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VI - La traque de Kaarim

Vent. Odeur de pelages sur la truffe, sur la langue. Pelages qu'il connaît. La Meute. Les siens. Juste derrière lui. Attendent. Attendent qu'il sente l'odeur d'une proie. Tapis d'épines sous ses pattes. Odeur de l'eau qui goutte et file. A de l'eau contre ses crocs alors qu'il halète. A faim. Muscles sous son pelage se tendent. Hume. Odeur de la Meute partout dans sa gueule. Aime. Son odeur aussi, aime. Son-autre-sans-fourrure aime pas se sentir quand ils sont sous leur forme différente, leur forme court-à-deux-pattes. Lui si. Sueur. Sang. Poils. Chasse. Entend. Feuilles des arbres. Griffes sur la terre. Roche. Entend la Meute. Sent l'urine du Dominant qui marque le territoire. Le territoire des siens. Le territoire de chasse. Frisson dans son dos, ses pattes appuient un peu plus sur la terre. Aime. Son-autre-sans-fourrure au fond de sa tête aussi. Ils aiment la chasse. Ils aiment sentir. Hument. Sentent. Pins. Terre sèche. Sang. Sueur. Sève. Fumée. Loin. Pas dans forêt. Eau. Pourri. Dominant. Grondement fait vibrer sa gorge, halète. Son-autre-sans-fourrure pousse pour prendre plus de place dans sa tête. Le laisse pas faire. Chasse à lui.

Hume. Pins. Sève. Meute. Sang. Vie. Fourrure. Tend le cou. Fourrure, là-bas, devant. Odeur de vie et de crotte. Odeur d'eau. Grande proie aux os durs à l'extérieur qui percent le ventre. Son autre-sans-fourrure appelle ça avec un nom. Un-cerf. Se souvient. Sang et douleur quand un os d'un un-cerf qu'il chassait a tranché dans son épaule. Son-autre-sans-fourrure a eu mal aussi, il lui a laissé sa place dans leur corps court-à-quatre-pattes.

Hume encore. Sent la fourrure des un-cerfs. Sont là, encore loin. Ne se trompe pas. Ne se trompe jamais. Ils sont les meilleurs pisteurs de la Meute. Taaflys leur a dit, le jour où... Gronde. Son-autre-sans-fourrure repart loin au fond de sa tête. Aime pas quand il prend de la place pendant la chasse. Sent mieux les odeurs sans lui. Montre les crocs. Lève la queue. Devant.

Meute s'arrête. Odeur du Dominant plus forte sur sa truffe quand Dominant s'approche. Baisse la nuque devant lui. Dominant gronde. Grand. Plus grand que lui. Plus fort aussi, avec une gueule plus grande et un pelage très noir, très dense comme la nuit quand elle baigne les bois et... Fait claquer sa mâchoire. Son-autre-sans-fourrure s'éloigne. Dominant gronde encore. Gronde lui aussi, baisse la queue pour montrer soumission. Museau du Dominant vient contre sa joue. Son odeur se dépose dans sa gueule. Sent son-autre-sans-fourrure frémir au fond de sa tête. Puis mâchoire du Dominant claque, et Meute avance. Avance devant elle. Est pisteur. Le meilleur. Aime. Son-autre-sans-fourrure aime aussi. Ils aiment l'odeur des pins et de la terre et du sang et de la vie devant. Ils aiment l'odeur du Dominant derrière. Hume. Fourrure des un-cerfs toujours là. Accélère ses pattes qui tapent contre la terre. Terre dure sous la couche d'épines. Branches se prennent dans son pelage. Muscles roulent dessous. Pattes partent en avant, le soulèvent, retournent sur le sol et le soulèvent encore. Langue pend hors de sa gueule. Forêt se dépose dessus. Odeur d'eau. Odeur de sève. Odeur de sang. Sang mort. Corps pourri pas loin.

Meute court autour de lui. Entend feuilles et épines sous les pattes des siens. Entend halètements. Lui aussi halète. Veut le goût du sang dans sa gueule. Veut la chair dure qui descend dans sa gorge et alourdit son ventre. Et puis, odeur de fourrure des un-cerfs plus par là. Gronde en courant et envoie plus ses pattes devant lui mais sur le côté pour prendre autre direction. Meute suit. Dominant est derrière lui. Sueur. Crotte. Urine. Halète plus fort. Meute accélère, sent aussi odeur des proies parce que plus très loin. Dominant le dépasse. Ses pattes font trembler la terre fort, comme ses flancs tremblent quand il a couru beaucoup. Mais n'entend rien. Dominant silencieux. Ralentit pour se retrouver derrière lui. Sent plusieurs odeurs de fourrure maintenant. Plusieurs un-cerfs. Aime. Troupeaux bons à chasser.

