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Chapitre 23

Tout le monde retourna à l'intérieur de l'école à la suite des élèves de Durmstrang. Cedric et moi suivîmes de près, derrière Bella, Hermione, Harry et Ron, lequel était encore plus étonné que Cedric et moi par l'apparition de Viktor Krum.

« Krum, Harry ! Viktor Krum ! » S'exclama-t-il, le répétant encore et encore.

« Pour l'amour du ciel, Ron, c'est seulement un joueur de Quidditch, » soupira Hermione avec exaspération.

« Seulement un joueur de Quidditch ? » Répliqua Ron, incrédule.

« Il est quand même pas mal incroyable, » ajouta doucement Bella.

Ron jeta un regard significatif à Hermione, comme pour dire « Tu vois, elle comprend, elle. » Hermione leva les yeux au ciel.

Nous dépassâmes un groupe de filles qui étaient dans les mêmes cours que Cedric et moi. Je fus surpris – plus je lisais d'esprits, plus je me rendais compte que les gens étaient tous pareils. Il en allait de même ici avec le groupe de sorcières qui se tenaient à proximité ; elles rêvaient toutes de faire une impression sur Viktor Krum, d'attirer son regard. Cedric et moi échangeâmes un sourire de connivence en les entendant. « Oh, je n'arrive pas à y croire, je n'ai pas une seule plume sur moi. » « Penses-tu qu'il signerait mon chapeau avec du rouge à lèvres ? »

« Vraiment, » entendis-je Hermione s'exclamer avec éloquence en passant à côté des filles. De manière intéressante, elle n'était pas autant frappée par Viktor que ne l'étaient les autres. Ce n'était pas quelqu'un qui voyait les célébrités comme des dieux… Elle était semblable à Bella en ce sens. J'étais vraiment content qu'elles soient amies. C'était une bonne chose pour Bella d'avoir une copine aussi proche qui était gentille de surcroît.

Nous atteignîmes la Grande Salle et nous séparâmes des élèves de quatrième année de Gryffondor pour aller rejoindre la table de Poufsouffle. Les élèves de Durmstrang s'étaient arrêtés à l'entrée de la salle, incertains de l'endroit où ils devaient s'asseoir. Quant aux élèves de Beauxbâtons, ils étaient déjà allés s'installer à la table de Serdaigle.

Quel endroit barbare pour nous héberger… Froid… Inconfortable.

On aurait pu penser qu'ils feraient montre d'un minimum de bon goût en matière de mode.

Je n'ose pas imaginer ce qu'ils vont nous servir pour le banquet – saucisse et purée (grognement).

Les élèves de Beauxbâtons n'étaient pas du tout impressionnés par ce que Poudlard avait à leur offrir en terme d'hébergement. Je secouai la tête à leurs uniformes ridiculement légers et pas du tout appropriés pour le climat. Avec leur attitude snob, ils auraient dû s'asseoir avec Serpentard. Toutefois, c'est exactement là que s'assirent finalement les élèves de Durmstrang. Je grimaçai en voyant Drago Malefoy se pencher vers Krum.

« C'est une chance que vous vous soyez assis avec Serpentard. Je suis sûr que vous trouverez que nous sommes la crème de la crème ici à Poudlard. »

« Je vois, » répondit Krum sans enthousiasme.

« En passant, je suis un Attrapeur moi-même, et je possède un Nimbus 2001. Toute notre équipe vole sur des Nimbus 2001, d'ailleurs. »

« Oh, » marmonna son vis-à-vis, indifférent.

Ses camarades de classe et lui semblaient avoir une impression de Poudlard à l'opposée de l'autre école tandis qu'ils enlevaient leurs lourds manteaux et jetaient des coups d'œil appréciatifs autour d'eux.

« Est-ce que cet élève vient juste de soulever une assiette en or et de la mordre ? » Demanda Cedric en se penchant vers moi.

« Je pense que oui, » répondis-je. D'après leurs pensées, il était clair qu'ils étaient habitués à un environnement beaucoup plus simple. Je me demandais si certains n'allaient pas essayer de partir avec des objets de valeur.

« Regarde. » Cedric pointa la table d'honneur. « M. Rusard a ajouté quatre chaises – deux pour les proviseurs en visite, mais qui d'autre pourrait venir ? »

« Je ne sais pas. »

Une fois que tous les élèves se furent installés, le personnel de l'école entra et alla prendre place à la table d'honneur. Carlisle et Esme, qui étaient arrivés tôt, étaient assis à l'une des extrémités avec Jasper et Alice, gardant un siège inoccupé pour Emmett. Bien entendu, Rosalie était assise à la table de Serpentard avec les autres élèves de sa Maison. Drago s'était assuré de s'asseoir non loin d'elle pour continuer de faire 'impression' sur elle.

« Rosalie, ne trouves-tu pas convenable qu'un athlète de classe mondiale tel que Viktor Krum soit assis avec la Maison Serpentard ? »

« Oui, et il a l'air aussi férocement enthousiasmé d'être en ta compagnie que je le suis moi-même. » Elle lui décocha un sourire suave.

Emmett toussa bruyamment en passant à côté pour aller rejoindre les autres à la table d'honneur. « Oh, bonjour Emmett, » dit-elle froidement, jouant son rôle et faisant mine d'être importunée par cette 'intrusion fortuite.'

Qu'est-ce que l'assistant d'Hagrid vient faire par ici ? Ricana Drago alors qu'Emmett faisait une pause au lieu de s'empresser vers l'avant de la salle.

« Bonjour Rosalie, Drago… » Dit-il. Puis, se tournant vers celui-ci avec de grands yeux, il poursuivit, « Hé, Drago, j'ai entendu quelque part que tu es l'expert en protection contre les créatures dangereuses… Une histoire à propos de toi dans la Forêt Interdite ? »

« Sûr qu'il l'est, » répliqua Rosalie en feignant d'être fière de son camarade de maison. « Il nous a raconté, à Edward et moi, l'autre jour, comment il avait combattu un vampire sans l'aide de quiconque quand il était seulement en première année. »

« Ouais, c'est cette histoire-là ! » S'exclama Emmett en simulant l'étonnement. « Drago, tu voudras bien me montrer la place où tu as tué le vampire ? Peut-être que tu pourrais recréer la scène ? »

« Ummm. » Soudainement, Drago n'était plus aussi fanfaron. « Ça me ferait, euh… plaisir, mais, comme vous le savez… il est interdit d'aller dans la forêt. Euh, je suis sûr que ce ne serait pas un problème pour moi – mais en tant qu'étrangers, je ne voudrais pas vous causer d'ennuis… »

« Dommage… » Rosalie déploya son arsenal de charme, souriant coquettement et battant des cils. « Combien délectable cela aurait été de me promener avec toi par un beau clair de lune. »

Emmett faillit s'étrangler de rire et s'excusa pour continuer jusqu'à la table d'honneur, gloussant doucement durant tout le trajet à travers la salle. Je me sentais presque désolé pour Drago. Il était clair que Rosalie avait trouvé un moyen de s'amuser à ses dépens.

« Ce n'était pas gentil, » siffla Esme, trop faiblement pour être entendue des humains, au moment où Emmett s'asseyait.

« Mais c'était vraiment drôle, » renchérit Jasper.

Carlisle leur lança un regard sévère à tous les deux pour les rappeler à l'ordre tandis que les directeurs des trois écoles faisaient leur entrée dans la salle. Les élèves de Beauxbâtons se levèrent subitement alors que leur directrice dans toute son excessive grandeur se dirigeait vers l'avant de la Grande Salle, et ne se rassirent que lorsqu'elle eut pris place à la grande table. J'étais gêné d'entendre certains des élèves de Poudlard rire de cette marque de respect. Nous pouvions apprendre quelques bonnes manières des élèves de Beauxbâtons… même s'ils ne savaient pas se vêtir en fonction du climat.

