Chapitre 2 - Entretien avec un vampire
Le poursuiveur transylvanien passa devant eux en vrombissant, si près et à une telle vitesse que Lily eut un mouvement de recul instinctif.
— Waouh, ça décoiffe ! s'exclama James.
— Regardez ! s'écria Marlene. Les attrapeurs ont repéré le vif d'or !
Marlene avait raison. Presque à contrecœur, James se désintéressa du jeu des poursuiveurs et suivit la folle course-poursuite entre l'attrapeur irlandais et l'attrapeuse transylvanienne. Cette dernière, qui jouait à domicile, recevait la majeure partie des encouragements. L'équipe roumaine avait perdu assez tôt dans la compétition, mais heureusement pour le pays hôte, il leur restait une deuxième équipe à encourager. La Transylvanie, réputée pour être un redoutable adversaire, menait deux cent trente points à cent quatre-vingt-dix. L'Irlande, bien sûr, avait également une très bonne équipe – et de nombreux supporters, dont James, Lily, Marlene et Sirius.
Après un duel acharné qui dura presque une minute, l'attrapeuse transylvanienne attrapa le vif d'or, arrachant une victoire écrasante pour son équipe. Un tumulte assourdissant éclata dans le stade. Un peu déçus, James et ses amis commencèrent à descendre les escaliers des gradins.
— Angleterre et Irlande dehors, c'est fini pour nous ! résuma Marlene. Si seulement on ne s'était pas fait battre par la France... leur équipe n'était pas si géniale...
— À charge de revanche, commenta James. Ils vont se faire massacrer au prochain match... L'Irlande était bien meilleure que les Français, alors contre la Transylvanie, les mangeurs de grenouilles ne feront pas le poids...
James et Marlene continuèrent à discuter de Quidditch. Lily et Sirius échangèrent un regard entendu : inutile d'essayer d'empêcher ces deux là de refaire le match, voire toute la compétition.
Une fois de retour au campement, ils furent accueillis par Alice et Frank.
— Alors, ce match ? demanda ce dernier.
— L'Irlande a perdu, résuma Lily.
— On ferait mieux d'y aller maintenant, intervint Alice. Tant que l'agitation règne encore dehors...
Tous acquiescèrent et retraversèrent le campement en direction de la forêt. Lorsqu'ils pénétrèrent sous le couvert des arbres, un calme presque irréel tomba sur eux. Baguettes à la main, les six compagnons devinrent très silencieux.
Hoia Baciu était réputée pour être une des forêts les plus hantées du monde. Ce lieu légendaire avait été choisi pour abriter la Coupe du Monde, mais en-dehors de cet évènement, la forêt abritait également de nombreuses créatures magiques, la plupart du temps invisibles aux yeux des Moldus. Il était impossible de transplaner dans la forêt, et de nombreuses zones étaient sujettes à des sorts Repousse-Moldus.
— Tout se ressemble, ici, murmura James. On est sûrs de savoir où on va ?
— Normalement, répondit Alice. Pointe au nord...
La baguette d'Alice tournoya dans sa paume, indiquant la direction du nord.
— C'est par ici, dit-elle après avoir calculé la position de l'est.
Frank s'assura que personne ne les suivait, et ils s'enfoncèrent dans la forêt.
Au bout d'une marche silencieuse qui dura presque une heure, ils découvrirent enfin un immense château au moins aussi vieux que Poudlard, perché sur un promontoire qui dépassait la cime des arbres, aux fenêtres illuminées et auréolé d'un brouillard qui lui conférait un air inquiétant.
— On y est, murmura Lily.
Un frisson lui parcourut l'échine. James s'en aperçut et lui serra la main.
Ils s'approchèrent du château. Parvenue au sommet du chemin qui menait à l'entrée, Alice empoigna le heurtoir de cuivre en forme de chauve-souris et frappa contre la lourde porte en bois.
Celle-ci s'ouvrit sur une petite fille d'environ dix ans vêtue d'une robe blanche à col Claudine, et dont les boucles anglaises étaient d'un blond presque blanc. Lily écarquilla les yeux. Que faisait-elle ici ?
— Bonsoir, fit Alice d'un ton poli.
— Bonsoir, répondit la petite fille de sa voix fluette avec un accent anglais parfait. Quel est l'objet de votre visite ?
— Nous avons envoyé une missive au maître des lieux, répondit Alice. Il nous attend.
— Tout va bien, Maria, intervint une voix gutturale. La sorcière dit vrai.
La petite Maria s'effaça pour les laisser entrer. Alice franchit le seuil du château la première, suivie de James, Lily, Marlene et Sirius. Frank ferma la marche.
Un homme aux longs cheveux bruns enveloppé dans une cape sombre se trouvait au sommet d'un imposant escalier. Il en descendit les marches d'un pas majestueux. D'autres individus sortirent de l'ombre pour les accueillir. James compta une dizaine d'entre eux.
— Nous vous attendions, annonça le maître des lieux. Nous espérons que vous avez trouvé notre domaine sans trop de difficultés...
James retint une plaisanterie. Rien de plus aisé que de trouver un endroit dissimulé dans une forêt magique.
— Avez-vous réfléchi à la proposition d'Albus Dumbledore ? demanda Alice d'un ton clair et assuré, qui impressionna Lily.
— Au cœur du sujet sans plus tarder, commenta l'homme aux cheveux longs avec l'ombre d'un sourire.
Lily ne put s'empêcher de soutenir la démarche d'Alice. Elle éprouvait une intense sensation de malaise à l'idée de se retrouver ici. Elle avait l'impression qu'un piège s'apprêtait à se refermer sur eux...
— Nous avons en effet réfléchi à cette proposition, reprit l'homme. Et nous sommes au regret de devoir la rejeter.
Le malaise de Lily s'intensifia.
— Le clan de Vlad Rákóczi ne se joindra pas aux sorciers d'Albus Dumbledore. Cependant... nous assurons à Albus Dumbledore notre neutralité. Le clan de Vlad Rákóczi ne prendra pas part au conflit qui divise votre race, et ce bien que les partisans du Seigneur des Ténèbres nous aient également approchés... encore une fois. Ma réponse reste cependant la même que celle que mon prédécesseur a donné au Seigneur des Ténèbres il y a huit ans, lorsqu'il est venu sur nos terres pour la première fois.
— Les Mangemorts sont venus ici ? s'exclama James. Quand ?
— Peu avant vous, répondit leur hôte. Le Seigneur des Ténèbres a promis à notre clan une intarissable source de victimes, mais... Nous savons que le Seigneur des Ténèbres et ses partisans ne nous considèrent que comme des sous-êtres tout juste bons à servir de chiens de garde. Par ailleurs, notre clan se satisfait de notre mode de vie actuel. Nous sommes en paix avec les humains depuis maintenant plusieurs décennies. Nous ne chassons plus, car nous n'en avons plus besoin. Notre réputation nous précède, et certains humains sont fascinés par notre race. Nos victimes viennent à nous par eux-mêmes. Ces esclaves volontaires se laissent mordre, et une fois dépendants de notre venin, ils reviennent pour parfois ne plus jamais repartir.
Pour la première fois, le sourire de l'homme dévoila ses dents, aux canines démesurées. Lily frissonna à nouveau.
— Cet arrangement nous convient, à nous et aux humains qui prétendent gouverner ces lieux. Nous n'avons besoin ni de l'offre de sang du Seigneur des Ténèbres, ni de l'offre de paix et d'inclusion sociale d'Albus Dumbledore, qui par ailleurs, nous offre là quelque chose de bien difficile à nous garantir. Les humains se méfieront toujours de nous, et nous exclurons toujours de leur société.
Lily devait bien avouer que l'offre de Dumbledore était insensée. Comment étaient-ils censés vivre main dans la main avec ces... créatures ?
— Toutefois, par respect pour la bonne volonté d'Albus Dumbledore, je me dois de vous avertir... Ils vous attendent. Ils sont ici.
Lily eut soudain l'impression d'avoir été plongée dans une onde glacée. Un silence teinté d'effroi accueillit les paroles de leur hôte.
James, Sirius et Frank se précipitèrent vers les fenêtres.
— Merde, jura Sirius. Ils sont là... ils nous encerclent.
Une dizaine de silhouettes masquées et encapuchonnées se tenaient devant le château.
