Chapitre 7 - Tabou
Lily huma l'odeur de pluie et de feuilles mortes. L'automne était sans doute sa saison préférée. Il était étrange de ne pas le passer à Poudlard, mais elle se réjouissait de la soirée qui l'attendait. Elle avait réussi à se libérer de son travail afin de profiter de la foire traditionnelle de Samhain (ou, plus communément, d'Halloween) du village de Holyhead avec ses amis. L'air était encore doux, comme si l'automne refusait de céder du terrain à l'hiver à venir.
James, Sirius, Remus, Peter et Marlene transplanèrent auprès d'elle, au milieu du bois qui avait été prévu à cet effet. Holyhead comptait pour habitants autant de Moldus que de sorciers, et un important dispositif de sécurité avait été mis en place pour que tout se déroule sans accrochage. Marlene salua deux de ses collègues Aurors à la lisière du bois, puis ils se dirigèrent vers le village. Sur le panneau d'accueil, on lisait « Bienvenue à Holyhead », puis, juste en dessous et visible aux yeux des sorciers uniquement, « Foyer des Harpies » agrémenté d'une illustration animée du logo du célèbre club de Quidditch, une serre dorée essayant d'attraper un vif d'or battant des ailes. James et Marlene parlaient déjà de s'éclipser de la foire quelques instants pour aller jeter un œil au terrain de Quidditch qui se trouvait à quelques encablures du village, protégé du regard des Moldus par la magie.
— Tu comptes quand même passer un peu de temps avec moi, j'espère ? ironisa Lily.
— Bien sûr, répliqua James avant de la prendre par la main et de l'embrasser sur la joue.
Ils atteignirent la place principale du village, où se dressaient des stands de nourriture et de jeux d'adresses et où se pressait une foule de sorciers et Moldus confondus. Des Oubliators circulaient parmi eux, agitant de temps à autre discrètement leur baguette sous leurs capes lorsqu'un Moldu s'interrogeait un peu trop longtemps sur un phénomène étrange. Les Moldus ne s'étonnaient pas outre mesure de leur tenue – c'était Halloween, après tout, et plusieurs enfants Moldus étaient déguisés. Une enfant sorcière accompagnée d'un homme qui devait être son père regardait en revanche de travers les déguisements de sorcières avec des nez crochus et des verrues des petites Moldues, visiblement vexée. Lily ne put s'empêcher d'étouffer un rire.
Le groupe repéra Emmeline qui circulait non loin et lui adressa un signe de la main, auquel Emmeline répondit avec un sourire. Alice et Frank se trouvaient là aussi, de service. Ils se faisaient passer pour des Moldus mais restaient manifestement aux aguets. Alice leur fit un clin d'œil lorsqu'ils passèrent à côté d'elle.
Il régnait une agréable atmosphère de fête. Un violoniste jouait une musique enjouée et Lily remarqua un panneau sur lequel était écrit « 20h – Feu de joie », « 20h30 – Ne ratez pas la danse des druidesses ! », « 21h – Musique traditionnelle galloise ». L'immense effigie d'un cerf occupait le centre de la place.
— Oh, il faut absolument qu'on voit ça ! décida-t-elle.
— Très bien, répondit James. En attendant, par quoi en commence ?
— Par boire, répondit Sirius.
— Par manger, répondit Peter au même instant.
Lily éclata de rire.
— Vous êtes irrécupérables. Mais je boirai bien un cidre chaud.
— Moi aussi, abonda Marlene.
— Parfait, ce sera plus drôle de s'essayer à un de ces jeux d'adresses avec un peu d'alcool dans le sang, commenta Sirius.
Ils se dirigèrent vers un stand de cidre chaud et réglèrent leur verre de cidre avec de l'argent Moldu que Lily avait pris soin d'emporter. Ils achetèrent également de la barbe à papa. James et Sirius refusèrent d'en prendre une pour eux avant de ne cesser de voler des morceaux à celles de Lily et Marlene alors qu'ils déambulaient sur la place. Lily capitula rapidement, mais Marlene finit par essayer de mettre de la barbe à papa dans les cheveux de Sirius et tous deux se chamaillèrent comme des enfants pendant deux bonnes minutes, riant aux éclats.
Une fois le cidre et la barbe à papa engloutis, ils s'essayèrent à plusieurs jeux d'adresses. Remus se révéla particulièrement adroit au lancer d'anneaux, contrairement à James. Sirius se moqua ouvertement de son meilleur ami.
— Eh, d'habitude, ce n'est pas des anneaux que je lance ! protesta James.
— Pauvre chou. Tiens, pour te remonter le moral, fit Lily en l'embrassant sur la joue.
— Ça méritait bien de perdre ! commenta James avec un sourire.
Une heure plus tard, alors qu'ils avaient fait le tour de la foire au moins deux fois, ils prirent place autour de l'effigie du cerf parmi le cercle de spectateurs qui s'était formé. Un Moldu vint allumer le bûcher et ils regardèrent un moment le feu brûler haut et clair dans la nuit.
— Je viens de penser à quelque chose, murmura Lily à James. Je ne t'ai jamais vu sous ta forme d'Animagus.
Les lèvres de James formèrent un sourire que Lily lui connaissait bien : celui qu'il arborait lorsqu'il s'apprêtait à raconter une bonne blague.
— Ce n'est pas tout à fait vrai.
Lily fronça les sourcils.
— Qu'est-ce que tu veux dire ?
— Je crois que tu m'as vu, une fois. On était allés se balader en plein jour dans la forêt avec Sirius en sixième année. Parce qu'on était idiots, évidemment. Tu étais là, près de chez Hagrid.
— C'était toi ! Oui, je me souviens... J'étais passée dire bonjour à Hagrid et j'ai vu un cerf à la lisière de la forêt. J'ai cru rêver sur le moment alors je me suis approchée discrètement... Je me rappelle avoir eu la drôle impression que le cerf me semblait familier. J'aurais dû faire le rapprochement en apprenant que tu étais un Animagus qui se change en cerf, mais j'avais oublié cette histoire... J'y avais pensé pendant des jours, pourtant, j'avais même dessiné le cerf...
— Tu m'as dessiné ? sourit James.
— J'ai toujours le dessin, sourit Lily. Je ne suis pas aussi bonne artiste que Marlene, mais je le trouvais plutôt réussi... Je te le montrerai, si tu veux.
Ils restèrent dans le cercle des spectateurs pour assister à la danse des druidesses. Une dizaine de femmes de tous âges vêtues de robes blanches, coiffées de couronnes de feuilles et pieds nus prenaient place autour du feu. Elles portaient toutes une lanterne de fortune éclairée par une bougie. Le violoniste ne jouait plus, mais d'autres musiciens s'étaient joints à lui et accordaient leurs instruments. Trois femmes formaient un chœur à proximité.
Le silence se fit dans l'assemblée, puis la musique commença. Les danseuses se mirent à se mouvoir avec grâce, tournoyant sur elles-mêmes et décrivant une ronde autour du feu. Le chœur des femmes s'éleva, parachevant de donner à la scène une atmosphère éthérée. Le spectacle avait beau être donné par des Moldus, Lily en avait la chair de poule et était persuadée qu'il y avait peu de magie dans ces chants, cette musique et cette danse.
Enfin, le spectacle s'acheva et le public applaudit avec ferveur. Les danseuses et les chanteuses laissèrent toute la place aux musiciens gallois. Quelques Moldus connaissant les pas de danse traditionnels se mirent à danser et invitèrent quelques spectateurs à les suivre. Une jeune femme invita Remus, qui se laissa trainer sur la piste sous les vivats de ses amis. Ces derniers restèrent bouché bée lorsqu'il se révéla parfaitement capable de suivre les pas. Lorsqu'il revint auprès d'eux, il esquissa un sourire.
— Ma mère m'a appris deux ou trois petites choses lorsque j'étais enfant, expliqua-t-il.
— Impressionnant ! commenta Lily.
Remus tendit une main vers elle pour l'inviter à danser, et Lily se laissa prendre au jeu. Elle dansa ensuite avec James tandis que Sirius et Marlene s'essayaient également à l'exercice de leur côté. Ils allèrent ensuite s'assoir à une table avec un verre de bière artisanale moldue. Un groupe de sorciers étaient assis à la table voisine, dans lequel Lily reconnut la petite sorcière accompagnée de son père. Un homme visiblement un peu alcoolisé semblait monopoliser la parole.
— Moi, je n'ai pas peur de lui, affirmait-il.
— C'est un peu facile à dire lorsqu'on n'a pas de famille à protéger, tu ne crois pas ? répliqua le père de la fillette d'un ton agacé.
— Et pourquoi est-ce qu'il s'en prendrait à ta famille, hein ? Nous ne sommes tous les deux que des sorciers d'entretien. On n'est pas importants.
— Tu-Sais-Qui ne tue pas que les gens importants.
— Oh, et ce surnom stupide ! Il a un nom, autant l'utiliser ! Il s'appelle Volde-
— NON !
Marlene s'était levée à moitié et avait crié, mais il était trop tard.
— mort ! acheva l'homme.
Soudain, quelque chose dans l'air changea. Lily comprit que les protections magiques qui avaient été mises en place sur le village étaient tombées lorsque des silhouettes masquées et encapuchonnées transplanèrent directement sur la place. Holyhead fut aussitôt plongé dans le chaos. Les Mangemorts mirent le feu aux étals et lancèrent des sorts à tort et à travers. Lily et ses amis engagèrent le combat, tâchant de défendre les Moldus. Lily et James combattirent dos à dos et perdirent rapidement les autres de vue.
Un peu plus loin, Sirius et Marlene combattaient ensemble eux aussi. Mais autour d'eux, les Mangemorts étaient si nombreux qu'ils durent battre en retraite pour ne pas se faire encercler. Ils reprirent leur souffle à l'angle d'une ruelle qui débouchait sur la place et en profitèrent pour mieux analyser la situation. Lorsqu'une silhouette jeta un sort à la petite sorcière, Marlene laissa échapper un cri et voulut s'interposer, mais Sirius la retint. Il était déjà trop tard. La fillette, frappée d'un éclair vert, fut tuée sur le coup, le corps raide et les bras en croix. La silhouette qui l'avait assassinée éclata d'un rire hystérique qui glaça l'échine de Sirius. Il savait qui se cachait derrière ce masque.
Bellatrix.
Rien n'aurait pu lui donner plus envie de se précipiter sur elle, mais quatre autres Mangemorts se trouvaient tout près. Effondrée, Marlene ne pouvait lâcher la fillette des yeux.
Lorsque Sirius aperçut Alice et Frank se jeter dans la bataille contre le groupe, il en profita pour se joindre à eux, Marlene sur les talons. Ensemble, ils purent repousser les Mangemorts à l'écart de la place, loin des Moldus. Bellatrix finit par jeter un sort en direction du ciel. La Marque des Ténèbres apparut au dessus de leurs têtes. Les Mangemorts transplanèrent, abandonnant le combat.
***
Lily ne put s'empêcher d'être surprise lorsque le Mangemort qu'elle affrontait transplana sans crier gare. Elle leva ensuite les yeux vers le ciel et comprit quelle était la raison de ce départ hâtif en voyant la Marque des Ténèbres. Au moins une personne avait été tuée. Les Mangemorts avaient accompli leur mission.
Lily et James s'empressèrent d'aller retrouver les autres. Ils traversèrent la place, toujours en proie aux flammes. Des sorciers en uniforme ne cessaient d'apparaître : des Oubliators venus en renfort aider leurs collègues pour modifier la mémoire des Moldus avant de les évacuer de la scène de crime, des brigadiers de la police magique venus éteindre le feu et rétablir l'ordre, des Medicomages venus soigner les blessés, ainsi que des Aurors qui rassemblaient déjà les dépositions des sorciers. Le père qu'ils avaient vu plus tôt à la table voisine était penché sur le cadavre de sa fille et laissait échapper des sanglots déchirants. Les larmes aux yeux, Lily enfoui son visage contre le torse de James, qui la serra contre lui.
Remus et Peter les rejoignirent. Remus avait le nez en sang.
— Vous allez bien, tous les deux ? s'inquiéta Lily.
— Ce n'est rien, un Moldu paniqué m'a donné un coude de coude en s'enfuyant, répondit Remus. Peter a été assommé par un Stupéfix mais il s'est bien battu.
— Bien joué, vieux, le félicita James en lui donnant une grande tape dans le dos.
Peter arbora un sourire gêné.
Sirius et Marlene les rejoignirent à ce moment-là. Ils n'avaient pas été blessés, mais Marlene semblait secouée. Alice fit également son apparition.
— Nous rassemblons tous les sorciers dans la salle communale, juste là, indiqua-t-elle en désignant d'un signe de tête un bâtiment à proximité de la place. Si vous pouviez vous y rendre, pour que l'on tire tout cela au clair...
— Nous savons ce qui a engendré tout cela, répondit Marlene. Un sorcier a déclenché le Tabou en prononçant le nom de Vous-Savez-Qui.
Alice poussa un profond soupir.
— Merci, Marlene. Je vais quand même vous demander à tous de vous joindre aux autres.
— Aucun problème, répondit James. Allons-y.
Une vingtaine de sorciers étaient rassemblés dans la salle communale. Les discussions allaient bon train et des questions fusaient de toutes parts. Certains perdaient patience et exigeaient de pouvoir rentrer chez eux. Frank et Dawlish tentaient de leur faire garder leur calme. Une poignée d'autres sorciers entrèrent au compte gouttes. Le dernier à entrer fut le père de la fillette, accompagné du reste des Aurors, dont Alice, ainsi que de quelques brigadiers. Maugrey Fol Œil fermait la marche. Il se fraya un chemin à travers la foule, monta sur l'estrade de son pas claudicant et fit courir son œil magique sur l'assemblée à toute vitesse. Le silence tomba aussitôt.
— Ce soir vers 22h15, déclara Maugrey, des Mangemorts ont transplané au sein du village. Deux personnes ont été tuées par un Sortilège de la Mort. Un Moldu de tente-six ans nommé Luke Newton et une sorcière âgée de dix ans du nom de Bonnie Caldwell. Douze autres personnes ont été blessées, dont trois assez grièvement pour être transférées à Ste Mangouste. Selon nos sources, les protections magiques mises en place ont cessé d'être efficaces en raison d'un Tabou brisé.
Des murmures parcoururent l'assemblée. Puis soudain, le père de la fillette assassinée sortit de la torpeur dans lequel il était plongé et pointa du doigt l'homme qui avait brisé le Tabou.
— C'est lui ! beugla-t-il. C'est lui qui a prononcé son nom ! Il prétendait ne pas avoir peur de lui... et maintenant ma fille est morte ! Il doit payer !
Des voix s'élevèrent pour acclamer ses propos. Le père se rua vers l'homme fautif, qui était resté penaud et se faisait tout petit.
— Ça suffit !
Marlene était montée sur l'estrade. Surprise, l'assemblée se tourna vers elle.
— Deux personnes ont été assassinées par les Mangemorts ce soir. Elles ont été tuées au hasard, par des êtres qui n'accordent aucune valeur à la vie. Mais peut-être que leur mort a du sens, si nous restons soudés et que nous disons : non. Non au meurtre. Non à la guerre. Non à l'éternel cycle de la vengeance : ça s'arrête là. Ça s'arrête là.
Elle s'était exprimée avec force tout au long de son discours improvisé, mais sa voix s'était brisée sur ces derniers mots. Elle était manifestement encore ébranlée par la mort de la fillette, qu'elle n'avait pu empêcher. Elle redescendit de l'estrade et Sirius lui prit la main.
Le discours de Marlene eut pour effet de calmer la foule. Les Aurors prirent le relai en autorisant les sorciers à rentrer chez eux après s'être assuré d'avoir eu les noms de tout le monde en cas de besoin pour l'enquête qui suivrait les évènements de la soirée. Lorsque Lily et ses amis furent relâchés, il était presque minuit.
— Viens dormir avec moi ce soir, murmura James.
Lily acquiesça. Elle n'avait pas la moindre envie de rentrer dormir seule chez ses parents. James invita également Peter à venir passer la nuit chez les Potter et, avec Remus, ils s'apprêtèrent tous les quatre à rentrer à Godric's Hollow tandis que Sirius et Marlene s'apprêtaient à rentrer chez Sirius à Londres.
— Attendez, fit Lily en levant les yeux vers la Marque des Ténèbres. Comment fait-on pour se débarrasser de cette horreur ?
— Avec de la lumière, répondit une voix douce.
Alice s'était approchée du groupe. Elle sortit sa baguette et la pointa vers le ciel : la lueur à l'extrémité de sa baguette se refléta au milieu de la Marque en forme de tête de mort crachant un serpent d'un vert fantomatique, la transperçant d'un point argenté telle une étoile. Et, en effet, la lumière creusa un trou dans la Marque, à travers lequel la voûte stellaire apparut.
— Il faut être plusieurs pour en venir à bout, précisa Alice.
Lily et ses amis levèrent à leur propre baguette et imitèrent Alice. Au bout de quelques minutes, la Marque s'effaça.
Comme si rien ne s'était passé.
***
Marlene fixa son reflet dans le miroir de la salle de bains. Elle n'était pas blessée, mais des traces de suie maculaient son visage. Elle resta si longtemps immobile que Sirius finit par entrer dans la pièce. Il fit couler de l'eau chaude dans le lavabo, y mouilla un linge propre et nettoya avec douceur le visage de Marlene.
— J'aurais dû la sauver, déclara-t-elle enfin lorsqu'il eut terminé.
— C'était déjà trop tard, répondit Sirius.
— Si nous ne nous étions pas éloignés...
— Alors on serait morts aussi, l'interrompit Sirius. Ils étaient trop nombreux. Tu ne peux pas sauver tout le monde, Mar...
— Je peux essayer.
— Et c'est ce que tu as fait. C'était un beau discours. Tu as sans doute empêché un deuxième massacre.
— J'essayais à moitié de me convaincre moi-même, avoua-t-elle. Comme je le fais depuis...
Elle s'interrompit, mais Sirius n'avait pas besoin qu'elle aille plus loin pour comprendre de quoi elle parlait. Elle évoquait le jour où ses parents Cracmols avaient été humiliés par des sorciers.
— La vengeance est inutile, trancha Marlene, comme si elle défiait son reflet de prétendre le contraire.
***
Dans la chambre d'amis qu'il occupait occasionnellement chez les Potter, Peter fixait le plafond, livré à son sentiment de culpabilité. Il avait combattu dos à dos avec Remus quelques minutes avant de se laisser dépasser par sa peur : dans le feu de l'action, personne ne l'avait vu retourner sa propre baguette contre lui pour se stupéfixer, préférant faire le mort plutôt que la rencontrer.
Il n'avait jamais été un bon combattant. Il ne l'avait jamais caché à ses amis. C'était pour cette raison qu'il s'était porté volontaire pour assister Arabella dans ses tâches administratives. Il ne voulait pas aller sur le terrain. Mais ce soir là, le terrain était venu à lui. Cela n'avait fait que confirmer ses craintes. Il aurait voulu être comme James et Sirius, mais la témérité n'était pas dans sa nature. Comme souvent, il se demanda pourquoi le Choixpeau avait finalement décidé de l'envoyer chez Gryffondor, après une longue indécision au cours de laquelle la balance avait penché entre Gryffondor et Serpentard. Il lui semblait parfois qu'aucune de ces deux maisons ne lui convenait.
Il n'avait ni le courage du lion, ni la perfidie du serpent.
Il était un rat. Un opportuniste taillé pour la survie.
Et, ce soir-là, il se demandait à nouveau jusqu'où il serait prêt à aller pour se préserver.
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