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Chapitre 28 - Le maillon faible

— Il est toujours là, déclara James.

— Qui ça ? demanda Lily.

— Le chat.

Harry dans les bras, Lily s'approcha de James, qui fixait à travers la fenêtre le chat noir assis dehors, éclairé par la lune. Ses yeux jaunes fixaient James et Lily en retour, et sa queue balayait doucement le sol.

— C'est peut-être un Animagus, lança soudain Lily d'un ton inquiet. Un espion de Tu-Sais-Qui...

— Il ne pourrait pas nous voir, objecta James. On devrait le faire entrer, non ? Il a sûrement faim...

— Si tu lui donnes à manger, tu peux être certain qu'il reviendra tous les jours.

— C'est le chat qui choisit son sorcier, Lily !

— Ahah, très drôle ! Tu es certain de vouloir t'occuper d'un chat en plus d'un enfant d'un mois ?

— Au moins, celui-là n'a pas besoin qu'on lui change ses couches...

— D'accord. Je veux bien le prendre. Mais c'est toi qui nettoie la litière !

Ravi, James bondit jusque la porte d'entrée, qu'il ouvrit avec précaution pour ne pas effrayer l'animal.

— Pspspspsps... Viens là, petit chat ! Tu as faim ?

Le chat se leva, poussa un miaulement et trottina jusqu'à James, qui le prit dans ses bras. Il se laissa faire et se mit à ronronner sous ses caresses.

— Bienvenue dans ta nouvelle maison, Elvendork ! s'exclama James.

Ce nom ! Il est hors de question que je l'appelle comme ça, je te préviens !

— Tu t'y feras, j'en suis sûr ! répondit James en lui tirant la langue.

— Je suis définitivement la seule adulte dans cette maison, soupira Lily en regardant son fils et son mari.

***

— Et celui-là ?

Marlene tourna la tête en direction du jeune homme que lui avait désigné Dorcas.

— Je ne pense pas, non, grimaça-t-elle en touillant le contenu de son verre à l'aide d'un petit parasol.

Elles se trouvaient dans un pub moldu londonien. Marlene avait passé l'été à écumer les bars avec Dorcas histoire de se changer les idées après sa rupture avec Sirius.

— Il faut bien que tu te remettes en selle ! s'exclama Dorcas. Même si ce n'est que pour une nuit...

— Elle n'est pas obligée de sauter sur le premier venu non plus, fit remarquer Emmeline.

De temps à autre, comme ce soir-là, Emmeline se joignait à elles lors de leurs sorties.

— Merci ! abonda Marlene. Je préfère m'amuser avec vous, c'est tout. Je n'ai pas besoin d'un homme dans ma vie.

— Je dois admettre que j'aime beaucoup ces soirées entre filles, concéda Dorcas. Dommage que Lily et Alice ne puissent pas se joindre à nous...

— Elles ont un bébé, maintenant, fit remarquer Emmeline. Et puis Lily doit rester cachée...

— Au moins, on peut toujours voir Alice, répondit Dorcas.

— Vous savez que ce n'est pas contre vous, si Lily ne vous pas comptés parmi les gens qui peuvent lui rendre visite, pas vrai ? intervint Marlene. C'est sa façon à elle de protéger son fils et de vous protéger vous aussi...

— Bien sûr qu'on le sait, ne t'inquiète pas ! répondit Emmeline.

— Bien. Et si on allait danser maintenant ?

Dorcas et Emmeline approuvèrent la proposition de Marlene. Elles finirent leur verre d'un trait et se dirigèrent vers la piste. Elles avaient à peine commencé à danser que l'homme que Dorcas avait désigné plus tôt s'approcha d'elles et se mit à danser près de Marlene, la collant d'un peu trop près à son goût. Elle avait beau s'éloigner de lui, il revenait à chaque fois. Dorcas capta son malaise et prit les mains de Marlene pour danser avec elle et lui porter secours, mais l'homme ne semblait toujours pas avoir compris le message – ou du moins faisait-il semblant. Marlene leva les yeux au ciel, ce qui fit rire Dorcas. Celle-ci se rapprocha de Marlene, dansant collé-serré pour essayer de décourager l'homme. Marlene avait la tête légère, l'esprit embrumé par l'alcool. Alors qu'elle contemplait la bouche charnue de Dorcas, elle songea soudain à Remus, qui n'avait jamais soupçonné de pouvoir être attiré par un garçon avant que Sirius lui confie ses sentiments pour lui. Pouvait-on se découvrir bisexuel aussi subitement ? Et elle, pouvait-elle être attirée par une fille ?