— C'était un piège ? demanda Sirius d'un ton hargneux.
— En aucune façon, leur assura leur hôte. Nous n'avons rien à voir avec cela.
— Vous devez nous aider ! s'exclama Lily.
— Comme nous l'avons affirmé précédemment... nous vous assurons notre neutralité. Par conséquent, nous ne prendrons pas part à ce conflit et n'aiderons aucun des deux partis. Sur ce, mesdames et messieurs, je vous souhaite un bon retour. Maria... fais sortir nos hôtes, je te prie.
La petite fille acquiesça et s'avança vers les six compagnons.
— Eh, attendez une minute ! protesta James. Vous n'allez pas nous mettre à la porte alors que -
La petite fille changea alors de visage. Ses traits se déformèrent, ses yeux s'injectèrent de sang et sa bouche s'ouvrit sur deux canines pointues.
— Le maître vous a donné un ordre, siffla-t-elle. Partez... Vos conflits ne nous regardent pas...
Les autres membres du clan – le plus grand clan de vampires d'Europe – s'approchèrent d'eux. Ils semblaient presque glisser sur le sol à la manière des Détraqueurs. Leur visage jusqu'alors humain prenait des traits monstrueux.
Coincés entre les vampires et les Mangemorts, les six compagnons reculèrent lentement vers la porte.
— Sortilèges de Désillusion ! s'exclama Frank. Maintenant !
Les six sorciers dégainèrent leur baguette. Les vampires reculèrent et se mirent à siffler comme des serpents, mais les six compagnons dirigèrent l'extrémité de leur baguette contre eux-mêmes. Aussitôt, ils disparurent.
Les vampires s'immobilisèrent, pris de court. Puis la porte s'ouvrit en grand et ils comprirent que les sorciers s'étaient simplement rendus invisibles, ou presque. Lorsqu'ils se mouvaient, on pouvait parfois deviner leur silhouette. Maria se jeta dans l'entrée. Elle parvint à se saisir d'une des silhouettes et planta alors ses crocs dans la chair invisible à sa portée. Sans doute un bras. Une voix féminine lâcha un cri de douleur.
— Maria, non ! gronda la voix de Vlad, qui l'arracha à sa victime.
Les sorciers prirent leurs jambes à leur cou. Les Mangemorts mirent quelques secondes à comprendre ce qu'il venait de se produire, puis se lancèrent aux trousses des sorciers.
Déçue de n'avoir rien pu se mettre d'autre sous la dent qu'un simple en-cas, Maria se pourlécha les babines et referma la lourde porte du château.
***
James stupéfixa un premier Mangemort sans s'arrêter de courir. Il ne pouvait pas vraiment voir ses compagnons, mais il sentait leur présence autour de lui. Les Mangemorts les avaient pris en chasse, faisant pleuvoir sur eux une myriade de maléfices, essayant de les atteindre au hasard. De temps à autre, James se retournait pour jeter un autre sort de Stupéfixion, mais il était difficile de viser en courant et en tentant d'échapper à d'autres sorts. Finalement, il parvint à semer ses assaillants et s'arrêta pour reprendre son souffle. Puis, d'un pas discret, il partit à la recherche des autres. Les Mangemorts ne couraient plus, mais ils continuaient à les chercher. Il fallait absolument les éliminer s'ils voulaient sortir vivants de cette forêt...
James stupéfixa deux Mangemorts qui fouillaient les alentours, puis pointa sa baguette dans une autre direction en entendant un bruit...
— C'est moi, James, fit la voix de Sirius.
Ce dernier mit fin au sortilège de Désillusion. Sirius était adossé à un tronc, en compagnie de Marlene. Tous deux respirèrent à nouveau normalement lorsqu'ils comprirent qu'ils étaient hors de danger.
— Tu es sûr qu'on peut se montrer ? demanda James.
— Je crois qu'on en a mis une bonne partie hors d'état de nuire, fit Sirius.
James mit fin à l'illusion. Il fit aussitôt volte-face lorsqu'une brandille craqua, mais ce n'était que Frank et Alice, qui avançaient à découvert.
— Je pense qu'on les a tous eus, annonça Frank. Mais on ferait mieux de rentrer au campement au plus vite, au cas où des renforts arriveraient.
— Où est Lily ? demanda soudain James, paniqué. LILY !
— Chut ! s'exclama Frank. S'il en reste, on se fera repérer...
— Je m'en fiche, Lily est –
— Elle nous retrouvera, promit Alice. Elle est tout à fait capable de se débrouiller toute seule. On s'était mis d'accord pour se retrouver au campement en cas de problème.
Mais James n'était pas rassuré le moins du monde.
— Je ne quitterai pas cette foutue forêt sans elle, s'entêta-t-il avant de partir à sa recherche.
Ses quatre compagnons échangèrent un regard, puis lui emboîtèrent le pas.
***
Lily avait perdu la trace des autres. Elle avait couru aussi vite qu'elle avait pu, coursée par deux Mangemorts. Mais, incapable de voir ses compagnons, elle avait fini par les perdre. Elle était désormais dissimulée dans le creux d'un tronc, où elle s'efforçait de reprendre son souffle. Son sortilège de Désillusion perdait de sa force, et elle n'osait pas le renouveler. Un Mangemort se trouvait non loin d'elle, toujours à sa recherche.
— Allez, sors de là, chantonna le Mangemort. Je sais que tu es là, je t'entends respirer... Petit petit petit... Revelio !
Le sort, lancé au hasard et destiné à mettre fin à la relative invisibilité de sa proie, n'atteignit pas Lily. Celle-ci attendit que le Mangemort dépasse le tronc où elle était cachée, puis...
— Stupéfix !
L'éclair frappa le Mangemort à l'épaule. Il n'eut pas l'effet escompté, mais Lily profita de cette diversion pour prendre la tangente. Alors qu'elle courait, son pied se prit dans une racine noueuse et elle s'étala de tout son long, le nez dans l'humus. Elle laissa échapper un cri de douleur. Sa cheville avait émit un craquement de mauvais augure... Elle tenta de se relever, mais sa cheville douloureuse se déroba. Elle prit finalement appui contre un tronc pour se remettre sur ses deux pieds. Lorsque le Mangemort réapparut, cette fois, elle visa juste : touché en pleine poitrine, le Mangemort s'écroula.
Elle devait retrouver les autres... Douloureusement, elle mit un pied devant l'autre, évitant de s'appuyer sur sa cheville blessée, claudiquant lentement. Elle pesta contre l'ironie du sort : si elle avait déjà commencé sa formation de guérisseuse, peut-être aurait-elle été capable de soigner sa propre blessure... En attendant, elle devait faire avec.
Un silence épais l'entourait. Chaque ombre, chaque recoin de la forêt semblait regorger de menaces.
Soudain, elle comprit que ce silence n'était pas naturel, même pour cette forêt. Un froid glacial se saisit d'elle alors que tout sentiment d'espoir à l'idée de retrouver les autres s'étouffait en elle. Vidée de toute force vitale, Lily se laissa glisser par terre. Une silhouette sombre émergea d'entre les arbres. Lorsqu'elle comprit de quoi il s'agissait, Lily tenta de lever sa baguette.
— Spero... spero...
Mais ses dents s'étaient mises à claquer, et aucun souvenir heureux ne lui venait à l'esprit. Le monde n'était plus que ténèbres. Elle avait pourtant déjà réussi cet exercice, en classe... Un filet argenté était sorti de sa baguette, et James l'avait prise dans ses bras suite à son succès, l'avait fait tournoyer jusqu'à ce qu'elle éclate de rire...
Le déclic se fit.
— SPERO PATRONUM !
Une silhouette argentée surgit de la baguette de Lily. Pas seulement un filet argenté, mais un véritable animal, de taille moyenne, possédant quatre pattes. La bête argentée fonça droit sur le Détraqueur, qui s'envola au loin.
La chaleur regagna Lily, qui se releva péniblement. Le Patronus s'approcha d'elle. Lily sut alors que tout irait bien.
— Ramène-moi à la maison, murmura-t-elle.
Comme si elle avait compris, la biche argentée acquiesça puis se détourna, ouvrant le chemin.
***
Une silhouette argentée émergea soudain des arbres. Il s'agissait d'une biche. James ne l'avait encore jamais vu, mais il sut immédiatement à qui ce Patronus appartenait. Comme pour confirmer sa pensée, une deuxième silhouette, cette fois bien humaine, apparut, serrant sa pèlerine autour de ses épaules, ses cheveux roux s'échappant de son chignon en mèches folles, le pas claudiquant.