Tout le monde était maintenant assis, à l'exception de Dumbledore. Sa présence incita l'assemblée au silence dans la Grande Salle. « Bonsoir, mesdames et messieurs, fantômes, et – plus particulièrement – chers invités. J'ai l'immense plaisir de vous souhaiter à tous la bienvenue à Poudlard. J'espère et j'ai confiance que votre séjour ici sera à la fois confortable et agréable. »

Je ne crois pas que ce sera possible, entendis-je penser une des filles de Beauxbâtons alors qu'elle riait de façon moqueuse. Peut-être que nous n'avions rien à apprendre d'eux, tout compte fait.

Dumbledore continua. « Le Tournoi sera officiellement ouvert à la fin du festin. À présent, je vous invite tous à manger, boire, et faire comme chez vous ! »

Comme il s'asseyait, les plats de service sur les tables se remplirent de nourriture comme cela s'était produit lors du premier repas auquel nous avions assisté, cachés dans la petite pièce attenante et jetant des coups d'œil furtifs, et lors de tous les autres repas depuis. Ça n'avait pas cessé de m'impressionner, toute cette magie pour faire apparaître les victuailles, bien que je ne me serais jamais aventuré à manger ne serait-ce qu'une petite bouchée.

Heureusement, je n'étais pas le seul ayant une aversion pour certains choix de mets au menu ce soir. Visiblement, dans un effort d'hospitalité, le personnel de la cuisine avait inclus des plats originaires des pays des deux écoles en visite.

« Je parie que tu es content d'avoir une excuse pour ne pas manger certains de ces trucs, » me sourit Patrick à travers la table.

« Ce n'est pas si mauvais, » défendit Cedric. « C'est simplement différent… Je suis sûr que notre nourriture leur paraît tout aussi étrange. »

« Je suppose, » dit Ernie dubitativement en regardant les uniformes bleus trop légers à la table de Serdaigle. « Au moins, ils se sont réchauffés un peu… Hé, c'est qui ça ? »

Le reste du groupe se tourna pour voir qui avait suscité l'admiration béate d'Ernie. Une des filles de Beauxbâtons se dirigeait vers la table de Gryffondor, regardant le contenu des assiettes avec curiosité. Elle s'arrêta devant le groupe de Bella, comme si elle cherchait un plat en particulier qui se faisait plus rare par manque de popularité.

« Tu vois, » fit remarquer Cedric, « elle voulait avoir plus de ce truc, peu importe ce que c'est… »

Mais le reste des individus mâles autour de nous avait perdu intérêt dans la nourriture, et dans tout autre chose, d'ailleurs, alors que la fille retournait gracieusement à sa table en tenant un plat contenant ce qu'elle avait avidement cherché. Elle avait de longs cheveux blonds, tellement blonds, en fait, qu'ils en étaient presque blancs – comme les Vélanes. Elle était certainement très jolie pour une humaine, mais elle était également celle qui avait ri de façon impolie durant le discours de Dumbledore. Un coup d'œil dans ses pensées me permit de voir qu'elle était orgueilleuse – presque autant que Rosalie, mais sans le ressentiment de celle-ci. Elle savait que tous les regards étaient posés sur elle en marchant vers sa table. Même Rosalie l'avait remarquée, car Drago, qui lui faisait le récit de ses réalisations étonnantes, s'était arrêté de parler pour contempler cette nouvelle venue qui attirait toute l'attention sur elle.

« Hé, regardez qui d'autre est arrivé. Je suppose qu'ils sont ici pour ouvrir le tournoi. » Cedric indiqua la table d'honneur où Ludo, l'homme qui avait commenté la Coupe du Monde, et M. Croupton, un des officiels du Ministère qui était assis dans la loge avec nous, étaient en train de serrer la main de Dumbledore, avant de s'asseoir dans les deux chaises vacantes – une à côté de Professeur Karkaroff, et l'autre à côté de Mme Maxime.

« Maintenant nous savons à qui étaient destinées les deux chaises vides, » commenta James.

Le dîner était en train de se conclure, et les assiettes, une fois de plus, furent vidées et nettoyées par magie. On pouvait sentir l'anticipation augmenter dans la salle, car tout le monde savait ce qui allait suivre : l'ouverture du Tournoi des Trois Sorciers.

« Vas-tu mettre ton nom, Cedric ? » Murmura James à travers la table.

« Non, Papa pense que c'est trop dangereux… » Il fronça les sourcils en prononçant ce mensonge. « … Mais j'ai dit à Edward qu'il se devait de poser sa candidature pour faire honneur à notre famille, » ajouta-t-il.

« Vraiment ? Considères-tu cette possibilité, Edward ? » Demanda Ernie.

« Je ne suis pas sûr – qu'en pensez-vous ? » Répondis-je. J'allais devoir entrer dans le tournoi, c'était la raison de ma présence ici, mais j'étais curieux de voir comment mes camarades de maison se sentiraient au sujet d'un étranger qui jouait à leur place…

« Ce serait formidable – tu me sembles être le candidat parfait, » dit Patrick.

« Sûr – vas-y, Edward ! » Renchérit Ernie.

« Je ne suis pas certain qu'ils m'accepteraient, compte tenu que je viens d'Amérique, » poursuivis-je, les poussant pour voir ce qu'ils pensaient vraiment…

Je n'avais pas pensé à ça, mais pourquoi pas – il est un élève de Poudlard à présent. « Il y en a d'autres ici qui ne sont pas du Royaume-Uni… Certains élèves viennent d'Irlande du Nord, » fit remarquer James.

S'ils ne le laissaient pas entrer seulement parce qu'il est arrivé cette année… Ridicule ! Pensa Ernie.

J'étais satisfait. Il semblait que j'aurais au moins l'appui de mes compagnons de maison. J'échangeai un regard avec Cedric. Il opina poliment, comme pour dire « C'est réglé. »

Les conversations subséquentes furent interrompues lorsque Dumbledore se leva de son siège. Le niveau d'anticipation monta encore d'un cran, la tension et l'excitation étant maintenant à son comble dans la salle devenue silencieuse. Tous les yeux étaient fixés sur Dumbledore, chaque élève bougeant légèrement sur sa chaise pour se pencher vers lui, attendant les paroles qui feraient débuter le tournoi.

« Le moment est venu, » annonça le directeur, souriant à l'ensemble des élèves. « Le Tournoi des Trois Sorciers est sur le point de commencer. J'aimerais dire quelques mots d'explication avant que nous apportions le coffret, histoire de clarifier la procédure que nous allons suivre cette année. Mais tout d'abord, permettez-moi de vous présenter, pour ceux qui ne les connaissent pas, M. Bartemius Croupton, Chef du Département de la Coopération magique internationale… » Il y eut une poignée d'applaudissements polis. « … Et M. Ludo Verpey, Chef du Département des Jeux et Sports magiques. » Les applaudissements se firent beaucoup plus retentissants pour lui. Il se leva à moitié et agita la main avec enthousiasme.

« C'est parce qu'il était un célèbre Batteur dans sa jeunesse, » répondit tranquillement Cedric à la question que je n'avais pas posée à voix haute. Je hochai la tête.

« Messieurs Verpey et Croupton ont travaillé sans relâche à la préparation du Tournoi des Trois Sorciers au cours des derniers mois, » continua Dumbledore, « et ils se joindront au Professeur Karkaroff, à Madame Maxime ainsi qu'à moi-même sur le comité qui jugera des efforts des champions. »

Si la chose était possible, le corps étudiant devint encore plus attentif en entendant le mot 'champion.' De toute évidence, les élèves étaient excités de voir le tournoi débuter.

