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Chapitre 16 - Le chapeauflou

Il était rare de voir Peter Pettigrow sans au moins un de ses amis, ce qui eut le mérite d'intriguer Mary lorsqu'elle l'aperçut, seul dans la salle commune après que tout le monde se soit couché depuis longtemps. Elle-même venait de se réveiller après un cauchemar où Mulciber se vengeait de leur petit face à face à Pré-au-Lard. Elle fut d'ailleurs un peu déçue d'être tombée sur Peter et non sur Remus. Elle aurait aimé qu'il la rassure à nouveau. Elle avait beaucoup apprécié leur rendez-vous et espérait bientôt passer à la vitesse supérieure. Après avoir bu quelques Bièraubeurres aux Trois Balais où ils avaient parlé de tout et de rien dans la bonne humeur, ils étaient rentrés au château, où ils avaient appris ce qu'il s'était passé avec Peter et Sirius. Peter avait prétendu ne pas en vouloir à Sirius et avait ri aux blagues de James sur le sujet, mais Mary s'était rendue compte qu'il riait jaune. Il semblait également beaucoup ruminer dans son coin quand ses amis ne le regardaient pas.

Peter sursauta lorsqu'il se rendit compte de la présence de Mary.

— Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-il d'un ton presque accusateur.

— Je n'arrive pas à dormir. Et toi ?

Mary s'approcha. Peter tenta de dissimuler ce qu'il lisait, mais elle comprit de quoi il s'agissait :

La légende de Raczidian ? s'étonna-t-elle. C'est l'histoire que nous a racontée Marlene en cours de défense, au début de l'année, sur les Patronus... Tu as peur d'être un cœur impur et de te faire dévorer par des vers ?

Elle plaisantait, mais elle vit Peter se raidir.

— Oh... Tu sais, cette histoire de vers, je suis à peu près sûre qu'il ne s'agit que d'une légende. Mais pourquoi tu as peur d'être impur ?

— Ça n'a aucune importance, de toute façon, balbutia Peter en refermant son livre. Je ne sais pas produire un Patronus et je ne le saurai jamais...

— Ne désespère pas. Moi non plus, je ne sais pas encore le faire, mais peut-être qu'un jour...

— Oui, mais toi, tu es...

— Pure ? ironisa Mary. Et pas toi ?

Peter la contempla d'un air hésitant. Mary était si belle, il avait toujours eu un faible pour elle, et c'était la première fois qu'il pouvait ainsi parler avec elle sans craindre d'être dérangé... Et puis, elle essayait de lui remonter le moral...

— Peut-être que non, répondit-il d'une petite voix. Après tout, j'ai failli...

Il s'interrompit. Il n'avait jamais confié son secret à qui que ce soit, mais celui-ci lui brûlait la langue, surtout depuis cette histoire de Patronus.

— J'ai failli être réparti à Serpentard, souffla-t-il enfin.

Mary écarquilla les yeux. Peter regretta aussitôt cette confidence.

— N'en parle à personne, ajouta-t-il précipitamment. Surtout pas à James, Sirius et Remus. Je ne sais pas ce que je ferais sans eux. Ils m'ont toujours protégé...

— Ce n'est pas si grave que ça, répondit Mary. L'important, c'est que tu sois bien à Gryffondor, non ? Je suis sûre que James et les autres ne t'en tiendraient pas rigueur...

— Non, tu ne dois surtout rien leur dire ! insista Peter, dont le ton paniqué venait soudain de prendre un tour menaçant. Ne leur répète surtout pas ce que je t'ai dit, sinon je te...

Mary haussa les sourcils.

— Sinon tu me quoi ? fit-elle en croisant les bras. Tu sais, je le pensais vraiment, quand je disais que l'important, c'était que tu sois bien à Gryffondor. Mais finalement, je n'en suis plus si sûre. Je ne t'aurais jamais cru capable de me menacer, Peter... C'est vraiment digne d'un Serpentard !

— Tais-toi ! lui ordonna Peter en jetant un coup d'œil anxieux au plafond, comme s'il craignait qu'un de ses amis descende du dortoir à ce moment-là.

— Je commence à mieux te cerner. Tu dis que tu ne sais pas ce que tu ferais sans James et les autres... Tu tiens plus à leur protection qu'à leur amitié, à vrai dire. Et ça a toujours été le cas, depuis tes débuts à Poudlard, n'est-ce pas ?

— La ferme ! marmonna Peter, blanc comme un linge.

Il n'osait pas crier, mais s'il avait pu le faire, il ne s'en serait pas privé.

— Ah, j'ai tapé dans le mille, à ce que je vois !

— Je t'interdis d'aller raconter un truc pareil à qui que ce soit... sinon, je... je te ferais du mal. Et je n'aurais qu'à faire porter le chapeau à Mulciber, tout le monde me croira...

— Encore des menaces, railla Mary. Tu crois que tu me fais peur ? Toi ? J'ai affronté Mulciber pas plus tard que la semaine dernière, je n'aurai aucun mal à...

Un éclair violet surgit de la baguette de Peter, qui venait de jaillir de sa manche, et frôla l'épaule dénudée de Mary. Du sang gicla d'une coupure assez profonde. Mary étouffa une exclamation et contempla la plaie sanguinolente, bouche bée. Ses yeux s'étaient remplis de larmes à cause de la douleur, mais aussi à cause d'une colère frémissante qui la faisait trembler. Jamais elle n'aurait imaginé que Peter puisse lui lancer un Sectusempra...

— Tu sais quoi, Peter ? Ne m'approche plus, ne me parle plus. Parce qu'entre ta version et la mienne, je me demande qui on va préférer croire.

Sur ces paroles, Mary remonta se coucher.

***

Au cours des jours qui suivirent, Lily, James, Sirius et Remus ne purent que remarquer la froideur glaciale qui s'était installée entre Mary et Peter.

— Qu'est-ce que vous avez, tous les deux, par Merlin ? demanda finalement James dans la salle commune.

— C'est à cause du pari ? s'inquiéta Remus.

— Je me fiche totalement de ce pari de malheur, répliqua Mary sans réfléchir.

— Hein ? s'exclama Sirius. Toi, te ficher du pari ?

Mary s'infligea une gifle mentale. Elle aurait pu dire qu'elle était énervée, car Peter ne voulait pas coopérer avec elle à ce sujet, elle aurait ainsi eu une excuse parfaite pour expliquer sa dispute avec lui, mais il avait fallu qu'elle parle trop vite ! Elle chercha alors une autre excuse, et saisit au vol la seule qui lui vint à l'esprit :

— Peter a essayé de m'embrasser contre mon gré, voilà ce qui s'est passé !

— Quoi ? s'exclama James. C'est pas cool, ça, Peter... Surtout maintenant que Remus...

Lily lui flanqua un coup de coude pour qu'il évite de mettre les pieds dans le plat en évoquant la relation encore toute fraiche de Mary et Remus pour éviter de les embarrasser, même si elle était d'accord avec son petit ami. Il s'agissait là d'un coup bas qui ne ressemblait pas à Peter... Remus avait d'ailleurs l'air un peu blessé. Peter, lui, avait perdu toutes ses couleurs.

— Je suis désolé, ça ne se reproduira plus jamais, marmonna-t-il en baissant les yeux.

À la minute où Peter se retrouva seul avec Mary, cependant, il lui sauta presque à la gorge :

— Tu cherches à ruiner mon amitié avec James, Sirius et Remus ? Je t'avais pourtant dit que...

— Oh, ferme là, Peter, j'ai juste sorti la première excuse qui m'est venue à l'esprit pour expliquer pourquoi je suis d'humeur à te décapiter, même si ça me coûte une part de dignité. Estime-toi heureux que je ne leur dise rien de plus. Et maintenant, fiche-moi la paix.

Et elle s'éloigna. Mary ne savait pas trop pourquoi elle n'avait pas raconté aux autres ce qu'il s'était vraiment passé avec Peter. Craignait-elle en partie ses menaces, bien qu'elle ait du mal à l'admettre (avoir peur de Peter Pettigrow, après tout, franchement, quelle honte !) ? Avait-elle peur qu'on ne la croit pas elle, mais que l'on croit Peter ? Peut-être un peu des deux ? Elle faisait désormais tout son possible pour ne jamais se trouver en présence de Peter seule, et s'arrangeait même pour ne pas être présente quand ses amis étaient avec lui.

