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Chapitre 26 - Envers et contre tout

Quand Sirius l'avait embrassé, Remus s'était figé quelques secondes avant de répondre à son baiser, avec douceur d'abord, puis avec un peu plus d'urgence. Une sorte de panique s'était alors emparé de lui, et il s'était écarté de Sirius comme s'il s'était brûlé, submergé par ses propres émotions, par son propre désir. Embrasser Sirius avait à la fois un goût de familier et un goût de nouveauté. C'était tout aussi excitant que terrifiant. Un nouvel univers de possibles venait de s'ouvrir devant lui...

— Désolé, avait murmuré Remus. Je suis un peu...

— Ce n'est rien, l'avait rassuré Sirius. Je ne veux pas te forcer à faire quoi que ce soit tant que tu ne te sens pas prêt...

Remus avait acquiescé d'un signe de tête, puis laissé échapper un rire incrédule.

— Quoi ? avait dit Sirius avec un sourire.

— Non, rien... c'est juste que... si on m'avait prédit que ce moment arriverait un jour, j'aurais vraiment conseillé à la voyante de ralentir sa consommation de whisky.

Sirius avait éclaté de rire, ce qui avait achevé de détendre l'atmosphère suite à ce moment si électrique.

— Je dois y aller, avait ajouté Remus. Je suis attendu chez mon père... Mais on reparlera de tout ça plus tard...

Sirius avait hoché la tête à son tour avant de s'effacer pour le laisser passer, toujours sur son petit nuage, comme s'il venait d'expérimenter son premier baiser. Il s'était éloigné vers la cuisine en sifflotant.

***

Juste comme ça, tout était terminé.

Sirius était encore sous le choc. Marlene avait rompu avec lui. Elle avait emporté toutes ses affaires avec elle, laissant la maison étrangement dépouillée, comme si toute trace de leur vie commune avait été effacée. Ne restait d'elle que le portrait grandeur nature qu'elle avait peint de lui, abandonné dans son studio aménagé au grenier. Il se repassait leur conversation en boucle, tâchant de déterminer à quel moment cela avait pris cette direction, ce qu'il aurait dû dire pour l'éviter...

Remus le trouva assis dans son fauteuil, en train de fixer le vide. Il lui demanda aussitôt ce qui n'allait pas, et Sirius lui rapporta ce qu'il s'était passé.

— Je suis vraiment désolé... s'excusa Remus. Je ne peux pas m'empêcher de croire que c'est en partie ma faute...

— Non. C'est moi qui n'ai rien vu venir. J'ai été complètement aveugle. J'aurais dû faire plus attention à elle...

— Mais tu étais trop occupé à me remonter le moral...

— J'ai été distrait, oui, mais ce n'est pas une excuse...

Sirius posa une main sur celle de Remus et ajouta :

— Ça ne change rien à ce qu'il se passe entre nous.

Remus effleura brièvement son pouce avec le sien avant de retirer sa main à contrecœur.

— Sauf que ça change bel et bien quelque chose, non ? Vous venez juste de rompre... Je ne peux pas... Je veux dire, qu'est-ce que ça fait de moi ? Le briseur de ménage ? Peut-être qu'il vaut mieux qu'on... attende un peu.

Sirius ne put s'empêcher de se sentir un peu déçu – un peu coupable, aussi. Il avait l'impression de se jeter sur Remus alors qu'il venait juste, comme celui-ci l'avait souligné, de rompre avec Marlene. Peut-être qu'en effet, ils devaient prendre un peu de recul.

— Tu as sans doute raison, abonda-t-il avec un soupir.

Les jours suivants, Sirius et Remus prirent donc soin de garder leurs distances. Sirius avait l'impression d'honorer un pacte tacite qu'il n'avait pourtant jamais conclu avec Marlene en respectant un certain délai avant de laisser sa relation avec Remus suivre son cours. Mais leurs gestes et leurs regards trahissaient leurs envies. Sirius ne pouvait s'empêcher de penser que Marlene avait peut-être eu raison de dire qu'il avait besoin de savoir jusqu'où cette histoire allait le mener. Il s'en voulait également un peu pour ça. D'une manière générale, la culpabilité était le sentiment qui régissait tous ses faits et gestes ces derniers temps.

Un soir, Lily débarqua chez Sirius telle une furie. Remus était absent, pris par sa mission auprès de Greyback. Lily ne s'embarrassa pas de banalités et alla droit au but :

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Marlene est venue à la maison, elle nous a dit que vous aviez rompu et qu'elle avait besoin de passer quelques jours chez nous !

— Je croyais qu'elle était retournée chez ses parents le temps de trouver quelque chose, s'étonna Sirius.

— Elle dit que son père était insupportable à cause de la rupture. Il n'arrête pas de lui répéter qu'il savait que ça finirait comme ça.

— La nouvelle a fait un heureux, au moins, maugréa Sirius, qui n'avait aucun mal à imaginer la satisfaction de Cyrus McKinnon.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? répéta Lily avec, cette fois, un peu moins de colère et un peu plus de dépit. Je lui ai posé la question, mais elle a prétendu que c'était compliqué et qu'elle ne pouvait pas m'expliquer parce qu'il y a des secrets qui ne lui appartiennent pas...

Elle se laissa tomber sur une chaise de la cuisine, visiblement décidée à obtenir des réponses. Sirius soupira et s'installa face à elle. Il était un peu injuste que Marlene ne puisse pas se confier à Lily, sa meilleure amie, tout ça parce qu'elle le respectait trop pour révéler son secret.

— Il y a quelque chose que je n'ai jamais dit à personne, même pas à James. Marlene l'a appris pendant notre dernière année à l'école. Je suis bisexuel.

Lily cligna des yeux une fois avant de dire, imperturbable :

— D'accord. Et ?

— Et... j'ai commencé à développer des sentiments pour quelqu'un d'autre que Marlene ces derniers mois. Un garçon. J'aime toujours Marlene, ne te méprends pas là-dessus... mais apparemment, je suis aussi capable d'aimer plusieurs personnes à la fois... Marlene a proposé de transformer notre relation en couple ouvert. J'ai commencé à fréquenté ce garçon et... il s'avère que Marlene ne supportait pas de me voir avec quelqu'un d'autre. J'aurais dû m'en apercevoir... mais j'imagine que j'étais un peu trop absorbé par ma petite personne, ce qui ne serait pas la première fois que ça arrive... Je lui ai dit que je la choisirais, mais elle m'a répondu qu'elle n'avait pas l'intention de me forcer à faire un choix. Alors elle a décidé de rompre...

Lily fronça les sourcils, mais ne lui demanda pas de préciser qui était le garçon en question. Tant mieux : ce secret-là ne dépendait ni de Marlene, ni de Sirius, mais de Remus.

— Elle avait raison, lorsqu'elle prétendait que c'était compliqué, murmura Lily.

— Je ne voulais vraiment pas la blesser...

— Je me doute... Je pense que...

Le bruit de la porte d'entrée pivotant sur ses gonds les interrompit. Remus fit son apparition et stoppa net sur le seuil de la cuisine en voyant Lily.

— Oh, Lily... Salut.

Il échangea un regard avec Sirius, qui précisa :

— Lily s'inquiétait pour Marlene.

— Oh... elle va bien ?

— Oui... elle n'a pas voulu raconter à Lily la raison pour laquelle on avait rompu. Je lui ai expliqué la situation... que je voyais quelqu'un d'autre...

Le message sous-jacent était clair : Sirius voulait signifier à Remus qu'il n'avait pas confié à Lily son implication dans cette histoire.

— Oh, très bien, fit Remus. Je vais me doucher, je vous rejoins tout de suite après...

Lily et Sirius acquiescèrent et Remus s'éloigna.

— Il va toujours se doucher au plus vite après ses missions, expliqua Sirius. Il dit qu'il a l'impression que ses vêtements sont imprégnés de l'odeur de sang et de terre de Greyback et qu'il déteste ça.

Mais Lily l'écoutait à peine, les yeux toujours rivés sur l'encadrement de la porte, là où Remus s'était tenu quelques secondes plus tôt, comme frappée par la foudre.

— C'est Remus, murmura-t-elle. Le garçon, c'est Remus...

Lily riva son regard dans le sien, et Sirius sentit une pierre lui tomber dans l'estomac. Il n'osait pas confirmer ou infirmer. Qu'est-ce qui les avaient trahis ? Comme si elle lisait dans ses pensées, Lily lui donna la réponse :

— Il avait l'air de se sentir coupable quand tu as évoqué Marlene, et soulagé quand tu as dit que tu voyais quelqu'un d'autre... parce que tu n'as pas précisé qui c'était... Vous vivez sous le même toit depuis des mois... Et vous avez dansé ensemble à mon anniversaire... C'est ça qui a tant bouleversé Marlene...

— Tu ne peux pas dire à Remus que tu es au courant... répondit Sirius.

Il ne servait à rien de nier. Lily s'était montrée plus perspicace que jamais.

— C'est encore nouveau, pour lui... ajouta Sirius. Je ne veux pas qu'il prenne peur...

— Je ne dirai rien avant qu'il décide de m'en parler de lui-même. Et je ne dirai rien à James. Ce secret ne m'appartient pas.

— Merci...

Ils restèrent silencieux un instant, puis Lily ajouta :

— Ce n'est pas grave de les aimer tous les deux.

— Je sais... Mais il semblerait que ça ne puisse pas se faire sans que quelqu'un soit blessé...

— Peut-être qu'il fallait que tu la laisses partir... Peut-être même que vous finirez par mieux vous retrouver... On ne sait jamais ce que la vie nous réserve.

— Sauf que maintenant, il y a...

— Remus, acheva Lily.

Sirius opina. Il finit par changer de sujet, parlant de la grossesse de Lily jusqu'au retour de Remus. Ils burent un thé tous les trois, puis Lily prit congé et Sirius et Remus, respectant toujours leur pacte tacite, allèrent se coucher chacun de leur côté.

***

Severus traversa le couloir d'un pas vif comme s'il avait toutes les raisons du monde de se trouver là. Personne ne fit attention à lui : les Guérisseurs vaquaient tous à leur occupation, trop débordés pour lui porter de l'intérêt. Severus songea à quel point il serait incroyablement facile de causer de gros dégâts avant que quelqu'un l'arrête. Mais il n'était pas là pour ça. Le Seigneur des Ténèbres lui avait confié une mission particulière.

Severus était toujours le seul avec son maître à connaître l'existence de la prophétie. Bellatrix avait remarqué que le Lord accordait davantage de confiance à Severus depuis quelque temps, mais elle ignorait pourquoi, ce qui la rendait folle de frustration et de jalousie. Elle avait même essayé de le suivre pour savoir en quoi consistait sa mission du jour, et Severus avait dû ruser pour la mettre sur une fausse piste et se débarrasser d'elle.

Lorsqu'il trouva les vestiaires, il entra sans hésiter, força le casier d'un Elève-Guérisseur et vola une de ses robes de rechange, de couleur verte et estampillée de l'emblème de l'hôpital en forme de baguette et d'os croisés. Il l'enfila, sortit du vestiaire et se rendit dans le service d'obstétrique. Une secrétaire à l'allure sévère gardait l'entrée du bureau où étaient rangés les dossiers des patientes. Discrètement, il sortit une boule de sa poche et la fit rouler sous le bureau. L'effet ne se fit pas attendre : la secrétaire grimaça, se couvrit le nez et se leva. Elle chercha un instant l'origine de l'odeur en vain, sortit sa baguette pour essayer d'y remédier, puis abandonna et grommela quelque chose avant de quitter le bureau précipitamment, sans doute pour aller quérir un sorcier du service de nettoyage.

Severus se glissa à l'intérieur du bureau. Le coup de la boule puante lui avait était inspiré par Potter et sa bande, qui avaient plusieurs fois eu recours à ce petit tour remarquablement efficace à l'école. Il se dirigea droit vers les classeurs où étaient rangés les dossiers et chercha celui d'Alice Londubat.

Le Maître avait déterminé que son enfant à naître était peut-être celui de la prophétie. Alice et Frank Londubat l'avaient déjà défié par trois fois. Severus était là pour récupérer les informations qui leur manquaient : la date de l'accouchement et le sexe de l'enfant. Alice Londubat devait bel et bien accoucher fin juillet. Le dossier précisait que les parents ne voulaient pas connaître le sexe de l'enfant avant la naissance, mais il indiquait qu'il s'agissait bien d'un garçon. Le Maître avait raison...

Mais alors que Severus s'apprêtait à refermer le classeur, un autre nom attira son regard.

Lily Potter.

Les oreilles de Severus se mirent à bourdonner. Lily était enceinte ? Comment avait-il pu ne pas le savoir ? Certes, personne ne l'avait pas vue depuis longtemps... Elle semblait ne plus prendre part aux missions de l'Ordre sur le terrain depuis quelque temps – ce qui s'expliquait sans doute par sa grossesse, justement. Il ouvrit le dossier... et son cœur faillit s'arrêter.

Lily Potter devait accoucher fin juillet, elle aussi. Et à côté de la mention indiquant que les parents ne souhaitaient pas connaitre le sexe de l'enfant, il était écrit qu'elle attendait un garçon.

***

La maison paraissait vide sans Euphemia et Fleamont. Marlene était venue passer quelques jours avec Lily et James, mais elle était repartie chez ses parents. Lily lui avait affirmé qu'elle pouvait revenir quand elle le voulait, mais Marlene ne voulait pas trop les déranger.

Vêtue d'une chemise de nuit, Lily était sur le point de se coucher quand elle entendit James rentrer. Il était parti de bon matin, avant même que Lily soit réveillée. Elle fut soulagée qu'il soit de retour avant qu'elle s'endorme : elle n'aimait pas rester toute seule dans cette grande maison. James grimpa les escaliers, entra dans leur chambre et l'embrassa.

— Bonjour, toi, murmura-t-il avant de se pencher sur son ventre et d'ajouter : Bonjour à toi aussi, petit bébé. Comment vas-tu ?

— Il est en pleine forme, répondit Lily. Il a remué toute la journée. Regarde...

Lily prit la main de James pour la poser sur son ventre. Ils attendirent quelques secondes avant de sentir un coup de pied. Comme à chaque fois qu'il avait le bonheur de vivre cette expérience, il couva Lily d'un regard pétillant.

Cette dernière s'assit sur le lit pendant que James se débarrassait de sa robe de sorcier. Encore vêtu de sa chemise blanche et de son veston noir, il s'approcha de la fenêtre et fronça les sourcils.

— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Lily en se massant le ventre avec une grimace – à sept mois de grossesse, il lui semblait que plus aucune position lui était confortable.

— Reste là, répondit James d'une voix tendue, ce qui alarma aussitôt Lily.

Qu'est-ce qu'il y a ? répéta-t-elle.

Elle se leva pour le rejoindre à la fenêtre.

Dehors, de l'autre côté du portail qui délimitait la propriété, plusieurs silhouettes encapuchonnées se tenaient le long du périmètre de sécurité instauré par leurs sorts de protection.

James se précipita dans la pièce d'en face : d'autres silhouettes les cernaient de ce côté-là aussi. Ils étaient pris au piège.

— Qu'est-ce qu'ils font ici ? demanda Lily, qui l'avait suivi.

— Je ne sais pas... ils viennent finir le travail commencé lors de la bataille du Pays de Galles, je suppose...

— Mais ils ne vont pas pouvoir entrer... les sorts de protection vont tenir, pas vrai ?

James retourna dans leur chambre. À ce moment-là, plusieurs silhouettes s'écartèrent pour en laisser passer une autre, plus grande, qui s'arrêta devant le portail.

C'est lui, murmura Lily d'un ton terrifié. Les sorts ne tiendront pas longtemps s'il est là...

James tira sa baguette de sa manche et fit apparaître son Patronus.

— Nous sommes en danger, énonça-t-il. Besoin de renforts immédiat.

Le cerf hocha la tête puis disparut à travers le mur.

— Il a sûrement pris ses précautions et interdit le transplanage dans un certain rayon de kilomètres, fit Lily. Les renforts pourraient ne pas intervenir à temps...

— J'y vais, décréta James. Toi, tu restes là... Tu ne peux pas te battre dans ton état...

Il se précipita dans le couloir, vers les escaliers, mais Lily l'arrêta d'un mot :

— James...