De manière théâtrale, sachant qu'il avait fait monter la tension à son apogée, Dumbledore sourit et dit, « Le coffret s'il vous plaît, M. Rusard. »

J'avais noté la présence de celui-ci plus tôt, attendant impatiemment dans un coin reculé de la Grande Salle, cependant, son apparition soudaine sembla prendre plusieurs élèves au dépourvu. Il marcha vers Dumbledore, transportant un imposant coffre en bois joliment ornementé de bijoux incrustés sur son pourtour. Le coffre devait certainement avoir plusieurs centaines d'années, mais je n'arrivais pas à déterminer son époque exacte.

« Les instructions au sujet des tâches que les champions devront exécuter cette année ont déjà été examinées par messieurs Croupton et Verpey, » continua Dumbledore tandis que M. Rusard déposait le coffret devant lui sur la table d'honneur, « et ils ont fait les arrangements nécessaires pour chaque défi. Il y aura trois tâches, réparties tout au long de l'année scolaire, et elles testeront les champions de plusieurs façons différentes… leurs prouesses magiques – leur audace – leurs pouvoirs de déduction – et, bien entendu, leur capacité à faire face au danger. »

Le silence qui suivit était assourdissant. Les élèves osaient à peine respirer, attendant que Dumbledore élabore.

« Comme vous le savez, trois champions s'affronteront dans le Tournoi, un en provenance de chacune des écoles participantes. Ils recevront des points basés sur la manière dont ils s'acquitteront de chacune des épreuves, et le concurrent ayant le total le plus élevé après le dernier défi remportera la Coupe des Trois Sorciers. Les champions seront choisis par un sélecteur impartial… La Coupe de Feu. »

En prononçant ces mots, Dumbledore sortit sa baguette magique et frappa trois fois sur le dessus du coffret. Le couvercle s'ouvrit lentement, et Dumbledore put extraire le contenu du coffre. Il s'agissait d'une grande coupe grossièrement taillée dans du bois. La coupe elle-même était très ordinaire… moins qu'ordinaire, en fait. Mais dans le corps de celle-ci, et jusqu'à ras bord, dansaient des flammes bleues et blanches.

Dumbledore referma le coffre et plaça la coupe sur le dessus avec précaution, pour que tout le monde dans la salle puisse la voir. « Toute personne désireuse de soumettre sa candidature en tant que champion doit écrire son nom ainsi que celui de son école de manière lisible sur un bout de parchemin, et le déposer dans la Coupe, » dit-il. « Les aspirants champions disposent de vingt-quatre heures pour présenter leurs candidatures. Demain soir, c'est-à-dire le soir de l'Halloween, la Coupe retournera les noms des trois personnes qu'elle aura jugées les plus dignes de représenter leurs écoles respectives. D'ici là, elle sera placée dans le hall d'entrée, où elle sera libre d'accès à tous ceux désireux de participer.

Pour veiller à ce qu'aucun élève n'ayant pas l'âge requis ne soit tenté, » poursuivit Dumbledore en jetant un regard critique à la ronde, faisant halte plus longuement sur les jumeaux Weasley, « je vais tracer une ligne d'âge autour de la Coupe de Feu une fois qu'elle aura été placée dans le hall. Personne en bas de dix-sept ans ne sera en mesure de franchir cette ligne. »

Il fit une pause et sa voix devint plus grave. « Finalement, je tiens à faire comprendre à toux ceux d'entre vous désirant participer au Tournoi, que vous ne devez pas le faire à la légère. Une fois qu'un champion a été sélectionné par la Coupe de Feu, il ou elle est obligé d'aller jusqu'au bout des épreuves. Mettre votre nom dans la Coupe fera en sorte que vous serez liés par un contrat magique. Vous ne pourrez pas changer d'idée une fois que vous aurez été déclarés champions. Par conséquent, je vous prierais d'être certains que vous êtes de tout cœur prêts à jouer avant de déposer votre nom dans la Coupe. Maintenant, je crois qu'il est l'heure d'aller se coucher. Bonne nuit à vous tous. »

Il se tourna et se dirigea au bout de la table où Carlisle était assis, et lui dit, trop vite et trop bas pour être entendu des sorciers et sorcières à proximité, « Nous devons nous rencontrer demain après-midi, avant que la période de candidatures ne prenne fin. J'aimerais beaucoup poser quelques questions à Alice à ce moment-là. Edward ne devrait pas entrer son nom avant que cette réunion n'ait eu lieu. »

« Certainement. À l'heure habituelle, alors ? » Répondit Carlisle.

Dumbledore hocha la tête.

Les élèves se levèrent pour réintégrer leurs dortoirs dans un grand remue-ménage, tout le monde parlant de la Coupe et du Tournoi – quelques uns réfléchissant à un moyen de contourner la limite d'âge. D'autres, qui étaient assez vieux, discutaient s'ils allaient ou non poser leurs candidatures. L'avertissement de Dumbledore était assez sinistre pour dissuader certains des moins courageux, ou peut-être des plus intelligents du groupe.

« Alors, vas-tu aller mettre ton nom tout de suite ? » Questionna Cedric tandis que nous quittions la Grande Salle.

« Non, je suis censé rencontrer Dumbledore avant. Je suppose qu'il veut d'abord s'assurer que tout soit en place, » supputai-je, incertain de la raison pour laquelle il voulait que j'attende, mais convaincu que ses motifs devaient être très valables.

Ça aurait été intéressant de participer. Ses pensées le trahirent, néanmoins il n'était pas amer…

« Je suis désolé, » dis-je. « Vraiment, je suis sûr que tu aurais été un bon concurrent. »

« Eh bien, si le nom de Harry est pigé malgré tout, je suppose que je n'aurais eu aucune chance de toute façon. » Quand même… Ça aurait été sympa d'avoir ma chance.

À cet instant, Bella vint nous rejoindre, prête à retourner au château. Le pli d'anxiété était apparu entre ses yeux, et je savais que j'allais avoir droit à une discussion quand nous serions à la maison.

« Bonsoir, Bella, » la salua poliment Cedric. Elle est jolie ce soir, mais elle semble soucieuse. Je me demande ce qui la tracasse.

Son observation me rendit anxieux. Il l'avait visiblement remarquée davantage que je ne l'avais réalisé – assez pour reconnaître son expression.

« Bonsoir Cedric, Edward. » Elle sourit aimablement, mais je pouvais voir quelque chose flamboyer au fond de son regard. « Ça devrait être tout un tournoi. Les jumeaux Weasley trafiquent quelque chose – ils cherchent un moyen de contrer la ligne d'âge… »

« Si quelqu'un est en mesure d'y parvenir, je mise sur ces deux-là, » rigola Cedric.

« Ils ont parlé d'une potion qui fait vieillir, » confia-t-elle.

« Eh bien, si c'est ce qu'ils ont en tête, ils sont moins brillants que je ne le croyais. Je suis sûr que Dumbledore a pensé à cette astuce. »

Alors qu'ils continuaient leur conversation à bâtons rompus, mon attention fut partiellement détournée par Professeur Karkaroff parlant à Krum. « Comment te sens-tu, Viktor ? As-tu assez mangé ? Devrais-je envoyer chercher un peu de vin chaud à la cuisine ? »

Krum secoua la tête. Je ne pouvais pas lire les pensées de Karkaroff, mais je pouvais lire celles de Krum, et elles trahissaient l'embarras qu'il éprouvait d'être traité différemment des autres élèves de son groupe.

« J'aimerais avoir du vin, Professeur, » répliqua un des autres garçons, rempli d'espoir.

« Ce n'est pas à toi que je l'offrais, Poliakoff, » s'emporta Karkaroff.