Cela ne lui coûtait rien d'essayer...

Elle approcha ses lèvres de celles de Dorcas, qui se laissa embrasser. Mais alors que Marlene fermait les yeux, le visage de Sirius s'imposa à elle. Elle mit brusquement fin au baiser, balbutia une excuse puis prit la fuite, prise d'une envie de pleurer. Elle entendit Dorcas l'appeler mais dès qu'elle fut sortie du bar, Marlene se cacha dans une ruelle pour transplaner à l'abri des regards.

Elle se matérialisa près de l'église Saint Jérome, à Godric's Hollow, et marcha d'un pas vif en direction du cottage des Potter. Elle frappa à la porte, puis se souvint qu'il était tard et que James et Lily étaient peut-être couchés. Mais cette dernière vint lui ouvrir.

— Marlene ? s'étonna Lily. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Marlene se contenta de se jeter dans ses bras, des larmes coulant silencieusement sur ses joues.

— Ça te dérange, si je reste dormir ici ce soir ? demanda-t-elle lorsqu'elle se dégagea en reniflant.

— Bien sûr que non. Viens. Je vais te faire une tisane...

Elles passèrent dans la cuisine. Elvendork, le chat des Potter – que Lily s'obstinait à appeler « Le chat » ou, à la rigueur, « Elven », dormait roulé en boule sur l'un des coussins qui couvraient les chaises. Lily ne posa aucune question alors qu'elle préparait la tisane. Elle expliqua que James dormait à l'étage avec Harry.

— Je suis vraiment désolée de venir comme ça sans prévenir, s'excusa Marlene. Tu dois être épuisée...

Lily avait en effet de grands cernes sous les yeux. Elle servit la tisane et s'installa face à Marlene.

— La vie avec un nouveau-né n'est pas de tout repos, en effet... Mais tu es toujours la bienvenue ici. Qu'est-ce qui ne va pas ?

Marlene poussa un profond soupir et répondit :

— Je fais n'importe quoi. J'ai embrassé Dorcas, ce soir. On était en soirée avec Emmeline et...

— Tu as embrassé Dorcas ? Devant Emmeline ? l'interrompit Lily.

— Oui... pourquoi ?

Mais en voyant l'expression de Lily, Marlene comprit enfin.

— Emmeline est amoureuse de Dorcas ?

Lily confirma d'un signe de tête.

— Oh non...

Marlene enfouit son visage dans ses mains.

— J'ai vraiment déconné... J'aurais dû comprendre depuis longtemps, pour Emmeline... ça fait combien de temps que tu le sais ?

— Depuis mon enterrement de vie de jeune fille...

— Si longtemps que ça ? Comment j'ai fait pour ne rien voir... Elle va me détester...

— Ce n'est pas le genre d'Emmeline...

Après un court silence pendant lequel elles sirotèrent leur tisane, Lily reprit :

— Il te manque ?

Marlene n'eut pas besoin de lui demander de préciser de qui elle parlait.

— Tous les jours.

— C'est pour ça que tu as embrassé Dorcas ?

— J'en sais rien... Je voulais juste... essayer de passer à autre chose, d'une manière ou d'une autre... Tester des choses, moi aussi. Mais la vérité, c'est que je ne pense toujours qu'à lui.

— Il ne se passe rien entre Sirius et Remus, tu sais... Si Sirius te manque, tu devrais peut-être... essayer de renouer avec lui.

— Tu es vraiment sûre qu'il ne se passe rien entre eux ? demanda Marlene avec une pointe d'espoir.

— C'est ce que Sirius m'a dit la dernière fois que je l'ai vu, en tout cas...

— Il ne te dit peut-être pas tout... Il n'a rien dit à James, après tout...

— Je ne vois pas pourquoi il s'amuserait à me mentir à ce sujet...

— Oui, tu as probablement raison...

— La nuit te portera peut-être conseil. Viens, je vais te préparer la chambre d'amis...

Elles s'empressèrent de finir leur tisane et montèrent à l'étage à pas de loup pour ne pas réveiller James et Harry. Marlene aida Lily à faire le lit, puis Lily alla lui chercher un T-shirt en guise de pyjama. Avant de quitter la pièce, elle déclara :

— Je suis toujours là pour t'aider et t'écouter, si tu en as besoin...

Marlene acquiesça, puis Lily referma la porte. Marlene s'étendit sur le lit, pensive. Devait-elle suivre le conseil de Lily et renouer avec Sirius ?

La nuit lui porterait peut-être effectivement conseil...

***

— Elle a transplané ! s'exclama Dorcas d'un air dépité en remontant la ruelle en direction du bar.

