Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 2 : Le messager de la capitale


L'étranger s'assit le premier, la pression redescendait, mais l'accablait encore. « Était-ce eux les puissants guerriers qu'on lui avait envoyés chercher ? » Tout prêtait à le croire, car s'il n'avait pas eu une bonne étoile, il aurait été tué par les lames de ces combattants aguerris . Pourtant en les regardant bien, rien ne laissait imaginer l'immense puissance qu'ils recelaient. Le regard de Xélius était jovial, amical, et souriant, difficile de songer qu'il y a un instant il aurait pu le transpercer. Et malgré son visage caché, la confiance émanait de Nosfero, mais il se rappela avec quelle vitesse il fut désarmé. De grands pouvoirs les habitaient, en plus d'une parfaite maîtrise du combat. Comment devait-il réagir avec eux? Comment faire pour qu'ils comprennent?

Nosfero, s'assit le premier, juste en face de l'étranger.

- Et Xélius attrape, dit-il en lançant la pièce d'argent à ce dernier qui faillit la rater.

Puis Xélius s'installa à côté de son ami. Le jeune étranger regarda cette scène avec fugace intérêt se rappelant ce qu'avait expliqué Nosfero concernant un parie et un archer. Pour finir Yubel les rejoignit avec toujours une pointe de méfiance, gardant les deux mains sur ses gardes.

- Tanas ne pourra pas se joindre à notre réunion il n'est pas assez sobre, déclara-t-il.

- Alors, allons-nous enfin savoir ce que vous voulez de nous ?

- Eh bien, tout d'abord pour faciliter nos échanges je tiens à me présenter dûment. Je me nomme Brore.

- Moi c'est Xélius, lui c'est Nosfero, lui Yubel et Tanas que vous avez vu à l'instant, esquivant en un éclair les banalités du genre.

- Vous êtes donc bien ceux que je recherche, plissant les yeux avec un léger sourire de satisfaction.

- C'est-à-dire ? demanda Yubel.

D'un coup Brore se pencha et commença à chuchoter.

- J'ai été envoyé par le Seigneur Seretus pour vous faire quérir à la capitale. Il a une proposition de mission.

- Vous savez, les missions c'est pas ce qui manque, surtout de nos jours, répondit Nosfero normalement ignorant le ton secret que Brore voulait pour la conversation. On peut aisément refuser, d'autant plus que le pays de Talion est un coin dangereux pour nous.

- D'après mon souverain, cette mission serait fortement payée, réessaya-t-il à être discret.

- On manque pas d'argent ni de mission périlleuse, lança Yubel.

- Écoutez, je peux vous assurer que si on m'a fait venir c'est qu'il se trame à Talion quelque chose qui ne saurait être ignoré par des mercenaires comme vous.

- Où tu vois des mercenaires, gamin, lança Nosfero.

- Pardon ?

- Bah, un mercenaire est souvent assimilé à un combattant qui tue pour l'argent. C'est assez péjoratif comme terme. Car on cherche a protéger et aider les gens.

- Vous cherchez tout de même une retribution ?

- Oui, mais on aime aussi fêter nos victoires avec ceux qu'on aide. Il n'y a pas que l'or qui paie, celui qui croit ça est imbécile. Ça fait deux jours que Marmine nous accueille ici et nous laisse festoyer pour l'avoir aidé dans une sombre affaire. C'est notre rémunération, en plus on ramène des clients donc tout le monde prospère.

- Je vois, lança Brore les yeux commençant à se remplir de larmes. "On ne pouvait donc pas les acheter pour le prix de l'or", pensa-t-il très fort.

Xélius espionnant ses paroles intérieures, sembla comprendre quelque chose comme " Un pou dans les haches pour le prix de l'or". Il jugea que l'ivresse brouillait trop ses capacités, et abandonna la télépathie pour la soirée.

Au même moment, l'effluve d'alcool qui lourde de relents atteignit les nez, se faisant le présage de l'arrivé de Marmine. Elle s'arrêta un instant et jeta très maladroitement deux pintes, qui par la grâce ne tombèrent pas.

- Te monte pas le chignon pour ça p'tit gars, des mercenaires t'en dégoteras plein en descendant vers le sud, lança Marmine en passant derrière lui, avant de repartir servir d'autres.

- La lettre que j'ai reçue de mon père et qui m'ordonnait de vous trouver était bien claire, il faut que j'amène à Talion, Tanas le maître de la terre et ses compagnons élémantalistes, répondit-il d'un ton de dégoût.

Les yeux des trois camardes l'observèrent intensément. Il avait avec ces dernières paroles réussies à accaparer toutes leurs attentions.

À ce moment-là, le vieux guetteur et son chien rentrèrent. Il était l'heure de sa pause, ainsi il se dirigea avec entrain au comptoir, pour boire un coup. En passant, l'homme bailla une fumée de scubba, une algue locale ayant des propriétés psychotropes, et l'odeur marécageuse fit éternuer Xélius et Brore.

- Vous n'êtes pas de simples combattants, reprit le garçon après s'être mouché. C'est pour vos pouvoirs que le seigneur Seretus veut vous voir, vous et vous seuls!

- Qu'est-ce que vous en pensez, demanda Nosfero ayant complètement changé d'opinion.

- Ça pique ma curiosité, qu'est-ce qu'un suzerain du nord peut attendre d'élémentalistes, répondit Xélius.

- Je suis surpris aussi, mais vous savez qu'il est dangereux pour nous d'être trop proche des grandes villes. Tu vois bien de quoi je parle, n'est-ce pas, fit Yubel insistant.

- Oui, mais si on fait appel à nous pour nos pouvoirs c'est que quelque chose se passe vraiment. Talion est trop loin des conflits du sud pour être impliqué et avoir besoin d'aide de gens comme nous, c'est sûrement autre chose, mais quoi ? J'avoue que je suis intéressé, fini Nosfero.

- Et si c'était un piège! Le seigneur Seretus à peut-être promis la tête de cent surnaturelien*, pour s'attirer la sympathie des plus échauffés Nordiens. Quoi qu'il en soit, reprit Yubel. On prend toujours ce genre de décision tous les quatre. Tanas étant pas en état, on doit repousser cette conversation à demain matin.

Le jeune homme tapa du poing sur la table, mais avant de s'exprimer Nosfero le retint.

- Ne t'en fais pas, dès l'aube, tu auras notre réponse.

Contraint à l'abandon, il accepta le lever du jour pour entendre le verdict des maîtres élémentalistes.

***

Le reste de la soirée, les compagnons passèrent leur temps à essayer de questionner Brore. Tout ce qu'ils purent apprendre, de sa bouche, c'est qu'il était âgé de 15 ans, et qu'il était un messager choisi à la hâte, pour des raisons encore obscures. Le jeune homme se révéla peu enclin à aborder son passé en détail et quand Yubel et Nosfero tentèrent d'en savoir plus sur cette étrange mission, l'ignorance du garçon les empêcha d'approfondir, l'alcool aussi.

Voyant Brore agacé par la fête, Nosfero demanda à Marmine de le conduire au dortoir, au fond de la taverne, là où le groupe s'était installé ces derniers jours.

***

- Il n'y a que quatre lits, lança Brore.

- Vous en faites don pas, Nosfero est un animal de nuit i'se couchera pas avant plusieurs heures, prenez le sien, répondit gentiment Marmine qui ayant décuvé semblait plus plaisante à converser.

Le garçon regarda, avec dédain, le miteux drap qui recouvrait le matelas, et s'imaginait déjà les courbatures au réveil en voyant sur quoi il devait se reposer.

- Cessez de vous ronger les sangs comme ça, vous dormirez bien cette nuit et quoi que soit votre problème, ça finira par s'arranger.

- Je commence à avoir l'habitude.

- Arrg, y'a bien qu'les p'tit seigneurs comme vous pour faire des manières.

- Je ne suis pas noble, répondit outragé Brore.

- C'est ça à d'autres, j'ai jamais vu un p'tit gars comme vous dans les parages, perdant son sang-froid devant un étranger pour une piécette alors que sa bourse est remplie et faire de pareille frivolité pour le coucher, en vous tourmentant l'esprit plutôt que dormir.

- J'suis découvert alors, avoua-t-il avec un sourire, mais une pointe d'inquiétude. Vous me promettez de garder ça secret, j'ai entendu parler de ce qu'on faisait aux jeunes nobles dans le coin.

- Vous en faites pas va, c'est pas d'main la veille qu'on viendra agresser des enfants dans ma taverne.

Étrangement, lui qui avait l'habitude de plus de douceur au coucher se sentit rassuré par la rudesse de cette femme, qui curieusement respectait un certain sens des convenances.

Marmine quitta la pièce pour laisser le garçon seul quand il l'arrêta.

- Y'a quoi dans la spécialité, demanda-t-il.

- Vous êtes un marrant, pensez qu'j'vais révéler à un inconnu plus de soixante ans de recette secrète.

- J'voulais juste savoir, car je n'ai pas aimé.

- C'est une boisson d'homme vous êtes encore un bambin , normal que vous appréciez pas ce nectar.

Sur ce, elle quitta la pièce. Il se coucha, gardant en lui une profonde inquiétude. Ce n'est pas de ne pas être chez lui qui le tourmentait, mais d'ignorer ce qui se dirait demain: la peur du refus et d'échouer sa première mission pour le pays. En tout cas la rencontre avec ces gens avait dissipé quelques craintes. Ils étaient réellement puissants et sans nul doute plus que capable pour la tâche à accomplir, quelle qu'elle soit... Il tira les draps froissés, texture paille comme ce dans quoi il avait dormi les deux nuits précédentes, à son visage. C'était une habitude qu'il gardait depuis l'enfance. Il se demanda comment, si demain le groupe refusait, il pourrait les convaincre à le suivre... Faire un argumentaire prit du temps. L'étoffe en laine acérée lui gratta les joues. Et très vite le sommeil l'emporta sans plus de difficulté.



* Très basiquement: ensemble des êtres ayant une ou plusieurs capacités les rattachant aux surnaturels.


Prochainement: Chapitre 3: La réponse

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro