Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 9 - Orgueil & présupposés

Lorsque Sirius ouvrit les yeux, il eut l'impression qu'un hippogriffe enragé lui donnait des coups de bec à l'intérieur du crâne. James, Remus et Peter étaient déjà habillés.

— Tu devrais te remuer, si tu ne veux pas être en retard au cours de McGonagall, lui conseilla Remus avec un sourire.

— Ah oui, c'est vrai, les cours, marmonna-t-il.

Pourquoi avait-il tenu à fêter son anniversaire le jour même alors que c'était une veille de cours, déjà ? Et surtout, pourquoi avait-il autant bu ?

Après une douche rapide qui lui donna l'impression de renaître tel un phénix, Sirius s'habilla et descendit dans la salle commune en compagnie de ses trois meilleurs amis.

— Ah, enfin ! s'exclama Mary avec un grand sourire.

Elle s'approcha de lui et lui planta un baiser sur la bouche. Trop sidéré pour réagir, Sirius ne put qu'échanger un regard avec James, Remus et Peter, qui paraissaient tous trois aussi médusés que lui.

— Je t'attendais pour aller petit-déjeuner, poursuivit Mary.

— Tu es encore ivre ? demanda Sirius, ébahi.

Mary éclata de rire.

— J'ai eu un peu mal à la tête au réveil, mais ça va, répondit-elle.

— Je... tu... est-ce que tu peux descendre seule ? finit par articuler Sirius. J'ai un truc à faire là, maintenant...

— Bon, d'accord ! Alors à tout à l'heure !

Mary lui planta un nouveau baiser sur les lèvres et sortit de la salle commune d'un pas guilleret.

— Je... balbutia Sirius. Est-ce qu'elle croit vraiment que... Enfin, je veux dire, comment elle a pu penser que...

Une deuxième silhouette féminine se planta devant les garçons.

— Salut, James, fit Samantha Parker avec un sourire enjôleur. Ça te dirait de passer un moment ensemble, ce soir ? On pourrait reprendre les choses là où on les a laissées hier...

— Hein ? fit James, éberlué à son tour.

Après sa dispute avec Lily, il avait passé la soirée dans son lit à regarder le plafond en s'insultant d'idiot. Le nouveau James n'aurait pas dû embrasser Samantha pour rendre Lily jalouse. C'était quelque chose que l'ancien James aurait fait.

— Je te laisse y réfléchir. À plus tard ! lança Samantha avec un clin d'œil avant de s'éloigner à son tour.

— Vous êtes dans la bouse de dragon jusqu'au cou, tous les deux, commenta Remus.

***

— Ah, te voilà ! s'exclama Mary en prenant place à côté de Lily à la table des Gryffondor. Tu étais passée où, hier soir ?

— Je faisais une ronde, répondit Lily d'un ton évasif.

C'était le seul prétexte qu'elle avait trouvé pour éviter la salle commune et ne rentrer qu'une fois la fête terminée.

— Une ronde ? Pendant la fête ?

— Je n'étais pas d'humeur très festive...

— Tu as dû rentrer tard ! Tu n'étais pas dans le dortoir, quand je suis allée me coucher. Il était déjà deux heures et demie. Et ce matin, tu étais introuvable.

— Oui, je me suis levée tôt pour aller à la volière. J'ai répondu à ma mère pour lui dire que j'assisterai au mariage de ma sœur. Il était temps que je le fasse.

— Tu as raté beaucoup de choses, en tout cas, lança Mary en mordant joyeusement dans un toast.

— Tu m'as l'air particulièrement de bonne humeur, fit remarquer Lily en plissant les yeux d'un air suspicieux. Que s'est-il passé, hier soir ?

— Sirius m'a embrassée, avoua aussitôt Mary en gloussant.

Manifestement, elle brûlait d'envie de le lui annoncer.

— Quoi ? s'exclama Lily en manquant recracher son jus d'orange.

