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Chapitre 7 - Aveu d'Halloween

Il s'avéra très rapidement que surveiller les Serpentard frôlait l'impossible. Entre les cours, les séances de tutorat, les devoirs, les entraînements de Quidditch des uns et la participation au club de duel des autres, Lily, Mary, James, Sirius, Remus, Peter, Marlene et Grace n'avaient presque pas le temps de s'acquitter correctement de cette tâche.

— Vous croyez qu'on devrait récupérer la carte du Maraudeur ? demanda Sirius à ses trois meilleurs amis alors qu'ils se rendaient dans la Grande Salle pour le déjeuner, une semaine après la sortie à Pré-au-Lard.

Rusard leur avait confisqué la carte vers la fin de l'année précédente et ils n'avaient pas eu le temps de la récupérer. De toute façon, ils la connaissaient tellement par cœur qu'ils en avaient eu de moins en moins besoin, et James, qui avait essayé de faire des efforts pour se montrer plus responsable, n'avait même pas eu à cœur d'aller la chercher.

— Il a demandé à Dumbledore de jeter un sort de Blocage sur son bureau, à force de voir les objets confisqués lui filer sous le nez en trouant sa porte à cause des sortilèges d'Attraction, leur rappela Remus.

— Il suffirait de s'introduire dans son bureau avec la cape de James, répliqua Sirius. Ça ne doit pas être bien difficile...

— Je ne sais pas si elle nous sera utile pour ça, fit remarquer James, songeur. Qu'est-ce qu'on y verrait, à part l'endroit où sont les Serpentard ? La carte ne montre pas ce qu'ils fabriquent. Or le temps qu'on se précipite à l'endroit où ils sont pour voir ce qu'ils trafiquent, ils ont le temps de changer trois fois d'emplacement. Non, je ne pense pas que la carte puisse nous aider. Notre problème, c'est qu'on est vraiment trop occupés pour gérer ces petites filatures correctement, surtout avec le nombre d'élèves qu'on s'est décidés à espionner...

Ils s'installèrent à la table de Gryffondor, où se trouvaient déjà Lily et Mary, un peu à l'écart des autres élèves.

— Le train-train d'Avery est d'un ennui mortel, déclara James sans préambule. En dehors des cours, il passe son temps à traîner dans les couloirs pour effrayer les petits. Mais il ne les attaque pas, à ce qu'on sache. Il a bien essayé d'en intimider un ou deux pour les racketter, mais on est intervenus... Et puis les deux autres élèves qu'on doit surveiller, Gary Barjow et Melchior Fitzpatrick... tout aussi barbants. Et vous, ça donne quoi ?

— Pas grand-chose, soupira Lily. Rien à signaler du côté des filles pour l'instant.

— Hormis ce regrettable incident dans les toilettes, ricana Mary.

— Quel incident ? s'enquit James.

— Ce n'est rien... Gertie Bullstrode m'a plus ou moins fait comprendre que je n'étais pas très discrète. Je l'ai suivie dans les toilettes et je suis tombée nez à nez avec elle. Elle m'a demandé si je la suivais... Je lui ai assuré que non et je me suis recoiffée pour donner le change. Et quand je suis sortie, mon sac s'est craqué et tout son contenu s'est répandu par terre... Enfin bref.

Lily engloutit un morceau de tarte pour se donner contenance.

— En effet, on va attendre encore un peu avant de faire de toi une espionne, sourit James. Et Rogue ?

— On n'a pas encore vraiment eu le temps de s'y coller, répondit Mary. Mais il a l'air de passer le plus clair de son temps dans sa salle commune et à la bibliothèque, quand on ne le voit pas de temps à autre avec Avery et Mulciber dans les couloirs...

— Même chose pour Regulus, intervint Remus. Tout ce qu'on constate pour le moment, c'est qu'il est plutôt solitaire. Il n'a pas l'air de s'entendre particulièrement bien avec les autres élèves de son année...

— Ouais, j'avais déjà remarqué, commenta Sirius. Et Mulciber ?

