Un poème inspiré... de loin... par la chanson de Jean Ferrat "la Montagne"...
Et demandé par @Slam Heure sur @Plume de zèbres (Facebook)

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Je m'en vais !

Que la montagne est haute
À gravir, elle est intenable
Les freins y sont tellement plus puissants que les braquets des jambes
Et la douleur brille, et la douleur trie…

Quel est le but de toute vie ?
Obéir ?
À quoi bon faire les quatre volontés d'autrui ?
Je ne m'y retrouve pas
Aucun plaisir à la clé
Pourquoi est-ce si difficile de grimper
Les rideaux sont-ils si abruptes à dompter ?
Je n'ai plus la force d'aller de l'avant
Mon enfer je le crée sur ses sommets
À chaque fois que j'y crois, que j'espère
Je me retrouve à retomber, à m'écorcher…

Les fins dernières seraient-elles plus douces qu'une vie de colère ?

Je brûlerai d'avoir trop aimé
Je brûlerai de mon "inconformité"
Je brûlerai dans l'éternité mais je serai seule à en pleurer

Je n'ai plus d'amour à donner
Je n'ai plus que moi sur le bûcher
Je suis le brasier allumé

Que l'ascension est improbable !
Ma poussière préfère la brise de la vallée
Que volent mes cendres
Que mon cœur s'apaise
Que ma douleur se taise
Que mes torrents s'achèvent

Je suis larme, unique et solitaire
Que la montagne me pleure
Que la montagne m'évapore
Je n'ai plus rien à donner
Je n'ai plus rien à désirer

Je m'en vais

02/11/22
© WafaBabin

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