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Chapitre 32 - Sauvetage

Jour après jour, Sirius avait l'impression de perdre l'esprit. Il comprenait mieux désormais pourquoi Marlene avait cherché à sauver sa sœur par elle-même : l'attente était insupportable, les discussions de l'Ordre interminables. Malgré tout, il ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir pour avoir fait cavalier seule et s'être mise en danger, et de se sentir coupable de ce ressentiment.

Marlene était désormais prisonnière depuis un mois. Bien entendu, Lily n'avait pas eu le cœur à fêter ses vingt-et-un ans dans ces conditions, mais Sirius, Remus et Peter s'étaient tout de même réunis chez les Potter ce jour-là pour discuter, encore et encore, du plan que l'Ordre mettrait bientôt à exécution pour sauver Marlene. Savoir qu'il ne restait plus qu'à attendre, même seulement une poignée de jours, donnait envie à Sirius de hurler sans discontinuer.

Lorsque Remus et Peter prirent congé, Sirius regarda Remus partir avec un pincement au cœur. Il aurait voulu pouvoir se blottir contre lui lors de ces nuits passées à se ronger les sangs pour Marlene, ce qui n'arrangeait en rien sa culpabilité. Il avala une autre gorgée de son verre de whisky, en proie au désespoir le plus complet. James était monté calmer les pleurs de Harry, qui s'était réveillé quelques minutes plus tôt. Lily en profita pour suggérer :

— Tu pourrais lui parler. À Remus. Je vois bien qu'il te manque.

— Pour lui dire quoi ? Il a rompu pour ne pas blesser Marlene, ce que je comprends... Et ce n'est pas maintenant qu'elle est aux mains des Mangemorts qu'on va en profiter pour... enfin bref. Ce ne serait pas correct.

— Tu l'aimais ? demanda Lily. Remus, je veux dire. Tu l'aimais ?

— Oui... je pense.

— Tu ne l'as jamais montré.

Lily et Sirius sursautèrent en voyant James au pied de l'escalier. Ils ne l'avaient pas entendu descendre.

— Je suis au courant, ajouta-t-il. Je vous ai entendus parler dans la cuisine, le jour de ton anniversaire...

— Tu savais ? s'exclama Lily, l'air un peu coupable.

— Désolé, vieux... s'excusa Sirius, embarrassé. Je ne t'en ai pas parlé parce que... j'avais peur. Lily... elle a deviné toute seule.

— Oui, elle a le nez pour ce genre de choses.

Au grand soulagement de Lily et de Sirius, James esquissa un sourire. Il retourna s'assoir avec eux.

— Et Marlene ? demanda-t-il. Tu l'aimes toujours, elle aussi ?

— Oui.

Sirius poussa un long soupir. Il ne pouvait pas en aimer un sans blesser l'autre, mais il les aimait tous les deux, chacun à leur façon. Il songea à la lettre que Marlene lui avait laissée. Il aurait tout donné pour la revoir, pour lui dire qu'il l'aimait aussi.

— On va la sortir de là, le rassura Lily, devinant ses pensées. On a trouvé leur cachette, on sait où elle se trouve. Il n'y a plus qu'à patienter quelques jours pour être sûrs de notre coup.

— Vous n'êtes pas obligés de venir... Vous devriez rester cachés, c'est trop dangereux.

— Marlene est ma meilleure amie. Il est hors de question que je la laisse tomber. Et Harry restera ici avec Bathilda, en sécurité. On va la sauver. Tous ensemble.

***

Sirius se tenait prêt. Enfin, le moment était venu. D'après leurs informations, Marlene était retenue dans ce vieux fort abandonné. Et seulement trois Mangemorts gardaient les lieux. Ils n'avaient aucune chance contre l'Ordre. Bien sûr, il était toujours possible que tout cela soit une embuscade. Alors ils avaient pris leurs précautions. Sirius mènerait l'opération de sauvetage en entrant dans le fort, assisté de Gideon, Dorcas et Emmeline. Les autres membres de l'Ordre s'étaient disséminés aux alentours pour leur prêter main forte en cas de besoin. Par précaution, James et Lily avaient pris du Polynectar pour changer leur apparence, tout comme Remus qui en avait l'habitude lors de ce genre d'opération.

