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Chapitre 9 - Le message du cupidon

Contrairement à ce que Ginny avait craint, aucun cauchemar ne vint la hanter les jours suivants. Mieux encore : elle fit des nuits réparatrices qui lui rendirent sa forme d'autrefois. Elle se sentit libérée d'un poids énorme. Le cauchemar était fini. Tom ne la forcerait plus jamais à attaquer personne. Jour après jour, elle reprit goût au quotidien.

Hermione quitta l'infirmerie au début du mois de février, et personne, hormis Harry, Ron et Mme Pomfresh, ne sut ce qu'il lui était vraiment arrivé. Son retour eut pour avantage de mettre fin aux rumeurs concernant une supposée nouvelle attaque. Le professeur Chourave annonça que les mandragores seraient bientôt prêtes à réanimer les victimes pétrifiées. De manière générale, l'atmosphère à l'école s'améliora nettement. Le soleil était revenu, et les élèves étaient beaucoup plus optimistes. Lockhart affirmait que l'agresseur avait cessé ses exactions car il avait eu peur de lui.

Deux jours avant la Saint Valentin, Ginny passait devant une salle de classe vide lorsqu'elle entendit une voix familière à l'intérieur.

— Bien sûr, que j'ai prévu quelque chose, ma chérie !

C'était Percy. Et il venait d'appeler quelqu'un « ma chérie ». Sonnée, Ginny s'approcha de la porte pour mieux entendre, mais celle-ci n'était pas bien fermée et lorsqu'elle posa la main sur le battant, elle s'ouvrit en grand.

Percy était en train d'embrasser une fille.

Il s'écarta vivement d'elle en apercevant sa petite sœur.

— Ginny ! Qu'est-ce que tu fais là ?

— Je...

Mais aucune phrase cohérente ne lui vint à l'esprit. Elle observa la fille : c'était la préfète de Serdaigle qui était restée pour Noël, celle-là même qui l'avait aidée à trouver son chemin le premier jour de cours. En fouillant sa mémoire, elle se rappela son nom : Pénélope Deauclaire. Percy avait l'air inquiet.

— Écoute, Ginny... Tu dois garder ça pour toi, d'accord ? Si Fred et George l'apprennent...

Ginny ne put s'empêcher de grimacer.

— Je ne dirai rien, promit-elle.

Elle avait toujours été plus proche des jumeaux que de Percy, mais ce dernier avait beau être un peu pénible, il avait été présent pour elle depuis le début de cette année. Alors que les jumeaux avaient tendance à se moquer d'elle depuis cet été à cause de son béguin pour Harry.

— Merci, soupira Percy, visiblement soulagé.

— Je m'appelle Pénélope, se présenta la Serdaigle avec un sourire avenant.

Elle était mignonne.

— Alors, c'est à toi qu'il passait son temps à écrire cet été ? demanda Ginny.

Percy se mit à rougir, mais Pénélope eut un petit rire.

— Oui.

— Et... tu es restée pour Noël.

— Même si elle n'aurait pas dû, la réprima Percy d'un air faussement sévère.

Pénélope leva les yeux au ciel et secoua la tête, agitant ses cheveux bouclés.

— Je ne risquais rien ! Presque tout le monde était parti. Même s'il était resté, l'agresseur n'aurait pas osé attaquer avec si peu de monde autour !

— Tu es née-Moldue, comprit Ginny.

Son regard passa de Pénélope à Percy.

— Tu es allé la voir après le repas, non ?

— Ta sœur est perspicace.

— Oui, je vois ça, répondit Percy, le teint toujours aussi cramoisi.

Se retrouvant à court de choses à dire, Ginny balbutia :

— Ok... eh bien... euh... je dois y aller. Bonne journée.

Bonne journée ?

Elle quitta la pièce et s'éloigna d'un pas vif. Une fois l'embarras passé, elle se surprit à sourire. Percy avait une petite-amie.

Les jumeaux pourraient se moquer de lui tant qu'ils le voulaient, n'empêche qu'il avait une petite-amie, lui.

Lorsqu'elle se coucha ce soir-là, elle songea à Harry. Si Percy avait réussi à sortir avec quelqu'un, pourquoi pas elle ? Elle devait simplement prendre son courage à deux mains... Maintenant qu'elle était débarrassée du journal, elle se sentait à nouveau plus optimiste. C'était bientôt la Saint Valentin. Peut-être pouvait-elle envoyer un message à Harry ? Quelque chose d'anonyme, pour commencer. Mais pas une déclaration. Alors quoi d'autre ? Un cadeau ? Elle n'avait pas d'argent... Un poème ?

