Chapitre 2: Éphémère
Elle prit une première pierre, légèrement plus lourde d'un côté et la posa à ses pieds. Elle en prit une seconde, ronde, plus compacte, mais qui comprenait un côté d'avantage plat comparé aux deux autres.
Elle la déposa donc sur cette face et s'empara d'une troisième, petite et pointue qu'elle posa soigneusement sur la précédente.
Elle jouait avec le poid et la forme des pierres:
déterminant en passant sa main sur leur surface, comment procéder, qu'elle parti utiliser, où placer exactement la roche, sans jamais oublier toute les autres. un seul faux pas, un seul geste incontrôlé et tout s'eccroulait avant même que se soit terminé..
Elle recula une fois la dernière roche stabilisée sur le point précis qui lui permettrait de rester en place et contempla la structure.
Le résultat était à la fois solide et fragile, complexe et brut.. Éphémère..
Elle s'assit en tailleur sur un rocher, face à son œuvre. Elle la scruta de toute sa hauteur, tout était d'une immobilité quasi religieuse. Mais bientôt, les pierres s'écrouleraient sur elles mêmes, l'équilibre s'effondrerait et elle devrait recommencer une nouvelle structure. Encore et encore.
l'équilibre parfait semblait lui être accessible du bout de doigt, mais quelque chose lui échapper, quelque chose qu'elle recherchait, en vain.
L'édifice s'écroula finalement sans raison particulière apparente. Elle soupira..
Des bruits de pas se firent entendre, elle leva la tête et aperçu une vieille dame au yeux perçant rivée sur elle, amusée de la jeune fille.
"Amélie, Amélie, Amélie, répéta t'elle. Toujours à faire du Stone balance à se que je vois !" la femme s'approcha avec une démarche assurée de la dénommée Amélie.
"Et toi Jacqueline ? Toujours à écrire des livres n'est ce pas, rétorqua t'elle, un sourire narquois similaire à celui de sa grand tante au bout des lèvres. On a tous une passion nan ?
_et bien figure toi que ce n'est pas le cas de tous, certaine personne ne sont pas passionnés par une chose en particulier. " Amélie se leva de son rocher et prit sa grand tante dans ses bras.
Jacqueline était enfin de retour après quinze jours à l'étranger. Des vacances que la vieille dame avait proposée à sa petite nièce mais malheureusement, Elle avait déclinée l'offre.. Elle ne pouvait pas laissé son père seul aussi longtemps.
"Comment c'était alors ? S'enquit de savoir Amélie.
_C'était incroyable ma grande ! L'Espagne est vraiment un beau pays, tu aurais du venir ! Et tant pis pour Dimitri !"
Dimitri était le père d'Amélie. Ce n'était pas un mauvais gars, mais ses problèmes d'alcools rendait la vie compliquée pour l'adolescente.
Et c'est se que Jacqueline lui reprochait, de demander trop d'énergie à une jeune femme de 17 ans qui devrait être en train de se préoccuper de sa vie, et non de celle d'une épave qui n'avait jamais su remonter la pente après la mort de sa femme.
"Tu sais bien que ça n'aurait pas pus être possible, parle moi plutôt des endroits que tu as visitée ! Il fait aussi chaud en Espagne qu'il paraît ?" Jacqueline leva les mains aux ciels, la chaleur y était ettoufante oui !
Elle raconta en détail son séjour à Barcelone, les gens, les monuments telle que la Sagrada Familia qui était de loin, la plus belle construction de l'Homme selon elle. Rien ne fut oublier, pas même les anecdotes les moins intéressantes.
Amélie adorait écouter Jacqueline parler et ne décrocha son attention à aucun moment. Sa grande tante avait un don pour raconter et rendre intéressante des choses banales comme extraordinaires et elle ne faisait pas exception dans ses livres.
Jacqueline était une excellente écrivaine, dans le genre high fantasy comme épouvante.
Ses écrits avaient bercée la petite enfance d'Amelie. Elle se souvenait de sa grande tante lui faisant la lecture tout les soirs, assise sur ses genoux avec dans une main, une peluche de lion et de l'autre, une tasse de tisane à la menthe.
C'était leur petit rituel rien qu'à elles quand Amélie ne parvenait pas encore à lire.
Au départ, Jacqueline lui lisait des histoires du soir ordinaire que tout parents lisaient à leur enfants. Mais rapidement, elle apporta ses propres livres et se fut à ce moment là qu'elles prirent, l'une et l'autre, un véritable plaisir à partager ces instants ensemble.
Les histoires étaient plus longues et poussaient la réflexion plus loin pour Amélie qui posaient des tas de questions, se qu'appreciait énormément Jacqueline.
Avec le temps néanmoins, Amélie avait appris à lire d'elle même la vieille dame ne vint plus lui faire la lecture.. Cependant, c'est à cette même époque qu'elle commencèrent à faire des balades en forêt toute les deux. Une activité contre une autre.
Cette fois là, elles avaient décidées de se rendre au lac ensemble afin d'y déjeuner.
Ce lac en question s'appelait le lac miroir et n' était pas très fréquenté. Au grand bonheur d'Amélie qui n'appreciait guère se trouver entourée de trop de monde.
Elle marchèrent en dehors du sentier durant une vingtaine de minutes avant d'apercevoir la petite étendu d'eau encerclée d'arbre.
Jacqueline s'assit avec précaution, son dos "faisait des caprices" comme elle disait. Amélie sorti de son sac deux boîtes de pique-nique qu'elle avait garni d'une salade de pâtes.
L'après-midi fut très calme, Amélie recommença ses structures de pierres tandis que Jacqueline écrivit la suite d'un nouveau roman.
Quand la jeune fille lui demanda de quoi il parlait, Jacqueline ne donna pas une réponse très précise:
"oh ! D'un monstre terrifiant et d'une petite fille."
D'ordinaire, elle n'était pas avare de paroles, elle donnait des noms, le décor globale, bref c'était curieux.
Cependant, l'adolescente se contenta de cette seule et unique information pour imaginer qu'elle genre d'indrigue cela pouvait amener. Une histoire d'épouvante ? D'amitié ? Qui sait ?
En fin d'après midi Jacqueline accompagna sa petite nièce jusqu'à chez elle.
elles se dirent au revoir et se séparèrent. Amélie entra le code et se faufila dans le hall de l'immeuble, ouvrit la boîte au lettre et y prit le courrier.
Elle monta les escaliers jusqu'au troisième étage et entra dans son appartement.
La première chose qui lui parvint fut l'odeur de brûlé dans l'air. Papa avait tentait de se faire cuir quelque chose..
"je suis rentrée papa !" elle n'eu pas de réponse, Il devait s'être endormi devant la télé. Elle entra dans le salon et trouva effectivement son père affalé dans le canapé en train de dormir..
Elle posa le courrier sur la table à manger et ouvrit toute les fenêtres de l'appartement. Sur la cuisinière se trouvait le reste d'une omelette carbonisait.. Elle la jeta dans la poubelle, et devrait racheter une poile.
A la télé était diffusé le témoignage de deux parents à qui l'enfant était porté disparu depuis 10 ans le jour même.
L'image d'une petite fille passa à l'écran, elle était brune au yeux marron. Ses cheveux faisaient de magnifiques boucles anglaises qui renforçaient son aspect de poupée de porcelaine.
La petite Lola avait disparue le jour de son anniversaire, à seulement sept ans. Se qui était le plus troublant pour Amélie, c'est qu'elle ressemblait fortement à elle même, à cette âge..
Un homme vêtu d'un long manteau noir se tenait face à un globe perlé si et là de petits points lumineux. La foi des enfants, la foi en leur gardiens adorés.
Cet homme tourna lentement autour de la sphère et revint à son point de départ, l'air hautain et glaciale.
Son exil prendrait bientôt fin, il se vengerait et ferait régner la peur sur l'entièreté du globe, il serait de nouveau craint de tous. Terminé de se tapir sous les lits pour arracher au enfants de pitoyable cris et larmes.
Le croque mitaine serait libre dans peu de temps, il fallait qu'il soit patient. Elle aurait accomplie sa fameuse tâche sous peu.
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