Sirius donna l'assaut. Sous le clair de lune, ils attaquèrent les protections dont bénéficiait le fort avec tant d'énergie que ce dernier trembla.

— ON Y VA ! hurla Sirius lorsque les protections lâchèrent.

Ils se précipitèrent tous les quatre vers le fort. Travers et Mulciber apparurent à l'entrée. Ils se consultèrent du regard et transplanèrent. Sirius leva sa baguette pour leur jeter un sort – trop tard.

— LÂCHES ! hurla-t-il dans le vent.

— Sirius... Marlene, lui rappela Dorcas.

Il restait encore un Mangemort – Nott, si leurs informations étaient exactes. Sirius se rua à l'intérieur du fort. Il longea un couloir et ouvrit la première porte qui lui barrait la route à la volée.

Et alors, il la vit.

***

Lorsque Marlene reprit totalement conscience d'elle-même, elle ne savait plus depuis combien de temps elle était enfermée. Elle était sale, malodorante, amaigrie. Une énorme ecchymose couvrait son bras là où Nott l'avait piquée à d'innombrables reprises. Elle se sentait affreusement mal, mais elle avait l'impression que sa dernière piqûre remontait à un certain temps. Le poison semblait avoir quitté son organisme.

La conversation qu'elle avait entendue lui revint en mémoire, soulevant en elle une vague de désespoir. Elle était si fatiguée... Elle n'arrivait même pas à pleurer. Sirius était peut-être déjà mort à cause d'elle, ainsi que Lily et James... Tout était terminé. Elle ne sortirait jamais d'ici. Elle mourrait dans ce cachot, seule, enchaînée à ce mur. On jetterait son corps à la mer, et personne ne le retrouverait jamais. Elle finirait dans des eaux sombres, comme elle avait failli le faire pendant la bataille contre les Inferis, dans le cimetière...

Et en ce moment précis, elle avait envie de mourir. Il ne servait plus à rien de lutter. Tout était perdu.

— Ah, on est enfin réveillée, à ce que je vois.

La voix de Mulciber retentit dans la pénombre. Un rayon de lune timide éclaira son visage et son sourire macabre.

— Nott a décidé qu'il fallait arrêter de t'empoisonner avant que tu passes l'arme à gauche. Personnellement, je ne vois pas le problème avec ça. On a eu ce qu'on voulait. Mais ça me laisse au moins l'occasion de venir chercher mon dû. Je t'avais promis une vengeance.

Il s'approcha d'elle, sa baguette levée.

— Regarde un peu dans quel état tu es, ajouta-t-il avec dégoût. Tu n'as pas arrêté de te vomir dessus pendant des jours à cause du sevrage forcé... Tu es vraiment répugnante, McKinnon. Tu l'as toujours été, fille de Cracmols que tu es, mais ça se voit enfin au grand jour. Heureusement, je n'aurai pas besoin de te toucher. Nott n'est pas là et Travers fait une petite sieste. Il a le sommeil lourd. Tu peux crier tant que tu veux. Ça me fera plaisir, même.

Marlene n'eut pas le temps de se préparer à la douleur fulgurante qui suivit. Elle s'entendit à peine hurler, sentit à peine ses larmes couler. Tout n'était plus que souffrance.

Un bruit d'explosion y mit un terme soudain, faisant trembler le cachot jusqu'à ses fondations. Mulciber lui jeta un dernier regard malveillant et se précipita hors de la cellule. Pour la première fois depuis une éternité, Marlene ressentit de nouveau une lueur d'espoir.

Quelqu'un était venu.

Quelqu'un était venu pour elle.

