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La maison de mes grands-parents

Dans un village perdu au nord du Liban
Un petit village chrétien entouré de musulmans
Nafissé, est son nom
Se trouve la plus belle des maisons
Celle de mes grands-parents

Elle se dresse à l'entrée du village
Une maison ni grande ni petite
Mais aux yeux d'un enfant
La plus belle qui existe

On y entre par un grand portail vert
Une grande cour nous accueille
Avec pour toit une vigne immense
Sur le côté gauche, le mur monte en escalier
Vers un toit plat tout en béton armé
Où trônent des plats de toutes sortes
Pour faire sécher herbes et graines

Des murs épais la composent
Les fenêtres timides sont peu nombreuses
En face de l'entrée est la cuisine
Les pièces sont grandes et fraîches
Elles forment un U à base large

D'un sommet à l'autre elles se suivent
A gauche la chambre des grands-parents
Elle communique avec la salle de séjour
Suit alors à la base du U
La grande cuisine qui fait face à la cour
Et la salle à manger
Et pour terminer la chambre de mes parents
Elle est restée intacte toutes ces années
On y trouve un immense lit et un placard
qui abrite encore nos linges d'enfants

Mais à l'autre bout du U
A droite de la cour
Se trouve encore une pièce
A entrée indépendante
Toujours fermée à clé
La chambre des secrets
Sur elle les légendes circulaient
De peur j'en cauchemardais

Je me souviens enfant
Déposée par un taxi
Avec mon frère et maman
Papa resté à la ville
Militaire oblige
Grand-mère les bras ouverts nous accueillait
"Mais comme tu as grandi !"

Et nous sans donner de réponse
En enfants dignes courions
Au pré chiper les fruits du verger
Grand-père nous y accueillait
Et pour ne pas revenir bredouille
Nous passions au poulailler
Quelques fruits en poche et des œufs chargés
Vers la maison nous repartions
Accompagnés par le grand-parent
En tenue traditionnelle toujours habillé

Assis sur les canapés extérieurs
Pendant que maman profitait
De son café à la cardamome parfumé
Nous sirotions notre sirop à la mûre du verger
Et sans pesticides s'il vous plaît

Les voisins affluaient par dizaines
De pousser les canapés puis les murs s'il le fallait
Tous venaient voir les enfants d'Abal-Walid
Wafa et Al-Walid
Sont-ils aussi beaux et forts que leur père ?
Il semblerait qui oui
Les marques laissées sur nos joues l'attestaient
"Qu'ils sont polis ! Que Dieu les bénisse "
Et maman avec le sourire de remercier
Le café en nombre arrivait
Et les baklawas de Tripoli, les meilleurs, aussi

Tous partis, le dîner servi
Repus, le dîner débarrassé
Mon grand-père avec sa gitane fumée
Maman débarrasse et range
Mon frère et moi autour de grand-mère installés
Les histoires allaient commencer

De Sindbad des Mille et Une Nuits
Aux princes et princesses des contes de fées
Elle en connaissait des milliers
Et nous d'en redemander
Sans nous lasser
Jusqu'au moment contraint du coucher

Je me souviens de nos dimanches matins
De cette course pour aller à l'église
De mon frère ou de moi
Qui serait le premier
Les adultes étaient à la traîne
Il faut dire que la pente était raide
De la première maison du village
A l'église qui le domine
Huit cent mètres seulement
Mais les voitures même y hésitaient

La messe finie
Nous quittions la nouvelle église
En l'honneur de Sainte Catherine d'Alexandrie
Pour visiter l'ancienne
Nous y allumions nos cierges et y brûlions l'encens
Pour faire nos prières et penser aux absents

La légende raconte qu'au moment où la nouvelle église a vu le jour
Le tableau, plusieurs fois centenaire, de Sainte Catherine y fut transporté
Mais le lendemain n'y était plus
Pour le trouver à sa place habituelle, dans l'ancienne chapelle
La décision alors a été prise
La restaurer et non la détruire
Et pour la dévotion elle persiste
On va y prier la Sainte pour qu'elle intercède auprès du Père
Je me rappelle que tout villageois avait sa copie du tableau
Elle trônait près du crucifix et d'une statue de la Vierge Marie

Je me rappelle aussi de mes réveils
De l'odeur du bon lait frais et chaud
Sucré au miel, nous y trempions nos "Kaak"
Les kaak étaient notre pain du petit déjeuner
A la texture d'un biscuit
Mais au goût d'une bonne baguette
Que j'aimais ces réveils
Loin de la ville et des tumultes de la guerre

Dans cette maison nous y passions nos vacances
Jusqu'au jour où la guerre trop oppressante
Ne nous laissa plus partir dans le Nord
Où quitter le pays devenait une question
De vie ou de mort.
Ces jours heureux je n'avais pas sept ans
A treize ans je suis partie
A dix-huit je suis rentrée
Et la première chose que j'ai faite
En entrant dans cette cour est courir chercher grand-mère

Grand-mère je n'ai pas trouvé
Mais la chambre des secrets était ouverte
J'y suis entrée
En noir tout le monde était
Une photo de grand-mère y trônait
Des condoléances on y recevait
Et grand-mère à jamais dans mes souvenirs restera gravée.

poème écrit le 5 juin 2017 en l'honneur de la maison du Nord et de ses occupants.

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