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CHAPITRE 33

Wyn hurla pour couvrir le son du train aérien qui passait juste à côté d'eux.

— Tu es sûr de ce qu'on est en train de faire ? C'est insensé !

— Insensé comme Tristaan oui ! répondit Gregg en baissant la voix quand l'Undersky s'éloigna.

Ses cheveux bien coiffés s'ébouriffèrent et une poussière se logea dans son œil. Il tenta de la retirer devant la mine peu rassurée de Wyn.

— Fais-moi confiance, de toute façon c'est la seule piste qu'on a !

Elle se résigna à le suivre dans les conduits transparents. Les yeux rivés sur son H-phone, Gregg traçait la dernière position de son meilleur ami. Il espérait y trouver quelque chose, n'importe quoi qui pourrait témoigner de sa présence, même passée. Il rageait de n'avoir aucune nouvelle de la personne avec qui il avait grandi et commençait à imaginer les pires scénarios possibles. Ce n'était pourtant pas dans sa nature de s'inquiéter mais, depuis peu de temps, en fait depuis le jour où Tristaan était parti de Nerdyjoke, un changement s'était opéré en lui sans qu'il en ait conscience. Aujourd'hui, tout ça lui explosait à la figure et ne l'aidait pas à entendre raison. Ils crapahutèrent longtemps dans les couloirs du métro, à chercher un passage vers le lieu que Tristaan avait sans doute quitté depuis une semaine. Si longtemps que Wyn se risqua à engager la conversation.

— Depuis combien de temps vous vous connaissez, lui et toi ?

Gregg sortit de ses pensées et, tout en examinant encore son appareil, se racla la gorge :

— Je ne sais plus... depuis toujours. On s'est jamais quitté depuis le jour de notre rencontre.

— Et tu es très attaché à lui, je suppose.

— Pourquoi tu crois que je me baladerai ici ? Bien sûr que oui.

— Pas la peine de m'agresser, j'essaie juste de détendre l'atmosphère ! s'offusqua Wyn.

— Ouais, désolé. Et toi ?

— Moi ? Je ne le connais que depuis quelques mois et pourtant j'ai l'impression que ça fait une éternité. C'est dingue ! La dernière fois on a joué à un jeu vidéo ensemble, une des meilleures parties de ma vie !

— Tu joues aux jeux vidéo ?

— Pour Tristaan, je jouerai à tous les jeux possibles et imaginables, je regarderai même de vieux navets si ça lui fait plaisir !

— Ah ouais, je vois.

— Il est si... doux et maladroit aussi ! rit-elle. C'est ce qui fait son charme. J'aimerais tant être plus proche de lui...

— Ouais bah pour l'instant il doit être bien loin puisque sa position est brouillée !

Il pila brutalement et Wyn se cogna contre son dos.

— Mais pourquoi tu t'arrêtes comme ça ?

— Chut ! C'est là.

Elle jeta un coup d'œil autour d'elle, l'endroit ressemblait en touts points aux artères qu'ils avaient déjà traversées. Elle s'apprêta à faire une remarque quand elle vit la trappe métallique à ses pieds.

— Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle en ramenant ses longs cheveux noirs en arrière. Ça ouvre sur... rien ! Tu es sûr de toi ?

— C'est l'endroit exact...

Gregg chancela et dû se rattraper aux parois translucides pour ne pas tomber. Il n'y avait rien ici à part cette ouverture qui menait sur le vide. On ne voyait que les nuages, épais, se balançant paresseusement sous les îles. Quand son cerveau percuta, son cœur rata un battement. D'une voix sifflante, il réussit à murmurer :

— C'est pas possible... pas possible...

— Tu ne crois quand même pas que... qu'il se serait... s'alarma Wyn.

Les jambes de Gregg se dérobèrent sous lui, il se contenta de secouer la tête, les yeux dans le vide.

— Quand... quand on y pense... Ses parents ne s'occupaient pas de lui, il avait peu d'amis, il se faisait même harceler...

— Ne parle pas de lui au passé ! Ne parle pas de lui tout court ! Tu ne sais rien de lui ! C'est clair ? s'énerva-t-il. Tu penses le connaître mais tu n'as vu que la façade ! Tu partages quoi, un souvenir avec lui ! Tu sais combien j'en ai moi ? Ce qu'on a vécu ensemble ? Tu ne connais qu'une minuscule, qu'une infime partie de lui et tu penses savoir comment il réagirait ? Juste... Ferme-la !

Son cri s'étouffa dans un sanglot qu'il s'efforça de masquer. Il prit sa tête entre ses mains et tenta de calmer la colère et la tristesse qui se mêlaient en lui. Il sentait le regard abasourdi et offusqué de Wyn qui était restée debout, les bras ballants. Elle ne répondit rien et se contenta de s'en aller, ses talons claquant contre le sol de verre. Il l'entendit s'éloigner comme une douce litanie monotone qui finit d'atténuer ses émotions.

Gregg Grave ? retentit une voix robotique dans son oreillette.

— Romuaald, pas besoin de m'appeler par mon nom complet à chaque fois, répondit-il d'une voix plus calme.

Toutes mes excuses, vous avez trouvé quelque chose ?

— Je... Juste une trappe, fermée. Il n'y a rien. On a dû louper quelque chose, j'arrive.

Et Wyn Li-ya ?

— Elle a quitté le navire, je t'expliquerai.

Bien, à tout de suite.

○ ○ ○ ○

Arrivé à l'appartement 77 des Soieries, Gregg s'assit dans le fauteuil de Tristaan et se frotta le visage. Il espérait que celui-ci avait une bonne raison de l'éprouver autant. Il espérait aussi qu'il s'était trompé, qu'il avait tiré des conclusions trop hâtives dans l'Undersky.

— Quel est le plan ? interrogea Romuaald en lui servant un café au lait.

— Fouiller sa chambre de fond en comble pour essayer de trouver un quelconque indice sur l'endroit où il aurait bien pu aller se fourrer. Et sur cette Érïn, soyons optimistes !

— Quelque chose me dit qu'il n'y a pas une once d'optimisme en toi à cet instant précis.

— Tristaan m'avait prévenu de ta perspicacité.

Le robot sembla sourire tandis qu'il ouvrait une trappe située à l'arrière de son dos. En sortit un bras télescopique qu'il utilisa afin de fouiller dans les moindres recoins de la chambre de l'adolescent.

— Alors ça, c'est vraiment trop cool ! se réjouit Gregg.

Le jeune homme manipula les différents objets qui encombraient l'établi et sourit devant un croquis représentant Romuaald paré d'accessoires voyants et d'armes sophistiquées. Il ne pouvait pas se résoudre à sa disparition, pas encore. Ne découvrant rien de très concluant, il se dirigea vers son ordinateur, son véritable terrain de jeu. Il fouilla dans son historique et ses différents fichiers et tomba sur un dossier nommé « MYSTÈRE ÉRÏN » qu'il s'empressa d'ouvrir. Malheureusement, celui-ci était protégé par un mot de passe et Gregg ne voulait pas s'échiner sur un code avec tant de possibilités. Il s'arma de la clef USB qui ne le quittait jamais et commença son œuvre.

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