Lorsque Sirius apparut dans l'encadrement de la porte, elle éclata en sanglots.

— Oh mon dieu... souffla Sirius. Viens là... Tout va bien. Je vais te sortir d'ici.

Il la libéra de ses chaînes d'un coup de baguette et l'aida à se relever. Ses jambes se dérobèrent aussitôt sous elle. Emmeline et Dorcas apparurent à l'entrée du cachot.

— Elle ne peut pas marcher, je vais la porter. Ouvrez la voie.

Les deux filles acquiescèrent. Sirius hissa Marlene dans ses bras. Elle eut l'impression d'être de retour chez elle. Elle était en sécurité.

***

Sirius s'était retenu de pleurer en la découvrant. Elle était dans un état déplorable. Il la hissa dans ses bras sans problème. Elle avait toujours été menue, mais il avait l'impression qu'elle ne pesait plus rien.

Il suivit Dorcas et Emmeline, désormais incapable de se battre. Gideon fermait la marche, protégeant leurs arrières. Mais ils ne rencontrèrent aucun obstacle. Nott n'était pas là.

Ils émergèrent au grand air. Son cœur rata un battement lorsque des étincelles rouges jaillirent dans le ciel.

— Merde ! s'exclama-t-il. C'est James et Lily !

— On va les aider, décréta Dorcas. Toi, tu rentres avec elle.

— Mais...

— On s'en occupe, Sirius ! insista Emmeline. Ramène-la à la maison.

Sirius baissa les yeux vers Marlene, qui semblait avoir perdu conscience, et capitula.

— Ok. Rendez-vous au QG.

Il transplana.

***

Sous l'apparence des deux Moldus auxquels ils avaient volé des cheveux, James et Lily observaient l'assaut du fort depuis leur cachette lorsqu'ils virent des ombres se mouvoir autour d'eux. Ils étaient cernés par cinq Mangemorts masqués. Lily eut tout juste le temps de faire jaillir des étincelles rouges dans le firmament avant que le combat commence.

Ils se retrouvèrent très vite en difficulté, dos à dos au centre de la clairière, tâchant de repousser tant bien que mal les assauts des Mangemorts.

C'est un piège, songea Lily.

Peut-être était-ce uniquement pour cela qu'ils avaient enlevé Marlene. Parce qu'ils savaient qu'ils feraient partie de ceux qui viendraient la chercher.

Les Mangemorts ne pouvaient pas utiliser l'Avada Kedavra sans risquer de tuer l'un de leurs compagnons, mais ils étaient clairement là pour les abattre.

Soudain, un Mangemort tomba à la renverse, stupéfixé. Alice venait d'intervenir. Franck, Remus et Edgar la suivaient. Le combat tourna alors à leur avantage, et lorsque Gideon, Emmeline et Dorcas apparurent à leur tour, les Mangemorts décidèrent qu'il était temps de disparaître avec leur compagnon inconscient.

— Ça va ? s'assura aussitôt James, dont les cheveux noirs commençaient à réapparaître à la place des cheveux châtain du Moldu.

— Oui... haleta Lily. Marlene est en sécurité ?

— Sirius l'a emmenée au QG, confirma Dorcas. On ferait mieux d'y aller nous aussi avant qu'ils envoient des renforts... Vous êtes les seuls à avoir été attaqués. Ils savaient que vous seriez là, et ils connaissaient votre position. Ce n'est pas normal. On doit avertir Dumbledore. Maintenant.

***

Sans cérémonie, Sirius donna un coup de pied dans la porte d'entrée du QG pour l'ouvrir et porta Marlene jusqu'au salon.

— Elle est blessée ? demanda aussitôt Arabella.

— Je ne sais pas, répondit Sirius d'un ton angoissé.

Il déposa Marlene sur le canapé. Peter la regarda avec de grands yeux effrayés.

— Allons, mon garçon, rends-toi utile, va me chercher de l'eau et des linges propres ! l'admonesta Arabella.

