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Chapitre 9

Nous nous retrouvâmes au milieu d'un immense terrain de camping. Je regardai autour de moi, perplexe. Les sorciers étaient sûrement en mesure de faire apparaître de meilleures commodités d'hébergement que de simples tentes. Nous faisions mieux que ça quand nous allions camper, sans même avoir de pouvoirs magiques. Je pouvais voir que Rosalie et Alice n'étaient pas non plus impressionnées par ce que nous percevions comme étant nos 'quartiers' pour les quelques jours à venir. Alice était déjà en train d'élaborer une façon d'obtenir un générateur et l'accès à de véritables installations sanitaires.

Dumbledore s'entretint brièvement avec un homme qui devait être le propriétaire du site de camping, puis il nous exhorta à le suivre.

« Venez par ici, nous avons déjà installé les choses pour vous. L'école possédait une tente que j'ai empruntée en votre nom. J'espère qu'elle satisfera vos besoins, » dit-il en marchant d'un pas rapide le long d'une rangée de tentes, quelques une d'entre elles pourvues d'ornements inhabituels tels que des girouettes et des cheminées. Je secouai la tête en songeant à l'excentricité de ces sorciers. Les Weasley ainsi que Harry et Hermione étaient toujours à nos côtés. Ils firent halte et commencèrent à installer deux tentes d'une sobriété presque consternante. Je me demandai comment ils pourraient tous loger à l'intérieur.

J'étais certain qu'ils allaient être tassés comme des sardines. Encore quelques pas, et nous arrivâmes devant notre tente.

« Voilà, vous y êtes. J'espère que vous trouverez cet hébergement à votre convenance. » La tente que Dumbledore nous montrait était à peine plus attrayante que celles des Weasley. Alors que nous la regardions avec des yeux remplis de doute, il y eut dans ceux de Dumbledore une espèce d'étincelle de malice, et je me demandai s'il ne s'agissait pas d'une sorte de rituel d'initiation au monde des Sorciers.

« Je suis certain que ce sera parfait pour notre famille, » commenta poliment Carlisle, nous adressant à tous un regard qui signifiait qu'il ne voulait pas nous entendre rouspéter.

Il ne peut pas être sérieux, se plaignit mentalement Rosalie.

C'est tout juste si je rentre là-dedans, songea Emmett, en écho à sa femme.

« On ferait mieux de rentrer et de voir ce qu'il en est, » avança bravement Jasper qui voulait tirer le meilleur parti de la situation. « Après tout, j'ai vu pire durant mes années de service militaire. »

Ses mots nous convainquirent qu'il valait aussi bien pénétrer dans la tente. Peut-être que ça n'allait pas être si terrible. Au moins Bella et moi serions forcés de 'dormir' tout près l'un de l'autre, et en réalité elle était la seule qui dormirait vraiment pendant que le reste de notre clan pourrait se promener sur le site de campement au lieu de rester cantonnés dans un espace si restreint. C'était le moins qu'on puisse faire pour ne pas offenser Dumbledore.

Avec bravoure nous entrâmes dans la tente et restâmes bouche bée à la vue de son aménagement intérieur. Une fois passé le rabat de la tente, l'espace s'ouvrait sur une pièce incroyable, bordée de coussins et de fauteuils moelleux. Il y avait plusieurs pièces attenantes à la salle principale, cloisonnées par de somptueux rideaux. L'aire toute entière était décorée de draperies rouge et or. On se serait crus à une autre époque depuis longtemps révolue, celle des rois et des reines. L'espace à l'intérieur devait être au moins dix fois celui perçu de l'extérieur. Je me demandais comment une telle chose était même possible. Nous demeurâmes figés pendant un moment, nous émerveillant de la splendeur des lieux.

« Ah, c'est nettement mieux, » murmura Alice en admirant la beauté de l'endroit.

J'entendis un gloussement derrière moi. « Alors, est-ce que cet hébergement vous contentera ? » Demanda Dumbledore.

« Oui, merci beaucoup, » répondit Esme. « C'est magnifique. Je n'aurais jamais imaginé. »

Maintenant que nous étions dans l'intimité de notre tente, aussi invraisemblable qu'elle paraissait, je pus m'approcher de Bella sans risque.

« Qu'est-ce que tu en penses ? » Lui demandai-je.

