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Chapitre 27

La semaine qui suivit ma nomination en tant que champion pour représenter Poudlard fut difficile pour plusieurs raisons.


Premièrement, partout où j'allais, les gens me félicitaient et me souhaitaient bonne chance. Je ne pouvais aller nulle part sans que les élèves les plus jeunes, et quelques uns des plus vieux, ne me regardent avec admiration et révérence, me rendant de plus en plus nerveux de ne pas réussir aussi bien que ce qu'ils espéraient tous de moi. J'étais certain que j'allais les décevoir. Je n'avais tout simplement pas les compétences qu'ils croyaient que je possédais. Cette constatation me serrait le cou tel un nœud coulant – c'était un fardeau qui, ultimement, pourrait causer ma mort.

Deuxièmement, les filles... J'avais été habitué aux fantaisies ridicules que des filles comme Jessica Stanley avaient à mon sujet. Il fallait vivre avec cette réalité à cause de notre beauté, et parce que j'avais accès aux pensées des gens, j'entendais constamment des commentaires y faisant allusion. Au fil des années, j'avais appris à faire abstraction de ces remarques. Mais ici, les filles étaient plus braves, moins conscientes ou moins craintives des signaux subtils qui empêchaient les humaines ordinaires de nous approcher. Toute la semaine, plusieurs filles de ma classe, et quelques une des années au-dessus et en-dessous de moi, m'avaient approché pour s'assurer que je connaissais leurs noms et l'endroit où les trouver. Poudlard était un pensionnat, me prenaient-elles pour un idiot ?

Un jour, alors que je quittais la bibliothèque pour me rendre au cours de métamorphose, j'aperçus une petite foule de ces filles marcher vers moi. Je cherchai une échappatoire, une direction que je pourrais rapidement emprunter comme si je ne les avais pas vues. Manque de pot...

« Edward, tu veux bien signer mon sac ? » Demanda une des 6ème années de Serdaigle, me tendant une plume. Je soupirai. Il n'y avait pas moyen de l'éviter sans être extrêmement grossier. Je pris la plume qu'elle me tendait et signai le sac. « Je m'appelle Alicia et je suis chez les Serdaigle. » Elle esquissa un sourire enjôleur.

« Ça me fait plaisir de te rencontrer, » dis-je poliment en terminant de signer en vitesse avant de tenter de m'éloigner.

« Le mien aussi ! » Sa copine me tendit sa plume à son tour. « Je suis Jane et je suis une Serdaigle moi aussi. »

Je souris et acquiesçai en signant son sac.

« Et mon chapeau ? » Je relevai la tête et fus surpris de voir une des filles de Beauxbâtons, facilement reconnaissable à son accent et à ses robes bleu clair, qui tendait son chapeau et une plume.

« Euh, que va penser Fleur ? » Demandai-je, sachant qu'elle aurait dû offrir son soutien à la championne de son école plutôt qu'à un rival.

« Je suis sûre que Fleur se dira qu'elle aurait souhaité rencontrer le plus beau garçon de l'école avant moi. » Ses yeux s'élargirent et elle me fit un grand sourire. « Je m'appelle Simone. »

Je m'empressai de prendre son chapeau et de le signer en marmonnant, « Il faut que j'aille en classe. »

« Bien sûr, » dit-elle, se dandinant d'un pied sur l'autre et me regardant avec la tête légèrement inclinée. J'avais déjà vu ce regard-là avant. C'était le genre de regard que les filles adressaient aux garçons à l'école secondaire lorsqu'elles essayaient de flirter avec eux. Cette fille tentait de me draguer, et elle était beaucoup plus délurée que ce à quoi j'étais habitué.

« Hum ! Vraiment ! » Entendis-je Hermione grogner derrière moi. Je me retournai, sachant que Bella serait là avec elle. Elle dévisageait Simone et le groupe de filles attroupées autour de moi avec des éclairs dans les yeux. Je me figeai comme si j'avais été pris en train de faire quelque chose de mal, et mon regard vacilla entre elle et les autres.

Finalement, je souris à l'intention du groupe de filles. « Il faut vraiment que je me rende à mon prochain cours... désolé. » Je m'éloignai en courant pour aller rejoindre Cedric.

« Les filles ici... sont toquées, » dis-je en lui relatant ma rencontre, omettant la partie où Bella avait fait son apparition.