Peter fila sans demander son reste et Arabella examina Marlene.

— Difficile de voir quoi que ce soit sous cette couche de crasse, mais elle n'a pas l'air blessée, hormis... Qu'est-ce que c'est, là, sur son bras ?

Sirius serra les dents. Qu'est-ce que ces ordures lui avaient fait ?

Peter revint avec une bassine d'eau et des linges. Arabella allait en tremper un dans l'eau lorsque Sirius l'arrêta d'un geste.

— Je vais le faire. Vous pourriez aller lui chercher des vêtements propres ?

— Je dois bien avoir quelque chose à sa taille quelque part, acquiesça Arabella.

Elle monta à l'étage. Avec des gestes doux et précautionneux, Sirius se mit à nettoyer le bras de Marlene, dégageant une large ecchymose et plusieurs traces de piqûres. Il s'arrêta un instant pour la contempler. Sa poitrine se soulevait régulièrement. Il dégagea une mèche de cheveux bruns de son visage. Il était intact, mais elle pouvait très bien avoir été torturée sans que cela n'ait laissé la moindre marque et il ne put s'empêcher d'étouffer un sanglot en imaginant ce qu'elle avait pu traverser pendant sa captivité. Il entreprit de nettoyer la crasse qui maculait son visage et poursuivit la toilette sur toutes les parties de son corps qu'il pouvait atteindre sans empiéter sur son intimité, reniflant de temps à autre pour ravaler ses larmes.

L'estomac soulevé par ce spectacle, Peter quitta silencieusement la pièce.

Il se réfugia dans le petit salon désert et s'adossa au mur, tremblant. Il avait permis cela. C'était de sa faute. Il savait que Marlene était visée, il avait dit à Voldemort que sa sœur rentrait pour Noël et qu'elle ferait l'otage idéal. Il lui avait dit que l'Ordre comptait essayer de sauver Marlene et que Lily et James seraient de la partie. Il avait donné leur position. Peut-être étaient-ils déjà morts.

Tout ceci était de sa faute.

La porte d'entrée du manoir s'ouvrit à nouveau à la volée. Peter se précipita dans le salon et ne put s'empêcher d'éprouver un vif soulagement en voyant tout le monde rentrer sain et sauf, y compris Lily et James.

— Dumbledore est ici ? lui demanda Dorcas.

— Non... répondit-il. Il... il ne devrait pas tarder.

— Oh mon dieu...

Lily venait d'apercevoir Marlene.

— Comment va-t-elle ? demanda James.

— Elle est juste inconsciente, répondit Sirius. Elle... elle a des marques de piqûres sur le bras. Je... je ne sais pas ce qu'ils lui ont fait.

À ce moment-là, Dumbledore franchit à son tour la porte d'entrée. Il eut à peine le temps d'aviser Marlene sur le canapé que Dorcas affirmait :

— C'était un piège, monsieur ! Ils ont visé Lily et James. Ce sont les seuls d'entre nous qui ont été attaqués. Ils connaissaient leur position. Comment c'est possible ? Seuls les membres de l'Ordre étaient au courant !

— C'est quand même bizarre, non ? intervint Emmeline. Ils s'y sont mis à cinq sur Lily et James parce qu'ils savaient qu'on serait là, mais on a rencontré aucune résistance pour aller chercher Marlene. S'ils savaient qu'on venait la chercher, pourquoi ils n'ont pas mis plus de Mangemorts sur notre chemin ?

— Parce qu'ils ont eu ce qu'ils voulaient de moi.

Tout le monde se tourna vers le canapé. Marlene était revenue à elle. Elle se redressa avec difficulté, aidée par Sirius.

— Tu as mal quelque part ? l'interrogea-t-il.

— Non... Je dois... je dois parler à Dumbledore, James, Lily et Sirius. En privé.

Elle promena son regard sur le reste des membres de l'Ordre, qui ne questionnèrent pas sa volonté.

— Passons dans le petit salon, proposa Dumbledore.

Sirius aida Marlene à marcher jusqu'à la pièce adjacente, où ils s'enfermèrent tous les cinq. James jeta un Assurdiato sur la porte. Marlene se laissa tomber sur une des chaises, mais tous les autres restèrent debout.

— Ils savent que vous n'êtes pas le Gardien du Secret, annonça-t-elle sans détour à Dumbledore.

Elle se tourna vers Sirius et ajouta :

— Ils savent que c'est toi.

— Quoi ? s'exclama James. Mais... comment ? Tu... tu n'étais même pas au courant !

— Je ne le savais pas. Du moins, je croyais ne pas le savoir... Mais Nott... il a utilisé la Legilimancie sur moi, pendant des jours... Et quand ça n'a pas marché, il m'a injecté un produit, un mélange de venin de vampire et de je ne sais quoi d'autre, pour forcer le passage jusqu'à mon subconscient qui lui, apparemment, avait enregistré l'idée que ce n'était pas l'écriture de Dumbledore sur la note, mais celle de Sirius. Ils n'ont pas pu voir l'adresse, mais quand ils ont su ça... Nott a dit que ça allait leur faciliter les choses. Il a aussi ajouté que son travail n'était pas terminé. Je crois... je crois qu'ils m'ont pris autre chose. Un autre souvenir. Mais je n'ai pas la moindre idée de ce que c'est... J'imagine que c'est pour ça qu'ils n'ont pas cherché à me retenir. Juste avant que vous arriviez, Mulciber... Il a dit que Nott avait arrêté de m'empoisonner pour éviter que je meure, mais apparemment, je leur avais déjà donné ce qu'ils voulaient.

Sirius serrait les poings à s'en blanchir les jointures.

— Il faut changer de Gardien, ajouta Marlene. C'est trop dangereux, maintenant qu'ils savent que c'est toi. Ils vont te viser personnellement.

— Je ne compte pas me laisser impressionner par ces enfoirés.

Marlene ouvrit la bouche pour répliquer quelque chose, mais Dumbledore intervint :

— Ma proposition tient toujours. Je peux devenir votre Gardien.

— Vous-Savez-Qui va s'y attendre, répondit James en se passant une main si sauvagement dans les cheveux qu'il en arracha une poignée. Et si jamais il parvenait à vous avoir ? Que deviendrait l'Ordre sans vous ? Non, non, ce n'est pas une bonne idée non plus... Je sais que Vous-Savez-Qui a peur de vous, mais ça ne l'arrêtera pas indéfiniment.

Dumbledore renonça à essayer de convaincre James. Ils avaient déjà eu cette discussion, et James Potter n'était rien sinon une véritable tête de mule. À la place, Dumbledore adressa un autre sujet :

— Nous avons un autre problème. Il semblerait que quelqu'un ait divulgué aux Mangemorts les détails de cette opération de sauvetage. Ce qui signifie qu'il est possible que nous ayons un espion parmi nous.

Sa déclaration jeta un froid glacial dans la pièce.

— Impossible, jugea James. Aucun des membres de l'Ordre ne nous trahirait.

— À part Mondingus, lança Sirius.

— Mondingus n'a pas participé à l'opération, objecta Lily. Il n'était même pas là pendant les réunions, il était trop occupé à jouer les espions dans l'Allée des Embrumes. C'est lui qui réussi à obtenir les infos sur la localisation de Marlene !

— Peut-être qu'il espionne aussi pour le camp adverse, suggéra Sirius. Je l'ai jamais senti, ce type.

— Je veillerai à faire la lumière là-dessus, intervint Dumbledore. En attendant, je vous recommanderai à tous d'être très prudents. James, Lily... Je pense qu'il serait souhaitable pour vous de ne plus intervenir sur le terrain, peu importe qui serait en danger à l'avenir.

— On comprend, répondit Lily, coupant l'herbe sous le pied de James qui s'apprêtait à protester. On a frôlé la catastrophe, aujourd'hui. Harry a besoin de ses parents en vie pour le protéger.