James se figea en haut des escaliers et se tourna vers elle. Lily avait les larmes aux yeux. Elle se remémora leur conversation après la mort de ses parents. Le moment était-il venu ? Échangeaient-ils leurs dernières paroles ? À ce moment-là, Lily comprit que les mots étaient superflus. Un seul regard suffisait. Celui de James lui transmettait toutes ses émotions, tout son amour.

Il descendit les escaliers.

Lily essuya ses larmes. Elle était terrifiée à l'idée de perdre son enfant et voulait le protéger à tout prix, mais l'idée de laisser James se battre seul lui était insupportable. Elle s'empressa de passer des vêtements par-dessus sa chemise de nuit, enfila des chaussures, saisit sa baguette et descendit les escaliers à son tour. Si James mourrait, elle ne tarderait pas à le suivre, de toute façon, et leur enfant ne verrait jamais le jour...

Elle trouva James sous le porche. Sans un mot, elle lui donna la main. James se tourna vers elle.

— C'est toi et moi, ensemble, déclara-t-elle. Envers et contre tout.

Même si les chances qu'ils s'en sortent à deux contre vingt étaient inexistantes.

Les Mangemorts n'avaient pas encore lancé l'assaut contre leurs protections. La voix de Voldemort s'éleva dans la nuit, puissante, froide et claire :

— Il semblerait que des félicitations soient à l'ordre du jour... une fois de plus.

Lily plaça sa main libre sur son ventre d'un geste protecteur purement instinctif.

— Malheureusement, je n'ai pas l'intention de vous laisser vivre jusque demain, ajouta Voldemort.

Il leva sa baguette, et les Mangemorts l'imitèrent. Ils conjuguèrent leurs efforts pour essayer de percer la bulle de magie qui protégeait la maison. James et Lily levèrent leurs baguettes, prêts à répliquer, se tenant toujours par la main.

— Je t'aime, Lily, murmura James lorsque la bulle commença à se fissurer.

— Je t'aime aussi, répondit Lily, la gorge nouée.

Il se passa alors plusieurs choses en même temps.

Voldemort s'engouffra par la brèche qu'il avait créée dans la bulle. Mais alors que ses partisans s'apprêtaient à le suivre, d'autres silhouettes apparurent derrière eux.

L'Ordre presque au complet était venu, Dumbledore en tête. Ils affrontèrent les Mangemorts pendant que Lily et James se lançaient dans un combat acharné contre Voldemort.

Après ce qui parut être une éternité, quelqu'un s'interposa entre eux : Dumbledore lui-même. Voldemort hésita un instant avant de s'attaquer à lui. James et Lily en profitèrent pour se glisser hors de la bulle et se joindre au reste de l'Ordre pour affronter les Mangemorts. Mais, peu après le début de son duel avec Dumbledore, Voldemort estima préférable de battre en retraite. Il disparut, et ses sbires l'imitèrent.

Dès que le dernier eut transplané, James se précipita vers Lily.

— Tu vas bien ? Le bébé...

— Il va bien aussi, souffla Lily.

Rassuré, James se tourna vers Alice, qui arborait un ventre aussi rebondi que celui de Lily.

— Comment êtes vous arrivés aussi vite ? demanda-t-il.

— Bathilda, répondit Alice. Elle a vu les Mangemorts se diriger vers chez vous.

— Dieu merci, murmura Lily, plus que jamais ravie d'avoir la vieille dame pour voisine.

— Elle est venue avertir Dumbledore avant même que Peter reçoive ton Patronus avec ton message pendant sa veille au QG, ajouta Alice. Il a contacté le plus de monde possible de son côté.

James se tourna vers Peter, qui paraissait encore terrifié par le combat auquel il venait de prendre part, et lui posa une main sur l'épaule.

— Merci, vieux...

Peter hocha la tête, le menton un peu tremblant.

— Merci à vous tous, ajouta James à l'attention des autres – Alice, Frank, Sirius, Remus () nouveau déguisé), Marlene, Dorcas, Emmeline, Fabian, Gideon, Maugrey, Hagrid et bien d'autres encore.