Dominant s'arrête sans bruit. Meute se sépare. Sent odeurs des pelages quand loups passent devant lui pour courir entre les pins et encercler les proies. Reste avec Dominant. Pisteur. Dominant a besoin de lui. Ouvre la gueule. Hume. Odeur de sang séché toujours sur sa truffe. Odeur de proie aussi. Pas devenue autre. Pas odeur prêt-à-fuir. Et odeur des siens vient sur sa truffe avec celui des un-cerfs. Meute silencieuse. Encerclement fini. Prête à attaquer. Dominant sent aussi, ouvre la gueule. Sent odeur de salive et de terre mouillée quand salive tombe. Contracte muscles sous son pelage. Griffes dans le sol. Ouvre la gueule aussi. Froid sur ses crocs. A faim. Veut bondir. Attend. Regarde pelage noir du Dominant devant lui. Doit le suivre.

Dominant bondit. Muscles se détendent, jappe alors qu'il bondit derrière lui avec le reste de la Meute. Entend feuilles et branches cassées, hurlement des siens qui font l'odeur prêt-à-fuir chez les proies. Sent sueur, sang, terre sèche et terre profonde quand les pattes des proies la retournent. Un un-cerf court vers lui, tête baissée pour que os à l'extérieur puissent blesser. Vie. Force. Danger. Dominant s'écarte sur passage du un-cerf, fait pareil. Proie passe entre eux. Dominant continue de courir. Envoie pattes sur le côté alors que troupeau de un-cerfs part partout. Sent odeur de sueur et de poils arrachés par les arbres. Meute se resserre. Terre tremble sous ses pattes, entend souffle et crocs qui s'enfoncent dans la chair. Entend halètements. Odeur par-dessus celle de proies. Odeur de presque-tombé. Devant lui, voit un un-cerf courir. Sang coule sur sa fourrure et proie arrive pas à aller plus vite. Est malade du temps-qui-blanchit-les-poils. Meute va le tuer. Dominant bondit. Un-cerf hurle quand crocs s'enfoncent dans son arrière. Tombe. Se relève mais autre loup referme sa gueule sur son museau. Bouge la tête pour blesser avec ses os durs à l'extérieur. Réussit pas. Odeur du sang sur la terre. Autres loups bondissent pour mordre. Meute hurle. Hurle avec elle, corps frémit, salive plein la gueule.

Dominant s'avance. Loups s'écartent autour de lui. Dominant ouvre la gueule. Plante ses crocs dans le cou du un-cerf. Voit muscles s'agiter sous le pelage comme pour sortir, puis plus rien. Un-cerf devenu corps-avec-plus-de-souffle. Bon à manger. Se met à haleter. A faim. Siens veulent manger aussi, s'approchent. Dominant grogne. Meute recule. Reste que Dominant et compagne près de la chair. Dominant grogne encore. Meute baisse la tête pour laisser le vent souffler dans la nuque. Fait pareil. Baisse la queue et les oreilles aussi pour montrer soumission. Sa salive goutte sur la terre. Odeur de sang chaud quand Dominant et sa compagne prennent gros morceaux de chair dans leur gueule. Attend. Mange après.

Sent. Odeurs sur sa langue. Reste de prêt-à-fuir, mais surtout terre, et sueur, et arbres qui poussent, et sang. Beaucoup de sang. Sang de la vie qui coule dans la gorge, qui coule sur le pelage. Sang séché aussi. Sang mort. Pas normal. Hume. Connaît cette odeur. Odeur de pourri, l'a sentie quand la Meute a commencé la chasse. Mais la Meute a couru depuis. Et odeur toujours là alors que vent souffle plus vers lui. Corps pourris peuvent pas suivre la Meute. Corps pourris bougent pas.

Grogne. Laisse son-autre-sans-fourrure se rapprocher. Hument odeur. Pas possible. Non, pas normal. Quelque chose cloche. La charogne était loin d'ici lorsqu'ils l'ont sentie, pourtant il s'agit bien de la même odeur. Comment... Ils sentent une odeur de métal. Puis une odeur de boue. Une odeur de sang. Branches qui cassent. Ses poils se dressent sur son corps. Montre les crocs, relève la nuque. Voit un court-à-deux-pattes marcher entre les arbres. Tout recouvert de sang séché. Tient chose grise et sans odeur dans sa main. Du-métal. Meute hurle sur l'intrus. Dominant montre les crocs, hérisse pelage pour défier court-à-deux-pattes qui a pénétré sur le territoire de chasse. Le du-métal s'enfonce dans sa gorge. Sang coule. Recouvre odeur de pourri. Dominant grogne. Fait salive rouge. S'effondre. Son-autre-sans-fourrure prend toute la place dans sa tête.

