me fait vraiment flipper. Il a deux têtes de plus que moi, un corps musclé, ce qui est tout à fait dissuasif. Et si on rajoute, les bras tatoués, les cheveux longs attaché en queue de cheval, la fine barbe et les iris presque aussi noirs que les pupilles, bah ça donne pas trop envie de s'attarder.

- Ça doit faire bien cinq minutes que je te cours après, tu as perdu ça sur ta route.

- M...Merci dis-je attrapant mon portefeuille.

- Désolé de t'avoir effrayé, je sais, je fais un peu brute, mais en vérité, je suis tout ce qu'il y a de plus gentil. Tâche d'éviter de perdre tes affaires, tout le monde ne te les ramènerais pas.

- Oui. Encore merci. Je dois y aller.

- Moi aussi, on m'attend. Bonne journée.

- Ouais, à vous aussi dis-je reprenant ma route.