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III - Carnaïm - Lettre

En Carnaïm, le 34 de Sang 1176

"Ainsi furent chassés les peuples des hautes montagnes glacées du Nord et des montagnes de feu de l'Est. Les Dragons s'y établirent à demeure, et ils vivaient des offrandes que les peuples terrifiés déposaient près des sommets, de crainte que les mortels prédateurs ne déploient leurs ailes pour fondre sur les villages, torrents de feu, de glace et de désolation.

Les années passèrent, les peuples se saignaient, saignaient leurs enfants et leurs terres pour se préserver de la fureur des Dragons. Or ceux-ci, seigneurs ailés perchés sur leur trône de roche, ne volaient plus. Pesamment, ils descendaient des pics sur lesquels ils nichaient, happaient de leurs crocs innombrables les sacrifices pétrifiés de terreur, puis remontaient siéger parmi les hauteurs, et leurs pas ébranlaient la terre jusque dans ses tréfonds.

Les Dragons ne volèrent plus. Ils ne chassèrent plus. Peu à peu, leurs immenses ailes, vastes comme l'ombre des montagnes, s'atrophièrent, se flétrirent, et un jour qu'un Dragon voulut, pour punir l'audace d'une femme, se jeter dans le vide, il ne put s'envoler et s'écrasa en contrebas.

La rumeur courut que les seigneurs d'écailles avaient perdu leurs ailes. Dès lors, les peuples cessèrent d'apporter leurs offrandes aux pieds des montagnes. Ils érigèrent des forteresses autour de celles-ci et les Dragons, cloués au sol, ne purent s'en échapper."

La chute des Seigneurs, De l'Histoire des Dragons, Corotine d'Alluvien

Voici, monseigneur, un extrait du manuscrit dont je vous ai parlé, et qui m'a été envoyé il y a de cela moins de trente jours. Je ne doute pas que votre clairvoyance ne puisse percer les raisons qui m'ont poussé jusque-là à différer son impression. Tout me porte à croire que l'auteure n'a pas prêté une grande attention aux vérités bassement zoologiques de son sujet d'étude pour se pencher sur un aspect bien plus abstrait et, oserai-je dire, plus séditieux. Ne jugez pas, par la Lumière, ma démarche trop présomptueuse, si je me risque à vous suggérer de mettre un terme définitif aux velléités d'impression de ce manuscrit. Il n'en résulterait, je le crois, que d'inutiles tracas. Quant aux velléités de l'auteure, il vous revient, monseigneur, d'en décider à loisir.

Avec toute la Lumière que les Fées répandent sur votre chemin, je reste votre très humble

Laspadel de Quiledon

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