Kaarim a l'impression que ses perceptions se fragmentent, comme une plaque de glace qu'on brise. D'un côté, il entend les hurlements des siens, avec l'ouïe décuplée de son corps animal. La colère, la peur, la haine, et la rage des mâles qui se jettent les uns contre les autres pour la place de Dominant. Il voit les crocs étinceler, la terre jaillir dans les airs sous les coups de griffes qui l'éventrent. Et de l'autre, il entend le souffle du meurtrier. Et il entend le silence, là où avant il y avait des coups sourds, un peu irréguliers, lorsque le cœur de Taaflys battait encore. À présent son corps, son corps animal, gît, effondré sur l'encolure du cerf qu'il venait de tuer. Kaarim voit le meurtrier battre en retraite, son poignard à la main. Il voit ses traits contractés sous le sang et la chair morte qui le recouvrent. Il voit ses oreilles pointues. Il voit le tapis d'épines qui s'affaisse derrière lui tandis qu'il recule, pas à pas. Les loups hurlent sur lui, claquent des mâchoires vers cet intrus qui vient d'abattre l'un des leurs. Mais ils n'attaquent pas. Ils ne peuvent pas attaquer sans l'ordre du Dominant. Or le Dominant est mort. Taaflys est mort. Et Kaarim sent presque le poignard s'enfoncer dans sa propre chair, au milieu du pelage, comme si c'était lui que le meurtrier avait visé. La douleur monte. Elle l'emplit, et il souhaiterait que la lame l'ait vraiment transpercé pour que la douleur s'échappe par la plaie, emportant la vie avec elle et le sang, le sien, plutôt que celui de Taaflys qui a déjà cessé de jaillir hors de sa gorge ouverte. Kaarim n'a jamais eu aussi mal. Une douleur plus dure que la pierre qui lui broie le corps de l'intérieur. Le meurtrier recule toujours. Il n'a pas quitté le cadavre de Taaflys des yeux. Et Kaarim sait ce qu'il va se passer. Il va le tuer. Il va lui arracher la chair, lui arracher la gorge, lui arracher la vie, et continuer, encore, encore, jusqu'à mourir lui-même. Il ne sait plus rien d'autre que ça. Il ne sait plus rien d'autre que le sang. Le sang du meurtrier. Il veut ce sang. Et son loup aussi. Il l'entend gronder dans son esprit, il l'entend haleter et hurler sa peine. Sa rage. Ils veulent la mort. Ils veulent la haine et la vengeance pour ne pas pleurer. Alors ils bondissent. De toute la force de leurs muscles vers le meurtrier au métal rouge et aux oreilles pointues, la gueule ouverte pour lui arracher le visage. Lui faire payer. Il payera, et ensuite Kaarim ira mourir. Quand il aura déchiré son corps, quand...

Kaarim n'entend plus rien. Plus le vent dans ses oreilles, plus les hurlements de son loup, plus les épines sous les bottes du meurtrier. Tout se tait. Puis quelque chose explose dans sa tête, la souffrance rompt son esprit en morceau. Il perd son corps.

Son-autre-sans-fourrure disparaît soudain. Se retrouve tout seul dans forme court-à-quatre-pattes. Heurte mal la terre. Tombe. Quand se relève, intrus couvert de sang a disparu. A juste laissé odeur derrière lui. Alors hurle. Mais plus de Dominant, peut pas partir en chasse. Doit attendre. Odeur de sang. Odeur d'urine. Meute grogne autour de lui. Se rapproche du corps-avec-plus-de-souffle du Dominant. Sent. Odeur partie. Mort chasse odeur. Hurle encore. Cherche son-autre-sans-fourrure dans sa tête pour hurler avec lui. Mais le trouve pas. Cherche plus loin. Pourquoi pas là ? Son-autre-sans-fourrure toujours là. Toujours dans sa tête. Finit par le trouver. Hurle. Son-autre-sans-fourrure reste silencieux. Est aplati au fond de sa tête comme un vient-de-naître. Veut lui donner un coup de museau, mais l'autre s'aplatit encore plus. Fait un bruit de qui-a-mal. Alors se couche avec lui au fond de sa tête. Prend sa douleur, parce que supporte mieux la douleur. A mal avec lui. Pleure avec lui. Dominant mort. Taaflys. Pleurent tous les deux alors que les mâles s'affrontent. Son-autre-sans-fourrure prend plus de place dans leur tête. Lui lèche le crâne. Puis s'écarte.

Kaarim veut la fin. Une fin courte, pleine de sang. Ou une fin qui ne s'arrêtera jamais, lors de laquelle il laissera son loup dans leur corps animal et lui abandonnera le contrôle à tout jamais. Pour oublier. Oublier l'odeur de Taaflys, et le bruit odieux du métal qui lui transperce la gorge. Tout oublier. Sauf l'elfe qui l'a tué. Il a son odeur. Sous le sang et la chair pourrie, il est parvenu à la sentir. Lui, il le retrouvera, où qu'il soit, qui qu'il soit. Et alors, il le jure sur le hurlement silencieux qui lui déchire à présent la gorge, alors, il le tuera. Après... Il n'y aura pas d'après. Il a beau entendre les grondements de triomphe de Daarem, le Doigt qui a déjà vaincu quatre autres mâles, il a beau sentir l'air dans sa gueule et les odeurs qui lui tapissent la langue, rien de tout cela n'est vrai. Kaarim a l'impression d'avoir toujours été suspendu au-dessus du vide, les doigts serrés sur quelque chose de plus précieux et de plus lourd que tout. On lui a ouvert les doigts. La chose est tombée. À présent, il n'est plus qu'un corps vide, un pantin. Les pantins sont des morts qui marchent.

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