12.
Suite à l'accord de Sakura, Miyuki accompagna les shinobis dans leur voyage afin de retrouver les deux autres créatures surnaturelles. Durant la traversée, les hommes posèrent quelques questions à la trentenaire, se demandant pourquoi elle avait voulu les accompagner. La femme prit la décision de rester dans l'ombre le plus possible ne leur donnant que de faibles details. En aucun cas elle ne voulait leur dire que leur chef lui piquait la curiosité. Bien que Sakura prétendait faire cette mission dans le simple but d'avertir les créatures surnaturelles de la menace à Akane, Miyuki avait senti que la rose cachait quelque chose mais quoi ? Ça, c'était une chose qu'elle voulait découvrir et quoi de mieux que de l'accompagner et d'apprendre à la connaître pour y parvenir ?
— Je crois que nous nous sommes trompé de voie, lâcha Akio qui s'arrêta sur une branche d'arbre.
Tous les ninjas suivirent son geste et se regroupèrent sur la branche. Accroupi, Akio fouilla dans son sac et y sortit la carte qu'il étendit sur l'écorce.
— Il a raison, avoua Shikamaru. Selon la carte, nous nous trouvons ici. (Il indiqua l'emplacement de son doigts.) Nous devons aller un peu plus vers l'est si nous voulons être sûr de pouvoir rejoindre le lion à deux queues.
— Cela dit, nous sommes sur la bonne voie, dit Sakura d'une voix calme. Le soleil commence à se coucher. Je crois que nous devrions camper ici.
— Bonne idée, approuva Miyuki.
— Akio, poursuivit la rose. Est-ce que tu as écris une lettre à ta soeur pour lui faire croire que nous n'avons pas réussi à trouver le dragon d'eau ?
— Non mais je vais m'y mettre immédiatement.
Le sac sur le dos, Akio s'éloigna des shinobis afin de se placer plus loin. Le ninja de Kumo s'assit sur le sol, le dos appuyé sur un tronc d'arbre avant de se mettre à écrire. Alors qu'il était plongé dans l'écriture de sa lettre, les quatres ninjas le regardèrent de loin.
— Neji ! parla à voix basse, Sakura.
— Oui ?
— Je veux que tu le surveille. Assure toi de lire la lettre avant qu'il ne l'a fasse parvenir à sa soeur.
— Je croyais que tu lui faisais confiance, lui dit Shikamaru.
— Dans une certaine mesure, oui. Après tout, si je ne l'aurais pas cru, nous ne serions pas ici à faire cette mission. Néanmoins, mieux vaut être prévenant. Je veux m'assurer qu'il ne nous tendra pas un piège, dans notre dos.
— J'y vais de ce pas, Sakura !
Sur ces mots, Neji s'avança dans la direction de Akio, laissant ses trois camarades derrière.
— Quant à nous, nous allons nous occuper d'installer le campement.
— Je vais aller chercher du bois pour le feu.
Tandis que Shikamaru marchait au travers de la forêt à la recherche de branches d'arbres, les deux femmes installèrent les sacs de couchages sur le sol, situé près de l'endroit où se trouverait le feu. Une fois que le shinobi eût ramené toutes les branches nécessaire, il les plaça correctement. Puis, à l'aide de sa main qu'elle fit flamber, Sakura apposa sa main sur les branches de bois et la retira lorsque celles-ci se mirent à brûler.
— Qu'elle capacité ! s'étonna Miyuki. Tu n'as ressentis aucune douleur ?
— Non. En réalité, je ne sens pas le feu brûler ma peau. C'est comme s'il faisait parti de moi.
— Je dois dire que j'ai été impressionnée de toutes cette force que tu as eu, lors de notre combat.
— Je te retourne le compliment. Tu es une adversaire redoutable.
Le regard de la rose se porta sur le ninja de Kumo qui arrêta d'écrire sa lettre et qui releva les yeux en direction de Neji.
— Tu as terminé ? lui demanda le Hyûga.
— Oui.
Neji tendit la main en direction du brun, ses yeux ancré dans ceux du ninja.
— Quoi ? demanda Akio. J'ai fais quelque chose de mal ?
— Non mais on m'a donné l'ordre de lire la lettre avant que tu ne l'envoie à ta soeur.
Akio retourna son regard en direction de la rose qui le regardait. Au fond de son âme, le jeune homme se sentait blessé de cette attitude. Pourtant, il avait tout fait pour lui faire comprendre qu'il n'était plus leur ennemi. Il avait espéré qu'elle lui fasse un peu plus confiance que cela. Or, pouvait-il lui en vouloir ? Non, il ne pouvait pas. Après tout ce qu'il lui avait fait, il était évident que de regagner sa confiance ne se ferait pas en un claquement de doigts.
— Si tel est son désir…, dit-il en donnant sa lettre à Neji.
— Désolé, Akio. C'est une question de précaution, lui affirma Sakura qui avait entendu toute leur conversation.
— Ça va, Sakura. Tu n'as pas à te justifier.
Un silence se mit à planer entre les ninjas pendant que Neji parcourut la lettre des yeux. Après quelques secondes, il tendit la feuille à Akio.
— Tout est correct. Il pourra l'envoyer à sa soeur.
— Bien. Merci, Neji.
Neji vint s'asseoir près de ses camarades tandis que Akio accrocha la lettre après la patte d'un oiseau voyageur, qui avait atterri sur une branche d'arbre. Lorsque l'oiseau s'envola, Akio rejoignit son groupe en s'installant près du feu.
— Finalement, notre mission se déroule bien. Vous ne trouvez pas ? demanda le ninja de Kumo.
— Pour le moment, oui. Cela dit, rien ne nous dit que nous retrouverons les autres créatures aussi facilement, lui répondit Shikamaru.
— Il a raison. Nous devons nous tenir à toute éventualité, ajouta la rose.
— Reste juste à espérer que cela ne finisse pas en combat.
Tous les shinobis se retournèrent vers Miyuki dont les yeux s'agrandirent.
— Quoi ? Bon d'accord, j'admets que j'y ai été un peu fort.
— Un peu ? demanda Neji. Lorsque nous vous avons retrouvés, vous étiez dans un sale état.
— Par chance que cette femme a bien accepté de vous soigner, ajouta Shikamaru. Sinon il y a de fortes chances que nous ne soyons pas ici, aujourd'hui.
— C'est vrai que ce combat à été intense, renchérit Sakura.
— Écoutez, vous êtes entré dans sur mon territoire et vous êtes des inconnus pour moi. Il valait de soi que je tente de me protéger.
— Ne t'inquiète pas. Tout est oublié, Miyuki. Néanmoins, je peux te poser une question ?
— Bien sûr.
— Étant donné que tu habitais là-bas, je pense que tu pourras me donner une réponse. Lorsque nous sommes arrivés au village, la princesse Koyuki nous a montré les grandes pierres rectangulaires qui se trouvent sur une plaine. Par le passé, il se trouve que j'ai déjà dû effectuer une mission pour la princesse Koyuki. À la fin de notre mission, les pierres se sont activées et grâce à elles, le printemps est revenu dans le Pays des Neiges. Le point où je veux aller, c'est que la princesse nous a expliqué que peu de temps après le changement de saison, la neige est revenu et elle a retrouvé ces grandes pierres gelées par de la glace aussi dur que du diamant. En d'autres termes, cette glace est incassable.
— Et alors ?
— Ce que j'aimerais savoir, c'est qui qui a fait ça. Est-ce que tu ne saurais pas c'est qui, par hasard ?
— Pourquoi est-ce que je le saurais ? Et pourquoi est-ce que tu tiens autant à le savoir ?
— Pour ramener le printemps à la princesse Koyuki. C'est une saison très précieuse pour elle.
— Mais nous n'avons pas le temps de nous occuper de ça, renchérit Shikamaru. Sakura, nous avons déjà une mission attitré.
— Je le sais bien mais rien ne pourrait m'empêcher de demander à Kakashi d'y envoyer une troupe pour mener à bien cette mission. Bien que je doute que la princesse nous ait fait une demande, je me doute fortement que cela lui ferait plaisir de revoir le printemps dans son pays. Pour de bon, cette fois. Enfin, laissez tomber. Reposez-vous bien. Je vais commencer à monter la garde.
Les ninjas hochèrent de la tête avant de s'installer pour la nuit. Du haut de son arbre, Sakura observait ses camarades dormir paisiblement auprès du feu qui crépitait et étendait sa chaleur dans la forêt. Puis, la jeune femme s'étendit sur la branche d'arbre sur laquelle elle se tenait, son dos appuyé contre l'écorce du tronc d'arbre. Son regard rivé vers le ciel étoilé se porta sur l'astre lunaire qui brillait de toute sa splendeur.
Kakashi, comment vas-tu ? Est-ce que tu tiens le coup avec les enfants et toute cette charge de travail ? Tu me manques, mon chéri…
— Tu sembles bien pensive, retentit une voix jusqu'à ses oreilles.
La rose baissa son regard en direction du sol et aperçu Miyuki qui la regardait.
— Tu ne dors pas ? lui demanda-t-elle.
— Je me suis réveillée. Je peux monter te rejoindre ?
Sakura hocha de la tête en guise d'approbation. Une fois que Miyuki se posa sur la branche, elle s'assit à son tour sur celle-ci, les pieds dans le vide.
— Je me suis dis qu'un peu de compagnie te ferait du bien, pour monter la garde.
— Je vais bien. Merci de t'en inquiéter.
Un silence se plaça entre les deux femmes. Les yeux émeraudes fixaient la bague de mariage que Kakashi lui avait offert. Partir sur cette mission était son idée. Non seulement ça, elle l'avait supplié de la laisser partir à la recherches des autres créatures mais elle ne pouvait nier qu'il lui manquait énormément. Parfois, il lui arrivait de penser qu'il était à ses côtés, malgré toute la distance qui les séparaient l'un de l'autre. D'un autre côté, c'était bien qu'il ne soit pas là. Si Kakashi venait à savoir ce que sa femme cachait en réalité, il désapprouverait son choix. Il tenterait de l'empêcher de commettre un tel acte, surtout en étant seule.
— Il te manque, n'est-ce pas ?
— Oui, répondit Sakura en relevant les yeux. Après tout, c'est mon mari.
— Je peux te poser une question, à mon tour ?
— Bien sûr.
— Comment tu as réagis, lorsque tu as appris que c'était lui le meurtrier des parents de Akane et Akio ?
— En toute honnêteté, ma vision de lui n'a pas changé. Nous vivons dans un monde ninja où tuer nos ennemis est quelque chose de naturel. Bien que ce soit lui qui ait tué leur mère, je l'ai aidé à tuer Manzo. Leur père est mort en partie à cause de moi, en partie à cause de mon mari.
— Mais c'était la chose à faire.
— Oui, ça l'était. J'avais des personnes chères à protéger.
— Tes amis, ta famille.
— Oui mais… plus que ça.
Miyuki continua de fixer la rose du retard. Par son expression, elle pouvait deviner que cette jeune femme était sincère. Encore aujourd'hui, bien qu'elle ainsi que son mari aient diminué la menace en tuant Manzo, celle-ci était toujours présente. De ce fait, sa mission de protéger ceux qu'elle aimait n'était pas complètement accomplie et ne le serait qu'une fois la menace complètement éradiqué. La trentenaire devait avouer que, même si elle tentait de lire et déchiffrer ce que la jeune femme ressentait, elle ne le laissait pas facilement paraître. Était-elle donc toujours aussi distante et peu bavarde ?
— Qui essayes-tu de protéger autant ?
Face à la question, les yeux verts émeraudes se tournèrent en direction de Miyuki. Le regard plongé dans celui de la femme-dragon, aucun son ne sortit de sa bouche. Par ce simple regard, Miyuki avait compris ce que la rose voulait lui transmettre comme message.
— Pardon, je ne voulais pas…, lâcha Miyuki en dérivant son regard.
— Pourquoi est-ce que tu tiens à savoir tout ça ?
— Je ne veux qu'apprendre à te connaître mais si tu ne tiens pas à en parler, j'accepte ce choix.
— La question à se poser est : « Est-ce que je peux te faire confiance ? ». Après tout, nous sommes des inconnus comme tu l'as si bien dit.
— Et si nous nous promettons de nous faire confiance mutuellement ?
— Comment ?
— En racontant ce que nous avons sur le coeur.
La rose fronça les sourcils. Elle ignorait où cette femme voulait aller ni jusqu'à quel point. Pouvait-elle vraiment lui confier ce plan qui ne cesse de tourner en boucle dans sa tête ? Ce plan qui trahissait sa mission ainsi que la confiance que Akio possédait envers elle. Un plan que même son mari ignorait et s'il venait à le savoir, il serait furieux contre elle.
— Je commence, lâcha Miyuki d'une voix déterminé. Je vous ai menti.
— À quel sujet ?
— Je sais qui a fait geler les pierres.
— Qui c'est ?
— C'est moi.
Aussitôt, les yeux de la roses s'écarquillèrent de surprise. C'était elle qui avait fait en sorte de geler ces pierres ? Dans quel but ? Surtout, comment elle avait pu faire une telle chose alors que son élément était l'eau ?
— C'était toi ?
— Oui.
— Pourquoi ?
— En toute honnêteté, je ne voulais pas que le printemps revienne au Pays des Neiges. J'ai vécu ici toute ma vie. C'est ici que ma vie a basculé, lorsque j'ai rencontré Kōri.
— Comment ça s'est passé ? lui demanda Sakura.
