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Chapitre 5 : De feu et de foudre (partie 2)

Dans l'infime seconde qui précéda sa chute, son instinct, dans un éclair de lucidité, le fit se rattraper à un rebord en pierre décoratif. La rune cessa de le soutenir et il s'écrasa contre le mur, le souffle coupé et les doigts tétanisés sur l'étroite corniche.

Un bref coup d'œil en bas lui apprit qu'il n'avait rien, ou pas grand-chose, pour tenter de redescendre. Au dessus de sa tête, néanmoins, se trouvait une autre fenêtre.

Du bout des pieds, il finit par trouver d'étroites prises qui lui permirent de soulager ses doigts. Il inspira plusieurs fois, prit son courage à deux mains et se propulsa vers le haut. Il agrippa de justesse la rambarde et s'empressa de remonter ses pieds à la hauteur de la corniche.

Prudemment, il détacha une main, poussa un peu sur ses jambes pour être à la bonne hauteur et envoya son poing dans le verre de la vitre qui se brisa.

Plaqué contre le mur, il passa son bras par le trou et fit jouer le mécanisme d'ouverture de la fenêtre qui finit par s'ouvrir après plusieurs tentatives. Un dernier effort et il se laissa rouler au sol loin des éclats de verre, la main ensanglantée, tremblant et le cœur battant à tout rompre.

L'adolescent pris un instant pour reprendre à la fois son calme et son souffle. Il bascula sur ses genoux. Sa main entamée par le verre le faisait souffrir, mais son instinct continuait de lui hurler de se dépêcher. Dans un sursaut, il revit le moment où il avait lâché la pierre enchantée pour s'agripper au rebord de pierre. Heureusement pour lui, le porte-bonheur luisait faiblement juste devant ses genoux.

– Prévoyante jusqu'au bout, Amalicia...

Il s'empara aussitôt du lien en cuir et se redressa. Un regard lui appris qu'il se trouvait dans un couloir comme il en existait des dizaines dans ce bâtiment. Le feu n'avait pas encore atteint cette partie de l'Ecole, mais le jeune garçon savait qu'il ne devait pas être loin, la fumée qui serpentait au niveau du plafond en était la preuve.

La magie dans le pendentif se manifesta à nouveau, l'entraînant à travers les couloirs, droit vers l'incendie. Rapidement, Kalum se retrouva face à une cage d'escaliers dont les étages supérieurs brûlaient. La chaleur intense commençait à le faire transpirer à grosses gouttes, alors qu'il restait trempé par la pluie extérieure.

Le porte-bonheur le tracta vers le haut, et l'adolescent regarda avec appréhension le feu qui progressait. Contrairement à sa mère, il n'était pas immunisé contre la chaleur et les flammes. Il soupira et entreprit de gravir les degrés presque trop chauds sous ses pieds.

Rapidement, la chaleur devint insupportable, il ne pouvait approcher plus de l'incendie qui se précipitait vers lui. Ses blessures à la main crépitaient de douleur, ses vêtements et ses cheveux trempés lui collait à la peau. Pourquoi s'était-il lancé dans ce sauvetage de l'impossible ? Il n'avait pas l'étoffe d'un héros.

La pierre lui claqua le dos de la main contre le mur et il la lâcha en piaillant. Quand il la reprit, le même manège se répéta deux fois avant que l'adolescent ne se rende compte que le mur sonnait étrangement creux malgré son épaisseur.

Un déclic se fit dans son esprit. Les murs du palais où se dissimulaient les couloirs secrets produisaient le même bruit. Se pouvait-il qu'ici aussi se dissimulent des passages ? De mémoire, aucune entrée n'existait dans le château. Mais ici, peut-être...

Un regard vers le haut lui appris que le feu continuait de progresser.

L'adolescent s'obligea à réfléchir calmement. S'il y avait réellement un couloir dérobé, il devait trouver le mécanisme qui permettait d'y accéder. Une dalle de l'escalier lui paraissait peu probable, trop d'élèves pouvaient marcher dessus par inadvertance. Le plafond était trop haut, le mur fait de larges dalles lisses. Ne restait que le support de la sphère lumineuse, éclatée du fait de la chaleur, près de lui.

De sa main valide, il inclina la torchère en pierre, comme il avait l'habitude de le faire au château. Il entendit le cliquetis reconnaissable et un pan de mur se décala, révélant un passage obscur.

Le jeune garçon récupéra son talisman et s'engagea dans le couloir. Aussitôt, la pierre se mit à briller et à tirer sur son lien. Sans aucune idée de là où il se situait dans le bâtiment, il accéléra le pas, monta et descendit des escaliers, jusqu'à déboucher sur un élargissement.

Un reflet à la périphérie de son cercle de lumière l'avertit au dernier moment. Il se jeta de côté, sentit le métal froid d'un poignard lui entailler le flanc. Il roula au sol, se releva, frappa un peu au hasard, frôla une étoffe. Le porte-bonheur fila hors de sa main et s'enroula autour de la gorge de son adversaire. Masqué, vêtu entièrement de noir, celui-ci tenta de s'en débarrasser.

Kalum ne lui en laissa pas le temps. Il se jeta sur lui et lui administra une solide volée de coups de poing. Sa victime tomba rapidement dans l'inconscience. Une main sur sa gorge puis sur sa poitrine lui assura qu'elle ne respirait plus.

L'adolescent se releva, souffla, tous les muscles tendus. Un bruit lui fit tourner la tête.

– Kalum...

– Amalicia ! s'alarma-t-il en se précipitant vers la forme appuyée contre le mur.

La pierre lumineuse suivit le mouvement et vint se poser dans la main de la magicienne. Kalum pâlit en apercevant le poignard planté dans le corps de la Directrice et le sang déjà répandu.

– C'est lui qui... vous ne pouvez pas...

La femme, le teint pâle esquissa un mouvement de dénégation.

– Poison... neutralise la magie... me suis fait avoir... comme une débutante... ahana-t-elle péniblement.

– Pourquoi le collier... Non ne répondez pas, pour l'instant, il faut qu'on trouve un moyen de vous débarrasser de ça et de sortir d'ici, l'Ecole toute entière est en train de brûler.

La magicienne grogna et un éclair de colère s'alluma dans ses yeux.

– Ta mère...

– Je ne peux pas communiquer avec elle, les filins de magie du bâtiment se consument et rendent les communications impossibles autour du bâtiment et l'usage de magie supérieure également.

Un instant de réflexion, puis :

– Plus loin dans le couloir... sortie d'urgence... voir si ça fonctionne... pas retirer le poignard... trop de sang...

Avec mille précautions, l'adolescent aida la magicienne à se relever. Titubante, elle s'appuyait lourdement sur lui et il voyait qu'elle faisait de gros efforts pour ne pas hurler de douleur. Lentement, ils remontaient le passage à la lumière du talisman qui faiblissait. La chaleur dans leur dos inquiétait Kalum. Un regard en arrière lui apprit que le feu progressait le long des murs, à l'aide des filins magiques mêlés aux pierres du bâtiment.

Il accéléra, Amalicia gémit de douleur et se mordit la joue. La fumée commençait à envahir le passage, les faisant tousser. Une volée de marches plus haut, ils se figèrent. Le feu brûlait déjà devant eux, leur barrant le passage. Derrière, il léchait déjà les murs. Ils n'eurent pas le temps de réfléchir à une solution. 

Un immense craquement retentit, le sol trembla, et le noir s'abattit sur eux.

– Ça fait mal, Maman !

– Je sais, mon cœur, juste une dernière, et c'est fini.

Elerinna hurla quand sa mère arracha l'éclat planté dans sa cuisse. Delthéa la prit aussitôt dans ses bras et l'enveloppa d'une jolie lumière blanche qui fit disparaître sa douleur.

– C'est fini mon amour, c'est terminé, il n'y en a plus, la berça la Déesse. Tiens, bois.

La petite fille accepta la grande tasse que lui tendait sa mère et l'avala d'un trait, tout comme les trois suivantes. Elles se trouvaient au bord d'une petite source d'eau divine qui glougloutait doucement.