« C'est étonnamment… merveilleux. » Ses yeux brillaient d'excitation. « Ceci… ceci en valait la peine. »

« Nous essayons de préserver les apparences pour les moldus, » expliqua Dumbledore, « mais ça ne veut pas dire que nous devons nous priver de confort. » Au moment où ses paroles libéraient la tension créée par l'ébahissement vis-à-vis ce que nous venions de découvrir, quelques gloussements s'échappèrent. « Ceci étant dit, je vous suggère de prendre le temps de ramasser du bois de chauffage et chercher de l'eau pour votre campement. Le propriétaire du terrain a déjà vécu des expériences inhabituelles, et il n'est pas bon pour nous de continuer à utiliser le sortilège d'Amnésie sur lui… »

Nous le regardâmes avec curiosité, mais il n'élabora pas et personne n'osa poser de questions. Un sentiment de malaise s'empara de moi. Je n'étais vraiment pas habitué à me sentir à ce point hors de mon élément – ce qui était aggravé par le fait que l'esprit de Dumbledore m'était silencieux.

« Voici vos billets pour la Coupe du Monde. Vos sièges sont à côté de ceux des Weasley. Ils vont passer par ici tout à l'heure pour vous faire visiter les lieux. Je dois vous quitter maintenant, mais nous nous reverrons bientôt à Poudlard. »

Il nous fallut très peu de temps pour nous installer dans la tente. L'inquiétude d'Alice concernant nos bagages qui avaient été acheminés directement à Poudlard s'évanouit lorsqu'elle trouva des sacs de vêtements pour nous dans chacune des chambres.

« Eh bien, ce n'est pas très tendance point de vue design, mais ça va sûrement nous aider à nous mêler facilement aux sorciers. » Elle soupira en contemplant les vêtements très sobres qui nous étaient destinés. « Au moins ils ont fourni des produits d'hygiène personnelle convenables. »

Au bout d'un moment, une voix se fit entendre à l'entrée de la tente. « Excusez-moi, M. Cullen… » C'était M. Weasley qui avait parlé.

J'étais frappé par leur insistance à utiliser un langage maniéré pour s'adresser les uns aux autres. À l'exception de Dumbledore, il semblait que les autres adultes utilisaient les noms formels même dans la plus légère des conversations. Je me demandais si c'était parce qu'ils étaient anglais ou si c'était plutôt lié au fait qu'ils soient sorciers.

« Entrez, » enjoignit Carlisle.

« Ah, je vois que vous vous êtes installés. Très belle tente que vous avez là… Mais que vois-je ? » Il se lança sur le iPod de Bella avec une fascination non contenue.

« C'est un iPod, » répondit-elle simplement, déconcertée par sa question.

« Un iPod ? Ça sert à quoi ? »

« À écouter de la musique. » Elle lui tendit le petit objet, lui montrant les écouteurs et le bouton de réglage.

« C'est magnifique… vraiment magnifique, » dit-il à tue-tête en écoutant la musique de Bella. « Comment fait-on pour introduire les musiciens dans le iPod ? »

« Ummm, » fit-elle, ne sachant pas trop quoi répondre. « On les télécharge à partir de l'ordinateur ? »

« Et ça les rétrécit jusqu'à ce qu'ils puissent rentrer dans le iPod ? » Questionna-t-il le plus sérieusement du monde.

« Je suppose, » répondit-elle, incapable d'élaborer.

« Fascinant, » répliqua-t-il en lui rendant le petit appareil avec précaution, comme s'il craignait de déranger les musiciens miniatures à l'intérieur. « Bon, assez de digression. Je suis sûr que nous aurons beaucoup de temps pour en apprendre davantage à propos de la culture moldue américaine… Je suis venu pour vous laisser savoir que je vais envoyer mes enfants chercher du bois et de l'eau… pour garder les apparences sauves, vous savez. J'ai pensé qu'ils pourraient vous montrer le chemin ? »

« Excellente idée, » approuva Carlisle. « Nos enfants seraient heureux de se joindre aux vôtres pour rapporter du bois et de l'eau. » Il se tourna vers nous, ne nous laissant guère la possibilité de s'objecter.

Je NE vais pas aller chercher du bois et de l'eau, fulmina Rosalie dans sa tête.

« Allez, vous autres, joignons-nous aux enfants Weasley, » lança Jasper. Ça fait plus de cent ans que je n'ai pas été un enfant, songea-t-il avec agacement.