— Il a vraiment été adorable. On s'est bien amusés, on a ri, dansé... Je n'arrive pas à croire qu'il ait enfin changé d'avis et qu'on soit ensemble, maintenant...

— Ensemble ? releva Lily, ahurie. Mary, tu es sûre que... tu es sûre que tu ne t'imagines pas des choses ?

— Il m'a embrassée ! Il n'embrasse jamais personne de Poudlard, tu te souviens ? Ça veut forcément dire quelque chose...

— Et tu es certaine que... que ça n'ait rien à voir avec le pari ?

— Le pari ? s'inquiéta Mary. Non, non, je ne crois pas...

Mais elle ne semblait plus si sûre d'elle, désormais.

— Tu pourrais être contente pour moi, au lieu de jouer les rabat-joie, geignit-elle. D'ailleurs, puisqu'on en parle, tu n'as pas l'air dans ton assiette. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Lily poussa un profond soupir. Quoi qu'il se passât entre James et elle, elle n'était pas prête à tout raconter à Mary.

— Ce n'est rien, je suis juste un peu fatiguée. J'ai hâte d'être en vacances...

Elle tourna la tête vers l'entrée de la Grande Salle au moment où James, Sirius, Remus et Peter entraient.

— Je reviens tout de suite, il faut que je parle à James à propos de ma ronde d'hier, s'excusa Lily en se hâtant de rejoindre les quatre garçons.

Parvenue à leur hauteur, elle empoigna Sirius par le bras et le força à battre en retraite vers le hall d'entrée.

— Hé ! protesta-t-il. J'ai faim !

— Tu mangeras plus tard, répliqua Lily.

James, Remus et Peter les suivirent, surpris.

— Que s'est-il passé avec Mary, hier ? demanda Lily.

— Rien, grommela Sirius. On s'est juste embrassés, pas de quoi fouetter un chat...

— Eh bien, félicitations, maintenant elle pense que vous êtes ensemble !

— Oui, c'est ce que j'ai cru comprendre ce matin quand elle m'a embrassée, marmonna Sirius. Mais elle ne peut pas être aussi naïve, tout de même ! Ce n'est pas parce qu'on s'est bécoté une soirée que je vais la demander en mariage !

— Mais qu'est-ce qui t'a pris, à la fin ? s'exclama Lily.

Sirius ne répondit pas. Il ne pouvait tout de même pas avouer qu'il avait fait ça par pur dépit à l'idée que Marlene McKinnon ne soit pas venue à sa fête et qu'elle ait un petit copain.

— Tu sais très bien ce qu'elle ressent pour toi ! poursuivit Lily. Pourquoi est-ce que tu l'as choisie, elle ?

— J'en sais rien ! se récria Sirius.

— Est-ce que c'était à cause du pari ?

— Le pari ?

L'espace d'une seconde, Sirius eut l'air surpris, mais il se reprit très vite. Le pari ! L'excuse parfaite pour expliquer son comportement...

— Oui, c'est ça, affirma-t-il. C'était pour le pari.

— C'est pas vrai...

Mary se tenait à quelques pas d'eux, les larmes aux yeux. De toute évidence, elle avait vu Lily embarquer Sirius de force et sa curiosité avait été piquée.

— Tu m'as embrassée à cause de ce stupide pari ? s'exclama-t-elle, attirant quelques regards curieux sur leur groupe.

Sirius se mit à regarder tout autour de lui, embarrassé.

— Pas la peine d'en faire un drame, dit-il. C'était un jeu, je pensais que tu comprendrais que cela n'avait rien de sérieux !

Mary prit la fuite dans les étages en sanglotant.

— Tu sais, Sirius, un jour, il va vraiment falloir que tu cesses de te comporter comme un connard arrogant, vitupéra Lily. Ça finira par t'attirer de vrais problèmes...

Elle allait suivre Mary quand James l'interpella :

— Lily, attends...