— Il faut demander à Marlene, fit James. Tiens, justement, la voilà... Eh, Mar !

L'intéressée se tourna vers le groupe puis se dirigea vers eux.

— Tu as pu suivre Mulciber ?

— Pas vraiment, répondit Marlene. Il sort peu de sa salle commune, à part pour aller en cours et pour traîner de temps en temps avec Rogue et Avery dans les couloirs histoire de jouer les gros bras... J'ai demandé à Grace de se charger des filles de Serpentard en sixième année, je crois qu'elle n'est pas très à l'aise avec l'idée de filer Mulciber. Pour l'instant, elle n'a rien remarqué de particulier.

— Bref, on n'a rien, résuma James dans un soupir.

Au cours des jours qui suivirent, ils firent de leur mieux pour continuer à jongler entre la mission de Dumbledore et le reste de leurs obligations.

La dernière séance de tutorat du mois sur le Patronus manqua de faire pleurer Lily de frustration. D'autres élèves du groupe de James commençaient à produire des filets argentés, notamment Samantha Parker, ce qui agaça Lily plus que tout pour une raison qui lui échappait. Elle repoussait sans cesse le moment de rédiger son compte-rendu sur ses progrès, car elle n'en avait fait absolument aucun. Un soir, dans la salle commune, alors qu'elle froissait une énième feuille de parchemin et la roulait en boule pour la jeter dans le feu de cheminée d'un geste rageur, une silhouette vint s'assoir à ses côtés.

— Toujours pas d'inspiration ? demanda Remus.

La pleine lune d'octobre avait eu lieu la veille, et il avait l'air particulièrement épuisé. De vastes cernes violacés lui soulignaient les yeux.

— Non, répondit Lily avec un soupir dépité. Je ne vois pas ce que je peux écrire d'autre que « je n'y arrive toujours pas, je suis nulle, laissez-moi tranquille ».

Elle plongea la tête dans ses bras, le front collé contre la table. Remus eut un sourire.

— Peut-être que tu devrais te pencher sur les raisons pour lesquelles tu n'y arrives pas, conseilla-t-il d'une voix douce.

— Je ne fais que ça ! s'exclama Lily en se redressant. Mais j'ignore pourquoi je n'y parviens pas. J'ai essayé plein de souvenirs heureux différents, rien n'y fait.

— Tu as demandé conseil à James ?

— Demander conseil à James ? répéta Lily. Plutôt me jeter du haut de la tour d'astronomie... Et toi, comment ça se passe, dans le groupe de Sirius ?

— Oh, je n'arrive pas à grand-chose non plus. Mais je sais parfaitement ce qui cloche.

— Comment ça ?

Remus s'assura que personne ne les entendait et baissa la voix.

— Mes transformations... elles sont... particulièrement difficiles, depuis le mois dernier.

— Qu'est-ce qui a changé, par rapport à avant ?

— Eh bien... j'ai toujours cru que le loup-garou qui m'avait attaqué quand j'avais cinq ans était un pauvre type paumé qui ne savait pas ce qu'il faisait... J'ai toujours eu de la compassion pour lui. Sauf que cet été, mon père m'a raconté la vérité. C'est un loup-garou nommé Fenrir Greyback qui m'a attaqué, et il l'a fait exprès pour se venger de mon père. Et depuis, je suis... tout le temps en colère. Je sais que n'en donne pas l'air, mais... Quand je me transforme, la colère prend le dessus. Et je ne sais pas pourquoi, mais mes transformations n'en sont que plus douloureuses...

Lily eut l'air horrifié.

— Oh, Remus... Je suis vraiment désolée... Et dire que je suis là à me plaindre de ne pas réussir un stupide sortilège alors que tu traverses tout ça...

— Ce n'est rien, la rassura Remus.

Il y eut un silence, puis il ajouta :

— Je voulais te remercier, pour... avoir convaincu Rogue de se taire. Et pour avoir si bien pris la nouvelle... Je n'aurais jamais deviné que tu étais au courant, tu n'as jamais rien laissé paraître.

— J'ai toujours été douée au poker, plaisanta-t-elle avec un sourire. Mais tu n'as pas à me remercier, c'est normal...

— Pas pour tout le monde, répondit sombrement Remus. J'ai de la chance d'avoir une amie comme toi.

Ils échangèrent un sourire.

— Je te propose un marché, ajouta Remus d'un ton plus léger. Tu demandes de l'aide à James pour le Patronus, et moi, en échange, je demande un service à Sirius. J'ai besoin d'un remplaçant pour le club de duel de cette semaine : c'est demain, et je sais que je ne serai toujours pas assez en forme pour assurer la séance. Juste avant la pleine lune, ça passe encore, mais juste après... C'est un peu plus compliqué.

— Tu vas demander à Sirius d'enseigner à des enfants ? fit Lily, amusée. Alors là, j'aimerais bien voir ça... Bon, d'accord. Je ne te promets rien, mais je vais essayer de demander de l'aide à James.

Remus et Lily se serrèrent la main dans une parodie de serment officiel, riant aux éclats, puis Remus laissa Lily terminer son compte-rendu.

Une table plus loin, concentré sur son propre compte-rendu, Peter se tenait la tête entre les mains. Lui aussi rencontrait des difficultés avec le Patronus. L'histoire de Marlene sur le mage noir dévoré par des asticots le paralysait dès qu'il s'essayait au sortilège. Car Peter avait un secret... quelque chose qu'il n'avait jamais avoué à personne...

Et il craignait par-dessus tout que ses amis le découvrent.

***

À l'approche d'Halloween, les élèves de Poudlard, en particulier les plus jeunes, se faisaient de plus en plus dissipés. Lorsque Sirius entra dans la salle du club de duel, ce jour-là, il faillit immédiatement faire demi-tour en apercevant la flopée de gamins qui faisaient semblant de faire de l'escrime avec leurs baguettes. Pourquoi, par le caleçon de Merlin, avait-il accepté de remplacer Remus ?

— Ah, c'est toi, fit Marlene en le voyant sur le seuil. J'avais oublié que Remus ne pouvait pas venir non plus, aujourd'hui... Bon, eh bien, ça ne sera que toi et moi, alors. Grace est malade, elle aussi.

— Ah, répondit simplement Sirius.

Une sorte de malaise qu'il ne s'expliquait pas s'insinua en lui à cette nouvelle.

— Tu n'as qu'à prendre ce groupe de deuxième année, ils ont déjà les bases du sortilège de Désarmement. Les élèves de première année sont presque de complets débutants, ils donnent un peu plus de fil à retordre, donc je vais m'en charger.

— Je suis parfaitement capable de m'occuper des morveux de première année, s'offusqua Sirius.

Marlene haussa un sourcil, nullement impressionnée :

— Le fait que tu les appelles les « morveux » me rend un peu sceptique, dit-elle. Mais bon, si tu y tiens vraiment... vas-y, je t'en prie.

Et elle le planta là. Sirius la regarda rassembler les élèves de deuxième année. D'un simple raclement de gorge, elle s'attira leur attention et leur rappela les bases du sortilège de Désarmement. Sirius tenta de l'imiter, mais son propre raclement de gorge n'eut absolument aucun effet sur le groupe de première année qui chahutait toujours.

— Eh oh, les morveux ! s'exclama-t-il alors.

Enfin, les élèves se calmèrent et se tournèrent vers lui. Sirius arbora un sourire satisfait. Marlene pouvait dire ce qu'elle voulait, sa technique fonctionnait très bien.

— Bon, alors, vous faites le sortilège de Désarmement, c'est ça ? dit-il. Bon, eh bien, c'est très simple. Vous agitez votre baguette comme ceci, et vous dites : Expelliarmus !

Il y eut une soudaine cacophonie dans la salle alors que tous les élèves de première année agitaient leur baguette dans un geste approximatif et prononçaient la formule en s'empêtrant dans les syllabes. Sirius se baissa à temps pour éviter une baguette qu'un des morveux avait agitée si fort qu'elle lui avait échappé des mains.

— STOP ! s'écria-t-il.

De l'autre côté de la salle, Marlene lui jeta un regard critique. Ses propres élèves avaient été mis deux par deux et s'exerçaient de manière ordonnée, en agitant leur baguette et en prononçant la formule presque correctement. Certains, même, réussissaient leur coup.

— Bon, on reprend, fit Sirius, passablement agacé. Pour commencer, mettez-vous par deux, face à face...

Cette opération, en apparence toute simple, dut recourir son intervention alors que certains élèves se disputaient pour être avec Trucmuche ou refusaient de faire équipe avec Machin.

— Vous allez la fermer, oui ! s'écria Sirius au bout de deux minutes.

Il plaça les gamins lui-même puis reprit :

— Alors, on va commencer par la formule. Articulez bien les syllabes... EX-PEL-LI-AR-MUS. C'est pas si compliqué !

Les élèves déclamèrent les syllabes à tue-tête. Sirius ferma les yeux, priant pour que la patience lui vienne comme par magie. Lorsqu'il les rouvrit, certains élèves avaient recommencé à agiter leur baguette en tous sens.

— NON ! On verra le mouvement plus tard. Inutile de mettre la charrue avant les hippogriffes, ou quelqu'un va finir borgne, probablement moi. Or je suis beaucoup trop séduisant pour ça.

Quelques filles gloussèrent. Marlene, qui avait entendu sa réplique, lui jeta un regard mi-exaspéré, mi-sidéré.

La séance se poursuivit d'une façon toujours plus ou moins chaotique. Au bout d'une demi-heure, Sirius, lassé de répéter toujours la même chose, se mit en tête de leur apprendre un autre sort.

Tarentallegra ! Vous voyez, c'est très facile ! Essayez donc de jeter correctement un sort quand vous êtes occupés à remuer comme ça !

Les élèves éclatèrent de rire devant leur camarade qui s'était mis à danser frénétiquement.

— Bon, ça suffira pour aujourd'hui ! s'exclama alors Marlene. Finite...

Le pauvre petit élève de première année cessa de danser, complètement essoufflé.

— À la semaine prochaine... Ne vous trompez pas de baguettes en les ramassant, s'il vous plaît...

Les élèves sortirent de la salle en bavardant gaiement. Marlene remit à leur place quelques objets qui décoraient la salle et qui étaient accidentellement tombés sous le coup d'un sort mal ajusté.

— Alors, j'ai été comment ? lui demanda Sirius d'un ton joyeux.

— Absolument formidable, répondit Marlene en levant les yeux au ciel. La prochaine fois, n'hésite pas à leur dire avec quelle marque de shampoing tu te laves les cheveux pour avoir l'air si élégant, je ne doute pas que tu te feras quelques admiratrices supplémentaires parmi les gamines de onze ans. Oh, et peut-être que tu devrais leur enseigner quelque chose comme le Maléfice du Saucisson, aussi, histoire de bien les inciter à mettre la pagaille...

— Tu me trouves élégant ? releva Sirius avec un sourire.

— C'est vraiment tout ce que tu as retenu ?

— Oh, tu sais, moi, je ne retiens que l'essentiel. Mais bonne idée, pour le Maléfice du Saucisson. Il m'a toujours bien servi, quand j'avais leur âge.

— Oh, tu veux dire, la semaine dernière ?

— Mais c'est très drôle, ça, mademoiselle McKinnon ! répliqua Sirius sans se démonter. Qui aurait cru que derrière cette façade de fille parfaite se cachait également un humour renversant !

— De fille parfaite ? releva Marlene à son tour avec un sourire en coin.

— Parfaitement ennuyeuse, je veux dire.

Mais Marlene ne se départit pas de son sourire.

— Pour ta gouverne, je suis loin d'être parfaite, mais merci pour le compliment.

— Préfète, responsable du club de duel, batteuse, miss-je-sais-tout... Qu'est-ce qu'il te manque, dans la panoplie de la petite fille modèle ?

Marlene ne répondit pas. Son sourire s'était évanoui et son expression s'était assombrie.

— Et toi, alors ? répliqua-t-elle. Riche, populaire, intelligent, séduisant, dans les premiers de la classe sans en foutre une... qu'est-ce qu'il te manque ?

Sirius non plus, ne répondit pas. À vrai dire, il n'aimait pas trop la tournure que prenait cette conversation.

— Tu diras à Remus que je lui souhaite un bon rétablissement et que j'ai hâte de le revoir, ajouta Marlene avant de quitter la salle.

Sirius demeura seul, l'air penaud.

***

— Tu sais, en fait, je pense que tu as raison. Sirius est vraiment lamentable.

Lily esquissa un sourire. Depuis leur réunion à Pré-au-Lard, Mary était à nouveau entrée dans sa phase « je-hais-Sirius-Black ». C'était une phase qui revenait régulièrement, comme la marée haute, mais qui ne durait jamais bien longtemps. Lily se retenait comme toujours de lui dire que cela faisait des années qu'elle lui conseillait de lâcher l'affaire, sachant parfaitement bien que Mary retomberait de toute façon sous le charme de Sirius sous peu.

— Tu n'aurais pas vu ma brosse ? demanda plutôt Lily. Je pensais l'avoir mise dans mon sac, comme d'habitude, mais je ne la trouve nulle part...

— Tu peux emprunter la mienne, répondit Mary. Tu te rends compte qu'il a... à seulement quatorze ans ? Si ça avait été une fille, il se serait fait traiter de trainée, mais puisque c'est un mec, forcément, tout le monde le considère comme un héros ! Tu imagines si moi, je lui avais dit une chose pareille ?

Lily se contenta de coiffer ses longs cheveux roux avec la brosse de Mary, assise face au miroir de la coiffeuse.

— Et contrairement à ce que Monsieur pense, je ne suis pas si inexpérimentée que ça. Reggie Hopkins a fait un peu plus que m'embrasser sous les gradins de Quidditch, l'année dernière, il avait les mains très baladeuses. Et puis moi aussi, je pourrais très bien avoir fricoté avec un Moldu... C'est facile, d'inventer des histoires !

Lily doutait sérieusement que cette histoire ait été inventée, mais elle garda son avis pour elle. Mieux valait ne pas la contrarier. Samantha Parker et Jessica Callaway entrèrent dans le dortoir à ce moment-là en riant aux éclats, ce qui mit fin à la diatribe de Mary.

Un peu plus tard, Lily et Mary descendirent dans la Grande Salle pour le festin d'Halloween. Des citrouilles éventrées et illuminées par des chandelles flottaient sous le ciel nocturne, et de véritables chauves-souris allaient et venaient à tire d'ailes. Mary décida de s'installer loin de Sirius et Lily ne put s'empêcher de couler des regards vers James pendant toute la soirée, n'écoutant Mary que d'une oreille. Elle n'avait toujours pas réussi à ravaler sa fierté pour lui demander de l'aide.

Lorsque Dumbledore les congédia, à la fin du festin, Lily somnolait, le ventre plein. Elle monta rapidement se coucher et s'endormit aussitôt.

Elle rêva que des silhouettes noires et informes s'approchaient d'elle. Des Détraqueurs. Elle essayait encore et toujours de créer un Patronus pour les repousser, mais rien n'y faisait. La panique la gagnait de plus en plus, jusqu'à ce que...

Lily se réveilla.

Elle se redressa dans son lit, la respiration saccadée et la peau couverte d'une fine pellicule de sueur froide. Elle s'efforça de calmer les battements affolés de son cœur, s'extirpa de ses couvertures et but un verre d'eau. Elle avait toujours trop chaud. Elle décida de descendre dans la salle commune, où elle pourrait ouvrir une fenêtre sans réveiller les autres filles.

Mais lorsqu'elle fut au pied des escaliers, elle s'aperçut qu'elle n'était pas seule. La silhouette assise sur le canapé se retourna.

— Lily ? fit James.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda-t-elle.

Il portait encore ses vêtements : apparemment, il n'était pas du tout allé se coucher. Un livre était ouvert sur ses genoux.