« Pénible situation, en effet, » répliqua-t-il en souriant, un soupçon de sarcasme dans la voix. « Toutes ces flagorneuses qui te tournent autour comme ça... »

« Merci. » Je roulai des yeux. « Mais vraiment, je dois rester avec toi et les autres gars – je ne veux pas me faire prendre comme ça une autre fois... »

Il me regarda avec étonnement. « Ne veux-tu pas rencontrer des filles ? Je veux dire, je peux comprendre que tu ne sois pas à l'aise quand tu te fais assaillir par une meute comme ça – mais j'aurais pensé, à ce stade, tu peux demander à n'importe quelle fille de l'école de sortir avec toi. »

« Je ne veux pas n'importe quelle fille de l'école, » répondis-je sans réfléchir.

« As-tu des vues sur quelqu'un en particulier ? » Demanda-t-il.

« Euh... » Je ne savais pas quoi dire. Heureusement, professeure McGonagall attira notre attention afin de commencer la leçon. Pourvu que Cedric n'insiste pas après le cours.

Devoir éviter les filles de l'école tout en ne me montrant pas mal élevé ne fit qu'ajouter à la troisième difficulté à laquelle j'étais confronté – le stress de Bella.

Elle-même devait déjà faire face à un certain nombre de difficultés, et la petite scène qui s'était jouée dans le corridor n'avait fait qu'accroître ce nombre. Ce soir-là, après l'école, Bella et moi eûmes une discussion très chargée émotivement sur les événements de la journée – elle était jalouse et anxieuse. J'étais frustré...

« Bien sûr que j'ai confiance en toi, Edward... Nous avons déjà vécu ça avec Cho – en passant, nous n'avons pas beaucoup progressé de ce côté-là... C'est juste que je n'aime pas ça. »

« Je n'aime pas ça non plus. Est-ce que tu penses que je veux avoir ces grappes de filles après moi, me demandant mon autographe uniquement parce que je suis un des champions ? Toi, est-ce que ça te plairait ? »

Elle rougit à cette question – ce serait la dernière chose au monde qu'elle souhaiterait. « Non – mais est-ce que tu dois le faire ? Je veux dire, ne peux-tu pas simplement passer ton chemin ? »

« Ce serait très impoli de ma part, Bella. Tu sais que je serais incapable de me comporter de la sorte... Mais je vais m'efforcer de demeurer auprès de Cedric et ses camarades plus souvent. Les filles semblent moins enclines à m'accoster lorsque je suis avec un des garçons. »

« D'accord, je suppose que ça aidera, » dit-elle avec hésitation. Puis, sachant que l'accrochage était derrière nous, elle enroula ses bras autour de moi. « Je suis navrée. Je suis juste tellement stressée en ce moment. Les choses sont... difficiles. »

Je savais à quoi elle faisait allusion. La réaction initiale de Ron à la nomination de Harry en tant que champion avait sérieusement mis leur amitié en péril. Bella et Hermione tentaient de leur mieux de les réconcilier. Hermione avait parlé à Harry le dimanche après la sélection des champions par la Coupe, pour essayer d'arranger les choses entre Ron et lui, mais apparemment ça n'avait fait que jeter de l'huile sur le feu. Savoir que Ron était jaloux de lui avait rendu Harry furieux contre son ami – et à présent tous les deux étaient dans une impasse.

« S'ils pouvaient seulement se PARLER, ils viendraient à bout de tout ce gâchis ! » Me lança-t-elle un jour en fulminant, « Mais non, ils sont tous les deux si... si... obstinés ! »

Je secouai la tête. Ce n'était pas quelque chose que je pouvais aider à régler, justement à cause des ennuis que j'avais de mon côté.

Mon quatrième problème, et aussi le plus frustrant, était que les élèves avaient pris parti en faveur du champion de leur choix et, pour la plupart d'entre eux, ce champion n'était nul autre que moi. La totalité des maisons de Poufsouffle, Serdaigle, Serpentard, de même qu'une petite portion de Gryffondor, avaient décidé que j'étais le champion légitime de Poudlard et, par conséquent, torturaient Harry partout où il allait... et je ne pouvais rien y faire.

