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Chapitre 2


Des éclats de lumières dansent devant mes yeux, encore engourdis. Les contours de la pièce se mêlent, se déforment, dans un flou déroutant... Peut-être que j'ai abusé sur la poudre... J'entends des bruits inaudibles de murmures. Les souvenirs de la veille, peut-être de ce matin, ou bien d'il y a 15 minutes, ressurgissent par spasmes irréguliers. Ces souvenirs approximatifs frissonnent sur moi, comme mes poiles. Provenant du passé, ancrés dans le présent, ils brutalisent mon cerveau : j'ai besoin d'un doliprane. Ce frisson électrisant parcours mon échine. Rechargé en jus mais assoiffé, j'ouvre avec pénibilité mes paupières. La musique d'un orchestre retentit, pauvre en sonorités, liquidée.

Des gouttes froides tombent du plafond noir. L'une, après avoir étudié son coup, chute sur mon cou. Ce plan, cet accord du diable, cette créature satanique, criminelle, enclenche une lever de ma dépouille. Mes muscles, sans mon consentement – mon précieux sommeil se perd - se contractent, m'obligeant à me lever. Je me dresse, vif, débouclé, mûr.

Les murs grisés noirâtres dépressifs m'accueillent. Seuls quelques barreaux éclaircissent cette triste parure. De la lumière éclaire la porte. Ce pavé de métal froid, pourri par les barres, me claque d'une vision militaire. L'austère endroit renvoye d'obscures signaux, foncés : il dégageait une de ces agréables effluves... Une analyse olfactive scientifique échoue à m'indiquer l'origine de la senteur. Je flaire qu'elle me suit dans mes mouvements. L'odeur engluée à ma peau sent le MacDo – variété Big Tasty 2 viandes accompagné d'un MacFlurry Oréo arrosé de Coca Zéro - et la sueur d'aisselles. Mal à l'aise, mon T-Shirt noir bélier tâché de sauce blanche se fond dans la putain de pièce : vidé mais je vis.

Je vis et je vois des fausses-notes sonores ! Trois explosions – des obus d'artillerie – m'expulsent de ma léthargie mortelle. Poum poum poum. Les grosses lampes du plafond se balancent, lancent lances lumineuses, et s'offensent l'une l'autre, en s'éloignant à nouveau. Ni une panse ni leur panse, vide ou remplis, ne leur permettraient de dire « je pense ».

Je panse mes lésions auditives, ils arrivent dans la salle. Leurs badges biens accrochés parlent pour eux-mêmes. Ces deux bérets verts mettent en marche leurs automatismes. Mes dents claquent au bruit des engrenages. Pour eux, le cliquetis que des horloges, corps sans cœur, qui bourdonne dans mes oreilles. Pour moi, le clique, - t'y mange des heures lolos et... - qui les écœure grâce aux corps. En y pensant, j'éprouve une sensation désagréable qu'un bref chuchotement ne calme pas, sinon attise. Les deux matraques s'avancent et me serrent les mains.

Les mains droites, tremblotantes, je peine à bouger. Mon sang se glace, chaque battement de son cœur accélère. Mes lèvres desséchées craquèlent. Je sens de légers picotements sur mon épiderme. Mon sang chaud irrigue mon corps à toute vitesse. Les deux uniformes bleus rois s'approchent dangereusement de moi... Que font-ils ? L'un d'entre eux, simulacre d'Hercule, enveloppe mon frêle bras droit du sien noueux. Petit Bras se saisit de mon gauche qu'il enchaîne par son droit. Comme un meurtrier traînant un corps, il m'emporte vers la porte.

La porte grise s'ouvre et je fait connaissance avec les fucking backrooms de ta daronne. Le couloir est jaunâtre. Ça sent mauvais. J'aspire une odeur... odeur.... tellement forte, j'expire. Les arômes de maison moisie prennent en otage mes narines si douces et sensibles. Ma langue sent leur goût amer. Cet échantillon représentatif, pot-de-colle, invite ma conscience à se tenir prête. Sans invitation, mon corps se met en alerte. Puis, les effluves atteignent mes globes oculaires. Cet infection profonde me gagne doucement. Son parfum est tellement pisseux que mon ventre proteste. Je régurgite le liquide jaune, composé de mets - de cuisine rapide –, le bruit est sombre et lugubre. Cette vision déformée, cette horreur, ce beau couloir, miroir, me met en face du bon goût, simple, sans distraction, sans ajouts.

Sans ajouts inutiles, mes pensées divaguent lentement au côté des bottes noires. Une affiche me commande de me taire. C'est le Premier Ordre. Il n'a aucune autorité. Rien à voir avec l'Empire des deux Clones sur ma personne. Ces clones, ces poulets cubiques, ne sont-ils que cela ? Les pas lourds des Forces de la République marchent à mes côtés. J'entends leurs respirations lourdes, tels des machines puissantes, vide d'esprit. J'entends leurs pensées, tels des êtres faibles, pleins de sensibilité. Ça me répugne. Ils m'empoignent ces tas de cœurs glacés, fromages pourris, gros pleins de soupe, que de la stracciatella.

La plus robuste d'une de ces quatres pattes athlétiques ouvre la poignée de porte en fer blanc, et la porte. L'un des deux visages presse l'interrupteur. Fiat lux ! Les ampoules électriques du lustre clignotent et crépitent, et inondent la salle. Une part d'ombre subsiste. Elle s'ouvre sur le sol métallique d'un gris obscur. Elle se répand sur les ombres enchaînées des chaises et de la table en chêne sur le sol d'environ 10 mètres sur 20. Elle se prolonge sur la raison de ma venue qui se développe dans mon cœur, à la manière du mal de mer des marins.

Un courant d'air bruisse à travers une ouverture entravée de 3 barreaux. Une mince lumière solaire s'en échappe. Mes yeux vagabondent dans la pièce. Une lucarne se dessine sur un mur. Elle à ma portée... Un autre mur entrave ma vision d'évasion. Celui-là, invisible et perceptible se manifeste par le bruit des pistolets pendouillant aux ceintures des deux Bleus m'accompagnant. Leurs stupides et enfantins jeux me murent.

Je me mure dans un silence profond. Ils me poussent sur la chaise. Les deux faces vides se découvrent. Leurs uniformes portent leurs noms de famille, Ruffon et Werthon. Quatres yeux se braquent sur moi. Werthon, un quarantenaire, arbore une alliance d'or bronzée sur son indexe de la main gauche. Cette intelligence en amour se reflète par le cœur au centre du bracelet « meilleur père » qu'il porte. Ses bras velus et sa barbe de 4 jours soulignent son âge. Ruffon, un trentenaire sculpté tel Hercule, couvert de tablettes de chocolats, ne possède rien aux doigts, ni poiles, ni bague. L'imberbe a un regard fixe, concentré, qui balaye mon corps de mon thorax à mes cheveux. Ses longs cils obstruent d'un battement ses yeux de couleur nature taïga enneigée. Sa pupille neigeuse déblayait mon visage blême humide.

De l'acide remplit la voix sombre de Werthon.

- T'as soif, faim ou mal ?

Ne pas paraître faible : je secoue horizontalement ma tête. Ruffon note mon approbation, mais aucun verre n'atterrit dans ma bouche.

Le premier hausse les sourcils.

- Tu as le droit de garder le silence. Tout pourra se retourner contre toi, au tribunal.

- Compris.

- Présente-toi.

La pression des yeux scrutateurs fantomatiques de Ruffon, scribe muet, applique de la colle entre mes deux mâchoires.

- Antoine Pericler-Shura, autiste et TDAH, treize ans et demi, d'Assyrie.

- T'es là pourquoi ?

- J'ai marché et perdu connaissance.

Werthon tourna sa tête et souffla. Son collègue secoua sa gueule.

- Tu dormirais, si ça ne tenait qu'à moi.

- Pas de soucis. J'ai eu déjà... de la chance.

- On peut tous faire des erreurs, toi, Ruffon, Skweezie et moi, etc... Lâche-toi.

Il veut me mettre en confiance. Je me touille les cheveux.

- J'ai marché puis perdu connaissance.

- Pourquoi ?

- Sais pas.

Son visage se crispe. Son front se tend. Son corps se penche.

- Sûr de ça ?

- Oui, c'est ça.

- Très bien, j'imagine que cela doit être vrai. Pourquoi es-tu partis te balader ?

Ses mains attablées et ses jambes de tablées frétillent. Il se retient.

- Mes parents m'ont insulté.

Son visage s'attendrit. Ses membres s'immobilisent, sa mâchoire se détend.

- Mérité, et la vérité ?

Mes idées et mes mots chancellent.

- Écoutez... je me suis emporté et...

Sa voix rauque remplie, accorda et accrocha ses mots, à ma phrase.

- Et tu as fugué ?

- P...passer autre chose.

Son souffle frais fréquent, mais pas frais quand il fraude mon nez, siffle, frôlant froideur et frisant les profondeurs froides. Mon oreille frémis. Son regard fuyant, sur sa paume droite, me distrait. Il attrape mon talon d'Achille.

- En tant que parent, c'est pas tout rose.

Mon silence radio lui répond.

- T'aimes tes parents, fiston ? Pour quelles causes ?

Idem : je serre ma mâchoire et mes cheveux.

- C'est dur ? Pour moi aussi, le visage de Werthon rougit et s'interrompt, en tant qu'officier.

Durant son lapsus, je continue d'analyser la salle. Mes deux yeux tremblent, suintent : aperçoivent un banc d'école. Ma voix chevrote.

- Monsieur, qu'est-ce qui est plus dur ? Faire fuir son enfant, ou son avenir ? Officier.

Mon plan, machine infernale, en marche, je demande à boire : refus de Ruffon. Mon regard tigre perce son écaillé, serpenté de bleu et de bleus. J'écraserai mathématiquement tous leurs pièges, ruses, stratagèmes, et futiles sécurités.

- Et quand il détruit son avenir ?

Échec. Les mots de Werthon assomment mes yeux. Noirceur, obscurité, clair-obscur. Mes cordes vocales et ma bouche mitraillent ces mots.

- J'en ai besoin pour mes troubles. Je ne me drogue pas.

Mon regard se glace. Merde. Il m'a piégé. Je sens son regard se figer sur moi. Une petite gouttelette bleue et des sueurs froides traversent mon visage.

- Ah bon. Demande à ta chère Marie-Jeanne, hispanique, infusée dans ton sang « Mon cœur, c'est vrai ça ? »

De quelle Marie-Jeanne parle-t-il ? J'en connais aucune. Il doit se tromper.

- Q...qui est celle-là ?

Un léger sourire exaspéré, rictus moqueur, se dessina.

- Ta plante favorite. – Werthon reprend - On comprend pourquoi t'es autiste.

Garde ton calme, le meurtre est punit par la loi. Mes dents mordirent mes lèvres. Il lit mon regard. Contemplant son bracelet « meilleur père » il chuchote, un nom.

- Elle est autiste ?

Sur la défensive, sa voix devient aigue, et il glapit.

- T'occupe.

Sa face assassine cogna mon regard. Son regard teint d'yeux fantomatiques. Ses yeux aux travers desquels je discerne Ruffon, le visage déformé par un rictus. Ma langue tremble, sa langue serpente. Les bourdonnements s'embrasent. Un monstre. Un son d'harmonica dissonant crisse dans mes oreilles.

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