Je grimaçai mentalement au favoritisme flagrant exercé par le directeur de Durmstrang. Il était clair que Viktor était le chouchou de Karkaroff, et certainement celui qu'il favorisait et voulait voir être déclaré champion. Je me demandais ce qu'il ferait si un des autres élèves sous sa protection était choisi à sa place. Je l'observai tandis qu'il quittait la Grande Salle, s'arrêtant pendant une minute à côté de Harry Potter. Il me tournait le dos, aussi regardai-je dans l'esprit de Harry pour voir ce qu'il faisait. Ses yeux étaient fixés sur un point au-delà du jeune garçon quand il avait passé la porte, mais ils revinrent se poser sur celui-ci pour l'examiner plus attentivement. Ses yeux devinrent de minces fentes alors qu'il scrutait chaque centimètre de son visage, s'attardant sur la cicatrice qu'il avait sur le front. L'expression de Karkaroff était moins qu'aimable, et plus que purement curieuse. Il y avait un soupçon d'hostilité sur ses traits, contrairement à ses élèves qui dévisageaient Harry de manière tout à fait innocente. J'étais sur le point de m'excuser pour aller aider Harry à se sortir de cette situation gênante lorsque Professeur Maugrey arriva derrière lui.

« Ouais, c'est Harry Potter, » grogna-t-il.

Je poussai un soupir de soulagement de le voir confronter Karkaroff et lui faire prendre la porte en lui montrant l'embouteillage qu'il avait créé. Je n'avais pas confiance en ce Karkaroff, ni en Maugrey, mais au moins ce dernier avait la confiance de Dumbledore.

Je revins à notre conversation. Le reste de la famille nous avait rejoints dans l'intervalle.

« Eh bien, je suppose que nous nous reverrons demain soir à l'heure du dîner. Vous n'en croirez pas vos yeux quand vous verrez comment cet endroit est décoré pour l'Halloween, » conclut Cedric.

« Je peux seulement imaginer, » répliqua doucement Esme. « Je suis sûre que ce sera époustouflant. » Elle continua d'admirer le plafond. Elle l'avait seulement vu dans toute la splendeur créée par un enchantement lors du premier festin. Elle en avait encore le souffle coupé.

« Je sens l'appel de mon dortoir. À demain… »Il nous salua tous, et je remarquai qu'il avait incliné la tête un peu plus longuement lorsqu'il s'était adressé à Bella, bien qu'encore une fois ses pensées ne montraient aucune intention équivoque. Bella, pour sa part, ne semblait pas consciente de l'attention que Cedric lui portait. Je pouvais voir, par son expression, qu'elle était ailleurs dans sa tête – le pli entre ses yeux était plus prononcé à présent.

Elle attendit que nous soyons rentrés à Venlaw, dans le confort douillet de notre chambre dont elle ferma la porte. Évidemment, dans cette maison, les portes fermées étaient une convention plus qu'une fonction, puisque toutes les oreilles, mises à part les siennes, étaient capables d'entendre le moindre mot si elles choisissaient d'y porter attention.

« Je suis si inquiète, Edward, » dit-elle soudainement, lançant ses bras autour de moi. « La façon dont Dumbledore a parlé de ces tâches… les dangers… J'ai peur pour toi. »

« Bella, Bella – tu t'en fais beaucoup trop. »

« Je sais. » Je pouvais entendre les larmes dans sa voix, mais elle luttait pour demeurer calme. « Je sais que je ne devrais pas m'inquiéter autant – que tu es pratiquement indestructible – mais quelque chose pourrait arriver… Ceci n'est pas le monde des humains dans lequel nous avons l'habitude d'évoluer. Ici, tout est contrôlé par la magie. Et si quelque chose que tu ne connais même pas pouvait te blesser ? »

J'y réfléchis un peu… C'était une source d'inquiétude qui avait commencé à me tracasser après avoir lu le livre sur les vampires. J'avais déjà pris connaissance de deux méthodes qui causaient la mort, et que je n'avais jamais considérées auparavant. Y avait-il d'autres façons que même les sorciers n'avaient pas envisagées ?

Je levai le beau visage de Bella pour pouvoir me perdre dans ses yeux bruns si profonds. Je voulais tellement lui dire que tout allait bien se passer – que rien ne pouvait me blesser, mais je savais que nous avions dépassé ce stade-là. Je ne pourrais pas lui mentir de manière aussi convaincante. Plus maintenant… Je l'embrassai doucement sur le front, et poursuivis mon chemin le long de sa joue, pour finalement trouver ses lèvres.

Elle s'étira pour forcer ses lèvres plus fermement sur les miennes, dans l'urgence d'une connexion tangible avec moi afin de savourer davantage notre temps ensemble. Je posai ma main dans le creux de son dos et l'attirai plus près de moi. Je la voulais, en entier – c'était la seule façon à laquelle je pouvais penser pour libérer son esprit de ses soucis… sachant toutefois que cela ne répondrait pas à ses questions. Après quelques minutes, lorsqu'elle eut besoin de respirer, je la relâchai à contrecœur.

« Ça fait un petit moment que je n'ai pas été celui qui interrompt notre baiser, » dis-je en riant pour essayer d'alléger l'atmosphère. Mais il n'y avait aucun humour dans son expression. Son angoisse était toujours là, profondément enracinée, semblait-il. « Bella, » commençai-je, plus sérieux, « je ne vais pas prétendre qu'il n'y a pas de risques ici. Tu l'as dit toi-même, ceci est un nouveau monde. Un monde que nous sommes juste en train d'apprendre à connaître. J'ai emprunté un livre sur les vampires à la bibliothèque de Poudlard, et il y est indiqué que les maléfices magiques ne nous tuent pas… mais il pourrait y avoir d'autres choses susceptibles de nous blesser, que même les sorciers ne connaissent pas. » Mieux valait jouer cartes sur table.

« Mais… alors… que pouvons-nous faire ? Je ne peux pas te perdre, Edward. Tu sais ça, » murmura-t-elle en s'accrochant à ma taille, la tête enfouie dans ma poitrine. Je pouvais sentir l'humidité de ses larmes, et ça me rendait malade de lui causer plus de douleur.

« Je sais, Bella, je sais, » dis-je en relevant son visage encore une fois pour regarder dans ses yeux. « Je te promets que je ferai tout mon possible pour rester en sécurité. Même si ça signifie trahir notre couverture – laisser voir ma vraie nature pour me défendre… Je le ferai, » lui donnai-je ma parole. Elle allait traverser tout ça – et ça voulait dire que ma vie – sa vie – devait passer en premier.

« Merci, » dit-elle, s'étirant pour un autre baiser. Cette fois-ci je ne fus pas celui qui y mit fin.

Le lendemain, nous passâmes une matinée paisible à la maison. Après les activités des quelques derniers jours, Bella avait besoin de se reposer, et je devais aller chasser. Carlisle se joignit à moi, et nous partîmes à la recherche de quelque chose d'un peu plus excitant qu'un cerf.

Es-tu prêt pour ça ? Demanda Carlisle alors que nous courions à travers la forêt.

« Je suppose que je suis aussi prêt que je le serai jamais, » répliquai-je avec indifférence.

Il ralentit au bord d'un énorme rocher surplombant la vallée en contrebas. La vue était magnifique, mais il n'avait pas fait halte pour admirer la nature.

« Edward, » dit-il à voix haute, « je veux que tu saches que tu n'as pas à faire ça. Je suis déjà fier de toi. Tu es plus que n'importe quel père aurait pu espérer. Tu n'as pas à le faire si ce n'est pas ce qui est le mieux pour toi. »

« Merci. Je sais ce que tu veux dire… Mais ceci est un truc que je dois faire. Si je peux faire quelque chose de bon dans ce monde, je dois essayer… mais… »

Il me dévisagea en relevant un sourcil.

« Je ne risquerai pas ma vie si je peux l'éviter, Carlisle. Je ne ferai pas ça à Bella… » Je cherchai ses yeux et ses pensées, en quête d'un quelconque signe de déception ou d'une opinion négative de moi. Il n'y en avait pas… Mais il sentit le besoin que j'éprouvais de me faire rassurer.

« Fils… Tu fais ce que tu peux, mais tu as d'autres responsabilités maintenant… C'est un signe de maturité de le réaliser. Savoir ce que ça te ferait s'il devait arriver quelque chose à Bella, et réaliser ce que ça lui ferait s'il devait t'arriver quelque chose – ce n'est pas un signe de faiblesse. Ne pense jamais, ne serait-ce qu'une minute, que tu as tort de tenir compte de ça… »

Ses paroles résonnèrent de vérité en moi… et m'apportèrent une plus grande assurance en ma décision. Je savais que je ferais ce que j'avais à faire pour survivre, si les choses en arrivaient là.

« Nous te soutiendrons, peu importe ce que tu auras à faire durant le tournoi. Nous avons dû partir en vitesse avant – pour des causes moins nobles. »

« Merci. »

Et à cet instant précis, je captai l'odeur d'un grand félin… pas aussi gros qu'un lion des montagnes, mais presque aussi appétissant.

Lynx ? Demanda Carlisle.

J'acquiesçai et nous reprîmes notre course.

Une pluie fine avait commencé à tomber lorsque Dumbledore arriva en milieu d'après-midi en utilisant la Poudre de Cheminette. C'était à peu près à cette heure qu'il nous rencontrait habituellement pour une tasse de thé et une mise à jour des événements de la semaine. Après la première semaine, une fois que nous eûmes maîtrisé la façon d'utiliser nos baguettes magiques, les rencontres avaient été plutôt brèves. Celle-ci, par contre, risquait d'être longue.

« Bon après-midi, » le salua Carlisle, transportant un plateau avec une théière, du sucre, de la crème, et deux tasses.

« Et à vous aussi ! » Répondit Dumbledore, s'installant dans un des fauteuils de la bibliothèque.

Bella et moi trouvâmes un siège autour d'une des tables à proximité de Dumbledore afin qu'il lui serve une tasse de thé, comme c'était devenu la coutume, avant de s'en servir une à lui-même. Bien sûr, tous les autres s'abstinrent.

Quand nous fûmes assis, Dumbledore commença. « Je suis sûr que vous êtes tous conscients de ce qui est en jeu aujourd'hui. Comme il fallait s'y attendre, les élèves ont entré leurs noms tout au long de la journée. Ceux de Durmstrang et de Beauxbâtons ont tous posé leurs candidatures… Les élèves de Poudlard ont été un peu plus hésitants, toutefois je suis sûr que certains ont entré leurs noms tôt ce matin quand personne n'était dans les parages. Nous avons eu des incidents avec quelques élèves qui n'avaient pas l'âge requis… » Un sourire amusé apparut sur son visage, et ses yeux se mirent à pétiller. « … Mais ne vous inquiétez pas, leurs barbes auront tôt fait de disparaître. »

« Leurs barbes ? » Questionna Bella.

« Oh, sûrement qu'Hermione te racontera de quoi il retourne, » gloussa-t-il avant de retrouver son sérieux. « Nous devons nous assurer qu'Edward soit choisi par la Coupe, et c'est là que tu interviens. » Il regarda Alice.

« Moi ? Mais comment ? »

« J'ai songé à différentes façons d'accomplir ceci, mais je veux tester chacune d'elles. J'ai espoir que tu puisses voir ce qui se passera quand je prendrai ma décision avec chaque choix. »

« Vous réalisez que vous devrez vraiment prendre une décision dans un sens ou dans l'autre avant que je puisse espérer voir le résultat, n'est-ce pas ? » Dit Alice d'un ton hésitant.

« Oh, oui… Je sais, » sourit-il gentiment. « Alors, la première décision que je vais prendre est de ne pas faire entrer Edward dans le tournoi. Oui, j'ai décidé que nous ne le ferons pas entrer. Nous allons nous rendre à Poudlard et nous contenter de nous asseoir et regarder qui la Coupe va tirer. »

Je me questionnai sur cette alternative. Était-ce une option ? Puis je songeai que si je n'entrais pas, il faudrait que je le dise à Cedric. Il devait au moins avoir l'opportunité d'essayer. C'est ce qu'il voudrait.

Le regard d'Alice devint flou, et je la vis avoir un aperçu de l'avenir. Elle se concentrait sur Dumbledore alors qu'il recevait les noms tirés par la Coupe. Je vis, dans l'esprit d'Alice, les flammes devenir rouges et un bout de parchemin être projeté hors de la Coupe. « Viktor Krum, » dit-elle d'une voix monotone, répétant les mots de Dumbledore dans sa vision. Elle se concentra encore tandis que les flammes devenaient rouges à nouveau… Dumbledore attrapa le deuxième morceau de parchemin au vol. « Fleur Delacour… »

Dumbledore hocha la tête comme si ces deux noms ne le surprenaient pas, mais soudainement il devint plus intéressé par la suite de la vision.

Les flammes rougeoyèrent une troisième fois, et une langue de feu jaillit de la Coupe, faisant sortir un autre papier qui flotta vers le sol. « Cedric Diggory… Ron n'est pas content… » C'était vrai. Au moment où le nom était prononcé dans la vision d'Alice, Ron hurla clairement, « Non ! » Une petite partie de mon cerveau était intriguée par le mystère, pourquoi Ron se serait objecté à Cedric… mais une plus grande portion de mon esprit coula à pic. Il me fallut moins d'une seconde pour comprendre pourquoi le nom de Cedric aurait été choisi dans cette vision… Pourquoi ma décision de le mettre au courant affecterait le résultat… Non seulement aurait-il une chance de participer, mais en plus il serait choisi pour représenter Poudlard. Sa noblesse de cœur, ajoutée à sa bravoure et son habileté, le ferait gagner et lui donnerait l'occasion de faire rejaillir la fierté sur l'école et sur son père. La gloire, qu'il ne voulait pas pour lui-même, aurait été la sienne. Mais j'allais la lui dérober en prenant sa place.

Dumbledore me regarda avec surprise. « Je suppose que tu lui aurais donné la chance ? » Me dit-il gentiment. J'acquiesçai.

Nous retournâmes à la vision. La Coupe produisait une fois de plus des flammes rouges. Dumbledore et les autres étaient surpris. Dans la vision, tout le monde avait pensé que le tirage était terminé, mais alors la Coupe expulsa un quatrième bout de parchemin. « Harry Potter. » Ensuite, la scène se transforma en un désordre chaotique d'exclamations incrédules tandis que le choc et la consternation envahissaient tous les visages, à commencer par celui de Harry.

« C'est ce que Trelawney a prédit, » commenta tranquillement Dumbledore. « Il y a un quatrième champion. Nous ne savons pas comment ni pourquoi avec certitude, mais il est bel et bien là. »

Il réfléchit pendant un moment. « J'ai changé d'idée. J'ai décidé qu'Edward allait entrer son nom en tant qu'élève d'une école Américaine. Oui, quand nous partirons d'ici tout à l'heure, Edward, tu mettras ton nom sur un bout de papier, ainsi que le nom d'une institution des États-Unis, et tu le mettras dans la Coupe. »

Je me vis en train d'écrire mon nom et l'École Secondaire de Forks comme il m'avait demandé de le faire… Puis la vision d'Alice changea. Les deux premiers noms tirés étaient les mêmes que dans l'autre vision, mais ensuite quelque chose d'inédit se produisit. « Angelina Johnson » annonça Alice quand les flammes expulsèrent un troisième bout de parchemin. Après, un autre nom sortit… « Edward Cullen. » Puis un autre… « Harry Potter. »

Le tumulte qui s'ensuivit fut encore plus grand que précédemment. Karkaroff commença à crier après Dumbledore pour avoir trouvé un moyen de truquer la compétition afin de favoriser son école en sélectionnant trois champions plutôt qu'un seul. Madame Maxime se tenait en retrait, examinant la situation… Ludo et Croupton discutaient avec animation au sujet de la validité des choix, compte tenu du nombre et du favoritisme évident montré envers Poudlard. C'était la pagaille totale. Karkaroff commença à menacer de se retirer et de ramener son équipe à la maison.

Dumbledore secoua tristement la tête à l'écoute du récit d'Alice. « Non, non… Nous ne pouvons pas faire ça, » dit-il avant même qu'elle ait terminé de relater sa vision. « Il ne faut pas que cela déclenche une guerre entre les écoles. Avec les temps difficiles qui se profilent à l'horizon… C'est le moment de s'unir, pas de se faire des ennemis… J'ai changé d'idée, Alice… Edward ne posera pas sa candidature en tant qu'élève Américain. » Il semblait troublé. Sans doute que ceci avait été son plan pour assurer ma participation, mais l'aspect négatif de cette alternative ne pouvait pas être ignoré.

La vision disparut et Alice se frotta les yeux.

« Est-ce que tu as besoin d'une pause ? » S'enquit tranquillement Dumbledore.

« Non, ça va, » répondit-elle en souriant. « Vous pouvez y aller avec la troisième alternative. »

« D'accord. Je me demande ce qui arriverait si… » Il s'interrompit et me regarda spéculativement. « Je vais demander à Edward d'entrer à titre d'élève de Poudlard. Il doit mettre son nom en tant que représentant de Poudlard, » affirma-t-il avec conviction. Je me visualisai mettant mon nom sur le parchemin, écrivant Poudlard en dessous, et marchant vers la Coupe pour déposer le bout de papier à l'intérieur.

La vision d'Alice revint… Encore une fois le début demeura le même, avec les noms de Viktor Krum et de Fleur Delacour, mais quand les flammes changèrent de couleur une troisième fois et s'élevèrent plus haut pour faire jaillir un autre bout de parchemin, le nom inscrit sur celui-ci était le mien. Un énorme soupir retentit dans la foule. J'entendis quelques élèves s'interroger et marmonner, « Mais il vient seulement d'arriver ici. » « Il n'est même pas un véritable élève de Poudlard. » « Il ne prend même pas tous les cours. » Mais à cet instant, James, Patrick et Ernie se levèrent et se mirent à applaudir frénétiquement. Cedric s'empressa de se joindre à eux… Puis le reste de la table de Poufsouffle. Les critiques s'apaisèrent, et en même temps les flammes rougeoyèrent et crachèrent le dernier morceau de parchemin. « Harry Potter… »

Dumbledore soupira. « Nous savons ce que nous devons faire, alors. Edward, tu dois retourner à Poudlard avant le banquet pour entrer ton nom dans la Coupe de Feu en tant qu'élève de notre école. »

J'opinai, comprenant que c'est ainsi que ça allait se dérouler… Mais une pensée me vint alors à l'esprit. « Pourquoi la Coupe me choisirait-elle ? » Demandai-je.

« Elle choisit l'élève qui a le plus de compétence magique, de courage, de vivacité d'esprit et d'intelligence, et, enfin, de capacité à garder son sang-froid face au danger. Elle t'a choisi parce que tu as la plus grande combinaison de ces quatre éléments. »

« Mais je n'ai pas de compétence magique ! »

« Vrai, » dit-il en se tournant vers l'âtre. « Ce qui en dit long sur le reste de tes aptitudes… » Il stoppa et se retourna pour me regarder. « Edward, tu es quelqu'un de très remarquable. Je te souhaite tout ce qu'il y a de meilleur. » Il me dévisagea encore avec ce regard qui me laissait sentir que j'étais accepté, ce qui, en retour, me faisait chaud au cœur. En même temps, ses éloges me mortifiaient, car je ne les méritais pas.

« Attendez ! » S'écria Bella. « Vous avez dit que des gens sont morts dans ce tournoi… Qu'en est-il des vampires ? Est-ce que les vampires peuvent mourir pendant les épreuves ? »

Le vieux sorcier hésita un moment. « Je ne peux pas répondre honnêtement à cette question sans révéler les tâches, et c'est quelque chose que j'ai fait le serment de ne pas dévoiler aux champions… Je peux dire que les tâches seraient dangereuses pour n'importe quel concurrent qui entrerait dans le tournoi sans être adéquatement préparé. Mais je vous donne à tous ma parole que je vais faire ce que je peux afin qu'Edward soit préparé de manière convenable pour tout ce qu'il devra affronter. » Le regard dans ses yeux ne laissait aucune raison de douter qu'il ferait ce qu'il venait d'affirmer. Il était évident, aussi, que j'aurais de vrais dangers à affronter, même en étant un vampire. Je sentis Bella frissonner à mes côtés, de peur, pas de froid. Je tendis le bras et l'attirai à moi, souhaitant pouvoir chasser sa crainte.

Nous nous rendîmes à l'école vers 16h. C'était un peu tôt pour la fête, mais je devais m'assurer de mettre mon nom à temps dans la Coupe, et nous voulions tous prendre connaissance ce qui s'était passé durant la journée. Pour la première fois de notre longue existence, nous étions pris au milieu des trivialités de la vie des adolescents qui nous entouraient. Je me rendais compte que nous faisions vraiment partie de l'école – au lieu d'être seulement les enfants Cullen, à la fois étranges et d'une grande beauté, papillonnant à la périphérie des réseaux sociaux autour ne nous. Ça ne nous avait jamais dérangés avant. L'école était simplement une partie de notre couverture. Ici, elle était une partie de qui nous étions.

Je fus heureux de constater que la plupart des élèves avaient quitté la zone où se trouvait la Coupe lorsque nous arrivâmes. Pendant que les quelques élèves sur les lieux étaient occupés à lire un rapport sur la condition des jumeaux Weasley, je me faufilai rapidement près de la Coupe et glissai mon nom à l'intérieur sans me faire remarquer.

Ensuite, j'écoutai les conversations pour savoir ce qui était arrivé aux jumeaux. Je ne pus m'empêcher de glousser en racontant l'événement à mes frères et sœurs et à Bella. « Apparemment, ils ont pris une potion de vieillissement pour berner la ligne d'âge. Ils ont pu la traverser, ça oui, mais Dumbledore devait avoir anticipé leur tentative. La ligne semble avoir réagi de façon particulière à la potion pour vieillir – elle en a accéléré l'effet. »

« Et ensuite, que s'est-il passé, Edward ? » Interrogea Alice, exaspérée. Elle avait l'habitude de savoir les choses comme c'était mon cas, et détestait être gardée dans l'obscurité, métaphoriquement parlant.

« Leurs barbes ont commencé à pousser elles étaient blanches et traînaient jusqu'à leurs pieds. » Je ris, voyant le spectacle dans l'esprit d'un des élèves : les deux frères projetés à l'extérieur du cercle, la barbe envahissant immédiatement leurs visages et leurs corps, rendant presque impossible pour eux de marcher ou se battre tandis qu'ils essayaient de s'en prendre l'un à l'autre dans un accès de frustration.

« Quelques élèves de sexe féminin ont aussi tenté leur chance. »

« Non… Tu plaisantes ? » Haleta Alice.

« Je suis sérieux, quoique leurs barbes n'aient pas poussé de façon aussi impressionnante, » répliquai-je.

« J'aurais aimé voir ça, » commenta Emmett en éclatant de rire. « Parce que là, on pourrait vraiment dire qu'on a tout vu – des sorciers, des sorcières, des géants, et la femme à barbe, » s'esclaffa-t-il.

