Chapitre 20 - Rumeurs
La nouvelle de ce qu'il s'était produit au Pays de Galles avait fait la une de La Gazette du sorcier ainsi que celle des journaux moldus, mais la version donnée par la première différait de celle donnée par les seconds. La Gazette avait rapporté la vérité en parlant d'une attaque de géants et de Mangemorts ayant causé la mort de plusieurs dizaines de sorciers et de Moldus confondus. La presse moldue, elle, parlait d'une tornade ayant décimé le village. La tornade aurait provoqué une explosion de gaz qui aurait déclenché un départ de feu par-dessus le marché. Seuls les morts des Moldus étaient mentionnées, toute présence des géants et des sorciers ayant été effacé de la mémoire des survivants. L'article relatant l'attaque évoquait également les critiques soulevées à l'encontre de Minchum.
Severus estimait que ses chances d'être réélu étaient désormais réduites à néant. C'était aussi ce que pensait le Seigneur des Ténèbres, qui était très satisfait de l'instabilité politique engendrée. Toutefois, sa victoire n'était pas complète : James et Lily Potter avaient refusé d'entrer à son service. Il avait donc essayé de les tuer, en vain. Severus n'avait pas été mis dans la confidence au sujet de cette partie du plan. Il avait combattu aux côtés des géants dans la vallée et n'avait pas assisté à l'affrontement entre le Seigneur des Ténèbres et Lily. Tant mieux. Si tel avait été le cas, se serait-il trahi en essayant de la sauver ?
La nouvelle de sa relation avec Gertie Bulltrode était parvenue aux oreilles de Voldemort. Ce qui avait deux avantages : le Seigneur des Ténèbres ne le soupçonnait plus de désirer Lily et Severus n'avait plus besoin d'être vu en public dans l'Allée des Embrumes avec Gertie. Il continuait toutefois à honorer sa part du marché et à passer du temps avec elle. Elle n'exigeait rien de plus qu'une vraie conversation, une fois par semaine. Ils se retrouvaient donc ainsi à discuter au coin du feu dans la chambre qu'occupait Severus au Chaudron Baveur, buvant un whisky. Severus s'était montré réticent à parler de ses parents ou de quoi que ce soit de trop personnel. À la place, ils se lançaient dans des conversations académiques sur les potions ou la magie noire qui se transformaient en débats auxquels Severus se surprenait à participer avec intérêt. Gertie était intelligente. Elle rivalisait même avec Lily sur ce plan, il devait l'admettre. Et contrairement à Lily, elle n'avait aucun problème avec la pratique de la magie noire. Gertie quittait généralement sa chambre vers une heure du matin pour rentrer chez elle, ce qui contribuait à renforcer leur couverture : par deux fois, elle croisa un Mangemort dans le pub. Les partisans du Lord, qui savaient que Severus vivait là, en tiraient leurs propres conclusions. Severus n'avait aucun intérêt à les contredire. Et pas seulement à cause de sa couverture...
Car une chose commençait à le travailler. À dix-neuf ans – presque vingt – il n'avait toujours pas goûté au plaisir de la chair. Il n'avait pas éprouvé de désir que pour Lily ; d'autres filles avaient provoqué cet émoi chez lui, mais c'était Lily qu'il avait toujours voulu, c'était avec elle qu'il avait espéré découvrir toutes ces choses. Même encore maintenant, il brûlait de jalousie en l'imaginant vivre ces expériences avec Potter. Il était envieux de ce dernier, mais aussi de Lily, de son avance sur lui dans ce domaine. Il aurait pu se rendre dans la première maison close de l'Allée des Embrumes venue, mais pour une raison qui lui échappait, cela le rebutait. Certains de ses compagnons Mangemorts lui avaient déjà proposé de passer une soirée à boire et à forniquer avec une fille de joie dans ce genre de lieu de débauche, et il avait toujours refusé, ce qui avait déclenché certaines rumeurs à son sujet, ainsi que certaines moqueries. Le terme « puceau » avait été prononcé au moins une fois. Sa fausse relation avec Gertie avait fait taire ces rumeurs et ces moqueries, mais il n'en demeurait pas moins qu'en vérité, il n'avait jamais touché une fille de sa vie. Cela n'avait guère été un problème en soi avant cet été. Puis Lily s'était mariée. Il avait conscience que Potter et elle n'étaient sans doute pas restés chastes avant cela, mais qui disait mariage signifiait lune de miel, et il n'y avait désormais plus aucun doute possible sur ce que Lily avait bien pu faire. Depuis, il avait l'impression d'être en retard sur cet aspect de sa vie.