James sembla ne rien trouver à redire à cela.

— Je vous souhaite un prompt rétablissement, Miss McKinnon, reprit Dumbledore. Je suis sincèrement navré pour ce qui vous est arrivé... Si vous avez besoin de quoi que soit, n'hésitez pas à faire appel à moi.

Marlene acquiesça d'un signe de tête évasif.

Lily, James, Sirius et Marlene suivirent Dumbledore en dehors de la pièce. Les autres membres de l'Ordre étaient restés, mais en voyant que personne ne semblait décidé à leur parler de cette entrevue privée, ils ne posèrent aucune question. Remus interrogea ses amis du regard, mais il n'eut pas plus de chance. Il pourrait toujours essayer d'en savoir plus ultérieurement. Tout le monde était très fatigué, et Lily et James étaient pressés de retrouver leur fils.

— Tu devrais rester ici te reposer, suggéra Sirius à Marlene. Je pourrais rester avec toi.

— À vrai dire... tu peux me ramener à la maison ?

— Chez tes parents ?

— Non...

Sirius comprit alors qu'elle parlait de chez lui.

— Oui, bien sûr...

Il l'aida à marcha jusqu'à l'extérieur. Au passage, il échangea un regard avec Remus, qui resta de marbre.

De retour à Londres, Sirius aida Marlene à monter les escaliers et lui fit couler un bain. Il la laissa se déshabiller seule mais elle l'appela pour lui demander de l'aide afin d'entrer dans la baignoire. Il l'avait vue nue des centaines de fois, mais il prit garde à ne pas laisser ses yeux errer sur son corps. Une fois dans l'eau chaude et savonneuse, Marlene se recroquevilla sur elle-même, les bras autour des jambes, le menton sur les genoux.

— Arabella m'a déniché ça, déclara Sirius en déposant des habits un peu vieillots mais propres sur une chaise. Qu'est-ce que... qu'est-ce que tu veux que je fasse de tes vêtements ?

— Brûle-les, répondit-elle d'un ton absent, le regard dans le vide. Brûle tout.

Elle ne voulait aucun souvenir concret de sa captivité. Jamais elle ne serait capable de remettre ces vêtements, même si elle arrivait par miracle à les remettre en état.

— Combien de temps je suis partie ? demanda-t-elle, toujours sans le regarder.

— Trente quatre jours.

— Ça m'a semblé plus long.

L'eau clapota légèrement.

— Je suis tellement désolé... Toutes les nuits, j'ai rêvé que je te sauvais. J'aurais dû te sauver bien plus tôt.

— C'est ma faute.

— Non, ce n'est pas ta faute... Rien de tout cela n'est de ta faute.

Il leva une main pour lui caresser la joue, mais elle eut un mouvement de recul.

— Désolée... Je...

— Ce n'est rien.

— Je déteste que tu m'aies vu dans cet état, murmura-t-elle en contemplant l'eau qui se troublait à cause de la crasse.

— Il n'y a pas de honte à avoir.

Marlene expira longuement pour empêcher un sanglot de sortir. Toutefois, sa voix tremblait quand elle demanda :

— Tu pourras prévenir mes parents et ma sœur ?

— Oui, bien sûr...

Elle ignorait comment elle allait leur faire face. Elle avait l'impression qu'elle ne pourrait plus jamais faire face. Elle s'empara de l'éponge et commença à se frotter mécaniquement une épaule, mais fut alors prise de tremblements incontrôlables et éclata soudain en sanglots. Les larmes coulèrent, intarissables. Sirius lui prit l'éponge des mains.

— Tout va bien, murmura-t-il. Je vais le faire.

Mais Marlene pleurait tant qu'elle nicha son visage dans le creux de son cou, trempant bientôt son T-shirt de larmes. Sirius caressa ses cheveux sales et emmêlés.

Ils restèrent ainsi un long moment.

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