Tout le monde sauf Esme et Carlisle trotta hors de la tente, et c'est là que nous aperçûmes un Ron abattu, qui n'était pas lui non plus particulièrement enthousiasmé d'avoir à garder les apparences. Harry et Hermione se tenaient à ses côtés, dans un bien meilleur état d'esprit.

« Je pense qu'il serait intéressant de voir qui est venu assister à cette Coupe du Monde, » commenta Hermione avec une expression légèrement arrogante. Vu de l'extérieur, cette fille semblait coincée, mais ses pensées trahissaient son sentiment d'infériorité.

Qui aurait cru qu'une tente si petite puisse être si grande à l'intérieur. C'est vraiment remarquable… Je me demande qui va jouer en premier ? Pourvu que ce ne soit pas long avant que le premier match ne débute. Peut-être qu'on va croiser certains des joueurs sur notre chemin… Les pensées de Harry me surprirent. Il paraissait autant émerveillé que nous par ce qui nous entourait… comme si c'était aussi nouveau pour lui que ça l'était pour nous. Ses pensées amenèrent à mon esprit toutes les possibilités de ce que nous pourrions voir le long du chemin, et j'eus soudainement très envie d'aller chercher le bois et l'eau.

« Nous avons un plan – tiens, c'est là qu'il faut aller, » indiqua Ron.

« Eh bien, il me semble évident que vous avez toutes les mains qu'il vous faut pour aller ramasser des tas de branches mortes, » dit Rosalie. « Je pense que je vais rester ici pour préserver les apparences… Emmett ? »

« Euh, Rose ? » Ça commence à avoir l'air amusant. Il jeta un coup d'œil aux autres tentes à l'allure inusitée et se demanda quelles surprises l'attendaient au tournant.

« TRÈS BIEN ! » Lança-t-elle. « Vas-y avec eux. Alice ? »

« En fait, je pensais y aller avec eux… pour avoir une meilleure idée de leur culture, » répliqua Alice en s'excusant.

Rosalie fronça les sourcils, et avec un grand geste théâtral, elle réintégra la tente.

« Je ne voudrais pas me la mettre à dos, » remarqua Ron à voix basse, ne réalisant pas qu'elle entendait chacun de ses mots.

Il y avait un nombre étonnant de tentes entassées sur le terrain de camping qui, somme toute, n'était pas si grand que ça. Encore plus étonnant si on tenait compte du fait que l'intérieur des tentes était beaucoup plus spacieux que l'extérieur. Mon cerveau essayait de trouver un moyen d'expliquer ce phénomène par les lois de la physique conventionnelle, mais sans y parvenir… c'était tout simplement impossible. Je secouai la tête alors que j'essayais d'acclimater mes yeux à ce qu'ils venaient de voir.

Les gens s'affairaient alors que nous passions à côté d'eux – un jeune enfant jouant avec la baguette magique de son père gonfla une limace jusqu'à ce que celle-ci atteigne des proportions gigantesques, devant les yeux ébahis de sa mère, puis il l'écrasa… Les gens essayaient de cuisiner sur des feux de camp. Pour 'préserver les apparences', supposai-je, bien que ce qu'ils faisaient cuire n'avait rien d'appétissant, même pour un humain. Il y avait des jeunes filles qui s'amusaient avec des balais jouets qui semblaient réellement voler. Pour la première fois dans mon existence de vampire, mon esprit n'arrivait pas à gérer toute l'information qu'il recevait. Tout ça était trop fantastique.

La fièvre de la Coupe du Monde était tangible dans l'air. L'atmosphère était fébrile. Certains allaient jusqu'à couvrir leur tente avec des trèfles pour montrer leur support à l'Irlande, tandis que les tentes bulgares étaient décorées de drapeaux et de photos d'un joueur à l'allure d'un dur à cuir.

Est-ce que cette image vient de bouger ? Jasper s'approcha pour mieux regarder. Oui, elle a bougé ! Il recula, stupéfait. Je jetai moi aussi un coup d'œil sur l'image qui avait suscité son intérêt, la prenant dans mes mains, surpris de sentir la mince couche de papier là où je pensais rencontrer l'épaisseur d'un cadre numérique. Je croisai le regard médusé de Jasper.

« Cool ! » Entendis-je Emmett s'exclamer.

« Krum, » marmonna Ron derrière nous.

Nous nous retournâmes pour le dévisager avec des yeux inquisiteurs.

« Viktor Krum, l'attrapeur Bulgare ! » S'exclama-t-il. La seule partie de sa phrase que j'avais comprise était le mot bulgare. « Il est le meilleur attrapeur parmi tous ceux présents ici, et il a seulement dix-huit ans ! C'est un génie ! »

Je n'ai aucune idée de quoi il parle, mais j'ai très hâte à ce soir, s'enthousiasma Emmett dans sa tête. Je le regardai et hochai la tête. La soirée s'annonçait des plus intéressantes.

Hermione avait pris Bella en aparté pour bavarder d'autres choses que d'attrapeurs et de Viktor Krum… Elle n'était visiblement pas impressionnée. Eh bien, certaines choses étaient les mêmes partout, alors ! Nous arrivâmes au bout de la ligne de sorciers qui devaient faire la queue pour obtenir de l'eau et du bois puisqu'ils étaient tous munis de seaux et d'autres contenants qui théoriquement devaient retenir l'eau. Après une courte attente, nous recueillîmes notre eau et notre bois et retournâmes à notre camp. Nous marchions d'un bon pas, excités de découvrir ce qui s'était passé pendant notre absence, mais bientôt nous réalisâmes que les jeunes sorciers avaient autant de difficulté à transporter leurs charges que s'ils étaient humains.

« Laisse-moi te donner un coup de main avec ça. » Emmett offrit de porter le seau d'Hermione, et nous ralentîmes notre rythme pour l'accorder à celui des autres, une autre façon de ne pas attirer l'attention sur nos propres particularités surnaturelles.

« Qui sont-ils ? » S'enquit Harry à un certain moment, pointant vers un groupe d'adolescents qui ne les avaient pas salués en passant à proximité. Il semblait que Ron, Harry et Hermione connaissaient tous les jeunes sorciers de leur âge sur le site, et j'étais en train de commencer à deviner la taille de leur école. « Ils ne vont pas à Poudlard, n'est-ce pas ? »

« Non, j'imagine qu'ils fréquentent une école étrangère, » répondit Ron. « Je sais qu'il y en a d'autres, par contre je n'avais encore jamais rencontré personne en provenance de ces autres écoles. »

Ron avait un correspondant qui lui avait raconté ce qui se passait à son école, ce qui fit bien rire Harry. J'étais davantage fasciné par les pensées affluant dans la tête de Harry… Je suppose qu'il faut s'attendre à ce qu'il y ait d'autres écoles de sorcellerieÇa a du sens, considérant le nombre de nationalités présentes ici. Malgré tout, je n'avais aucune idée… C'était vraiment curieux.

De retour sur les lieux de notre campement, nous trouvâmes M. Weasley qui tenait une boîte d'allumettes, l'air désespérément confus. « Permettez-moi, » offrit Bella en tendant la main pour prendre une allumette et la craquer.

« Non ! » S'exclama Alice alors que Bella mettait le feu à l'allumette pour embraser le feu de camp. Ce faisant elle se brûla le bras, parce que ledit feu de camp s'était enflammé instantanément, empestant le liquide d'allumage.

« Aie ! » S'écria-t-elle. « Ça brûle ! »

« Viens à l'intérieur… » Je m'apprêtais à me précipiter vers Carlisle et son matériel médical.

« Derma-reparo ! » Hermione agita sa baguette en vitesse en direction de Bella, et en un instant la vilaine marque rouge disparut.

« Merci, » dit Bella, très contente. « Je vais devoir apprendre celui-là. »

« Ça m'a fait plaisir, » répondit Hermione avec fierté, « bien que je n'aurais probablement pas dû faire ça hors de l'école. Je suppose que personne ici ne va me dénoncer. » Il y avait du dépit dans sa voix. C'est drôle qu'elle ne connaisse pas ce sortilège. À Poudlard nous l'avons appris en première année. Je me demande ce qu'ils enseignent dans ces écoles Américaines. C'est évident qu'elle va avoir beaucoup de rattrapage à faire.J'imagine que je pourrais l'aider…

« Bon, nous devrions retourner à notre tente maintenant que nous avons de l'eau et du bois, » dit Alice, essayant de nous dégager des Weasley. Je pouvais voir ce qui la tracassait. Dans quelques minutes, un contingent de sorciers haut gradés arriverait, incluant un membre du ministère qui aimait parier. Elle ne voulait pas que Jasper et Emmett fassent mauvaise figure en pariant n'importe comment, montrant ainsi notre ignorance du Quidditch.