« Bon eh bien, il reste du temps, » fit remarquer Rosalie. « Que devrions-nous faire d'ici à la fête ? »

« Je pense que je vais aller retrouver Hermione et voir comment notre recrutement pour le S.A.L.E. avance, » dit Bella.

« SALE ? Vraiment, Bella ? SALE ? » Pouffa Emmett. « Qui va porter un écusson qui proclame ce genre de truc ? »

« C'est pour une bonne cause, et c'est ça qui compte ! » Souffla Bella en se dirigeant vers la salle commune de Gryffondor. Je voulais la suivre, mais je ne serais pas admis à l'intérieur, alors je la laissai partir.

« Allons voir comment les Scroutts à pétard vont, » suggéra Jasper avec excitation. La dernière fois que je les avais vus, ils mesuraient plus d'un mètre de long et ils grandissaient rapidement.

« Bonne idée, » approuva Emmett.

« Scroutts à pétard ? » Articula silencieusement Alice à l'intention de Rosalie qui roula des yeux et répondit, « Tu ne veux pas vraiment savoir… » Mais tu es sur le point de le découvrir.

C'est ainsi qu'environ trois-quarts d'heure avant le début du banquet, nous allâmes rendre visite à Hagrid.

En approchant, nous entendîmes des voix à l'intérieur de la cabane. Elles semblaient appartenir à Hermione, Harry et Ron. Hermione devait avoir essayé de recruter Hagrid comme membre du S.A.L.E., car il était en train d'expliquer la raison de son refus lorsque nous arrivâmes à proximité.

« Ce s'rait méchant d'ma part d'leur faire ça, Hermione. » Sa voix était grave. « C'est dans leur nature de prendre soin des humains, c'est c'qu'ils aiment, tu vois ? Tu les rendrais malheureux si tu leur enl'vais leur travail, et tu les insult'rais si tu essayais d'les payer. »

« Mais Harry a libéré Dobby, et il était au comble de la joie ! » Répliqua Hermione. « Et nous avons entendu dire que maintenant il demande un salaire ! »

« Ouais, ben, y a des gens farfelus dans chaque race. J'suis pas en train de dire qu'y a pas un elfe un peu hurluberlu qui voudrait r'prendre sa liberté, mais tu n'persuad'ras jamais la majorité d'entre eux d'le faire. Non, rien à faire, Hermione. »

Ne voulant pas interrompre leur visite, Emmett nous conduisit derrière la cabane pour voir les créatures pas si petites dont Jasper et lui étaient responsables ces jours-ci. C'était des créatures de peu d'intérêt qui laissaient très souvent échapper des gaz puants qui semblaient mettre le feu à leur postérieur… Il était difficile d'imaginer une qualité rédemptrice chez ces bêtes peu esthétiques, mais Emmett et Jasper vouaient un amour spécial à chacun d'entre eux. Ils étaient presque maternels dans les soins qu'ils leur prodiguaient.

« Tu vois, celui-là c'est Pétales, parce que ses explosions de gaz ne sentent pas aussi mauvais que les autres. Et voici George… Juste parce qu'il ressemble à un George… et Ginger – elle est effrontée avec les autres si on ne la tient pas à l'écart… » Emmett continua de tous les pointer et de les nommer en expliquant la raison derrière chaque nom.

« Comment peux-tu différencier les mâles des femelles ? » Demanda Alice.

« On n'a aucune idée – on a juste supposé en se basant sur leur façon d'agir, » expliqua Jasper.

« Alors comment sauriez-vous s'ils étaient en train de, vous savez, procréer ? » Questionna Rosalie.

« Eh bien… on n'est pas sûrs – c'est soit ça, ou alors ils essayent de se manger les uns les autres… » Admit Emmett avec un air dubitatif. « Nous avons décidé d'y aller avec l'angle romantique. »

« Je vois, » dit Alice, pensive.

À ce stade, Emmett avait rampé dans un des enclos en bois avec un des Scroutts, et faisait semblant de le monter comme un cheval. « Emmett, tu vas te salir avant la fête, » lança Rosalie, irritée.

« Tu pourrais te joindre à moi – peut-être que Drago ne te trouvera pas si intéressante, une fois couverte de bave de Scroutt… » La taquina-t-il.

« Totalement dégoûtant, Emmett. »

À cet instant, nous entendîmes la porte du cottage s'ouvrir, en même temps qu'une odeur intense assaillait nos narines.

Qu'est-ce que c'est ? Alice tourna prestement la tête pour voir Hagrid, habillé dans le costume le plus hideux qu'elle ait jamais vu, fait de poils bruns, et assorti d'une cravate en damier orange et jaune. Ses cheveux avaient été lissés avec un quelconque corps gras et ramené vers l'arrière en deux touffes qui tombaient dans son dos, et selon toute vraisemblance, il s'était aspergé de lotion après-rasage ou d'eau de Cologne… Oh mince, ce gars-là a besoin d'aide… « Rose, crois-tu que nous pouvons…? »

Elle secoua la tête. « Ça prendrait un miracle. Nous n'avons pas beaucoup sur quoi travailler au départ. »

Avec incrédulité, je regardai mes sœurs attaquer Hagrid.

« Qu'est-ce que… s'cusez-moi… que faites-vous, là ? » Il toussa et crachota alors qu'elles plongeaient sa tête dans le tonneau d'eau de pluie sous sa fenêtre.

« Shampooing, » ordonna Alice. Rosalie fouilla dans son sac à main et en sortit une petite bouteille de quelque chose qu'Alice appliqua au pauvre Hagrid qui fut pris de court et n'eut pas le temps de s'esquiver. Elle lui replongea la tête dans le baril de pluie.

« Après-shampooing. »

« J'pense pas qu'vous ayez besoin de… » Essaya-t-il de dire avant qu'Alice ne le fasse replonger à nouveau.

« Démêlant à cheveux. » Ce dernier produit fut appliqué et répandu à l'aide d'un des nombreux peignes que Rosalie n'arrêtait pas d'extraire de son sac.

Pourquoi diable mes sœurs traînaient-elles tous ces accessoires avec elles ? Emmett et Jasper se contentèrent de rester en retrait et sourire bêtement tandis qu'Alice et Rosalie luttaient avec Hagrid pour lui imposer cette métamorphose impromptue. Au final, ses cheveux paraissaient beaucoup mieux disciplinés, ramenés en une seule queue de cheval, moins la graisse, et sa barbe avait été trimée d'une dizaine de centimètres.

« Maintenant, est-ce tout ce que vous avez en matière de costume ? » Questionna Alice en contemplant sa tenue avec doute.

« C'est quoi l'problème avec mon costume ? »

Rien ne va avec ce costume, voilà le problème, songea Alice. Et si nous… D'un geste leste, elle retira la cravate et détacha les deux premiers boutons… Une explosion massive de poils jaillit de sous sa chemise… Okay, mauvaise idée. « Rose ? »

Elle jeta un coup d'œil rapide à la ronde et s'empara d'une longueur d'étoffe beige suspendue sur une corde à linge. Je ne voulais même pas tenter de deviner ce que c'était censé être.

« Essayez ça. » Elle passa la bande de tissu autour du cou d'Hagrid, la façonnant en un double nœud de cravate Windsor, coupant les extrémités avant de la rentrer dans sa veste.

« Pas si mal, » évalua Alice. « Ce n'est définitivement pas notre meilleur travail, mais ça fera l'affaire, » conclut-elle en notant que l'attention d'Hagrid était soudainement attirée par un groupe d'élèves de Beauxbâtons qui franchissaient le terrain avec leur directrice, Madame Maxime.