— Laisse-lui un peu de temps, répondit Emmeline. Elle avait l'air bouleversée... Elle a sans doute besoin d'être un peu seule...

Malgré son ton serein et conciliant, une tempête faisait rage dans son esprit. Emmeline détestait la jalousie féroce qu'elle avait ressentie en voyant Marlene embrasser Dorcas. Elle détestait en vouloir à Marlene alors que celle-ci n'avait aucune idée de ce qu'elle éprouvait pour Dorcas, détestait le ressentiment qu'elle éprouvait envers Dorcas elle-même. D'ordinaire, elle se faisait violence pour ne rien laisser paraître. Mais ce soir, elle avait l'impression de déborder.

Elle se souvenait avec détail de la conversation qu'elles avaient eu dans cet hôtel parisien, lors de l'enterrement de jeune fille de Lily, où celle-ci avait fait semblant d'être soule pour forcer Marlene et Alice à dormir avec elle. Emmeline avait compris que Lily avait fait exprès de leur laisser l'autre chambre, à Dorcas et elle. Elle avait alors décidé qu'il fallait faire honneur au sacrifice de Lily et profiter de cette occasion offerte sur un plateau d'argent. Aidée par les verres qu'elle avait ingurgités plus tôt, elle s'était alors lancée, comme on se jette à la mer depuis le sommet d'une falaise. Sa voix s'était élevée dans l'obscurité de la chambre.

— Pourquoi tu flirtes avec moi ?

Dans la pénombre, elle n'avait pas pu distinguer la réaction de Dorcas. Elle l'avait simplement sentie bouger à côté d'elle.

— Parce que je t'aime bien, avait-elle avoué sans détour.

— Moi aussi. Plus que bien, même. Mais je ne veux pas juste m'amuser...

— Je sais, avait répondu Dorcas d'un ton un peu coupable. Je sais très bien ce que tu veux. Et je suis désolée d'agir comme je le fais alors que je le sais... C'est juste que... j'aimerais bien vouloir ça, moi aussi. Me poser. Mais ça me terrifie. C'est tellement plus facile de garder les choses légères, avec tout ce qu'on vit à côté... Mais toi... tu mérites d'avoir ce que tu veux.

Elle avait laissé filer quelques secondes avant d'ajouter :

— Laisse-moi un peu de temps, d'accord ? Je ne dis pas que tu devrais m'attendre, mais... Si je devais choisir quelqu'un pour me poser, ce serait toi.

Emmeline n'avait eu de cesse de repenser à cette conversation depuis. À l'espoir que cela lui inspirait. Mais tant de temps avait passé depuis, et même si Dorcas ne lui avait fait aucune promesse, même si elle lui avait dit de ne pas l'attendre, Emmeline ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir de lui avoir donné cet espoir vain.

— Je suis désolée, lança Dorcas. Je ne savais pas qu'elle allait faire ça...

— Ce n'est rien, mentit Emmeline en frottant quelque chose d'invisible sur le trottoir du bout de sa botte, le regard fuyant. Tu fais ce que tu veux.

Elle espéra ne pas avoir laissé transparaître trop de rancœur dans ses paroles. Mais après un silence, elle ne put s'empêcher de demander :

— Ce que tu m'as dit à Paris... tu le pensais vraiment ? Je suis désolée, c'est juste que... j'ai besoin de savoir si je me fais des idées.

— Oui, je le pensais. Bien sûr que je le pensais...

— Mais tu n'es pas prête.

Dorcas ne répondit pas. Mais son silence était déjà une réponse en soi.

— Je ne pourrai pas t'attendre indéfiniment.

— Je sais. Je ne te demande pas de le faire.

— Très bien. Mais dans ce cas, il faut que tu arrêtes de flirter avec moi. Si je dois passer à autre chose, rends-moi au moins les choses plus faciles.

— Je... balbutia Dorcas. D'accord. Je suis désolée, je ne m'étais pas rendu compte que je te rendais les choses difficiles...

— Tu ne t'en es pas rendu compte ? répéta Emmeline, incrédule. Dorcas... Tu as attrapé le bouquet de Lily à son mariage et tu as mis un genou à terre pour me le donner... Tu viens me chercher pour danser des slows aux soirées de nos amis... Tu ne vas quand même pas me dire que tu ne sais pas ce que tu me fais en te comportant comme ça alors que tu sais ce que je ressens pour toi ? Ce n'est pas un jeu pour moi...

— Je... JE SAIS ! s'écria Dorcas. Je suis désolée, d'accord, je ne voulais pas jouer avec tes sentiments, ce n'est pas ce que je...

Elle s'interrompit, faute de trouver un moyen d'exprimer ses intentions. Peut-être n'était-elle pas certaine de savoir en quoi elles consistaient, exactement.

— Je vais rentrer, soupira Emmeline. On se revoit à la prochaine réunion de l'Ordre.

Et, là-dessus, elle transplana à son tour.

***

— J'ai une excellente nouvelle à vous annoncer.

L'anxiété de Remus monta d'un cran. Une nouvelle que Greyback trouvait excellente n'augurait rien de bon...

Remus coula un regard vers Nina pour sonder son expression. Elle qui faisait désormais partie du cercle intime de Greyback, peut-être savait-elle quelque chose... Toutefois, elle resta de marbre, ne lâchant pas son chef des yeux. Remus et Nina n'avaient pas échangé la moindre parole depuis une éternité. C'était à peine s'ils se regardaient. Remus avait conscience que pour Nina, c'était une façon de se protéger, et de le protéger lui. Mais sa compagnie lui manquait. Il n'avait jamais rencontré d'autre lycanthrope qu'il pouvait considérer comme une amie avant elle.

— Le Seigneur des Ténèbres viendra nous rendre visite demain.

L'annonce fit naître des commentaires enthousiastes parmi les partisans de Greyback. Remus, quant à lui, sentit son cœur tomber comme une pierre dans son estomac.

— C'est là l'aboutissement de nos efforts, reprit Greyback. Nous lui rendons service, et en échange, il nous garantira une place digne de ce nom au sein de la communauté des sorciers lorsqu'il prendra enfin le pouvoir. Nous cesserons de vivre dans l'ombre. Sa tirade déclencha de vives acclamations. Greyback et ses partisans fêtèrent la nouvelle à grand renfort d'alcool. Remus observa leurs réjouissances en silence depuis son poste de garde, comme d'habitude. Soulagé de ne pas avoir à faire semblant d'avoir quelque chose à célébrer.

Lorsqu'il rentra chez Sirius, tard au milieu de la nuit, il ne parvint pas à dormir. Il avait déjà combattu les Mangemorts en présence de Voldemort, mais là, c'était différent. Demain, il ne serait pas déguisé. Demain, il ne combattrait pas. Demain, il devrait affronter la présence de Voldemort en restant calme, en ne laissant rien paraître de ses sentiments, de sa peur d'être percé à jour.

Et c'était encore plus terrifiant que de devoir le combattre pour de bon.

Incapable de vaincre son insomnie, il se leva et fit les cents pas dans le couloir en espérant que cela suffirait à évacuer sa tension. Il était environ six heures du matin lorsque Sirius ouvrit la porte de sa chambre, les yeux lourds de sommeil.

— Bon sang, j'ai cru qu'un hippogriffe marchait dans le couloir. Je peux savoir ce qui t'arrive ?

— Je vais rencontrer Tu-Sais-Qui demain. Il rend visite à Greyback.

— Oh...

Sirius sembla soudain tout à fait réveillé. Étrangement, s'être confié à Sirius ne calma pas Remus. Au contraire, il se sentit encore plus anxieux, plus agité, comme si le dire à haute voix rendait la chose encore plus réelle. Il détestait sa propre réaction. Il aurait voulu rester droit et solide, et non pas paniquer comme un enfant.

— Eh...

Sirius lui posa une main sur l'épaule pour l'empêcher de recommencer à arpenter le couloir. Remus baissa les yeux vers l'endroit où la main de Sirius le touchait et fut traversé d'un frisson malgré sa peau brûlante. Tout à coup, il fut pris d'une envie de se réfugier dans ses bras, de sentir son corps solide contre le sien. Il s'en sentit aussitôt coupable. Marlene avait quitté Sirius, mais elle ne l'avait pas fait parce qu'elle ne l'aimait plus. Elle l'avait fait parce qu'elle ne voulait pas que Sirius se sente contraint de ne pas explorer sa relation avec Remus.

Peut-être était-il temps de faire exploser la tension qui existait entre eux, d'aller jusqu'au bout des choses pour voir où cela les mènerait...

— Je sais qu'il y a un millier de raisons pour lesquelles on ne devrait pas être ensemble, déclara-t-il soudain. Mais je suis fatigué d'en tenir compte.

D'un geste mal assuré, Remus prit la main de Sirius. Un éclat fiévreux dans le regard, ce dernier se laissa faire et anéantit la distance qui les séparait.

Ils s'embrassèrent d'un même élan.

***

Marlene avait toujours la clé de la maison de Sirius.