Dagmar, à la tête d'une meute de ses nouvelles créations, avait attaqué la maison et tenté de projeter sa nièce sur Terre. Delthéa l'avait rattrapée à la dernière seconde, renvoyée dans l'Ether et infligé une défaite à son frère dans le ciel de Dopalis. Néanmoins, la petite Déesse ne s'en était pas sortie indemne. De gros éclats de la barrière dressée par son oncle pour séparer l'Ether et Arkholis lui avait mordu la peau, profondément enfoncés dans son corps. Seule l'eau de la source l'avait maintenue en vie jusqu'à ce que sa mère la retrouve.

Linaëlle avait disparu dès le début de l'attaque, tout comme Gabrön. Ulcanth, Forgram et Suprak demeurait introuvables. Ne restaient qu'elles, au bord de cette source.

– Elle va bien ? interrogea Elerinna.

Elle n'avait pas besoin de préciser à qui elle pensait.

– Elle est saine et sauve, sa Dragonne a des réflexes impressionnants qui leur ont permis de rentrer. Mais elle a très peur pour nous.

– On peut pas lui dire qu'on va bien ?

– Malheureusement non. Viens là.

Delthéa lui ôta ses vêtements et la plongea dans le petit bassin. L'eau acheva de guérir ses plaies et de la soulager.

L'enfant soupira, leva ses yeux rougis vers sa mère qui lui caressa les cheveux.

– Je suis désolée, ma chérie, j'ai fait au plus vite, murmura-t-elle en l'embrassant sur le front.

– Je sais, souffla Elerinna en posant sa tête sur ses genoux.

La Déesse secoua doucement la tête en continuant ses caresses. Le duel contre son frère lui coûtait bien plus qu'elle ne le laissait paraître. Elle accusait non seulement la fatigue mais son cœur saignait de voir à quel point leur relation s'était ternie. Elle se souvenait d'un temps où, jeunes et insouciants, ils parcouraient l'univers, comètes de lumière en parfaite harmonie. Dire qu'aujourd'hui ils s'épuisaient dans des luttes sans merci. Pourtant elle l'aimait, elle les aimaient. Ses frères avaient longtemps été les seules personnes qu'elle connaissait. Ils restaient les seuls qui lui ressemblaient, qui se souvenaient des balbutiements de l'univers et des siens.

– Maman, tu pleures ? s'inquiéta l'enfant, la rappelant à l'instant présent.

– Ce n'est rien, Niüm, la rassura Delthéa en essuyant les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux.

Sa fille fit la moue, elle savait qu'elle mentait mais aussi qu'elle n'obtiendrait pas de réponse. La Déesse releva la tête, en alerte.

– Il faut s'en aller, Eli, annonça-t-elle.

La petite fille sortit de l'eau, sa mère la sécha d'un mouvement, l'aida à renfiler sa tunique tâchée de sang avec un air désolé et la prit par la main. Une douce chaleur émana de leurs mains unies et remonta le bras d'Elerinna jusqu'à son plexus. Elle sentit son énergie ressortir par tous les pores de sa peau, devenu sphère lumineuse, elle décolla à la suite de sa mère, et elles filèrent toujours plus loin dans l'Ether, fuyant la menace des créatures de Dagmar.

Delthéa les ramena à l'endroit où se trouvait sa maison. Enfin s'était trouvé, car il n'en restait plus qu'un tas de cendre et quelques briques éparses.

Devant la destruction de son refuge, la Déesse accusa le coup mais se contint. Elle ne leur donnerait pas le plaisir de savoir qu'elle avait pleuré sur les ruines de ses souvenirs. Ils avaient méticuleusement détruit tout ce qui aurait pu avoir une quelconque importance pour elle. Les artefacts, les cartes, les livres, tous les portraits griffonnés au fil des millénaires, les bijoux elfiques, les écailles de Dragon et les éclats de leurs coquilles. Tout avait été consciencieusement annihilé par la rage d'Ulcanth et les créatures de Dagmar. Elle en percevait encore les échos dans la pierre.

Sadima ?

– Reste près de moi.

– Où va-t-on, maintenant ? s'inquiéta l'enfant.

– Il n'y a qu'un seul endroit où je peux être sûre qu'il ne t'arrivera rien. Je vais t'emmener à Arkholis.

– Mais, Maman ...! se récria la petite fille.

– Pas de « mais », Elerinna ! Linaëlle s'occupera de toi. C'est une possibilité que nous avons déjà évoquée, la coupa Delthéa. 

L'enfant se tue, mouchée. Pour que sa mère l'appelle par son prénom en entier et qu'elle l'envoie avec sa mère mortelle, malgré toutes les complications que cela impliquait, la situation devait être bien plus grave qu'elle ne le pensait. La Déesse ayant barricadé solidement ses émotions dans son cœur, la plus jeune enlaça sa taille et posa sa tête sous sa poitrine.

– Je ne veux pas te laisser seule, Sadima...

Sous son oreille, elle sentit le sanglot que sa mère réprimait. Elle connaissait mieux que personne sa peur de la solitude, de l'abandon. Elle savait être son remède contre cette terreur qui la hantait même dans les moments de bonheur pur qu'elles partageaient à trois. Elle savait à cause de son don, même quand elle lui interdisait de l'utiliser, tellement ce sentiment demeurait omniprésent.

– Et je ne veux pas que tu partes, Niüm. Mais il le faut. Tu n'es pas en sécurité ici. Pas tant que tes oncles peuvent agir à leur guise. Et puis, tu feras connaissance de ta sœur, tes demi-frères et ta cousine. Je sais que tu as très envie de les rencontrer.

– Mais toi...

– Ne t'inquiète pas pour moi, je suis plus forte que tu ne l'imagines.

Delthéa la hissa dans ses bras et elle noua ses jambes autour de sa taille, front contre front.

– Je t'aime, ma chérie. Et je souhaite très fort que nous puissions un jour vivre pleinement toutes les trois ensemble sans rien d'autre à nous soucier que de savoir ce que je vous ferais découvrir le lendemain. Malheureusement, il faut d'abord que je règle mes comptes avec tes oncles. Et je ne peux pas me permettre de te laisser à portée de leurs mains. Ils en profiteraient aussitôt, tu comprends ?

– Je comprend.

Avec un soupir, sa mère l'embrassa sur le front, y mettant toute la tendresse qu'elle pouvait. Sa fille toujours dans les bras, elle s'élança jusqu'à l'inter-monde où elle s'assit au bord d'un des puits qui séparait cette frontière d'Arkholis.

– Tu connais l'énergie de Linaëlle, tu n'auras pas de mal à la repérer, Dopalis est situé sur un nœud de magie tellurique. Essaye de tomber le plus proche possible, elle te trouvera très vite. Ta partie humaine alliée à ta partie divine devrait te permettre d'arriver sans trop de mal. Surtout, reste s...

Delthéa bondit soudain sur ses pieds, la cacha derrière elle. Devant elles, Ulcanth se tenait debout, bras croisés sur son torse nu, menaçant. Il tendit un bras et tira un trait d'énergie noire.

Une fois, deux fois, trois fois.

Sa sœur para une fois, deux fois... Elle crut que le troisième tir l'avait manqué.

Il frappa Elerinna en plein ventre.

Dans un hoquet de douleur, la petite fille bascula, sonnée.

Le cri de rage et de désespoir de sa mère raisonna dans ses oreilles, et la douleur lui fit perdre connaissance.


Esquive une pluie de flèches de lecteurs en colère

Je tiens à rappeler que si vous me tuez, vous n'aurez jamais la suite, hmmm ?

Bref, oui je sais je suis sadique et particulièrement en forme sur ce tome deux ! D'ailleurs, je vais finir par emménager à temps plein dans mon bunker à ce rythme... Sinon, on attaque enfin les choses sérieuses ! assassinats, traîtrise et tout et tout mouahaha !

Bon, sur ce, un gros bisous à vous, et à la prochaine fois !

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