L'expression qui traversa le visage d'Hagrid à l'apparition soudaine de Madame Maxime me rappela le comportement d'un loup-garou en présence de son imprégnation. L'attention qu'il lui portait englobait tout – plus rien d'autre n'existait.

« Va la chercher ! » Grogna Emmett avec espièglerie.

Je n'étais pas certain si oui ou non Hagrid l'avait entendu alors qu'il marchait vers le petit groupe avec de l'adoration dans les yeux.

« On ferait mieux de se diriger tranquillement à la fête à présent, » commentai-je.

Il était près de 17h, et Bella me manquait. Nous prîmes le chemin du retour, rejoints par les gens de Durmstrang qui revenaient du lac. J'entendis Hermione, Ron et Harry suivre derrière nous après être sortis du cottage.

Nous retrouvâmes Carlisle et Esme juste à l'extérieur de la Grande Salle. En pénétrant dans celle-ci, Esme s'extasia en levant les yeux au plafond dont la décoration avait été refaite pour l'occasion. Un amas de chauves-souris vivantes voletait autour du plafond, l'enchantement de celui-ci montrant une nuit presque parfaitement claire avec une pleine lune que seulement une mince volute de nuages dissimulait de temps en temps. Des centaines de citrouilles magnifiquement sculptées semblaient observer le réfectoire, disposées dans tous les coins.

« Stupéfiant, » souffla Esme, incapable de détacher les yeux du décor d'une splendeur phénoménale. Je pouvais voir ses méninges travailler, essayant de trouver une manière de reproduire ce genre d'effet dans notre prochaine demeure.

À notre arrivée devant la Grande Salle, je m'étais momentanément demandé où Bella était, car je savais qu'elle n'avait pas pu trouver Hermione dans la salle commune de Gryffondor puisque cette dernière était chez Hagrid. Je n'eus pas à me poser longtemps la question. En entrant dans la salle, je la vis assise à la table de sa maison, en train d'attendre, et pour passer le temps elle bavardait avec Cedric Diggory.

« Salut Cedric, » dis-je en interrompant leur conversation. Je cherchai rapidement dans sa tête pour m'assurer qu'il s'agissait d'une discussion de peu de conséquences. Cedric se montrait simplement poli en lui tenant compagnie. Pourquoi, alors, n'avais-je pas envie d'être courtois envers lui à cet instant ?

« Salut, Edward. Alors, est-ce que tu as entré ton nom ? »

« Oui, » répondis-je, me sentant immédiatement coupable d'avoir éprouvé de la jalousie la minute précédente. Voilà que je lui avais dérobé sa chance de participer et, comme l'avait montré la vision d'Alice, d'être choisi pour représenter Poudlard, et en plus j'étais jaloux parce qu'il avait fait preuve d'amabilité envers Bella ? Je secouai la tête.

Nous nous installâmes aux mêmes tables que la veille avec le reste du corps étudiant. La Coupe avait déjà été apportée et placée sur la table d'honneur comme le soir précédent. Peu de mots furent prononcés pour présenter la soirée, et le repas fut très vite servi.

L'ambiance était moins enthousiaste et plus tendue que la nuit d'avant. Tous les élèves étaient impatients de savoir qui allaient être proclamés champions… Conséquemment, ils finirent de manger en vitesse, et la nourriture sur les tables fut bientôt chose du passé.

« Eh bien, la Coupe est presque prête à prendre sa décision, » déclara Dumbledore tandis que Professeur Karkaroff et Madame Maxime avaient l'air crispé. Ludo Verpey, pour sa part, rayonnait et faisait des clins d'œil aux élèves, mais M. Croupton semblait s'ennuyer ferme. Dumbledore poursuivit, « J'estime qu'il ne lui reste qu'une minute pour faire son choix. » Il regarda en direction d'Alice. Elle se concentra pendant un moment, puis releva les yeux et hocha la tête. D'après sa vision, tout suivait son cours tel que prévu.

« Bon, quand les noms des champions seront appelés, je leur demanderais de bien vouloir venir à l'avant de la salle, de marcher le long de la table du personnel, et d'entrer dans la chambre juste à côté, » continua Dumbledore, faisant un signe vers la petite pièce à l'intérieur de laquelle nous étions restés durant le premier banquet. « C'est là qu'ils recevront leurs premières instructions. »

Il y eut un moment d'anticipation, et ensuite les flammes dans la Coupe devinrent subitement rouges. Des étincelles se mirent à en jaillir, et juste comme dans la vision d'Alice, une langue de feu monta en l'air, et un morceau de parchemin brûlé flotta jusqu'aux doigts lestes de Dumbledore. Et, tel que dans la vision d'Alice, il annonça, « Le champion qui représentera Durmstrang est… Viktor Krum. »

Les élèves applaudirent et acclamèrent le champion, bien que les acclamations les plus fortes soient celles de Professeur Karkaroff. « Bravo, Viktor, je savais que tu possédais ce qu'il fallait pour être choisi ! »

Le procédé fut répété une seconde fois, et Dumbledore annonça, « Le champion de Beauxbâtons est… Fleur Delacour ! »

Encore une fois, le corps étudiant applaudit ; toutefois, les autres élèves de Beauxbâtons ne se montrèrent pas particulièrement encourageants, manifestant leur joie de manière très posée. Plusieurs étaient manifestement mécontents de ne pas avoir été choisis. Je fronçai les sourcils. La perception que j'avais d'eux initialement diminua encore devant leur manque de fair-play.

Le silence était incroyablement tendu d'excitation. La salle tout entière savait que le prochain champion nommé serait celui de Poudlard. Plusieurs esprits dans la pièce priaient silencieusement pour leurs favoris… ou pour que ce ne soit pas un élève de Serpentard qui soit choisi. J'étais reconnaissant que Cedric et ses amis soient tous en train de mentalement croiser les doigts pour que mon nom soit celui qu'on annoncerait dans les prochaines secondes.

La Coupe explosa de flammes rouges une fois de plus, et un morceau de parchemin en sortit pour aller s'échouer dans la main du directeur qui annonça, « Le champion de Poudlard est… Edward Cullen. »

À l'instar de la vision d'Alice, il y eut un moment de silence interloqué… puis quelques murmures de mécontentement. « Quoi ? Mais il est Américain. » « Il vient à peine d'arriver… » « Il n'est même pas élève à temps plein. » « Ce n'est pas juste ! » Entendis-je parmi la foule. Mais en quelques secondes, James, Patrick et Ernie commencèrent à m'acclamer à tout rompre, bientôt imités par Cedric. Instantanément, toute la table de Poufsouffle m'applaudit et m'acclama, « Ed-ward, Ed-ward, Ed-ward ! »

Je souris avec gratitude à Cedric et à mes nouveaux amis. Les applaudissements me rendaient un peu mal à l'aise, mais je me levai et me dirigeai vers l'avant de la salle, puis passai devant un Dumblerore souriant pour me rendre dans la petite chambre du fond. C'est de là que j'écoutai la suite des événements.

Jouant son rôle, Dumbledore continua en disant, « Parfait, donc. Eh bien, maintenant nous avons nos trois champions. Je suis sûr que je peux compter sur vous tous, y compris le reste des élèves de Beauxbâtons et de Durmstrang, pour offrir à vos champions respectifs tout le soutien que vous pourrez rassembler. En encourageant votre champion, vous contribuerez d'une manière vérit- »

La Coupe avait recommencé à cracher des flammes rouges, attirant l'attention de Dumbledore, et très vite celle de tout le monde présent dans la salle. Une longue flamme s'élança dans les airs, et un quatrième bout de parchemin flotta vers le directeur qui s'en empara dans un geste automatique. Bien que sachant tous les deux ce qu'il disait, sa voix reflétait le choc et la consternation lorsqu'il lut le nom « Harry Potter. »

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