— En fait, j'ai toujours vécu seule. Alors que je n'étais qu'un petit bébé, mes parents m'ont abandonné. C'est une femme qui m'a retrouvé dans une ruelle. J'avais été mise dans un panier avec une tonne de couverture qui me tenait au chaud. Elle a su me retrouver par les pleurs que je lâchais. Cette femme m'a ramené avec elle et ma élevé comme sa propre fille. Lorsque j'avais six ans, ma mère adoptive est tombé gravement malade. Des médecins ont tenté de la soigner mais c'était déjà trop tard… elle est morte lors d'une nuit où une tempête faisait rage. Je me souviens de son corps frêle, blanchi par le sang qui avait cessé de circuler dans ses veines. À la vue de son corps, je me suis mise à pleurer toutes les larmes que je pouvais extirper. Mon coeur me faisait mal. Cette femme était ma seule famille, la seule personne qui avait bien voulu de moi. Malgré la tempête qui faisait rage, je me suis enfuie de cette maison qui était anciennement mon chez moi.
— C'est à ce moment-là que tu as connu Kōri ?
— Oui. J'ai fuis au travers des montages. Je voulais quitter ce cauchemar qui était devenu une réalité. Alors que mes jambes s'enjambaient une par dessus l'autre en vitesse, je suis tombé dans un gouffre qui m'a descendu jusqu'à la grotte où se cachait Kōri. À cause de la descente abrupte, l'une de mes jambes s'est cassée. C'est là que Kōri m'est apparue pour la première fois. C'est elle qui m'a soignée et qui m'a donnée un second toit. Une seconde famille… en théorie, j'aurais dû avoir peur d'elle mais ça n'a pas été le cas. Elle était cachée dans cette grotte depuis des années et j'étais la première humaine qu'elle avait revu depuis des décennies. Nous nous sommes liées d'amitié jusqu'au jour où nous avons prit la décision de ne faire qu'un.
— Mais pourquoi avoir gelé les pierres ?
— Kōri a toujours vécu dans la neige. Elle s'était installé au Pays des Neiges bien avant que cette terre ne soit peuplé. Jamais elle n'avait vu le printemps, auparavant. À vrai dire, j'ignorais que tu faisais partie de ce groupe de ninja qui avait effectué une mission pour protéger la princesse Koyuki. Étant donné qu'il m'arrivait de me rendre au village pour me chercher des provisions de nourriture, j'avais entendu parler les villageois entre eux dire qu'un groupe de ninja se chargeait de protéger la princesse mais je ne m'étais pas trop attardé à cette nouvelle.
— C'est vrai. Elle devait se rendre au Pays des Neiges pour le tournage de l'un de ses films et il s'est avéré qu'un ennemi voulait s'emparer d'un collier précieux qu'elle portait à son cou. Heureusement, Naruto a réussi à se débarrasser de l'homme avec son rasengan et c'est à ce moment-là que les pierres se sont activées et grâce à elles, le printemps est revenu au pays. Du moins, c'était le cas lorsque je suis parti avec mes camarades et mon sensei.
— En aucun cas moi et Kōri nous étions attendu à un changement de température si drastique. Étant habitué de vivre ensemble dans un pays enneigé, cette température nous manquait terriblement et c'est pour cette raison que j'ai fais geler les pierres dans de la glace. Nous ne voulions plus que le printemps revienne.
— Je vois… et comment tu réussi à faire de la glace ? Je croyais que l'élément du dragon était l'eau.
— C'est le cas mais mon élément de base est le vent.
— Mais l'élément de glace est un kekkei genkai qui ne se trouve que dans une petite quantité de famille.
— Ça aussi, c'est vrai mais laisse moi te dire une chose. Nous sommes des humains surnaturels, à cause de ces créatures que nous portons en nous. Celles-ci sont beaucoup plus puissantes que nous pouvons l'imaginer. Par exemple, tu as fusionné avec le phénix de feu. Par conséquent, le nouvel élément que tu as en toi est le Katon. Lorsque tu as commencé à explorer tes nouveaux pouvoirs, n'as-tu jamais remarqué que nous apprenons vite ? Nous apprenons plus vite que les ninjas les plus doués et expérimentés sur cette planète. Non seulement ça, pour ma part, je possède des dons que même les êtres humains ne pourraient pas faire et, à en juger par ce que tu as fait tantôt, toi aussi tu as cette capacité. Prenons toujours toi par exemple, cette main que tu as fait flamber tout à l'heure. N'importe quel humain en serait ressorti la main brûlé à la chair vive mais ce n'est pas ton cas. Toi, tu peux manipuler le feu comme bon te semble sans en subir les conséquences.
Miyuki avait raison. C'était un point auquel elle ne s'était jamais attardé. À bien y repenser, il était vrai qu'elle avait appris les techniques du parchemin que son arrière grand-mère lui avait laissé à une vitesse fulgurante. En l'espace de quelques heures, elle avait réussi à exécuter sa première technique : « La technique de la rupture ». En quelques semaines, elle avait réussi à apprendre d'autres techniques en plus d'avoir réussi à invoquer Fuyuka pour la première fois. Pour couronner le tout, en six mois, elle avait appris et exécutés en pratique des dizaines de techniques, voir même plus. Plusieurs d'entre elles étaient de l'élément Katon mais certaine de l'élément Doton. L'une des choses qui l'avait surprise était à quel point non seulement elle était dans la capacité de manipuler le feu à sa guise mais aussi son chakra. Bien entendu, savoir maîtriser le chakra était une chose que tous shinobis savaient faire que ce soit pour marcher sur l'eau ou encore maîtriser le rasengan ou le chidori qui demandait un changement de forme à cette énergie. Néanmoins, la manière dont elle avait réussi à manipuler son chakra lorsqu'elle avait été obligé d'extraire le poison hors du corps de son mari était une chose bien différente.
— À en juger par ta réaction, je vois que tu viens juste de le réaliser. Pas vrai ?
— Je dois avouer que je n'avais pas porter une attention particulière à ça mais je dois t'avouer que je vois pas où tu veux en venir. Que nous ayons des capacités hors du commun est une chose. Or, que tu saches exécuter des techniques Hyoton alors qu'il s'agit d'un kekkei genkai, issu d'une petite poignée de shinobis, en est une autre.
— Là où je veux en venir, c'est que rien n'est impossible pour nous. C'est Kōri elle-même qui me l'a dit. Des techniques qui prennent des années à être maîtrisé correctement, dans notre cas, nous pouvons les apprendre en quelques mois voir quelques semaines. Bien entendu, le tout varie selon l'effort et l'énergie que l'on y met. Nous possédons entre nos mains les créatures les plus puissantes sur cette terre. Des créatures qui sont plus puissantes que les démons à queues.
— Attends, ça veut dire que tu es au courant des démons à queues ?
— Si. C'est Kōri qui m'a expliqué comment elle et ses camarades avaient été créés par Kaguya. Enfin, tout ce que j'essaye de t'expliquer m'amène à dire que j'ai été en mesure d'apprendre à concentrer chacun de mes chakras dans chacune de mes mains avant de la fusionner ensemble pour créer de la glace. Exactement de la même manière que ceux qui possèdent ce kekkei genkai.
— C'est assez impressionnant…
Sakura n'y croyait pas ses oreilles. Cette femme avait réussi à maîtriser un nouvel élément en combinant celui du vent et de l'eau, alors qu'elle n'était même pas descendante d'un clan qui possédait une telle capacité. Elle avait appris tout ça seule. Si Miyuki avait été en mesure de recréer un kekkei genkai, est-ce que cela signifiait qu'elle aussi elle pouvait exécuter une telle technique ? Pouvait-elle être en mesure de concentrer son chakra Doton ainsi que Katon afin d'en créer de la lave ?
— Tu crois que je serais en mesure de faire ça, moi aussi ? décida de lui demander la rose.
— Possiblement. Si cela a fonctionné pour moi, je ne verrais pas pourquoi ce ne serait pas ton cas.
Un nouveau silence s'installa entre les deux femmes. Sakura songea à cette possibilité d'être en mesure de combiner ses deux chakras. Si elle pouvait être en mesure de le faire, cela lui permettrait de créer de nouvelles techniques. Ainsi, cette nouvelle capacité pourrait lui être très pratique pour le futur, en particulier pour surprendre son ennemi…
— Maintenant que j'ai terminé de te dire un petit secret, je crois que c'est à ton tour de m'en dire un.
— En toute honnêteté, je ne saurais pas trop quoi te dire.
— Et si tu me parlais de ce qui te tracasse ?
— Ce qui me tracasse ? De quoi est-ce que tu parles ?
— Ne fait pas l'innocente. Peut-être que tes camarades ne l'ont pas remarqué mais moi j'ai vu à quel point tu sembles constamment pensive. C'est à croire que quelque chose de torture l'esprit mais j'ignore ce dont il s'agit.
La rose baissa son regard vers le sol. Ainsi, Miyuki avait vu juste.
— Et si tu me parlais de cette chose qui ne cesse de te tracasser ?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro