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CHAPITRE 11

Tristaan avait perdu son groupe de camarades depuis longtemps maintenant mais il n'avait aucune envie de les chercher. Il rentra chez lui avec le goût métallique du sang dans la bouche, de multiples contusions et un seul nom en tête : Érïn.

Ce garçon, sans doute à peine plus âgé que lui, l'avait sauvé. C'était là toute la vérité. S'il n'avait pas surgi de nulle part pour s'interposer, Tristaan serait mort étranglé. Il ressentait beaucoup d'admiration pour lui, pourtant, il n'avait pas vu son visage, masqué dans l'ombre de sa capuche. Il ne le connaissait pas, il ne savait que son nom et il lui était venu en aide. Il avait même balayé ses remerciements comme on le faisait autrefois avec une mouche. « C'est vraiment un héros ! » pensa Tristaan.

Il avait finalement appris à se repérer dans le dédale des ruelles de la ville, du moins, celles proches de l'île-centre, et remontait maintenant jusque chez ses parents en boitillant. Il refusait d'appeler cet endroit son « chez lui » car, chez lui, c'était à Nerdyjoke City. Et ce serait toujours ainsi. Traversant le hall d'entrée, il ne croisa même pas le Technicien de l'immeuble et l'ascenseur n'engagea pas la discussion, contrairement à la dernière fois. Même les robots devaient sentir son humeur morose. Il arriva à l'appartement 77 sans croiser âme qui vive en ce jeudi après-midi. Il appuya son pouce sur le détecteur d'empreinte et la porte coulissa. Il déposa lourdement son sac et sa veste à terre dans un grand soupir. Il se rendit dans le salon dans l'espoir de se laisser tomber sur le canapé mais il pila net. Deux personnes l'y attendaient déjà. Deux personnes qui n'auraient jamais dû se trouver là à cette heure.

De l'inquiétude mêlée de colère dansaient dans les yeux de sa mère, tandis que son père affichait une froide impassibilité. Tristaan resta un moment planté devant eux, pétrifié par la surprise et l'appréhension. Ses parents ne disaient rien et se contentaient de le fixer. Un silence pesant s'étirait dans la pièce.

— Maman, Papa... comment s'est passée votre journée ? Vous ne devriez pas travailler à cette heure ? Il n'est que quatorze heures...

— C'est vrai, répondit son père sur un ton équivoque.

Un nouveau malaise s'invita. N'y tenant plus, sa mère lâcha :

— Tristaan, le lycée nous a appelé. On était à deux doigts de prévenir les Sentinelles ! Où étais-tu passé ?

— Quoi ? Mais... nulle part ! J'étais avec le groupe ! Il y a dû avoir une erreur, vous devriez...

— Tristaan, cesse de mentir ! tonna son père.

— Chéri, qu'est-ce qui s'est passé ? Tu saignes ! renchérit sa mère.

Elle allait se lever mais la main de son mari se posa sur sa cuisse. Fraank Lenock força sa femme à se rasseoir et la gratifia d'un regard inquisiteur l'air de dire « Laisse-moi faire, il est temps que je prenne les choses en mains. ». Il annonça d'un ton solennel :

— Mon fils, tu t'es battu.

Ce n'était pas une question, mais une évidence.

— Sache, reprit son père, que tu me déçois énormément. Sais-tu qu'un adulte, à ta place, irait en prison pendant trois mois ?

— Oui, je sais. Mais, cette fois-ci, j'avais une bonne raison ! Je...

— Une bonne raison ? Une bonne raison ? Il n'y a jamais de bonne raison à la violence, Tristaan ! hurla-t-il. Tu avais aussi une bonne raison la dernière fois, je me trompe ?

— Je voulais juste protéger Gregg !

— Tu as simplement réussi à te mettre tout le monde à dos, même tes camarades ! Tant de violence... c'est inadmissible ! Tu avais promis de ne plus recommencer ! Je ne sais pas ce qui cloche chez toi, Tristaan, mais il va falloir penser à te faire soigner !

— Fraank, je crois qu'il a compris, maintenant.

— Pas encore, chérie. Alors ? Vas-y, fiston, dis-nous qu'elle était cette bonne raison !

— Tu... tu sais quoi ? Laisse-tomber ! lâcha le jeune homme. De toute façon, j'aurai toujours tort, hein ? Ça sert à rien de discuter avec quelqu'un qui vient me parler seulement pour m'engueuler !

Son père écarquilla les yeux et commença à s'avancer mais Tristaan battit en retraite dans sa chambre. Il referma précipitamment la porte avant que Fraank ne puisse se jeter sur lui et la verrouilla.

— TRISTAAN ! Ouvre cette porte IMMÉDIATEMENT !