Ça n'aurait pas été si mal si ce n'était du fait que ça m'empêchait d'accomplir mon travail, c'est-à-dire garder Harry en sécurité. J'avais prévu l'avertir dès la première heure lundi matin, pour lui donner le temps de se préparer, mais aussitôt que j'avais mis le pied sur le campus, la querelle qui s'était développée dimanche en notre absence avait rendu la chose impossible.

« Crois-tu que tu pourrais nous organiser une rencontre ? » Avais-je demandé à Bella le mardi soir, espérant que le battage médiatique se calmerait.

« Je ne pense vraiment pas que ce soit une bonne idée présentement. Ce n'est pas qu'il ne t'aime pas, c'est juste que ... le moment est mal choisi, » avait-elle répondu, frustrée.

Le conflit entre Ron et Harry ne fit qu'empirer à mesure que la semaine avançait, et je remarquai, vendredi, qu'un grand nombre d'élèves portaient des écussons, à commencer par les Serpentard. Pendant un instant, en voyant le reflet d'un écusson sur la robe d'un élève de Serpentard, je crus que le mouvement S.A.L.E. de Bella et Hermione avait pris de l'expansion, mais alors je lus ce qui était écrit dessus.

« Encouragez EDWARD CULLEN – le VÉRITABLE champion de Poudlard ! »

Je soupirai. J'avais entendu la même rengaine dans les pensées des élèves, et dans leurs conversations aussi. Après avoir jeté un coup d'œil à quelques écussons, je réalisai l'ampleur du désastre lorsque je vis un élève tapoter son insigne pour en changer le message.

« POTTER EMPESTE »

Cela me fit sortir de mes gonds. Harry ne méritait pas du tout qu'on le traite de la sorte. Que pouvait-il faire ? Ce n'était pas sa faute s'il était dans le tournoi. Il ne voulait même pas y participer. Il voulait seulement être... normal. C'était un désir que je ne comprenais que trop bien.

« Hé, Edward, » me dit Ernie en se joignant à nous durant la pause-déjeuner. « Est-ce que tu as vu ça ? » Il me tendit un des écussons. « Tu as ton propre fan club. »

« Je ne veux pas que tu portes cet écusson, » répliquai-je, me retenant difficilement de grogner.

« Mais... c'est pour montrer qu'on t'appuie. Pourquoi fais-tu cette tête ? » James me lança un regard interrogateur.

Je regardai tour à tour mes deux camarades. « Si vous tenez à me faire plaisir, ne les portez pas. »

« D'accord. » Ils échangèrent un regard dubitatif.

« C'est très mal élevé, les gars, » ajouta Cedric. « Ce n'est pas fair-play de s'en prendre à Harry comme ça. »

Je lui souris. J'étais reconnaissant qu'il partage mon point de vue sur la situation.

« Tu as raison, Ced, » admit Ernie en repliant l'écusson avec sa main, ce qui sembla lui demander un certain effort.

Après le déjeuner, en route vers le cours de Lévitation, Peter, un des 2ème années de Poufsouffle, courut vers nous.

« Edward, il faut que tu viennes avec moi... et apporte tes affaires ! Tous les champions doivent se réunir en haut. »

« Pour quoi faire ? » Demandai-je, perplexe.

« Je ne sais pas. Professeur Dumbledore m'a seulement demandé d'aller te trouver dans la classe de Lévitation pour te dire de venir. »

Je fis un signe de la main à mes compagnons et suivis Peter – et c'est ainsi que je me retrouvai devant la cinquième difficulté de ma semaine infernale.

Peter me conduisit à l'étage, dans une petite salle de classe. Fleur et Krum étaient déjà là, ainsi que Ludo Verpey et une autre femme... une sorcière tout de magenta vêtue.

« Bonjour Monsieur Verpey... Fleur... Viktor... Madame, » dis-je poliment en entrant dans la classe. La salle semblait avoir été arrangée spécialement pour cette réunion. Les pupitres avaient été poussés à l'arrière, à l'exception de trois d'entre eux qui avaient été placés devant le tableau noir et recouverts de velours. On aurait dit la mise en place pour une quelconque cérémonie.

J'adressai un regard interrogateur à Ludo. « Ah, bonjour Edward. Tu peux rejoindre les autres... Je ferai les présentations une fois que tout le monde sera arrivé. » Je supposai que nous attendions Harry.

Je regardai Krum qui avait la mine renfrognée et lançait régulièrement des coups d'œil menaçant à la sorcière aux habits criards. Rita Skeeter – elle écrit des calomnies pour un torchon... Pourquoi est-elle ici ? Il fulmina en se rappelant un article particulièrement embarrassant qu'elle avait écrit sur lui avant la Coupe du Monde.

Ah, alors cette dame était Rita Skeeter... C'était elle qui avait écrit l'article sur le 'problème de vampire' que le Ministère de la Magie devait régler. Je me déplaçai de l'autre côté de la pièce, essayant d'éviter son attention, et j'entrepris de faire la conversation à Fleur.

« Alors, pourquoi sommes-nous ici, d'après toi ? » Questionnai-je avec désinvolture.

« Qu'est-ce que tu crois ? Nous sommes ici pour la pesée des baguettes magiques... » Répondit-elle comme s'il s'agissait de la chose la plus évidente au monde.

« La pesée des baguettes magiques ? » Répétai-je bêtement.

« Oui – et cette journaliste – elle est ici pour prendre des photos, bien sûr. » Elle me dévisagea de la tête aux pieds avec dédain. Je ne comprends pas ce que Simone peut bien lui trouver. Il est beau, y a pas de doute, mais il est un peu nigaud.

Si j'avais pu, j'aurais rougi de l'entendre me juger si sévèrement. « Ah oui, la pesée des baguettes... Je n'avais pas réalisé que ça viendrait si vite, » mentis-je.

« Eh bien, » s'adoucit-elle un peu, « cette journaliste – tout ce qu'elle demande depuis tout à l'heure, c'est de voir ce gamin – Harry Potter. » Elle roula des yeux. Fleur était quelqu'un habitué d'avoir toute l'attention sur elle, comme une autre personne de ma connaissance.

Le centre de notre discussion fit son apparition sur ces entrefaites. J'entendis sa voix parler à un garçon de sa maison quelques minutes avant de l'entendre frapper à la porte.

« Ah, le voilà. » Ludo se leva rapidement et alla accueillir Harry. « Notre champion numéro quatre ! Entre, Harry, entre... Il n'y a pas matière à s'inquiéter, c'est seulement la cérémonie de la pesée des baguettes magiques. Les autres juges devraient arriver dans un moment- »

« La pesée des baguettes, » répéta nerveusement Harry.

J'étais content de voir que je n'étais pas le seul à être complètement désemparé face à cet événement particulier.

« Nous devons vérifier que vos baguettes respectives soient pleinement fonctionnelles et non défectueuses, vous savez, étant donné qu'elles sont votre outil le plus important dans les épreuves à venir, » expliqua Ludo. « L'expert est présentement en haut avec Dumbledore. Et ensuite il y aura une petite séance photo. Voici Rita Skeeter. » Il fit un geste dans sa direction. « Elle va écrire un entrefilet sur le Tournoi pour La Gazette du Sorcier... »

« Peut-être que ce sera plus qu'un entrefilet, Ludo, » dit-elle.

Une partie de mon esprit nota la façon qu'elle avait de regarder Harry comme s'il était un morceau de viande fraîche, et je commençai à avoir des soupçons quant à ses intentions. Mais une partie plus importante de mon cerveau essayait de résoudre le problème qui était sur le point de me frapper en pleine... euh... baguette. Ma baguette n'était pas totalement fonctionnelle comme celle des autres champions... J'étais certain que l'expert mentionné par Ludo allait s'en rendre compte à première vue. Et là, devant les autres concurrents ainsi que Ludo et cette journaliste, mon secret – notre secret – serait révélé. Je réfléchis en vitesse aux possibilités. Je pourrais m'excuser pour aller à la salle de bain, ensuite trouver Carlisle, et nous pourrions quitter les lieux immédiatement... Mais ça laisserait Harry sans protection. Et à cela il fallait ajouter le fait que notre disparition subite causerait seulement plus de soupçons.

Et si pendant le processus je trouvais le moyen de m'emparer de la baguette de quelqu'un d'autre ? J'examinai les alternatives. Peut-être celle d'un des champions ? Ou bien celle de Ludo ? Un petit tour de passe-passe avec la main, et j'aurais une authentique baguette magique... Je commençai à faire l'inventaire minutieux des baguettes de chaque sorcier et sorcière, où elles étaient rangées, avec quelle facilité je pourrais en saisir une en passant à côté, puis la remettre à sa place sans être vu.

C'est à ce moment-là que je vis Rita Skeeter entraîner Harry Potter dans un placard à balais à l'extérieur de la salle. Je me rejouai la conversation qui avait eu lieu pour découvrir que Rita l'emmenait à l'écart afin de commencer son article. Je me concentrai sur l'esprit de Harry pour savoir ce qui se passait dans ce placard. Je soupçonnais cette Rita Skeeter de n'être qu'une magouilleuse.

Je fronçai les sourcils en la voyant utiliser un stylo magique, une 'Plume à Papote' pour transformer les réponses monosyllabiques de Harry en longues citations colorées et, au final, complètement véreuses. Je secouai la tête – ceci était un vrai problème... J'étais sur le point d'aller les surprendre dans le placard et en sortir Harry avec quelques mots bien choisis pour Madame Skeeter, mais je me ravisai au dernier moment en songeant à ce qu'elle pourrait faire à ma famille... Je déglutis, repensant à son article sur les vampires. Et si elle découvrait notre véritable nature et décidait de nous exposer au grand jour ? La guerre faisait rage en moi, entre la responsabilité que j'avais de protéger ma famille, et celle que j'avais de protéger Harry... Et c'était là mon cinquième problème de la semaine. L'inquiétude que plus nous avancions dans cette équipée, plus nous nous enfoncions dans le monde des sorciers, et plus nous risquions d'être découverts, en commençant avec cette journaliste fouineuse et immorale.

Tandis que je restais planté là, déchiré entre les deux choses que le devoir me dictait de faire, Dumbledore fit son entrée avec Karkaroff, Madame Maxime, Monsieur Croupton et le vieux sorcier que nous avions rencontré ce jour d'été dans la boutique de baguettes magiques, Monsieur Ollivander. Il me regarda, visiblement mal à l'aise, et j'en fus soulagé. Il était sûrement l'expert qui allait examiner nos baguettes, et je savais qu'il n'exposerait pas notre secret. Mais il restait quand même Harry et cette journaliste corrompue.

« Professeur Dumbledore, Madame Skeeter s'est enfermée dans le placard à balais avec Harry, et je suspecte qu'elle soit en train de manigancer pour lui faire du tort, » dis-je, sachant que c'était puéril de ma part d'agir ainsi, mais certain que les résultats de ma démarche ne se feraient pas attendre.

« Ludo, comment avez-vous pu autoriser ceci – une journaliste laissée seule avec un élève ? » Il se dirigea rapidement vers le placard et ouvrit la porte avec une vigueur soudaine.

« Dumbledore ! » Entendis-je Rita Skeeter s'exclamer avec joie pour masquer son angoisse et sa crainte. « J'espère que vous avez lu mon article de l'été dernier sur la Conférence de la Confédération Internationale des Sorciers ? »

« C'était un reportage agréablement répugnant, » répliqua Dumbledore avec des yeux scintillants, mais pas de joie. « J'ai particulièrement aimé quand vous m'avez décrit comme étant un excentrique obsolète. »

Elle ne fut pas décontenancée par sa réponse. « Je faisais seulement remarquer que certaines de vos idées sont un peu dépassées, Dumbledore, et que plusieurs sorciers interrogés dans la rue- »

« Je serai ravi d'entendre le raisonnement derrière autant de grossièreté, Rita, » l'interrompit-il poliment, « mais j'ai bien peur que nous ne devions remettre cette conversation à plus tard. La pesée des baguettes est sur le point de débuter, et elle ne pourra pas avoir lieu si un des champions est caché dans un placard à balais. »

Harry sortit du cagibi avec une extrême rapidité, pour un humain, et vint nous rejoindre, Fleur, Krum et moi. Monsieur Croupton avait demandé quatre chaises pour que nous puissions nous asseoir durant la cérémonie. Je fus soulagé que Harry s'installe à mes côtés, loin de Skeeter qui s'était assise hors de mon champ de vision, avec son parchemin et son stylo magique, prête à écrire ce qui allait sans doute être encore plus de mensonges.

« Puis-je vous présenter M. Ollivander ? » Dit Dumbledore en faisant un geste vers le vieil homme alors qu'il prenait place à la table des juges. « Il va vérifier vos baguettes pour s'assurer qu'elles soient en bonne condition avant le Tournoi. » Il jeta un coup d'œil furtif dans ma direction et hocha imperceptiblement la tête, comme pour confirmer que tout allait bien se passer.

M. Ollivander regardait par la fenêtre, perdu dans ses pensées. Je me demandai si celles-ci me seraient accessibles. Si c'était le cas, qu'aurait-il à dire au sujet de ma baguette ? Cela devait être une situation très difficile pour lui – avoir à choisir entre plusieurs obligations... Ou peut-être craignait-il de faire partie d'un enchaînement d'événements qui allait attirer les ennuis à coup sûr ? Je le vis prendre une grande respiration en se retournant.

« Mademoiselle Delacour, pourriez-vous venir ici en premier, s'il vous plaît ? » M. Ollivander s'avança vers le milieu de la salle, vers nous, la main tendue. Fleur se dirigea vers lui et lui donna sa baguette.

« Hmmm... » Il inspecta la baguette, la faisant tournoyer entre ses doigts comme un bâton de majorette. Des étincelles rose et or s'échappèrent de son extrémité. Il la porta à son visage, l'examinant centimètre par centimètre. Je réalisai, à cet instant, que voler la baguette de quelqu'un d'autre n'aurait servi à rien... Un expert en baguette magique aurait tout de suite vu le subterfuge. « Oui, » dit-il tranquillement. « 25 centimètres... rigide... en palissandre... et contenant... mon Dieu... »

« Un cheveux de Vélane, » dit Fleur. « Il appartenait à ma grand-mère. »

Ainsi donc, elle était en partie Vélane. Ça avait du sens, ses cheveux dorés, l'influence qu'elle avait sur l'esprit des jeunes sorciers, sa présence gracieuse...

« Oui, » répondit M. Ollivander, « oui, je n'ai jamais utilisé de cheveux de Vélane moi-même, évidemment. Je trouve que ça fait des baguettes plutôt capricieuses... Toutefois, tous les goûts sont dans la nature, et si celle-ci vous convient... » Il passa la main sur la baguette, vérifiant qu'il n'y ait pas d'imperfection à la surface. Puis il marmonna, « Orchideus ! » Et un bouquet de fleurs jaillit de la baguette.

Il tendit le bouquet à Fleur en disant « Très bien, très bien. Elle fonctionne parfaitement. »

Il tourna son regard vers moi. « M. Cullen, vous êtes le suivant. »

Je passai à côté de Fleur en me rendant au centre de la pièce. Elle souriait, soulagée. J'essayai quant à moi de garder une expression impassible en marchant vers Ollivander pour lui donner ma baguette.

« Ah, maintenant, celle-ci est l'une des miennes, n'est-ce pas ? » Questionna le fabricant de baguettes, masquant son appréhension avec un enthousiasme exagéré. « Oui, je me rappelle très bien cette baguette. Contenant un seul crin de la queue d'une licorne mâle particulièrement raffinée... Elle était immense et elle a failli m'éventrer d'un coup de corne après que j'aie tiré quelques crins de sa queue. 31 centimètres... en frêne... agréablement souple. » Elle avait l'air d'avoir été très peu utilisée. Je me demandais ce que les gens allaient en penser... En théorie, ça aurait dû faire six ans que je la possédais, donc elle aurait dû être très usée maintenant. « Elle est en bonne condition, » commenta Ollivander, me regardant d'un air entendu. « Vous la traitez régulièrement ? »

« Je l'ai polie hier soir, » dis-je en souriant, reconnaissant qu'il me fournisse une excuse pour expliquer l'apparence de ma baguette.

Il acquiesça, marmottant quelque chose entre ses dents, et un chapelet d'anneaux de fumée argentée flotta à travers la pièce. « Très bien, M. Cullen. Elle fonctionne à merveille, » dit-il en me rendant la baguette.

« M. Krum, à votre tour, s'il vous plaît. » Viktor se leva et avança vers Ollivander d'une démarche maladroite. Je remarquai qu'il se dandinait comme un canard. Il s'empressa de tendre sa baguette au vieil homme, puis il enfonça ses mains dans les poches de ses habits, fixant le sol, la mine plus renfrognée que jamais. Je suppose qu'il va trouver un problème avec la baguette puisque ce n'est pas lui qui l'a fabriquée...

« Hmm... Celle-ci est une création de Gregorovitch, si je ne m'abuse ? Un excellent fabricant de baguettes, bien que le style ne soit jamais tout à fait ce que je... cependant... » Il la regarda de plus près, la tournant encore et encore. « Oui... hêtre blanc et nerf de cœur de dragon ? » Il regarda Krum avec surprise alors que celui-ci opinait. « Plus épaisse que ce qu'on rencontre habituellement... Assez rigide... 27 centimètres... Avis ! »

Il y eut le bruit d'un coup de feu, et plusieurs petits oiseaux piailleurs surgirent de l'extrémité de la baguette et s'envolèrent par la fenêtre ouverte dans le ciel inondé de soleil.

« Bien, » annonça-t-il en la redonnant à Krum, qui avait l'air visiblement soulagé en retournant s'asseoir.

« Il ne reste plus que... M. Potter. » Harry se dirigea à son tour au centre de la pièce et tendit sa baguette magique. « Aaaah, oui. » Les yeux de M. Ollivander se mirent à briller tandis qu'il examinait la baguette dans ses mains. « Oui, oui, oui, je m'en souviens très bien. »

Je vis le souvenir de l'événement auquel il faisait allusion dans la tête de Harry. Le jeune garçon était dans la boutique de M. Ollivander avec Hagrid, ce même commerce où nous étions allés avant que l'année scolaire ne débute. C'était son onzième anniversaire. Il venait juste de découvrir qu'il était un sorcier, et tout était nouveau et étonnant pour lui, comme cela l'avait été pour nous au cours des derniers mois. Néanmoins, contrairement à nous, il n'avait pas reçu une baguette en provenance de l'arrière-boutique. Il avait plutôt essayé une baguette après l'autre, toutes constituées de différents noyaux, de différentes variétés de bois, et toutes de tailles différentes, jusqu'à ce que M. Ollivander sorte celle qu'il tenait présentement dans ses mains, fabriquée en houx, mesurant 28 centimètres, et contenant une seule plume de la queue d'un phénix. Quand Harry avait agité cette baguette, la magie s'était produite. « Étrange... étrange, » avait dit M. Ollivander, expliquant que le phénix qui avait fourni la plume pour cette baguette n'en avait donné que deux. L'autre plume était dans la baguette appartenant à Lord Voldemort – celui qui avait assassiné tant de personnes innocentes, incluant ses parents, mais qui avait été incapable de le tuer, le laissant avec sa cicatrice en forme d'éclair.

Harry était nerveux pendant qu'Ollivander examinait sa baguette. Il s'inquiétait que le vieil homme ne mentionne l'origine de celle-ci et sa connexion. Rita Skeeter ferait ses choux gras de cette information, j'en étais sûr. Mais, après l'avoir examinée longuement, plus longtemps qu'il n'avait examiné les autres baguettes, il en fit jaillir une fontaine de vin, déclara qu'elle était en parfaite condition, et la rendit à Harry.

« Merci à vous tous, » dit Dumbledore en se levant de la table des juges, nous donnant notre congé. « Vous pouvez retourner à vos leçons maintenant – ou peut-être serait-il plus rapide de vous rendre au réfectoire pour le dîner, étant donné que les cours sont sur le point de finir- »

Pendant qu'il parlait, je pensai avoir une occasion de prendre Harry en aparté afin de l'avertir au sujet des dragons. Cependant, un homme avec un appareil photo se racla la gorge à ce moment-là.

« Les photos, Dumbledore, les photos ! » Cria Ludo avec enthousiasme. « Tous les juges et les champions. Qu'en pensez-vous, Rita ? »

« Euh, oui. Faisons d'abord celles-là, » dit-elle, braquant encore une fois son regard sur Harry. « Et ensuite peut-être quelques clichés individuels. »

Je sus, dès lors, que je n'aurais pas l'opportunité de parler à Harry. J'étais certain que Rita ferait de son mieux pour que les photos de Fleur, Krum et moi soient prises en vitesse, de manière à glaner davantage d'information sur Harry pendant qu'elle le soumettrait, lui, à une séance photo interminable.

J'allai donc retrouver ma famille peu après, et nous retournâmes à la maison. J'étais heureux que cette semaine très pénible tire à sa fin. Pourvu que les choses aillent mieux lundi...

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