« Oui, » approuvai-je. « Nous subissons les effets du décalage horaire et nous désirons nous reposer avant le, euh, match de ce soir. » J'espérais avoir utilisé la bonne terminologie.

« Décalage horaire ? » Questionna M. Weasley.

« C'est-à-dire, la fatigue du voyage, » rectifiai-je.

« Oh oui, bien sûr. Alors nous reviendrons vous chercher quand l'heure du match approchera, » répliqua M. Weasley. « À bientôt, donc ! »

Nous lui envoyâmes la main et retournâmes dans notre tente.

« Eh bien, je sais que vous tous ne souffrez pas vraiment du jet-lag, mais en ce qui me concerne je suis pas mal fatiguée, » dit Bella une fois que nous fûmes à l'abri des oreilles indiscrètes. « Ça ne te dérange pas ? » Elle leva les yeux vers moi et me regarda avec convoitise.

Je ne pouvais pas lui résister, même si ma curiosité était piquée et que je voulais en savoir plus sur les choses mystérieuses qui se passaient à l'extérieur. Cependant, il y avait un truc dont je devais discuter. « Installe-toi - je te rejoins dans une minute. » Elle sourit et se dirigea dans une des pièces adjacentes, laissant le rideau tomber derrière elle.

« Carlisle, que sais-tu de plus au sujet de ce Harry Potter ? » Demandai-je. « Son esprit est particulièrement… intéressant. Il a l'air tout aussi perplexe que nous à propos du site de campement et des événements qui se déroulent ici, presque comme s'il voyait tout ça pour la première fois. »

« Dumbledore a mentionné qu'il n'a pas été élevé dans une famille magique, » débuta-t-il, essayant de se rappeler les mots exacts. « Oui, il a dit qu'il a été élevé par sa tante et son oncle – la sœur de sa mère et son mari. Il semblerait qu'ils n'approuvaient pas la magie, et c'est seulement quand il a eu onze ans qu'il a appris qu'il était sorcier, lorsqu'il a reçu son acceptation à Poudlard. »

« Ça fait juste trois ans qu'il connaît le Monde des Sorciers ? »

« Oui, apparemment. C'est un jeune garçon pas mal remarquable, n'est-ce pas ? »

« Il semble très sérieux – naïf, » songeai-je. « Et pourtant, c'est comme s'il avait vieilli avant son temps. Il émane de lui une gravité d'adulte, d'une certaine façon. »

J'ai vu ça moi aussi… remarqua-t-il dans sa tête.

« À présent je vais aller vérifier que Bella se porte bien. Merci. »

« Passe un agréable moment avec elle, » dit-il tandis que je poussais le rideau.

« Attends, » m'interpela Esme. « J'ai quelque chose – pour Bella… et pour toi aussi. »

Je lui lançai un regard interrogateur. Elle me tendit un mince fil doré – une chaîne. « J'ai pensé que Bella aimerait quelque chose pour garder son anneau tout près de son cœur, » dit-elle doucement.

C'était parfait. Elle pourrait le porter – personne ne trouverait incongru de porter un héritage familiale en guise de breloque. « Merci. » J'étreignis la femme qui était devenue ma mère et ensuite j'allai retrouver Bella.

Elle dormait déjà lorsque j'entrai dans la pièce. Je ne voulais pas la réveiller, alors je m'allongeai avec précautions à ses côtés, reposant un bras sur la couette qui recouvrait sa forme paisiblement endormie. Elle devait être très fatiguée ; son sommeil était tranquille, et pas une seule fois elle ouvrit la bouche pour parler en rêvant. Je notai avec plaisir qu'elle avait remis son anneau dans sa main gauche. Elle devait avoir eu ce geste après notre retour dans la tente. Je m'enivrai de son odeur et restai étendu là, repensant à tout ce que j'avais vu aujourd'hui, me demandant quelles autres fabuleuses découvertes nous allions faire.

Au bout d'un long moment, Bella roula de côté et se frotta les yeux. On approchait sans doute de l'heure du souper ici, mais son corps s'accommoderait mieux d'un petit déjeuner. Je songeai avec contrariété que je ne lui avais rien offert à manger à notre arrivée au camp. Son estomac émit un grognement pour se plaindre.

« Je suppose que je devrais aller me chercher quelque chose à manger, » dit-elle en bâillant. « Je n'ai rien mangé depuis le repas sur l'avion. » Puis elle s'assit brusquement. « Oh, nous sommes réellement ici, n'est-ce pas ? »

« Oui, mon amour, » répondis-je en riant. « Ne te souviens-tu pas ? »

« Maintenant oui ! » Elle fronça les sourcils. « C'est juste que j'ai l'impression de rêver. »

« Je suis d'accord, cet endroit semble tout droit sorti d'un rêve. Laisse-moi te trouver quelque chose à manger. Tu peux rester ici et continuer à mieux te réveiller. » J'eus tout à coup une idée en me rappelant l'odeur qui flottait autour de la tente des Weasley plus tôt dans la journée. Je revins avec des œufs et de la saucisse. « Voici le petit déjeuner traditionnel des sorciers anglais ! »

« Miam, ça a l'air vraiment bon. C'est tout-à-fait ce que j'avais envie de manger. » Elle s'étira et tendit le bras pour prendre l'assiette.

« Attends. » En un éclair je sortis et revins avec un verre de jus d'orange.

« Wow, un petit déjeuner au lit. Je pourrais m'y habituer, tu sais. »

Elle sourit et commença à manger. Lorsqu'elle eut terminé et que je l'eus débarrassée de son assiette, je m'assis à côté d'elle et sortis le cadeau d'Esme.

« Bella, j'ai remarqué que tu étais très vigilante au sujet de ton anneau quand il y avait des gens autour, » commençai-je. « Esme a pensé que tu aimerais avoir une façon de le garder près de ton cœur. » Je lui tendis la mince chaîne en or.

« C'est parfait, » murmura-t-elle.

Si seulement j'avais pu anticiper sa réaction, j'aurais pu laisser Esme savourer le plaisir qui s'empara de moi quand elle accepta le cadeau. En vitesse elle retira l'anneau de son doigt et le glissa dans la chaîne.

« Permets-moi, » dis-je en prenant la chaîne dans sa main pour l'attacher derrière son cou. « Je suis tellement heureux que tu apprennes à accepter les cadeaux. Peut-être que je vais tester tes nouvelles capacités, » continuai-je en souriant.

« Non ! » Elle fronça les sourcils. « Ne m'achète rien ! »

« Je ne ferai pas de promesses, » répliquai-je en riant.

« Hé, Edward, Bella – préparez-vous, ça va commencer bientôt, » hurla Emmett à l'entrée de la tente.

« Qu'est-ce que tu portes, Emmett ? » Siffla Rosalie.

« Jasper ! » Cria Alice.

Bella et moi allâmes rejoindre les autres dans la pièce principale pour voir ce qui se passait. Nous croisâmes Emmett qui était tout de rouge vêtu – le rouge des Bulgares – et qui portait une écharpe ornementée d'un lion qu'on voyait vraiment rugir. En contraste, Jasper s'était habillé tout en vert, portant ce qui ressemblait à un chapeau de farfadet avec des trèfles qui dansaient le long de la mince bordure. Leurs mains étaient remplies de cocardes aux couleurs de leur équipe qui criaient les noms des joueurs, du moins c'est ce que je supposai. Ils arboraient également chacun un grand drapeau de leur équipe attaché autour du cou, les enveloppant telle une cape. Chaque drapeau montrait des personnages qui se déplaçaient, et présentement ils étaient en train de voler dans leur dos.

« J'ai parié avec Jasper que l'attrapeur Bulgare va capturer le vif d'or. »

« Et j'ai parié avec Emmett que les batteurs Irlandais seraient les premiers à frapper un Bulgare avec le cognard. »

Ils n'avaient aucune idée de quoi ils parlaient, mais leur enthousiasme était manifeste.

« Et nous avons déniché ça pour vous. » Emmett tendit à Rosalie un petit objet qui ressemblait à un bâton.

« Un balai miniature ? » demanda-t-elle.

« Non, c'est la réplique miniature d'un Éclair de Feu. Regarde un peu ça. » Il le plaça dans la paume de sa main, et tout à coup le minuscule balai se mit à planer juste au-dessus de sa main.

« Moi aussi j'en ai un pour toi, » dit Jasper en tendant un objet similaire à Alice.

« Tu vois, ils ont l'occasion de donner des cadeaux à leur épouse, » fis-je remarquer à Bella.

« Edward, si jamais tu me donnes un balai en cadeau… » Riposta-t-elle avec humour.

« Je pense qu'il est temps d'y aller, » dit Carlisle à ce moment-là, en entendant M. Weasley approcher.

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