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Chapitre 4 - Le maître des potions

Ginny déposa sa valise et la cage d'Arnold sur le quai de la gare de Pré-au-Lard en descendant du train, puis salua Hagrid qui accueillait les premières années en passant devant lui pour rejoindre les diligences. Elle monta dans l'une d'entre elles avec Dean et Seamus, et ils furent bientôt rejoints par trois autres élèves qu'elle ne connaissait pas. La diligence s'ébranla, tirée par les Sombrals que Ginny était incapable de voir. Elle était montée sur le dos de l'un d'entre eux, en juin dernier, pour voler jusqu'au ministère à Londres, ce qui avait constitué l'une des expériences les plus bizarres de toute sa vie. Il était à la fois effrayant et fascinant de se déplacer dans les airs sur une monture invisible.

Poudlard se profilait à l'horizon, ses tours et ses tourelles s'élançant vers le ciel. Ils dépassèrent le portail flanqué de sangliers ailés et s'arrêtèrent bientôt non loin des marches de pierre du château. Dans le hall d'entrée, Ginny, Dean et Seamus retrouvèrent Ron, Hermione, Neville et Luna.

— Salut ! Vous n'avez pas vu Harry ? leur demanda aussitôt Hermione d'un air inquiet.

— Non, répondit Ginny. Pourquoi, il n'était pas avec vous ? Neville et moi, on l'a vu mettre sa cape et disparaître dans le train. Je ne sais pas ce qu'il avait derrière la tête, mais je pensais qu'il aurait fini par vous rejoindre.

Elle ne précisa pas qu'il s'agissait de sa cape d'invisibilité et non d'une cape quelconque, au cas où traineraient des oreilles indiscrètes. De toute façon, elle savait qu'Hermione comprendrait.

— Ne t'inquiète pas, Hermione, il va bien finir par arriver, assura Ron.

Mais Hermione continua de se hisser sur la pointe des pieds pour sonder la foule des élèves qui entrait par les grandes portes de chêne.

— Salut, Luna. Tu as passé de bonnes vacances ?

Luna posa ses grands yeux globuleux sur Ginny.

— Hello, Ginny. Oui, très bonnes. Papa et moi, on est allés en Suède pour essayer d'attraper un Ronflak Cornu.

— Et ça a marché ? demanda Ron, amusé.

— Non, mais papa pense qu'on pourrait y arriver si on y retourne l'été prochain. La Suède, c'est très grand, nous n'avons pas eu le temps de chercher partout.

— Bonne chance pour l'été prochain, alors.

— Merci, Ronald.

Luna se mit à observer le plafond. Ginny se tourna vers Dean pour cacher son fou rire et ce dernier, debout derrière elle, lui posa une main sur la taille et se pencha vers elle comme pour lui déposer un baiser sur la joue ou lui chuchoter quelque chose à l'oreille. Mais avant qu'il n'ait eu le temps de faire quoi que ce soit, Ron s'éclaircit bruyamment la gorge, son sourire ayant complètement disparu. Il semblait s'être brusquement rappelé que Dean était le petit-ami de sa sœur et le toisait désormais d'un air sévère, les sourcils si froncés qu'ils semblaient se rejoindre. Dean laissa retomber sa main et se redressa.

— Et vous, Dean, Seamus, vous avez passé de bonnes vacances ? s'enquit Ron comme s'il était plutôt en train de leur demander s'ils n'avaient assassiné personne cet été.

Seamus, qui n'avait rien remarqué, se mit à lui parler des siennes avec enthousiasme et Ron l'écouta d'un air distrait, le regard toujours fixé sur Dean. Ginny leva les yeux au ciel.

À ce moment-là, les portes de la Grande Salle s'ouvrirent pour les laisser entrer.

— Mais est-il ? lança Hermione, toujours sur la pointe des pieds.

Mais elle ne put chercher Harry du regard plus longtemps, car un mouvement de foule la bouscula. Elle se rattrapa de justesse à Ron en balbutiant une excuse. Ils comprirent bientôt quelles étaient les raisons de cette bousculade : Rusard tâchait avec plus ou moins de succès de mettre en rang les élèves devant les portes de la Grande Salle pour les faire passer chacun leur tour à un Capteur de Dissimulation. Vincent Crabbe venait de se faire confisquer une tête réduite.

Une fois contrôlés, Luna les quitta pour rejoindre la table des Serdaigle et Ginny, Ron, Hermione, Neville, Dean et Seamus s'installèrent ensemble à celle des Gryffondor. Ginny adressa un signe de la main à Neil, Sally et Lucy, assis un peu plus loin en compagnie de Colin Crivey et de son jeune frère Dennis. Lorsque les portes se refermèrent, Hermione n'était plus la seule à chercher Harry à la table des Gryffondor. Ron paraissait également inquiet, désormais. Ils se mirent à discuter tous les deux à voix basse, puis s'interrompirent en même temps que la rumeur générale des conversations lorsque le professeur McGonagall entra avec la file des élèves de première année. Distraite par l'étrange absence de Harry, Ginny n'écouta qu'à moitié le discours du Choixpeau Magique. De manière générale, il ressemblait beaucoup à celui de l'année précédente, avec ses accents de mise en garde et son souhait de voir les maisons s'unir contre le danger. Ginny jeta un œil à la table de Serpentard, où se trouvait, entre autres, Zabini. Difficile de s'unir avec ce genre de personne, songea-t-elle. Son regard glissa de Zabini à Malefoy, qui faisait entièrement fi du discours du Choixpeau et était occupé à mimer quelque chose aux Serpentard qui l'entouraient. Apparemment, ce qu'il leur racontait était hilarant. Ils s'efforçaient à peine de rire en silence.

Tandis que le professeur McGonagall citait un à un les noms des nouveaux élèves et que le Choixpeau les répartissait dans les quatre maisons, Ginny observa la table des professeurs. Le directeur était présent, assis au centre sur son fauteuil d'or. Il souriait d'un air bienveillant, applaudissant après chaque répartition. Slughorn était là aussi, ainsi que Hagrid, qui s'était installé en bout de table avec quelques minutes de retard. À peine visible sur son siège, Flitwick applaudissait chaque nouvel étudiant de Serdaigle avec entrain, tout comme le professeur Chourave pour ceux de Poufsouffle. Même Trelawney, un des deux professeurs de divination de l'école, avait daigné descendre de sa tour pour assister au banquet.

Tous les professeurs étaient présents, sauf un.

— Rogue n'est pas là, signala-t-elle à Hermione.

Cela aurait pu ne rien signifier du tout, mais Ginny trouvait curieux que les deux seules personnes qui semblaient absentes du château alors qu'elles auraient dû s'y trouver soient Harry Potter et Severus Rogue.

— Oui, j'avais remarqué, répondit Hermione. Tu crois que –

Avant qu'elle n'ait le temps de finir sa phrase, une nouvelle salve d'applaudissements retentit, et le dernier élève de la file rejoignit leur table. Ginny applaudit mécaniquement pendant que McGonagall remportait le tabouret et le Choixpeau et que Dumbledore se levait.

— Eh maintenant, avant toute chose, bon appétit ! lança-t-il d'un ton joyeux.

Visiblement, le directeur réservait son discours de bienvenue pour la fin du repas.

Des plats au fumet délicieux apparurent par magie sur les tables, et Ginny se mit à déguster son poulet avec appétit en pensant à la tête que Fleur ferait si elle voyait sa future demoiselle d'honneur manger autant. Elle avait presque achevé son repas lorsque Harry fit enfin son entrée, encore vêtu de ses vêtements de Moldu, le visage couvert d'une substance sombre, et accompagné de Rogue. La plupart des élèves qui le virent le contemplèrent bouche bée, Ginny comprise.

— Il est encore couvert de sang, commenta-t-elle pour elle-même dans un murmure circonspect. Pourquoi est-ce qu'il est toujours couvert de sang ?

Ron et Hermione, qui ne l'avaient pas entendue, s'étaient levés pour mieux voir dans quel état il était. Harry traversa la salle comme une flèche avant de s'assoir à côté d'eux.

— Où est-ce que tu... Ça alors, qu'est-ce que tu as sur la figure ? s'étonna Ron.

— Pourquoi, il y a quelque chose qui ne va pas ? s'enquit Harry en s'emparant d'une cuillère pour y contempler son reflet.

Ginny eut un sourire ironique. Nick Quasi-Sans-Tête, le fantôme de Gryffondor, vint flotter tout près d'eux, apparemment très intéressé.

— Tu es couvert de sang ! s'exclama Hermione. Viens là... Tergeo !

Elle fit disparaître le sang du visage de Harry d'un coup de baguette.

— Merci, dit-il en passant une main sur son visage propre. Et mon nez, ça va ?

— Il est normal, répondit Hermione. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il s'est passé, Harry ? On a eu une peur bleue !

— Je vous raconterai plus tard ! répliqua Harry.

— Mais...

— Pas maintenant, Hermione, coupa Harry d'un ton définitif.

Les desserts remplacèrent les plats de résistance et Ginny détourna la tête en même temps que Dean, Seamus et Neville. Ils reprirent la conversation qu'ils avaient tenu tous les quatre avant l'arrivée de Harry, jusqu'à ce que Dumbledore se lève à nouveau.

— Je vous souhaite chaleureusement le bonsoir !

— Qu'est-ce qui est arrivé à sa main ?

Ginny aussi, avait remarqué la main de Dumbledore lorsqu'il avait écarté les bras en geste de bienvenue. Elle était noircie, ratatinée, comme si elle avait été carbonisée. Ginny eut un haut-le-cœur. Comment Dumbledore s'était-il blessé ? Et pourquoi avait-il laissé sa main dans cet état-là au lieu de la faire soigner ?

Le directeur remarqua les nombreuses réactions des élèves et couvrit sa main noircie avec la manche de sa robe.

— Rien d'inquiétant, assura le directeur d'un ton dégagé.

Il poursuivit son discours, informant les élèves que Rusard, le concierge, avait d'ores et déjà interdit tous les produits issus de la boutique des jumeaux. Ginny eut un sourire. Rusard avait peu de chances de remporter ce combat. Ginny était prête à parier que les élèves contourneraient l'interdiction quand même, et que ses frères trouveraient un moyen de les aider. Dumbledore leur indiqua également qu'ils recherchaient de nouveaux commentateurs pour les matches de Quidditch, Lee Jordan ayant quitté l'école, et présenta le professeur Slughorn, qui avait accepté de reprendre son ancien poste de maître des potions.

Ginny ne releva pas immédiatement ce détail. Puis elle comprit et faillit s'étouffer sur sa dernière gorgée de jus de citrouille.

— Des potions ? répéta-t-elle en même temps qu'un bon nombre d'élèves.

Elle s'était imaginée, comme tout le monde, que Slughorn enseignerait la défense contre les forces du Mal.

— Le professeur Rogue, quant à lui, poursuivit Dumbledore, se chargera des cours de défense contre les forces du Mal.

— Non ! s'exclama Harry, révolté.

Ginny tourna la tête vers lui. Elle comprenait sa colère. Harry haïssait Rogue, et c'était réciproque. Ginny ne l'aimait pas beaucoup non plus. Il avait beau faire partie de l'Ordre du Phénix, c'était un professeur partial et détestable qui avantageait toujours les élèves de sa maison, Serpentard, et rabaissait la plupart des autres. Presque tout le monde à Poudlard savait que Rogue avait toujours brigué le poste de professeur de défense contre les forces du Mal sans jamais l'avoir obtenu, ce qui était désormais chose faite. Harry ne pouvait forcément pas apprécier le fait que Rogue ait réalisé son désir le plus cher. Sans compter que la défense contre les forces du Mal était sa matière préférée, et que si c'était Rogue qui l'enseignait, il éprouverait autant de plaisir à y assister qu'au temps d'Ombrage. Décidément, Ginny regrettait le professeur Lupin. C'était aussi à cause de Rogue, si Lupin avait dû démissionner. Ginny doutait franchement que Rogue ait mentionné publiquement la lycanthropie de Lupin « par accident ».

— Autre chose, à présent : comme tout le monde le sait dans cette salle, Lord Voldemort et ses partisans sont à nouveau en liberté et se renforcent de plus en plus.

Un silence tendu suivit cette déclaration. Dumbledore demanda aux élèves de prêter une grande attention à leur sécurité et à celle des autres, puis congédia tout le monde en leur souhaitant bonne nuit. Ginny se leva en même que Dean, Seamus et Neville. Ils sortirent ensemble de la Grande Salle, laissant Hermione vaquer à ses occupations de préfète et s'occuper de guider les premières années de Gryffondor, et Harry et Ron (qui quant à lui n'avait pas l'air de vouloir remplir ses propres obligations de préfet) s'en aller de leur côté.

Lorsqu'ils purent enfin se regrouper tous les quatre pour discuter sans être bousculés dans l'escalier de marbre, Seamus commenta d'un ton révolté :

— Rogue, prof de défense ? Vous y croyez, vous ?

Ginny jeta un coup d'œil à Neville, dont le teint était devenu livide.

— Ça va, Neville ?

Ce dernier la contempla d'un air surpris, presque effrayé. Puis les traits de son visage s'affaissèrent, et il répondit d'un ton piteux :

— Je n'ai pas eu mon examen de potions aux BUSE. Mais j'ai réussi la défense...

— Oh...

Elle avait compris. Nombreux étaient les élèves de l'école qui savaient que Rogue était le pire cauchemar de Neville depuis la fameuse histoire de l'épouvantard, l'année où Lupin enseignait. Neville pensait s'être enfin débarrassé de Rogue, or il allait le retrouver peut-être pas plus tard que le lendemain.

Ils grimpèrent jusqu'à la tour de Gryffondor en déplorant la nouvelle. La nomination de Rogue à ce nouveau poste semblait être sur toutes les lèvres dans la salle commune. Ereintée par cette longue journée, Ginny ne tarda pas à embrasser Dean pour lui souhaiter bonne nuit et à monter dans son dortoir, où elle retrouva Lucy qui discutait avec les deux autres occupantes de leur dortoir, Sally et Aileen Campbell.

— Ginny ! s'exclama aussitôt Lucy. Eh, tu sais ce qui est arrivé à Harry ?

Ginny haussa les sourcils, stupéfaite. L'affaire Rogue avait complètement éclipsé le visage ensanglanté de Harry dans son esprit.

— Non, je n'en ai aucune idée. Mais ça ne m'étonnerait pas qu'il se soit débrouillé pour se prendre le Saule Cogneur dans la figure avant d'arriver jusqu'ici. Ce ne serait pas la première fois, après tout.

Les trois filles éclatèrent de rire puis changèrent de sujet. Ginny s'était rendu compte au fil des années qu'il n'y avait rien de tel qu'une bonne boutade pour détourner l'attention. Même si elle avait su la vérité au sujet de ce qui était arrivé à Harry, elle ne l'aurait pas racontée à ses camarades. Il n'y avait qu'avec Hermione qu'elle parlait de lui.

Ginny fit semblant de bailler pour signaler tacitement aux autres qu'elle n'avait pas l'intention de prolonger la soirée, puis, les laissant discuter entre elles, enfila son pyjama et se glissa dans son lit, Arnold niché dans son cou.

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