— Lily... LILY !
James courut la rejoindre. Lily s'effondra dans ses bras et gratifia la biche argentée d'un regard reconnaissant.
Elle était de retour chez elle. Dans les bras de James.
Le Patronus s'évapora.
— Tu vas bien ? demanda James après l'avoir embrassée sur le front.
— Je crois que j'ai la cheville foulée... Si ce n'est plus...
— Je vais te porter jusqu'au campement, décida aussitôt James en la hissant dans ses bras. Et maintenant, sortons de cette maudite forêt...
Alice ouvrit à nouveau le chemin. Derrière elle, James portait Lily, et Sirius marchait à côté de Marlene. Enfin, Frank avait retrouvé sa position en fin de file.
Il leur fallut plus d'une heure pour retrouver l'effervescence du campement. Les supporters faisaient encore la fête. À deux pas de leur tente, Marlene vacilla.
— Mar ? fit Sirius. Qu'est-ce que... Oh là !
Il la rattrapa avant qu'elle ne tombe. Marlene tremblait comme une feuille. Une fine pellicule de sueur couvrait sa peau. Sirius posa une main contre son front. Il était brûlant.
— Que se passe-t-il ? paniqua Sirius.
Marlene lui montra son bras. Sa manche était déchirée et imbibée de sang.
— Cette petite garce m'a mordue, articula-t-elle.
Sirius la porta jusqu'à l'intérieur de la tente, où il l'allongea sur un lit de camp voisin de celui où James avait installé Lily. Alice entreprit de découper sa manche et de nettoyer la blessure. Autour des traces de morsure, sa peau diaphane était veinée d'un bleu presque noir, formant un dessin qui s'étirait comme une toile d'araignée.
— Venin de vampire, déclara Alice.
— Qu'est-ce qu'on peut faire ? demanda Sirius.
— Si on tenait le vampire qui l'a mordue, on pourrait confectionner un antidote et lui administrer, mais...
— Aucun problème, je vais chercher cette sale gamine.
— Cette sale gamine a probablement quatre cents de plus que toi, en réalité, indiqua Alice non sans une certaine ironie. Et elle fait partie du plus grand clan de vampires d'Europe. Je pense qu'il vaudrait mieux éviter de les mettre en colère. On peut faire en sorte de calmer la douleur et la fièvre, mais il va falloir attendre que son corps rejette le venin de lui-même. Ça prendra sûrement deux jours.
Marlene tremblait toujours.
— Deux jours ? s'exclama Sirius. On ne va pas la laisser deux jours dans cet état !
— On ne peut pas la transporter comme ça, contra Alice. Ni transplaner. Crois-moi, la meilleure solution, c'est d'attendre que ça passe. Je vais m'occuper des premiers soins. Frank s'occupera de Lily.
Sirius jura, puis dégagea une mèche de cheveux bruns trempée de sueur du front brûlant de Marlene.
— Comment tu te sens ? demanda-t-il.
— En pleine forme, répondit Marlene en tentant d'esquisser un sourire, qui se transforma toutefois en grimace de douleur à mi-chemin. J'ai l'impression d'avoir les veines en feu.
— Je ne vais pas te lâcher pendant deux jours, je te préviens. Et cette histoire d'addiction au venin ?
— Je ne pense pas que nous ayons besoin de nous en inquiéter, supposa Alice. Pas dès la première morsure... Je vais préparer de quoi calmer la fièvre.
Marlene attendit qu'Alice commence à préparer ses remèdes et que Frank aille s'occuper de Lily pour déclarer entre deux tremblements :
— Viens dîner chez mes parents, quand on sera rentrés. On fête mon anniversaire. Mon père veut te rencontrer.
— Je rêve où tu profites de ton état pour que je ne puisse rien te refuser ? fit Sirius avec un sourire en coin.
— Tu lis en moi comme dans un livre ouvert, répondit Marlene.
Elle parvint à sourire, ce qui rassura quelque peu Sirius. Il l'embrassa sur le front.
— Je viendrai avec plaisir.
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