— Ce n'est pas si grave, tenta de la tempérer Lily un soir. Il ne t'a pas vraiment embrassée, au final... Vous n'allez pas vous faire la tête jusqu'à la fin de l'année, tout de même...

— Crois-moi, Lily, j'en suis parfaitement capable. Je ne veux plus avoir affaire à lui.

Elle n'avait pas osé se rendre à l'infirmerie pour soigner sa blessure à l'épaule. Celle-ci avait saigné abondamment. Mary avait sacrifié une vieille chemise de pyjama pour fabriquer des compresses et un bandage de fortune et s'arrangeait depuis pour ne jamais montrer son épaule. La plaie ne s'était toujours pas refermée.

Outre sa crainte qu'on découvre ce qu'il s'était passé, elle avait peur que Remus puisse lui en vouloir. Elle s'arrangea pour passer un moment seul avec lui à la bibliothèque pour qu'ils puissent s'expliquer.

— Tu ne m'en veux pas, pour Peter ?

— Pourquoi je t'en voudrais ? Tu n'as rien fait de mal...

— J'avais peur que tu penses que je l'ai encouragé ou quelque chose du genre, marmonna-t-elle.

— Je n'y ai même pas songé une seconde... Pour être honnête, ça m'étonne de Peter. Je le soupçonne depuis longtemps d'avoir le béguin pour toi, mais...

— Quoi ? s'exclama Mary, écœurée.

—... mais je n'aurais jamais pensé qu'il puisse se montrer aussi... audacieux envers une fille, acheva Remus. Et surtout pas envers une fille avec lequel un de ses amis a eu un rendez-vous le jour de la Saint Valentin à peine une semaine avant. Je me demande si cette histoire de philtre d'amour ne l'a pas un peu plus tourmenté qu'il ne l'a laissé croire. Sirius a encore exagéré... Peter est gentil, mais il est un peu complexé par rapport aux filles, à mon avis... Peut-être qu'il a pensé que s'il embrassait quelqu'un...

Mary soupira. Remus cherchait à défendre Peter. Mary s'était rendu compte que James, Sirius et Lily avaient tendance à faire la même chose. Voilà d'où venait sa crainte que l'on croit plus volontiers Peter qu'elle-même, sans doute... Alors que son regard se perdait dans le vague, elle fut ramenée à la réalité lorsque Remus lui prit la main.

— Je suis désolé qu'il ait essayé de faire ça contre ton gré, dit-il doucement.

— Tu n'y es pour rien.

Lorsque l'ombre de vautour de Mme Pince surgit à leur table, ils sursautèrent et se lâchèrent aussitôt la main pour faire semblant de lire ce qu'ils avaient sous le nez, se retenant à grand-peine d'éclater de rire. Lorsque Mme Pince se fut éloignée, leurs mains se cherchèrent à nouveau sous la table, et tous deux prétendirent continuer à prêter attention à ce qu'ils lisaient, un léger sourire aux lèvres.

***

Le feu s'était réduit à des braises dans l'âtre lorsque Remus se réveilla. Il s'était endormi sur le canapé de la salle commune. La pleine lune, qui avait eu lieu la veille, l'avait considérablement épuisé. Des bruits de pas ténus s'élevaient des escaliers. À sa grande surprise, Remus vit apparaître Mary, vêtue d'une simple chemise de nuit.

— Remus ? s'étonna-t-elle. Qu'est-ce que tu fais ici ?

— Je me suis endormi...

Il se redressa d'un mouvement vif et s'essuya subrepticement la bouche d'un revers de manche, espérant qu'il n'avait pas bavé pendant son sommeil.

— Et toi, que fais-tu ici à cette heure-ci ?

Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, mais puisque la salle commune était vide et les dortoirs silencieux hormis quelques ronflements, la nuit devait être bien avancée.

— J'ai encore fait un cauchemar...

Elle alla s'assoir à côté de Remus.

— Tu en fais souvent ?

— En ce moment, oui... Tu vas trouver ça bête, mais... je rêve souvent que Mulciber se venge. Sa façon de me regarder quand je le croise dans les couloirs me file la chair de poule...

— Ce n'est pas bête du tout... Qu'est-ce que tu as, à ton épaule ?

