Litanies
Autel de l'Arche
Tel prisonnier tendu clame que l'Ère sait,
Psalmodie assénée d'un geste pour semer,
Enlacer, transe sacrée ; trame bercée.
L'Archange, l'orange étrange, parsemée
D'une terre étalée, engrammée, percée.
Au tumulte d'une fantasque bourrasque,
Plein de l'espoir qu'une multitude embrasse,
Reviens à la vie à la nage, à la brasse
Débordée, brodée de fastes dorés masques.
Je me dépasse, en revenant sur nos traces.
Otage de l'orage jusqu'à l'orgasme,
Rage de l'entrave, érotisme du spasme ;
Des râles et souffles dévoilés, qui exhalent.
Est-ce là prisme d'un Oracle ou phantasme ?
L'oeuvre de ta voix, muse paradoxale.
Bleue Flamme
Chaude et imperceptible brûle
L'image orange, étrange
Rebelle chouette tu hulules
Ton regard, ce poignard me tranche.
Enflammés sur le fil de gouttes
Qui coulent sur tes joues, les éclairs
Dansent, illuminent la route ;
Mon âme guerrière, lame au clair.
Tremble, soupire et fuis ma douce,
Chante l'étreinte, herbe câline
Cet arbre dans mon cœur qui pousse,
Un poisson au bout de ta ligne.
Espoirs allumés au coin du feu,
Les braises ardentes et lascives
Appellent, m'embrasent ; je te veux
Pour Lune tant tu me fascines.
Tendre fût
Tordre mon âme par la passion,
Telle est ma perversion.
Doucement, l'amour et ses désirs
Se font jour, tant de joies à saisir.
Une chaise vide, un effleurement suffisent,
Mon cœur se balance, agité par une bise.
Courageux, ombrageux je me transporte
Au pays des rêves, derrière la porte.
Prêt à mourir, pourvu que ton refus
M'énivre, vin muri de tendre fût.
Dans cette attente, rien de pire que ton silence,
Éveillant ces vieilles plaies qui me lancent.
Le Soleil se couche, ma nuit commence.
Je veux vivre, en moi vit la romance.
M'éveillant seul, libre et lucide,
La haine ruisselante nous suicide.
Puissance et Feu, activement limpides.
Je vois bien ton visage livide.
Étonnante menteuse, tu te décide enfin,
Me donne ton ignorant mépris à genoux,
Crie que tu as tant faim.
Sans te résoudre, enfante nous.
Tremble, mon adorable lapine.
Je suis le blanc loup, en quête d'une rapine.
L'Icalia.
A toi, ma bien aimée. Tu me laisses languir
D'amour, de vains espoirs. Tant et tant, que parfois
Assailli, torturé, et triste, je soupire.
Je ne faillirai pas à t'aimer, non. Pas moi.
Pourtant, mon calvaire n'est pas prêt de finir.
Car si je contemple ton si joli minois
Je bois la vie, elle me remplit de désir.
Si un jour tu entends les rouges battements
De mon coeur en peine, peut-être vas-tu rire.
Je suis fou de rêver qu'il en soit autrement.
Mais c'est ce doux rêve qui fait que je respire.
Garderas tu comme un secret mes saignements ?
Ou bien vivrais-je en toi comme un doux souvenir ?
Sûrement, je disparaîtrais, tout doucement.
Ne t'inquiète pas. Je sais être le roi
Des phantasmes, des délires sans avenir.
Si mes mots touchaient ton âme de quelque émoi
Un jour proche ou lointain, je saurais t'accueillir
Et t'ouvrir les portes, parler de ma vraie voix.
Rions de ceci, car je veux te voir sourire.
Les regrets sont interdits, c'est la dure Loi.
Orage.
... , je voudrais t'écrire
Tout ce que je ne peux te dire
Les mots hasardeux prononcés
Pourraient durement te blesser.
Ma plus grande et terrible peur.
Toi, fuyant le visage en pleurs.
Ou peut-être est-ce le courage
Qui me manque malgré ma rage.
Ma rage insensée de t'aimer.
Grandir, penser, douter : t'aimer.
Pourquoi viens-tu, le soir tombé
Dans mon lit troubler mon sommeil ?
Entends-tu mon coeur tituber
De plaisir, comme un grand soleil ?
Mais parfois la douleur m'assomme
Tu appartiens à un autre homme.
Notre histoire doit se finir
Car j'ai grand besoin de partir
Evoluer, changer ma vie.
Et tu dois choisir, ...
Le chemin que tu voudrais prendre.
Rester statique ou bien apprendre
Quitter ceux que tu n'aimes plus.
Et pour nous deux n'y pensons plus.
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