— Pas maintenant, James, répliqua-t-elle froidement. Mary !

Lily disparut à son tour. Parmi les élèves qui avaient assisté à la scène, James repéra Samantha, qui se trouvait avec son amie Jessica.

— Allez-y sans moi, soupira-t-il. Je vous rejoins après.

S'il voulait arranger cette situation, il devait commencer par éclaircir deux ou trois petites choses auprès de Samantha. James espérait qu'elle ne prendrait pas mal ce qu'il avait à lui dire : Samantha était une amie, et par-dessus le marché (même s'il avait honte que cela le préoccupe autant), il ne pouvait pas se permettre d'être en froid avec son attrapeuse alors qu'ils devaient jouer le match d'ouverture contre Serpentard à la fin de la semaine.

Ses trois amis comprirent aussitôt ce qu'il avait en tête lorsqu'il s'avança vers Samantha et entrèrent dans la Grande Salle.

— Euh, Sam, je peux te parler ? demanda-t-il d'un air maladroit.

— Bien sûr, dit-elle avant de laisser son amie partir devant elle.

— À propos d'hier... je suis désolé, je me suis comporté comme un abruti. Je ne veux pas te laisser penser que c'était sérieux...

— Oui, ça, je me doute bien, s'esclaffa Samantha. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que tu es dingue de Lily – et encore, je doute que ce soit suffisant.

— Ah... Donc tu comprends qu'il ne se passera rien de sérieux entre nous deux ?

— On s'est déjà embrassés, James. Avant la fête d'hier. Tu te souviens ?

— Oui, marmonna James. En quatrième année...

Samantha était la première et seule fille que James avait embrassée avant Lily, à vrai dire.

— Et est-ce que je me suis attendue à quelque chose de sérieux ? Non, car déjà à cette époque, tu n'avais d'yeux que pour Lily. Ce que je te propose, ce n'est pas du sérieux, James. Si tu veux rendre ta précieuse Lily dingue de jalousie en fricotant avec moi, ça ne me gêne pas. Au contraire. On n'a que dix-sept ans, tout ce que je veux, moi, c'est m'amuser un peu, si tu vois ce que je veux dire.

Soufflé par tant d'audace et de hardiesse, James ne sut que répondre.

— Prends le temps d'y réfléchir, ajouta Samantha avec un clin d'œil avant de rejoindre Jessica.

***

Lily passa la moitié du reste de la journée à consoler Mary, et l'autre à ressasser sa dispute avec James. « Tu m'aimes bien, tu es simplement trop fière pour le montrer ! Tu as passé des années à dire que j'étais un petit con arrogant, et maintenant que j'ai changé, tu refuses d'admettre tes sentiments pour moi ! C'est de l'orgueil mal placé. »

Elle tâchait de comprendre ce qui l'avait tant énervée dans les propos de James. Était-elle, comme il le disait, trop fière pour avouer ses sentiments envers lui ? Peut-être. Mais était-ce de l'orgueil mal placé ? Non, réalisa Lily. Elle comprit alors le problème et, à partir de ce moment, elle n'eut qu'une seule idée en tête : parler à James.

Après leur dernier cours de la journée dans les serres, Lily s'approcha de James.

— On peut parler ? demanda-t-elle timidement.

Surpris, James se passa une main dans les cheveux et s'empressa de répondre :

— Oui, bien sûr. Tu veux faire un tour dans le parc ?

— Oui, ce sera très bien.

Ils marchèrent en silence quelques minutes, puis Lily décida de s'assoir près du lac. James l'imita et lui laissa le temps de formuler sa pensée. Il pouvait toujours deviner le moment où elle rassemblait son courage avant de dire quelque chose rien qu'à voir son expression.

— Tu avais raison, déclara-t-elle. J'ai trop de fierté pour t'avouer mes sentiments.

Le cœur de James s'arrêta. Lily venait-elle de lui avouer qu'elle avait bel et bien des sentiments pour lui ?

— Mais tu avais tort quand tu disais que c'était de l'orgueil mal placé. J'ai de bonnes raisons d'être comme ça. Tu as dit que tu avais changé, et c'est vrai, mais tu ne t'es jamais excusé, James. Non, attends, laisse-moi finir, ajouta-t-elle en le voyant ouvrir la bouche. Tu ne t'en souviens peut-être pas aussi bien que moi, mais tu n'as pas harcelé que Severus ou les Serpentard. Moi aussi, j'ai été ta victime. Peut-être moins longtemps que les autres parce que tu as fini par tomber amoureux de moi, mais... Tu ne cessais de me singer en imitant ma voix ou ma façon de lever la main en cours, pendant nos premières années. Tu me traitais de miss-je-sais-tout et tu me faisais me sentir mal d'être une des premières de la classe alors que j'aurais voulu en être fière, parce que j'étais née-Moldue et que je me débrouillais très bien malgré mes origines. Tu m'as fait me sentir tellement petite que je me suis effacée. Severus était mon seul ami et tu ne cessais de te moquer de lui aussi. Tu nous as ostracisé tous les deux, nous les petits intellos. J'osais à peine parler aux autres. J'ai mis du temps à redevenir moi-même et à me faire d'autres amis, comme Mary et Marlene. Et après tout ça, je suis censée assumer mes sentiments pour toi ?

James avait l'air d'avoir reçu un coup de massue sur la tête. Il avait les yeux brillants, comme s'il s'apprêtait à pleurer.

— Je... je n'avais pas conscience de tout ça... Je suis désolé, Lily, tellement désolé. Je trouverai un moyen de me racheter auprès de toi, je te le promets. Je le comprendrais, si tu ne veux pas être avec moi. Mais j'espère que tu auras envie de me pardonner un jour. Car ça ne sert à rien de détester quelqu'un que tu aimes. Que tu aimes vraiment. Si tu m'aimes vraiment.

Ils s'étaient rapprochés l'un de l'autre, et Lily avait les larmes aux yeux désormais, elle aussi. Mais au moment où ils allaient s'embrasser, Lily détourna la tête et essuya une larme.

— Je suis désolée... Je suis un peu perdue. Je crois que j'ai besoin d'un peu de temps pour digérer tout ça...

— Prends tout le temps qu'il te faudra. Je serai toujours là, quoi que tu décides.

Lily sourit à travers ses larmes.

— Et Samantha ? demanda-t-elle en se relevant.

— Ah, oui... je suis désolé, pour ça aussi, s'excusa James en se levant à son tour, la mine embarrassée. J'ai été vraiment stupide. Je me suis expliqué avec Samantha, et elle n'a pas pris ça au sérieux.

James décida de passer sous silence la proposition particulièrement audacieuse de son attrapeuse.

— J'ai plus de chance que Sirius, ajouta-t-il.

— Ah, celui-là, râla Lily alors qu'ils prenaient ensemble la direction du château. Mieux vaut ne pas en parler, ou je vais encore m'énerver.

— Évitons de t'énerver, alors, sourit James.

Au cours des jours qui suivirent, les rapports entre Lily et James restèrent amicaux, ce qui ne fit qu'accentuer plus encore la froideur mortelle qui caractérisait désormais ceux de Sirius et Mary. Lily espérait que sa meilleure amie tirerait au moins une leçon définitive de cet épisode et qu'elle laisserait tomber Sirius pour de bon.

À l'approche du week-end et du premier match de Quidditch de la saison, une certaine tension commença à grimper dans les couloirs du château. Élèves de Serpentard et de Gryffondor échangeaient insultes, railleries, et parfois quelques maléfices – rien de comparable à ce que le mystérieux agresseur de Poudlard réservait à ses victimes, toutefois.