— Il nous veut vraiment morts, murmura Lily en frissonnant tout contre James. Et s'ils réessayaient ?

— Ils ne recommenceront pas de sitôt, déclara Dumbledore. Si ce qui s'est passé ce soir a prouvé quelque chose, c'est que ce genre d'attaque ne suffit pas pour vous atteindre. Voldemort aura besoin de regrouper ses forces avant de faire une nouvelle tentative, et d'ici là, nous serons prêts.

— D'ici là ? répéta James. On est censés attendre gentiment qu'ils recommencent ?

— Faites-moi confiance, Mr Potter. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger votre famille.

Quelque chose dans le regard de Dumbledore parut convaincre James, car ce dernier n'insista pas.

***

Dès qu'il fut rentré chez lui, à l'abri des regards, Severus s'effondra. La blessure qu'il avait récoltée à la jambe pendant le combat n'en était pas l'unique raison. Il avait conscience d'avoir commis une terrible erreur. Il avait estimé préférable de préciser à Voldemort qu'un autre couple attendait un garçon en fin juillet. Jamais cependant il n'aurait cru que Voldemort considérerait leur enfant comme étant potentiellement celui désigné par la prophétie : James et Lily Potter ne l'avaient pas défié trois fois, mais deux seulement.

Mais Voldemort avait préféré ne pas prendre de risque. Il avait décidé d'éliminer les Potter avant de s'en prendre à Alice et Frank Londubat. Pourquoi ? L'enfant des Londubat serait un sang-pur, contrairement à celui des Potter. Il était forcément cet ennemi dont le menaçait la prophétie...

Sauf que l'attaque avait échoué, et que désormais, James et Lily Potter avaient bel et bien défié Voldemort une troisième fois. Leur enfant rentrait donc tout à fait dans les critères...

Tout était de sa faute. Il avait mis Lily en danger. Il avait récolté cette blessure à la jambe à cause d'une seconde d'inattention, à un moment crucial du combat entre les Potter et Voldemort où il avait cru que ce dernier allait passer sous la garde de Lily. Son propre adversaire, Sirius Black, ne l'avait pas raté.

Il avait l'impression de suffoquer. Il se redressa tant bien que mal, traversa la chambre, attrapa une bouteille de whisky et en but une rasade directement au goulot. Des coups retentirent alors à la porte.

— Partez ! aboya Severus.

Mais la porte s'ouvrit sur Gertie.

— On avait rendez-vous, il me semble, dit-elle en refermant la porte derrière elle.

Il avait complètement oublié. Gertie s'approcha de lui et déboucla sa ceinture. Il posa la bouteille sur la table. Depuis qu'ils avaient commencé à coucher ensemble, ils passaient beaucoup moins de temps à discuter.

— Ce n'est pas le moment, grogna Severus en l'arrêtant d'un geste. Je ne suis pas d'humeur.

Gertie s'écarta de lui.

— Tiens donc... Et cette humeur aurait-elle un lien avec l'attaque qui a eu lieu chez les Potter plus tôt dans la soirée ?

— Comment sais-tu que...

— J'ai mes sources.

Gertie lâcha un ricanement en secouant la tête.

— Quoi ? demanda Severus.

— Elle est mariée, elle attend un enfant, et tu es toujours accro à elle, pas vrai ? C'est pathétique. Peut-être que je devrais aller moi-même raconter au Seigneur des Ténèbres que tu es encore désespérément amoureux de la petite Lily Evans...

Sans prévenir, Severus la saisit par le col et la plaqua contre le mur, l'étranglant à moitié. Gertie se mit à suffoquer, les yeux exorbités. Lorsqu'enfin, il la relâcha, elle s'effondra au sol comme une poupée de chiffon, prise d'une quinte de toux.

— Je te tuerai, lâcha Severus d'une voix sourde. Si tu lui dis quoi que ce soit, si tu la mets en danger, je te tuerai. Sors d'ici. Ne reviens jamais. C'est fini.

Gertie se releva, les yeux embués par la douleur, puis cracha :

— Eh bien, bon débarras !

Elle tourna les talons et quitta la chambre.

Severus récupéra la bouteille et s'assit au pied de son lit, prêt à boire pour oublier.


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