Avec une expression de panique, Mary se rendit compte que la manche de sa chemise de nuit avait glissé, dévoilant sa plaie. Elle avait enlevé le bandage et les pansements, mais la blessure avait encore l'air à vif.

— On dirait un maléfice, jugea Remus. Attends une seconde... Ça ne vient pas de Mulciber, quand même ? C'est un grand spécialiste de ce genre de sort et tu viens de me dire que tu faisais des cauchemars à son sujet... il ne s'est pas déjà vengé ?

— Quoi ? Non, non... Je me suis fait ça bêtement toute seule en voulant utiliser un sortilège de Découpe sur un vêtement... sans l'enlever d'abord, bien sûr.

— Pourquoi tu n'es pas allée à l'infirmerie ?

— Je pensais que ce n'était pas grand-chose...

Remus examina la blessure de plus près.

— J'ai l'impression que ça cicatrise très mal. C'est courant, avec les mauvais sorts, même si un sortilège de Découpe ne devrait pas avoir cet effet-là...

Il la regarda d'un air soupçonneux. Mary ne savait pas si elle préférait que son secret reste secret ou si elle espérait que Remus fasse le lien entre la blessure et son altercation avec Peter.

— Je t'emmène à l'infirmerie, décida-t-il alors en se levant.

— Maintenant ? Mais il est deux heures du matin ! Mme Pomfresh va nous tuer... Ça peut attendre demain, non ?

Pour toute réponse, Remus lui tendit la main et afficha un sourire en coin. Mary finit par lui prendre la main et se lever.

— Je vais enfiler quelque chose de plus chaud...

Lorsqu'elle redescendit du dortoir après avoir enfilé une robe de chambre et s'être chaussée d'une paire de pantoufles, Remus lui prit à nouveau la main et ils quittèrent la salle commune pour se rendre à l'infirmerie, n'osant faire trop de bruit dans les couloirs. Les portes de l'infirmerie étaient fermées. Remus toqua contre le panneau de bois de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'une Mme Pomfresh échevelée et enroulée dans une épaisse robe de chambre vienne leur ouvrir.

— Que se passe-t-il ? Une urgence ?

— Je n'en suis pas sûr, Mme Pomfresh, mais j'ai préféré venir vous voir...

Mme Pomfresh leur fit signe d'entrer. Elle avait accompagné Remus jusqu'au Saule cogneur tous les mois pendant ses deux premières années, jusqu'à ce qu'il soit décidé qu'il pouvait s'y rendre seul. Elle connaissait donc assez bien le garçon pour savoir qu'il n'était pas du genre à s'alarmer pour rien. Mme Pomfresh fit assoir Mary et examina sa blessure.

— Vous avez bien fait de venir, déclara-t-elle. Cette blessure est infectée. Qui vous a jeté ce mauvais sort ?

— Personne, répondit aussitôt Mary. Ce n'était qu'un simple sortilège de Découpe qui a mal tourné...

— Hum...

Tout comme Remus, Mme Pomfresh ne semblait pas convaincue.

— Je vous garde pour la nuit, décréta-t-elle.

— Oh... Il faut vraiment que je reste la nuit ?

— Vous sortirez demain matin avec une simple cicatrice, mais je crains que celle-ci soit permanente.

— Je peux peut-être rester... proposa Remus.

Mais Mme Pomfresh le considéra d'un air sévère.

— Pas question. Je doute que vous vouliez rester pour dormir, Mr Lupin, or vous avez besoin de sommeil, surtout si tôt après...

Mme Pomfresh s'interrompit au moment où elle regardait la lune.

— Surtout après avoir été malade, se rattrapa-t-elle.

— Tu étais malade ? s'étonna Mary.

— Rien de grave, je suis juste un peu fatigué...

— Oui, j'ai remarqué que tu avais presque tout le temps l'air épuisé. C'est de la fatigue chronique, non ? Ma mère a ça aussi, mais les guérisseurs disent que c'est lié à son état dépress... bref, elle est malade aussi.

Remus fit semblant de ne pas avoir compris où elle voulait en venir pour ne pas la mettre mal à l'aise et sourit.

— On se voit demain, alors...

Remus quitta l'infirmerie. Mary le regarda partir avec un léger soupir. Elle aurait aimé que Mme Pomfresh ne soit pas présente.

Peut-être Remus l'aurait-il enfin embrassée...

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