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CHAPITRE 48

Le ptérodactyle géant émergea de la brume épaisse et se faufila de toute sa grandeur entre l'île-technopole et la place de Goldhaven. Tristaan le fit surplomber la ville, rayonnante sous un crépuscule qui tintait d'or la façade des buildings. Le Paradis doré. Le refuge que Tristaan avait tant refoulé à son arrivée. Son chez lui. Mais il déchanta vite en remarquant les rues en flammes, et la fumée qui rendait la visibilité difficile. Personne dans les rues, pas même un robot. Le Clan du Feu continuait à semer le chaos à Goldhaven et seule sa troupe était capable de l'arrêter. Du moins, il l'espérait très fort. Tristaan se rendit soudain compte, à plusieurs kilomètres d'altitude, de leurs faiblesses. L'angoisse le prit aux tripes tandis qu'il atterrissait sur le parking flottant au Nord-Ouest de la ville.

— Je n'arrive pas à croire ce que je vois... murmura-t-il en sortant de l'habitacle avec les autres.

— Au moins ce n'est pas un tas de cendres... pour l'instant, remarqua Lïam.

— Tu vas beaucoup lui remonter le moral comme ça ! intervint Nïne.

— Pardon, je sais ce que ça fait de perdre tout ce qu'on a, même la raison... Je ne suis pas venu à Goldhaven depuis... oh... une éternité.

— Puisque la ville n'est pas encore perdue, raison de plus pour se bouger l'arrière-train ! s'exclama Jow. Où sont nos soldats ?

— Les voilà !

Une armée de motos volantes se dirigeait vers eux à bonne vitesse comme un essaim d'abeilles vers leur ruche. À la vue de leur nombre, Tristaan reprit un peu d'espoir. Avec autant de soldats aguerris, peut-être avaient-ils une chance... Deux motos en première ligne se détachèrent du groupe et se posèrent devant eux, tandis que le reste restait en vol stationnaire au-dessus du parking. Le jeune homme reconnu Graant et ses dreadlocks, ainsi que Björn, le portait craché de son frère assoiffé de pouvoir. Ce dernier cria pour se faire entendre par-dessus le bruit assourdissant des moteurs :

— C'est tout ce qu'on a pu trouver !

— Et c'est déjà mieux que rien ! répondit Lïam. Vous avez fait un repérage ?

— Affirmatif ! cria Graant à son tour. Les Flammes mettent le bazar un peu partout mais leur base reste introuvable. On sait juste que beaucoup sont massées aux alentours de Technogold. On a pu également trouver d'où venait le signal émit par le drone, on a rendez-vous à la mairie !

— Wyn ! murmura Tristaan pour lui-même. Laissons le ptérodactyle là, reprit-il pour Lïam, il est trop voyant et encombrant. On va prendre des motos.

Chaque membre de la troupe monta avec une personne. Nïne rejoignit son compagnon, tandis que Tristaan accueillit Loon derrière lui. Ils volèrent tous en formation vers la mairie, surveillant les rues en contrebas. Ils garèrent les motos sur le toit de leur nouveau QG sécurisé. On les fit passer de l'autre côté du bâtiment puis dans tout un dédale de couloir sans fin. À mesure que les alliés s'enfonçaient à l'intérieur, le cœur de Tristaan battait de plus en plus vite. L'excitation mêlée à l'appréhension secouaient tout son corps qui tremblait sous l'émotion. Son retour au bercail s'annonçait mouvementé. On les fit passer une dernière porte à digicode et, enfin, ils entrèrent dans les archives numériques de la ville. De parfais inconnus affairés çà et là de part et d'autres de la pièce les regardaient avec un certain étonnement mêlé d'admiration. Tristaan les vit à peine, concentré sur ses pas qui le menaient jusqu'au fond de la salle. Un bureau agrémenté de nombreux écrans d'ordinateurs holographiques occupait tout le mur et imposait de sa présence. Deux personnes assises devant lui leur tournaient le dos. Celle de droite se retourna et le cœur de Tristaan explosa dans sa poitrine.

— TRISTAAN !