Parfois, lorsqu'il avait bu un verre ou deux, il parvenait à trouver Gertie relativement attirante. Il aurait pu faire pire, comme avait dit Bellatrix. Gertie n'avait rien d'une beauté conventionnelle, mais lui non plus, après tout. Peut-être que s'il se soulait vraiment... il était à peu près certain qu'elle ne dirait pas non...
Mais à chaque fois qu'il essayait de rassembler son courage pour faire glisser leur conversation sur un terrain plus intime, il se débinait. Il ne savait tout simplement pas comment faire sans se ridiculiser.
Au cours du mois de novembre, lors d'une réunion, Voldemort annonça la mort de Regulus Black. Il ne donna aucune précision à ce sujet, et Bellatrix refusa d'en dire plus à qui que ce soit, se délectant d'être la seule avec son maître à détenir la vérité. Voldemort avait-il retrouvé Regulus ? L'avait-il tué ? Le doute planait, alimentant les rumeurs.
Regulus était mort à dix-huit ans. Severus avait soudain une conscience aiguë de sa propre existence, qui pouvait s'achever à tout moment. Il avait presque honte de songer à ce genre de platitudes, mais il devait l'admettre : la vie était courte.
Un soir, avant son rendez-vous avec Gertie, il se soula au Wyvern Blanc avant de retourner dans sa chambre du Chaudron Baveur. Gertie frappa à sa porte quelques minutes plus tard. Lorsqu'il lui referma la porte derrière elle, il lui attrapa le poignet avant qu'elle n'aille s'assoir et rapprocha son visage du sien. Son haleine devait sentir l'alcool, mais Gertie ne fit aucune remarque à ce sujet et, comprenant ses intentions, arbora un sourire victorieux.
— Pas de Polynectar, lui rappela-t-elle, faisant référence à ce qu'il s'était passé entre eux à Poudlard.
Gertie s'était métamorphosée en Lily pour l'embrasser avant de lui dire que la prochaine fois qu'il voudrait réitérer l'expérience, ce serait sans ce déguisement. Severus se contenta de confirmer :
— Pas de Polynectar.
***
Sirius referma la porte du manoir derrière lui, enleva son long par-dessus en cuir noir et l'accrocha à une patère avant de s'ébrouer comme un chien pour chasser l'eau qui trempait ses cheveux. Il y passa une main pour dégager les mèches qui lui tombaient devant les yeux, l'essuya sur sa robe de sorcier puis s'avança dans le salon. Il s'arrêta sur le seuil, surpris : la pièce n'était pas vide. Lily était attablée devant un thé fumant, seule. Elle se tourna vers lui en l'entendant entrer malgré la pluie qui crépitait contre les fenêtres.
— Lily ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
— Je viens voir Dumbledore. Il doit me confier une mission.
Sirius s'assit à côté d'elle.
— Alors ça y est, c'est officiel ? demanda-t-il. Tu reprends du service ?
Lily acquiesça avec un sourire.
— Et toi, qu'est-ce que tu fais ici ?
— Je dois voir Dumbledore... Il est occupé ?
— Oui, il est dans le petit salon avec Elphias. C'est pour une mission ?
— Non... J'ai des questions à lui poser. Au sujet de Regulus. Tu as probablement entendu la rumeur, toi aussi...
— Oui, avoua Lily. Je suis désolée, Sirius...
L'intéressé haussa les épaules et se hâta de changer de sujet. Son regard tomba sur le bras de Lily, qui avait retroussé les manches de son pull, laissant sa cicatrice visible.
— Je ne me suis jamais excusé pour ce qu'elle t'a fait...
Lily arbora un air étonné.
— Ce n'est pas de ta faute !
— Peut-être... Il n'empêche que je me sens responsable. Et que j'aurais préféré que la rumeur la concerne, elle... Quitte à ce qu'un membre de ma famille de tarés soit mort, j'aurais voulu que ce soit elle...
Dumbledore choisit ce moment pour sortir du petit salon avec Elphias. Les deux hommes échangèrent quelques banalités, puis Elphias prit congé, saluant Lily et Sirius en sortant. Sirius se leva.
— Dumbledore, j'ai besoin de vous parler... Si ça ne te dérange pas, ajouta-t-il à l'intention de Lily.
— Pas du tout, répondit-elle. Je peux attendre.
Dumbledore posa son regard bleu sur Sirius et l'invita à entrer dans le petit salon d'un geste. Sirius le précéda à l'intérieur de la petite pièce meublée sommairement : il n'y avait qu'une table et deux chaises. Sirius resta debout, trop agité pour s'assoir. Dumbledore en fit de même.
— Vous devez savoir pourquoi je suis là, commença Sirius. Il paraît que Regulus est mort... Que savez-vous à ce sujet ?
— Rien de plus que vous, Sirius, j'en ai bien peur...
— On raconte qu'il a déserté les Mangemorts, qu'il aurait pris la fuite et aurait disparu... Que Vous-Savez-Qui l'a peut-être rattrapé et tué... Je sais que ma mère est allée voir Bellatrix pour la supplier qu'on lui ramène au moins son corps, mais Bellatrix lui a dit que les déserteurs ne méritaient pas d'enterrement...
— C'est en effet ce que j'ai entendu. Mais comme je vous l'ai dit, je n'en sais pas plus...
— Ce n'est pas vrai, répliqua Sirius d'un ton quelque peu véhément. Regulus était beaucoup de choses, mais un déserteur ? Je n'y crois pas. Vous-Savez-qui lui avait confié une mission, à Poudlard... Qu'est-ce que c'était ? J'ai pensé que ça avait peut-être un rapport avec sa disparition...
— La mission que Voldemort a confié à Regulus n'a rien à voir avec sa disparition, le rassura Dumbledore.
Sirius tiqua lorsqu'il prononça son nom. Il avait perdu l'habitude de l'entendre, à cause du Tabou... Mais Dumbledore était le seul homme au monde qui pouvait se permettre de le prononcer, le seul au monde que Voldemort craignait...
Sirius n'était pas convaincu par sa réponse. Il était persuadé que Dumbledore en savait plus qu'il ne voulait le laisser penser.
— Quand nous étions à Poudlard, quand j'ai appris que Regulus était entré chez les Mangemorts et que Vous-Savez-Qui lui avait donné une mission, j'ai voulu enquêté là-dessus. Vous m'avez dit de me concentrer sur les agressions d'élèves, comme si projet secret de Regulus, comme si toutes ses mystérieuses petites sorties nocturnes ne revêtaient pas d'importance. Vous saviez quelque chose que nous ignorions. Qu'est-ce que c'était ?
Dumbledore soupira et s'assit sur une des chaises. Il invita Sirius à en faire de même. Ce dernier s'apprêter à refuser, puis changea d'avis et se laissa choir sur l'autre chaise.
— Il n'y avait pas de mission, déclara Dumbledore.
— Quoi ? s'exclama Sirius, abasourdi. À quoi rimaient ses escapades nocturnes, alors ?
— Regulus... fréquentait quelqu'un en secret, expliqua Dumbledore. Je pense qu'il a préféré raconter à ses camarades que Voldemort lui avait confié une mission afin que personne ne le questionne à ce sujet.
— Il leur aurait menti pour... voir quelqu'un ? répéta Sirius, ahuri. Ça n'a aucun sens ! Pourquoi il aurait dû se cacher pour ça ?
— Parce que leur réputation à tous les deux aurait été ruinée si leur relation avait été découverte...
Dumbledore le regarda par-dessus ses lunettes en demi-lune d'un air appuyé, et soudain, Sirius comprit.
— Oh... lâcha-t-il.
Jamais il n'aurait imaginé que son frère et lui avaient ce point en commun...
— C'était un garçon, ajouta-t-il.
— Un garçon de Serdaigle issu d'une famille de sorciers très respectée, réputée pour abhorrer la magie noire, confirma Dumbledore. Regulus et ce garçon vivaient une histoire impossible...
Sirius imaginait-il la mélancolie dans les yeux brillants de son ancien directeur ? Est-ce que Dumbledore...
— J'ignore ce qui est arrivé à votre frère, reprit ce dernier. Peut-être a-t-il fini par prendre peur... Beaucoup de jeunes sorciers qui entrent à son service finissent par se rendre compte qu'ils se sont engagés dans quelque chose qui les dépasse, quelque chose de terrifiant...
Sirius opina d'un signe de tête absent et se leva.
— Merci, dit-il.
Il quitta le petit salon et traversa le salon d'un pas vif en direction de la sortie.
— Sirius ? fit Lily d'un ton inquiet. Est-ce que ça va ?
Sirius ne lui répondit pas. Il attrapa son pardessus et quitta le manoir.
Dehors, la pluie tombait toujours. Il enfila son pardessus et s'approcha du bord de la falaise, les yeux rivés sur la mer, une étrange sensation d'oppression dans la poitrine.
La mort de Regulus le bouleversait plus qu'il ne voulait l'admettre. Plus qu'il ne l'aurait imaginé.
Il ignorait combien de temps il était resté immobile lorsqu'une voix masculine le héla avec douceur :
— Sirius ?
Sirius n'osa pas se retourner. Ses yeux lui piquaient, comme s'il allait pleurer. Pleurer... Quand avait-il fait ça pour la dernière fois ?
Remus s'arrêta à sa hauteur.
— Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda Sirius en se prenant soudain de passion pour ses chaussures.
— Je viens faire mon rapport à Dumbledore. J'ai entendu la nouvelle... Je suis désolé...
Remus lui posa une main réconfortante sur l'épaule et lui imprima une légère étreinte avant de la retirer.
— J'ai toujours su que ça finirait comme ça, dans le fond, répondit Sirius. Quel idiot...
Il donna un coup de pied rageur dans un caillou qui chuta vers la plage en contrebas, puis reprit :
— Tu te souviens de la mission que Tu-Sais-Qui avait prétendument confié à Regulus lorsque nous étions à Poudlard ? D'après Dumbledore, c'était du vent... Une simple couverture. En vérité, il fréquentait quelqu'un. Un garçon...
Sirius guetta la réaction de Remus avec appréhension, à la recherche de la moindre trace de répulsion. Mais Remus demanda simplement d'un ton prudent :
— Et... qu'est-ce que en penses ?
— J'en pense qu'on se ressemblait plus que je le croyais, finalement...
Et voilà. La bombe était lâchée. Sirius n'avait jamais parlé de son attirance pour les garçons à ses trois meilleurs amis. Quelque part, il avait toujours craint qu'ils changent de regard sur lui s'il leur confiait son secret. Il avait toujours imaginé que s'il osait en parler un jour, ce serait d'abord à James. Mais Remus était arrivé au bon moment et au bon endroit.
Ce dernier arbora un air surpris.
— Je ne savais pas que tu...
— Ça te dérange ? l'interrompit Sirius, quelque peu sur la défensive.
— Pas du tout... Je suis content que tu me l'aies dit.
Ils échangèrent un sourire.
— Et Marlene, dans tout ça ? s'enquit Remus.
Sirius ne put s'empêcher d'éclater de rire.
— Elle est au courant. Mais ce n'est pas juste les garçons, les filles aussi... Enfin, juste elle, à vrai dire. Marlene est la seule fille dont je suis tombé amoureux.
Il fut presque surpris de se l'entendre le dire. Remus eut la même réaction.
— Sirius Black vient d'avouer être amoureux... le taquina-t-il. Un jour à marquer d'une pierre blanche.
Sirius lui flanqua un léger coup d'épaule, et Remus rit à son tour.
Quelques minutes plus tard, ils se séparèrent. Remus se dirigea vers le manoir tandis que Sirius sortait du périmètre anti-transplanage du domaine pour retourner à Londres. Il se hâta de rentrer chez lui.
Marlene se trouvait dans la cuisine, occupée à faire la vaisselle. Elle aurait pu la faire par magie, mais Sirius savait qu'elle la faisait à la main simplement pour s'occuper en attendant son retour. Elle n'avait aucun lien avec Regulus, mais elle partageait l'anxiété de Sirius par simple empathie.
— Alors, qu'est-ce que Dumbledore t'a dit ?
Mais Sirius ne répondit pas. Il s'approcha d'elle, l'embrassa puis murmura :
— Je t'aime, Marlene McKinnon.
Les yeux de Marlene se mirent à briller et un sourire étira ses lèvres.
— Je t'aime aussi, Sirius Black.
***
Lily avait attendu le retour de James avec impatience. Il était minuit lorsqu'il revint de mission. Ses parents étaient couchés depuis longtemps. L'occasion était idéale.
Une bouteille de Bièraubeurre à la main, elle s'appuya contre l'encadrement de la porte qui donnait sur le salon, le regardant se débarrasser de sa cape avec un sourire attendri. James le lui rendit avant de froncer les sourcils en voyant la bouteille dans ses mains.
— Depuis quand tu bois toute seule ? On a quelque chose à fêter ?
— Peut-être, éluda Lily.
James s'approcha d'elle pour l'embrasser puis fronça à nouveau les sourcils en examinant la bouteille.
— De la Bièraubeurre sans alcool ? Ça aussi, c'est nouveau...
Lily se contenta de sourire. Combien de temps allait-il mettre avant de comprendre ?
Finalement, une expression ahurie s'étala peu à peu sur son visage.
— Attends un peu... est-ce que...
Il la regarda droit dans les yeux, plein d'espoir.
— Je suis enceinte, confirma Lily.
Le bonheur explosa dans le regard de James. Incrédule, il se laissa tomber par terre et se mit à rire. Lily posa la bouteille sur la table basse. Une fois le choc de la nouvelle passée, James fronça les sourcils d'un air inquiet et s'empressa de se remettre debout :
— Tu viens juste de reprendre du service dans l'Ordre... Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux...
— Je ne vais pas laisser tomber les missions pour l'Ordre, l'interrompit Lily, voyant où il venait en venir.
— Tu es sûre ? Après ce qui est arrivé à Alice et Frank... Ils ont perdu leur bébé...
Lily posa une main sur la joue de James.
— On ne va ni s'arrêter de vivre, ni cesser de se battre... Tout se passera bien.
Elle l'embrassa. James n'insista pas. Il connaissait sa femme par cœur : il n'avait aucune chance de lui faire changer d'avis maintenant. Peut-être qu'ils en reparleraient plus tard, lorsque sa grossesse serait plus avancée. Pour l'instant, il voulait simplement savourer son bonheur.
— Je préfère qu'on garde encore le secret quelques semaines, cela dit, reprit Lily. Juste le temps de laisser passer le premier trimestre, quand le risque de fausse couche aura diminué...
— Bien sûr... Tout ce que tu voudras.
James embrassa Lily sur front.
Il allait être papa.
Il était l'homme le plus heureux du monde.
***
Dans la salle commune déserte de Serpentard, tard dans la nuit, un garçon aux cheveux couleur paille pleurait en silence devant les flammes de la cheminée. La rumeur était parvenue jusque lui.
Regulus Black était mort.
Emportant avec lui un morceau du cœur de Barty.
https://youtu.be/GK9VRnaAilA
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