Elle avait passé la nuit à réfléchir et avait décidé que Lily avait raison. Si rien ne s'était encore passé entre Sirius et Remus, peut-être qu'il ne se passerait jamais rien. Peut-être qu'elle pouvait revenir.

Le jour était levé lorsqu'elle entra dans la maison, qui était si calme qu'elle se demanda s'il y avait quelqu'un. Elle monta à l'étage.

Elle aurait sans doute dû manifester sa présence. Mais lorsqu'elle vit la porte de la chambre de Sirius entrouverte et entendit les halètements qui s'en échappaient, elle ne put s'empêcher d'avancer comme une automate.

Ce qu'elle vit suffit à lui faire faire demi-tour. Elle courut presque jusque la porte, laissant derrière elle les éclats de son cœur brisé.

***

Remus ouvrit les yeux et cilla dans la lumière du jour. Il sentait le souffle de Sirius dans sa nuque, le poids de son bras passé sur sa taille. L'espace d'un instant, il n'osa plus bouger. Il contempla la poussière qui tourbillonnait dans le rayon de soleil qui se déversait par la fenêtre, un léger sourire aux lèvres. La vie pouvait être si étrange, parfois... Jamais il n'aurait imaginé que sa première expérience se passerait ainsi.

Il referma les doigts sur ceux de Sirius, qui remua derrière lui. Remus se tourna vers lui. Ses yeux remontèrent le long de son torse finement musclé jusqu'à son visage.

— Salut, le salua Sirius avec un sourire.

Remus laissa échapper un rire léger et se frotta le visage d'un air embarrassé, se sentant rougir jusqu'aux oreilles. Personne n'aurait dû être autorisé à être aussi beau dès le matin. Il avait craint que la situation soit étrange, et elle l'était, mais pas dans le mauvais sens.

Sans lui laisser le temps de se remettre de ses émotions, Sirius bascula sur un coude, lui vola un baiser puis se laissa retomber sur son oreiller et passa un bras par-dessus les épaules de Remus. Ils restèrent ainsi un moment, en silence, puis Sirius demanda :

— Tu as peur ? Pour ce soir ?

Remus prit le temps de réfléchir à la question. A côté de Sirius, il sentait beaucoup plus serein.

— Beaucoup moins maintenant, répondit-il.

***

Les Potter avaient eu recours au sortilège de Fidelitas pour se cacher. De cela, Lord Voldemort était certain. Ce n'était pas étonnant, bien sûr : il avait essayé de les tuer dans leur propre demeure. Et désormais, Lily et James Potter n'étaient plus seuls. Ils avaient un enfant à protéger. Dumbledore avait dû les convaincre qu'un Gardien du Secret était le meilleur moyen de parvenir à leurs fins. Et, bien sûr, il avait dû se porter volontaire pour jouer ce rôle. Lord Voldemort devait avouer que cela l'avait contrarié. Sa tâche serait désormais plus difficile.

Plus difficile...

Mais pas impossible.

Un plan complexe commençait à se former dans son esprit. Ses étapes s'alignaient les unes après les autres telles des dominos prêts à s'effondrer en chaîne. Il parviendrait à atteindre les Potter. Il parviendrait à tuer cet enfant. Il fallait simplement se montrer un peu plus subtil qu'il ne l'avait fait jusqu'à alors.

Ces derniers temps, Lord Voldemort s'était beaucoup appuyé sur Severus, mais ce dernier était déjà le seul à être au courant pour la prophétie. Or un bon meneur savait qu'il ne fallait jamais mettre tous ses œufs dans le même panier. C'est ainsi qu'il fit venir Mulciber pour une entrevue en tête à tête après la réunion du jour.

— J'ai besoin de ton aide, Alric, annonça aussitôt Voldemort.

— Tout ce que vous voudrez, Maître, répondit Mulciber, visiblement ravi d'avoir été choisi personnellement.

— Parle-moi de tes camarades d'école. Ceux qui sont entrés dans l'Ordre. Y en a-t-il un qui, parmi eux, te semble être le maillon faible de la bande ?

Mulciber n'eut pas à réfléchir très longtemps à la question. Il arbora son habituel sourire vicieux.

— Oh oui, Maître. Il y en a un...

Bonjour et bienvenue dans cette troisième et dernière partie des Chroniques des Maraudeurs : la Voie du Phénix ! Intitulée "Jusqu'à ce que la mort nous sépare", elle couvrira la période de septembre 1980 à décembre 1981 ! Je vous préviens, vous allez PLEURER.

https://youtu.be/7L_ULQo9Dbk


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