Wyn se jeta dans ses bras et le serra si fort contre elle qu'il eut l'impression que leurs deux corps ne faisaient plus qu'un. Ses joues, collées aux siennes, étaient trempées de larmes. Le jeune homme aspira un grand coup le parfum des cheveux de Wyn et l'imprégna dans sa mémoire pour ne plus jamais l'oublier. Ils restèrent ainsi un moment, sans un mot. Il semblait que le temps s'était arrêté. Enfin, Wyn rompit le silence.

— J'ai eu tellement peur ! À un moment, j'ai même cru que tu...

— Je suis là, répondit-il simplement, le visage baigné de larmes.

Ils se détachèrent enfin l'un de l'autre et Tristaan releva les yeux. Il croisa le regard indéchiffrable d'un garçon qu'il ne connaissait que trop bien. Il fit quelques pas et se planta devant lui, ne sachant que faire. Gregg prit l'initiative et le serra contre son cœur.

— Je pensais plus te revoir, murmura-t-il à son oreille.

— Je suis là maintenant, sain et sauf. Gregg je...

— Je sais, moi aussi.

Après une brève accolade, ils se dévisagèrent tous deux.

— Quelque chose a changé chez toi, remarqua Gregg. Tu as l'air...

— Plus mûr ?

— Moins innocent.

Ils échangèrent un clin d'œil complice, que seuls eux étaient en mesure de comprendre.

— Désolée d'interrompre ces retrouvailles vraiment touchantes, mais nous avons des choses à nous dire, je crois, se risqua Nïne.

— Ouais, c'est vrai. Si vous êtes là c'est que vous avez reçu mon message ? interrogea Gregg.

— Tu parles du drone ?

— C'est ça. J'ai fait des recherches dans le PC de Tris et avec toutes les infos que j'ai pu récolter, j'en ai déduit qu'il était sur la Pénombre. Alors j'ai programmé un drone pour qu'il traque l'ADN de Tristaan et je lui ai fait traverser la brume. Bon, mon pilotage s'est arrêté là parce qu'aucun signal ne peut la dépasser mais il a quand même fait le job !

— À un détail prêt : c'est nous qui l'avons reçu, alors que Tristaan était enfermé dans le QG du Clan du Feu.

— C'est logique, le drone peut rien faire si sa cible est enterrée sous des couches de béton. Par contre, il a dû repérer l'ADN qui restait sur la veste de Tristaan, élucida Gregg en désignant Loon qui portait le fameux vêtement depuis que le jeune homme avait dû s'en débarrasser à la décharge des Scorpions.

— Tout s'explique. Gregg, t'es un génie ! s'exclama Tristaan.

— Je sais !

— Mais qui sont ces gens qui nous dévisagent depuis toute à l'heure ? questionna Jow en leur lançant un regard insistant.

— Je vous présente Géraald, chef d'un groupe de bikers à Goldhaven. Ce sont ses... recrues.

Wyn désigna un homme peu avenant qui se tenait appuyé contre le mur, à gauche du bureau Hi-Tech. Sa barbe fournie et son bonnet tricoté le faisait ressembler à un vieux hypster. Son visage fermé ne disait rien à Tristaan. Comme s'il lisait dans ses pensées, celui-ci cracha d'une voix rauque :

— Soyez bénis de ne jamais avoir croisé mon frère sur votre chemin.

— Qui...

— Raalph. Mon imbécile de frangin était le plus renseigné de la ville. Il se pensait intouchable, les sbires d'Andréus lui ont montré son erreur. Je suis là pour sauver l'honneur de la famille.

« Celui qui possédait la maison close. » se rappela Tristaan. Sa première mission et son premier cadavre. Il frissonna à ce souvenir.

— Les autres sont avec moi, reprit Wyn, ce sont des gens du collège. Tu les reconnais ?

— Je... Pourquoi impliquer des collégiens là-dedans ?

— On l'est je te signale ! Ce ne sont pas n'importe qui, mais les gens du club d'échecs. Ils sont venus nous donner un coup de main, niveau stratégie y'a pas mieux ! Aaron et Amandïne sont là, je suis sûre qu'ils seront contents de te voir.

— Sans doute... Ça fait longtemps que vous êtes là à tout organiser ?

— Quelques jours, depuis que tout est parti en couilles, répondit Gregg. On attendait votre retour. Il reste quelques trucs à faire avant la frappe finale.

Tristaan réalisa que le dénouement de cette histoire était proche, peu importe qui gagnerait à la fin.

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