— Je n'étais pas fatigué, dit-il. J'ai décidé de bouquiner un peu, je devais encore finir ce truc sur les Enchantements de Protection des Lieux et Habitats, de toute façon...

— Quelle heure est-il ? demanda Lily en s'asseyant près de lui sur le canapé.

Elle était vêtue d'une simple chemise de nuit qui lui arrivait à mi-cuisse, aussi se recroquevilla-t-elle, les jambes repliées contre elle.

— Presque minuit, fit James.

— Seulement ? s'étonna Lily. J'ai l'impression d'avoir dormi bien plus longtemps que ça...

— Qu'est-ce qui t'a réveillée ?

— Un cauchemar, répondit Lily d'un ton évasif en regardant les braises dans la cheminée.

— Oh... tu veux en parler ?

Lily hésita.

— À quoi tu penses, quand tu parviens à créer un Patronus corporel ?

La question était sortie toute seule. Lily sentit ses joues s'enflammer.

— Eh bien, euh...

James prit une grande inspiration, puis soudain, il se jeta à l'eau, l'air résigné :

— Je pense à toi.

Lily resta bouche bée.

— Plus précisément, je pense à ce moment dans la salle de bains des préfets. Avant que Mimi Geignarde ne s'invite à la fête.

Lily n'avait pas besoin qu'il le lui rappelle ; elle s'en souvenait parfaitement bien. Elle se rappela également que James avait réussi à produire un Patronus corporel juste après cet événement...

— N'aie pas l'air si surprise, Lily, fit James en levant les yeux au ciel. Tu sais très bien que je suis fou amoureux de toi...

— Mais...

Lily s'efforça de trouver un moyen de formuler sa pensée parmi le chaos de ses émotions.

— Mais il faut que ce soit un bonheur intense, presque parfait... je veux dire, je sais que tu m'aimes bien, mais il y a une différence entre ça et... le genre d'amour qui...

— Que je « t'aime bien » ?

— Tu disais que tu laisserais Severus tranquille à condition que je sorte avec toi ! dit-elle d'une toute petite voix.

— Oui, c'est vrai, admit James avec un petit sourire nostalgique.

— Ce n'est pas de l'amour, ça, c'est juste... une amourette d'adolescent ! Tu n'étais pas sérieux...

— J'étais idiot, mais j'étais très sérieux, Lily ! Et je le suis encore plus, maintenant... J'ai compris qu'il fallait que je travaille sur moi pour mériter une personne aussi merveilleuse que toi. J'aime absolument tout chez toi. J'aime la façon dont tes fossettes se dessinent quand tu souris, la façon que tu as de remettre la mèche de tes cheveux derrière ton oreille quand elle te gêne, j'aime ta façon de froncer les sourcils quand tu es concentrée et de plisser le nez quand tu es en colère, j'aime le son de ta voix, ta façon de parler, ta générosité, ton intelligence, ton parfum, la couleur de tes cheveux et celle de tes yeux. Je pourrais m'y noyer, dans tes yeux, Evans, que je ne demanderais pas à ce qu'on me sauve, parce que ce sont ces yeux-là que je veux contempler jusqu'à la fin de mes jours, et peut-être même encore après.

Lily avait cessé de respirer.

— Alors oui, Lily, quand je te dis que je suis fou amoureux de toi, que le simple souvenir de ta tête contre mon épaule me rend plus heureux que jamais, je suis très sérieux.

Lily était estomaquée. Elle n'aurait jamais cru... Elle avait toujours pensé... Mais il était sérieux. Vraiment sérieux...

C'était comme si son monde venait de basculer.

Dans un mouvement hésitant, James lui prit la main. C'était un contact à la fois électrique et si doux, si rassurant, qu'il fit naître un trouble dans le cœur de Lily. Ce trouble enfla comme une vague, jusqu'à la submerger entièrement. Lily franchit alors la distance qui la séparait de James et l'embrassa.

Baiser en forme d'espoir.

Baiser au goût de commencement.

Minuit sonna sans qu'aucun des deux ne s'en aperçoive.

https://youtu.be/vjVd4Zndso8

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