Le matin du match, les joueurs de Gryffondor furent accueillis avec ferveur dans la Grande Salle. James et Samantha discutaient joyeusement, et malgré les assertions de James, Lily ne put s'empêcher d'éprouver un pic de jalousie en voyant Samantha si tactile avec James. Elle ne cessait de lui ébouriffer les cheveux et de poser la main sur son bras ou son épaule. Comme lorsque James avait embrassé Samantha lors de l'anniversaire de Sirius, Lily s'étonna de constater la véhémence de ce sentiment. Elle ne comprenait toujours pas ce qui avait pu se passer dans sa tête en seulement quelques semaines pour qu'ait lieu ce changement radical. Mais les faits étaient là : James l'attirait. Ils s'étaient beaucoup amusés au début de l'année avec cette histoire de pari et de danse irlandaise, ce qui les avait considérablement rapprochés. Et maintenant que James avait cessé de se comporter en idiot notoire la majeure partie du temps, elle se rendait compte à quel point il était agréable de passer du temps avec lui. En sa présence, elle se sentait plus légère, comme si on enlevait un poids de ses épaules. Et comme par magie, toutes les manières de James qu'elle trouvait autrefois horripilantes, comme sa façon de se passer une main dans les cheveux, lui octroyaient désormais un certain charme. Elle l'avait toujours trouvé beau, objectivement, mais à présent, il était devenu séduisant à ses yeux. Elle remarquait de plus en plus de détails auxquels elle n'avait jamais vraiment prêté attention auparavant : ses mains, les muscles fins qui saillaient sur ses bras, la chaleur qui émanait de ses yeux bruns, la façon dont la commissure de ses lèvres s'agitait une seconde avant qu'il ne sorte une blague.

L'équipe se rendit sur le terrain avant les autres pour se changer et écouter les ultimes conseils de leur capitaine, puis Lily se rendit dans les gradins avec Mary, qui avait pour l'occasion enfilé un pull et une écharpe Gryffondor, et avait même à son habitude peint ses joues de deux bandes rouge et or. Il n'y avait pas plus fervente supportrice de l'équipe que Mary Macdonald. Lily pria pour que Gryffondor l'emporte, ou sa meilleure amie ne manquerait pas d'être encore plus de mauvaise humeur, surtout s'ils perdaient contre Serpentard.

— J'ai l'impression qu'elle est encore plus zélée que d'habitude, souffla Remus, de l'autre côté de Lily.

À côté de Remus, Peter tendit l'oreille, mais Sirius, en bout de rang, ne sembla pas prêter attention à la remarque – à moins qu'il fît semblant de ne rien entendre.

— Moi aussi, répondit Lily. Il faut bien qu'elle se défoule sur autre chose qu'un punching-ball avec la photo de Sirius collée dessus.

— Elle a vraiment un punching-ball ? demanda Remus.

— Non, mais je crois qu'elle en a commandé un pour Noël.

Remus étouffa un rire.

Lorsque Mme Bibine donna le coup d'envoi, James fut le premier à rafler le Souafle. Il fila aussitôt vers les buts adverses et marqua les premiers points de Gryffondor, sous les vivats des rouge et or. Lily se rappela brusquement l'avoir entendu dire un jour qu'il n'y avait rien de tel pour galvaniser les troupes que de marquer le premier but. Elle s'étonna d'avoir gardé ces paroles en mémoire.

Les Gryffondor marquèrent les deux buts suivants, puis Serpentard marqua. Mais Gryffondor garda l'avantage. À deux reprises, les batteurs de Serpentard tentèrent d'envoyer un Cognard sur James, qui les évita souplement. L'un des batteurs de Gryffondor empêcha Serpentard de marquer en guise de vendetta en envoyant un Cognard en plein sur la trajectoire du poursuiveur qui s'approchait des buts, et James lui adressa un pouce levé, un petit sourire aux lèvres.

Puis soudain, Samantha poussa son balai à fond. Elle avait repéré le vif d'or. Regulus Black lui colla aussitôt au train. Regulus était un excellent attrapeur, songea Lily. Elle n'y connaissait pas grand-chose en matière de Quidditch, mais elle trouva qu'il volait avec plus d'habileté que le reste de son équipe. Mais Samantha était également très douée. La course-poursuite des attrapeurs dura quelques minutes durant lesquels ils se livrèrent un combat acharné, au point que les spectateurs se désintéressèrent presque complètement des autres joueurs. Regulus tenta plusieurs fois de désarçonner Samantha en lui donnant de grands coups d'épaule, mais Samantha tint bon sur son balai et, au bout de la quatrième tentative de Regulus, elle plongea soudain en piqué pour s'écarter de la trajectoire du Serpentard. Pris dans son élan, celui-ci fit un écart non contrôlé et Samantha en profita pour remonter en piqué. Ses doigts se refermèrent sur la petite balle dorée et une explosion de cris retentit dans les gradins. Mary hurla à s'en déchirer les cordes vocales :

— ON A GAGNÉ !

James et son équipe firent un tour d'honneur puis redescendirent sur le terrain et disparurent dans les vestiaires. Les Gryffondor remontèrent au château en chantant leur victoire et, une fois dans la salle commune, Sirius fit apparaître de la nourriture et des Bièraubeurres presque de nulle part – peut-être des restes de sa fête d'anniversaire. Lily se servait une Bièraubeurre lorsque les joueurs de l'équipe firent leur apparition. Sous les acclamations des Gryffondor, James grimpa sur une table et réclama le silence.

— Merci, merci ! Bravo à toute l'équipe et en particulier à notre attrapeuse !

Samantha fit une parodie de révérence pour accueillir les applaudissements. Lily ne put s'empêcher d'admirer et d'envier son assurance.

— Je voudrais aussi en profiter pour faire un petit discours, ajouta James.

Il croisa le regard de Lily.

— On m'a récemment fait remarquer à juste titre que j'ai pu être par le passé un idiot arrogant. Je voudrais m'excuser auprès de toutes les personnes que j'ai blessées. En particulier auprès d'une personne qui me tient beaucoup à cœur.

James posa à nouveau les yeux sur Lily. Quelques personnes suivirent son regard, notamment Sirius, Remus, Peter et Mary. Lily sentit ses joues s'enflammer, mais heureusement, l'attention de la plupart des élèves était toujours dirigée sur leur capitaine bien-aimé.

— Je sais que je ne te mérite pas, poursuivit James. Mais si tu veux bien m'accorder ton pardon, dans un an ou dans dix ans, sache que tu feras de moi le plus heureux des hommes.

Il y eut quelques « ouuuh » provocateurs dans l'assemblée. Certains avaient clairement deviné que Lily était visée, mais d'autres s'interrogeaient à voix haute sur l'identité de la mystérieuse personne dont James espérait le pardon.

— Voilà, encore merci à tous, et amusez vous bien !

James s'apprêta à descendre de la table.

C'est alors que Lily fut prise d'une envie irrépressible.

Comme dans un rêve, sans vraiment savoir ce qui lui donnait la force de mettre un pied devant l'autre, elle posa sa bouteille sur la première surface venue et se fraya un chemin dans la foule compacte d'élèves, dont elle sentit les regards brûlants sur elle. Lily grimpa sur la table et plongea son regard émeraude dans celui de James.

— Je pourrais te pardonner dans un ou dix ans, murmura-t-elle. Mais pourquoi attendre ?

Elle eut juste le temps de voir le regard de James s'illuminer. Puis elle l'embrassa.

Ce fut un baiser à la fois doux et fougueux, qui parut durer une éternité aux yeux de Lily. Elle entendait la foule les acclamer, mais elle n'en avait cure.

Ils auraient tout aussi bien pu se trouver seuls sur une île perdue au milieu de l'océan.

https://youtu.be/iN-c1UlpKFs

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro