Chapitre 4 : La Valse
Après le déjeuner, les deux femmes s'étaient rendus dans le jardin afin de récolter les prunes mûres et/ou tombées sur l'herbe.
Puisque Jacqueline ne pouvait pas trop s'accroupir pour des raisons de santé, c'était Amélie qui s'occupait des fruits au sol, tandis que la vieille aller les chercher dans les branches.
Récoltant a terre les perles colorées, la jeune fille aperçut ci et là, de petits cailloux. Sans même y réfléchir franchement, Amélie laissa de côté son travail pour s'adonner à la tâche délicate.
Elle prit du bout des doigts une petite pierre qu'elle fit tourner devant ses yeux, elle ramena ses cheveux en arrière afin de l'examiner en détail.
Elle en préleva une deuxième et les posa l'une sur l'autre. Le travail n'avait rien de facile, les cailloux étaient à peine plus gros que deux phalanges, certaine moins, et les équilibrer relevait d'une précision quasi chirurgicale.
Avec de la patience et du calme, l'adolescente parvint à en faire tenir cinq.
Une sixième au creu de sa main lui donnait du fil à retordre, elle menaçait de faire s'effondrer l'édifice à chacune des ses tentatives.
Elle posa ses yeux marrons sur ce galet et chercha un élément qui aurait pu lui échapper. Elle passa le pouce par dessus sa surface, le tourna et recommença.
"Si tu ne parviens pas à équilibrer cette pierre par le haut de la tour, peut être que tu pourrais essayer par le bas ? Suggéra Jacqueline en sortant soudainement du silence dans lequel elle s'était camouflée.
_Et détruire se que j'ai construit ? Je ne peux pas, les pierres sont parfaitement assemblées. Je ne suis pas sûre qu'elle s'harmonisent aussi bien si je les équilibres avec cette pierre comme "fondation", expliqua l'adolescente sans quitter l'objet du regard.
_Si elles le faisaient parfaitement bien avant, pourquoi ça changerai à cause d'une autre pierre ?
_Parce qu'elle n'est pas neutre, elle a aussi un poids, ses propres formes et elle influencera forcément les autres. " Jacqueline accorda ce point à sa petite nièce tandis que cette dernière posait à terre la sixième pierre en soupirant, vaincu.
Tant pis.
Amélie et Jacqueline marchaient côtes à côtes. Elles étaient aller en fin de journée au supermarché pour optimiser leur temps toute les deux(et Jacqueline devait en faire de toute façon).
Elles étaient sur le chemin du retour quand une jeune fille en face d'elles s'arrêta en plein milieu du trottoir.
Elle portait un sweat noir à capuche qui cachait le haut de son visage, ses lèvres fines peintent en noires arboraient un léger sourire qui mit mal à l'aise Les deux femmes.
Elles se préparaient à la contourner quand elle prit la parole.
"merveilleuse journée n'est ce pas ?"
Jacqueline répondit d'un oui très bref et encouragea Amélie à continuer son chemin en posant sa main dans son dos, elle n'aimait pas se que dégageait cette inconnue.
L'adolescente pressa alors le pas mais l'etrangère lui aggripa fermement le bras pour la retenir.
"Comment te nomme t'on de nos jours dit moi ? Je suis curieuse. Questionna t'elle d'une voix douce et enivrante.
_Ne lui répond pas, ordonna Immédiatement Jacqueline. Et vous jeune fille, lâcher ma nièce.
_Tu sembles bien mince, manges tu à ta faim ?" demanda encore l'inconnue en ignorant complètement la doyenne.
Amélie restait immobile, elle se sentait toute chose à ce contact. Tout comme avec les roses qu'elle avait vu le matin même. L'adolescente se senti comme happée dans les tréfonds de son âme, loin du monde, loin du temps. Elle crut être la depuis une éternité, seule avec cette étrange fille. Les larmes lui montaient au yeux, des larmes d'un chagrin profond, enfoui, ancré en elle et que l'inconnue venait de réveiller par un simple contact physique.
La peur succéda à la peine, elle devait fuir au plus vite mais son corps ne répondait pas, son corps restait figé. La fille semblait l'avoir sous son contrôle mais bientôt, ce fut sa propre chair qui lui ordonna de rester.
Son être s'emplissait progressivement d'une haine qui ne semblait que reprendre sa place dans son sang et ses nerfs. Elle s'installa à son aise, prête a attaquer à tout moment.
La vieille femme posa les sacs au sol et fit retira la main de l'inconnue du bras de sa nièce.
L'étrangère tourna la tête vers Jacqueline et la frappa violemment au visage.
Elle perdit l'équilibre et tomba au sol, s'explosant le dos au passage.
Le hurlement de douleur de sa grande tante ramena Amélie à la réalité. Elle n'attendit pas un instant de plus et s'interposa entre la vieille et l'inconnue. Cette dernière lui colla un coup de genoux dans le ventre et profita qu'elle se soit pliée en deux pour enchaîner avec une droite en pleine face. Elle ne la regarda même pas s'effondrer et s'approcha de Jacqueline.