— Jamais ! Tu peux toujours rêver !

— Est-ce que je dois te rappeler que tu parles à ton père ? tonitrua celui-ci en frappant comme un diable contre la paroi.

Le jeune homme ne répondit plus et préféra couvrir sa voix en montant le son de la musique. Son père éructait toujours mais finit par laisser tomber, appelé par sa femme. La musique cassait les oreilles de Tristaan et ponctuait sa colère à coups de basses puissantes. Soudain, il sentit son H-phone vibrer dans son bras et son cœur rata un battement en voyant un nom familier s'afficher. Il connecta rapidement l'appareil à son holographe, une station à communication holographique et l'image transparente de son meilleur ami apparut sur la plateforme ronde.

— Gregg !

— Tristaan ! Ça fait plaisir de te voir, mec !

— Moi aussi, ça fait une éternité qu'on ne s'est pas parlé !

— Ouais mais... qu'est-ce qui t'es arrivé, vieux ? interrogea Gregg en montrant son visage couvert d'hématomes et de sang séché.

Alors Tristaan lui raconta tout, en omettant les filles. Il n'avait pas vraiment la tête à penser à ça.

— Aïe ! C'est pas génial, ça. J'espère au moins qu'ils ont retenu la leçon.

— Le contraire m'étonnerait.

— Ce que je comprends pas, vieux, c'est pourquoi ton paternel a réagi comme ça.

— Tu te souviens de ma bagarre avec la grosse brute de Nerdyjoke ?

— Ouais, je pourrai jamais oublier ça, c'était chaud.

— Il a remis ça sur le plateau.

— Oh... Ça se passe mal à Goldhaven, hein ?

— Oui, on peut dire ça comme ça.

Un silence s'ensuivit et une larme coula sur la joue de Tristaan.

— Wow, tu pleures ?

Gregg appuya sur un bouton invisible pour donner de la consistance à son hologramme, descendit de la plateforme et prit son meilleur ami dans ses bras. Il lui tapota le dos alors que les sanglots secouaient Tristaan et lui dit :

— T'es un gars sensible, au fond.

Son ami hocha la tête en séchant ses larmes pathétiques.

— Ça va s'arranger, tu verras.

Tristaan se détacha de lui et s'assit sur son lit. Gregg le rejoignit.

— J'en doute, répondit Tristaan.

— Faut que t'arrives à parler à tes parents, que tu leurs expliques ce qui s'est vraiment passé. En tout cas à ta mère, elle pourra convaincre ton père ensuite.

— Mouais.

Il voulait juste que Romuaald apparaisse comme par enchantement pour « moduler une certaine perception de la réalité » mais il n'était jamais là quand on avait besoin de lui, visiblement...

— Eh ! s'exclama Gregg pour changer de sujet. Je travaille sur un projet de robotique en ce moment, tu voudras que j'te le montre ?

— Oui, bien sûr ! Mais quand ?

— Tu pourrais te libérer ce week-end ?

— Carrément ! Je me débrouillerai pour prendre le train.

— Cool ! J'ai hâte de tout te montrer, tu vas adorer !

Tristaan se redressa brusquement, une idée venait de germer dans son esprit.

— Euh mec ? J'aime pas quand tu prends cet air-là, tu le sais !

— Gregg, je ne me plais pas ici. T'es d'accord ?

— Ben... ouais.

— Rien ne me retient, tout le monde me déteste.

— Tristaan...

— Je vais partir de Goldhaven et...

— Non ! Tu ne peux pas fuguer ! s'écria son meilleur ami qui avait vu juste, comme d'habitude. Et pis, t'habiterais où ? Vous avez vendu votre ancien appartement !

— Chez toi !

— Euh... mec, je tiens beaucoup à toi et tout mais je veux pas que tu fasses une connerie. Ça aggraverait encore plus le problème et tes parents t'en voudraient à mort !

— J'en ai rien à faire de leur avis !

— Je sais, mais tu devrais faire ce que je t'ai dit plutôt. Pour le projet, c'est pas grave. Il attendra que l'affaire se tasse, d'accord ?

Tristaan se sentit trahi, son meilleur ami, partenaire de toujours, ne le soutenait pas.

— Je te jure que je veux ce qu'il y a de mieux pour toi. Et tes parents aussi, crois-moi. On se rappelle, d'accord ?

Sans attendre la réponse, il se dirigea vers l'holographe et monta sur la station. Avant de couper la communication, il ajouta :

— Je compte sur toi, vieux. Je te fais confiance.

— Ouais, d'accord.

Et l'hologramme de Gregg disparut. Tristaan soupira, en proie au désespoir qui lui enserrait le cœur.

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