Elle s'assit sur elle, lui attrapa le cou et l'étrangla avec un calme olympien.
L'aînée essayait vainement de se libérer de son emprise, elle gigotait et griffait les poignées de son agresseuse.
Amélie voyait trouble et son ventre lui faisait extrêmement mal. Elle se redressa, se secoua le crane et alla se jeter sur la fille afin de la faire lâcher sa grande tante. La brune grogna et lui mit un coup de tête qui envoya l'adolescente au tapis.
La première chose qu'elle ressenti fut la brise tiède des soirs d'été, l'air était doux et lui chatouillait le visage.
Amélie entre ouvrit les yeux après plusieurs tentatives et se rendit compte qu'elle se trouvait sur le toit d'un immeuble. Elle fronça les sourcils et se redressa tant bien que mal, qu'est ce qu'elle fichait la ?
Que c'était-il passé ?
Oh putain !
Elle écarquilla les yeux, se souvenant subitement de tout.
La jeune fille chercha l'agresseuse du regard et la trouva début, dos à elle, contemplant la ville qui s'éveillait lentement au loin.
Elle tenta de se lever sans faire de bruit mais malgré tout, l'inquiétante inconnue sembla l'entendre.
"Tu es enfin réveillée, constata la jeune femme sans prendre la peine de la regarder. La lune vient tout juste de nous rejoindre, elle va pouvoir assister au spectacle."
Elle se tourna et plaqua Amélie contre la cage d'escalier.
"cela fait si longtemps que j'attends ce moment."
L'inconnue enleva sa capuche et révéla le joli visage d'Amélie elle même. La jeune femme lui ressemblait en tout point ormi ses cheveux brun coupés au carré, une peau pâle sans la moindre tache de rousseur et des lèvres d'un noir profond.
Amélie ne resta pas indifférente à la vue étrange de son propre visage, elle croyait se voir dans un miroir ! Les coups qu'elle avait reçu plus tôt avait dû lui retourner le cerveau, elle delirait complètement !
La sosie explosa de rire et approcha un peu trop son visage de celui de sa proie.
"détrompe toi ma chère, je suis bien réelle.."
Elle attrapa Amélie à la taille d'une main, son poignée de l'autre et la tira au plein milieu du toit. L'adolescente tenta de la pousser mais son agresseuse la ramena vivement à elle, referma son emprise sur la blonde et l'entraina de force dans une valse.
L'etrainte de cette fille dégoûtait Amélie jusque dans ses nerfs, la rage qui s'était réinstallée dans sa chair s'agitait maintenant dans tout son corps et la brûlait.
Un râle de mécontentement s'échappa de sa gorge tandis que le sourire de sa partenaire s'elargissait.
Elle voulait fuir, fuir pour retrouver sa tante, elle devait être pas loin, encore sur le trottoir. Elle voulait voir sa grande tante et rien d'autre.
"Oh si tu savais ma chère, combien de fois j'ai rêvée de cet instant ! La guerre, oui la guerre va pouvoir reprendre et cette fois, je gagnerai. L'heure de ma gloire éternelle est proche !" l'inconnu était en pleine démence, elle ne parvenait pas à s'empêcher de glousser nerveusement et ses yeux dévisageait Amélie comme si elle s'apprêtait à se jeter sur elle pour la tuer.
Elle l'emporta jusqu'au bord du vide et les fit monter sur le mûret. La jeune fille hurla de terreur et essaya de s'en éloigner sans y parvenir.
"Regarde bien Lune, va donc alerter tes chevaliers, tes gardiens de l'enfance, derniers remparts contre ma victoire absolu. Ils ne sont pas de taille face à nous ! Votre fin est proche !" elle rit à plein poumons et baissa la tête vers Amélie
Elle la prit dans ses bras durant un court instant. Ce contact fit comme un coup de jus qui stoppa net l'adolescente. Son aggresseuse était passé d'une fureur sans limite à une tendresse immense..
Tout les muscles de son corps se detendirent, elle voulut pleurer sans saisir encore une fois se qui la mettait dans un tel état. Elle avait l'impression d'avoir retrouvée quelque chose de précieux, quelque chose qu'elle ignorait avoir perdue jusqu'à maintenant.
Sa sosie murmura.
"Tu m'avais manquée, ma sœur."
Elle se jeta dans le vide, Amélie dans les bras.
Un cri d'horreur résonna dans la vallée, interpellant un groupe de jeune installé à sur un banc, ils se regardèrent, intrigués.
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Pour résumé, j'ai fini ce chapitre quand j'ai publiée le troisième..
J'ai à peine galèrée à l'écrire, juste à peine...
J'espère que je le chapitre vous a plu!
:3
J'ai fais une petite modif pas prévue dans le chapitre, désolé c'est pas pro du tout ! Je sais pas si il y a une notification qui vous dit que j'ai modifié le chapitre mais si c'est le cas j'ai juste changé le dernier paragraphe. Vala sorry.
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