Un poème. Elle n'avait absolument pas la moindre fibre artistique, mais elle pouvait essayer. Après tout, c'est l'intention qui compte, non ?

Elle passa sa soirée à griffonner des vers et à les raturer. Pendant le cours de potions du lendemain, Allison Blake passa devant sa table pour aller chercher des ingrédients dans le placard et lorgna son travail, comme elle le faisait souvent. Mais cette fois-ci, elle aperçut son brouillon coincé entre deux pages de son exemplaire de Mille herbes et champignons magiques. Les yeux d'Allison s'écarquillèrent, avides.

— Qu'est-ce que c'est que ça ?

Ginny n'eut pas le temps de l'en empêcher : Allison s'était saisie du papier.

— Ooooh, un poème ! s'exclama-t-elle d'une voix moqueuse. Enfin, si on peut appeler ça comme ça...

— Rends-moi ça ! siffla Ginny.

— Ms Weasley, intervint Rogue. Cessez de bavarder. Cinq moins en moins pour Gryffondor.

Ginny ouvrit la bouche pour protester puis la referma. Rogue faisait toujours semblant de ne pas entendre les Serpentard quand ils bavardaient.

— Il faut absolument que ce poème atteigne son destinataire, poursuivit Allison. C'est demain, la Saint Valentin, non ?

Elle glissa le brouillon dans sa poche avec un sourire carnassier et passa son chemin, laissant une Ginny catastrophée dans son sillage.

***

Le lendemain, Ginny se réveilla avec une boule d'angoisse. Allison allait-elle vraiment mettre sa menace à exécution ?

Lorsqu'elle entra dans la Grande Salle pour le petit-déjeuner, elle fut saisie d'horreur. Les murs étaient recouverts de grosses fleurs rose vif et des confettis en forme de cœur tombaient du plafond. À la table des professeurs, Lockhart était vêtu d'une robe aussi rose que les fleurs. Ginny alla s'installer à la table des Gryffondor, prenant soin de se tenir la plus éloignée possible de Ron et Hermione. Harry n'était pas encore arrivé. Il avait dû dormir plus longtemps que d'habitude pour récupérer de son entraînement de Quidditch de la veille. À la table des Serpentard, Allison lui lança des regards moqueurs tout en ricanant avec Hestia et Flora. Ginny eut un très mauvais pressentiment.

Peu après l'arrivée de Harry, Lockhart réclama le silence.

— Joyeuse Saint Valentin ! s'exclama-t-il. Je voudrais commencer par remercier les quarante-six personnes qui m'ont envoyé une carte à cette occasion.

À quelques places de Ginny, Sally adressa un regard consterné à Lucy.

— Ne me dis pas que tu as fait ça.

Pour toute réponse, Lucy se contenta de rougir.

— Comme vous le voyez, j'ai pris la liberté de vous faire une petite surprise, mais ce n'est pas fini ! poursuivit Lockhart.

Il tapa dans ses mains et une douzaine de nains à l'air grincheux affublés d'ailes dorées et tenant une petite harpe dans les mains entrèrent dans la Grande Salle. Sally attrapa Neil par le poignet.

— Je t'en supplie, dis-moi que je rêve.

— Tu ne rêves pas, infirma Neil.

— Voici les cupidons porteurs de messages, annonça Lockhart. C'est eux qui seront chargés tout au long de cette journée de vous transmettre les messages de la Saint Valentin !

— Tu as raison, commenta Sally. Ce n'est pas un rêve. C'est un cauchemar.

— Et ce n'est pas tout ! reprit Lockhart. Je suis convaincu que mes collègues auront à cœur de contribuer à l'esprit de la fête ! Pourquoi ne pas demander au professeur Rogue de nous montrer comment préparer un philtre d'amour !

— Euh, parce qu'on veut rester en vie ? hasarda Sally.

— Et le professeur Flitwick en sait plus que n'importe quel sorcier sur les sortilèges de Séduction, le rusé renard !

— Est-ce qu'il connait des sortilèges Anti-Gerbe ? demanda Sally.

N'y tenant, plus, Neil éclata de rire.

Toute la journée, les nains sillonnèrent les couloirs et entrèrent à leur guise dans les salles de classes pour délivrer leurs messages, au grand dam des professeurs. Au début, les messages en question semblaient provenir d'émetteurs sincères, mais au fil de la journée, il devint évident que certains avaient envoyé des messages dans un but purement humoristique. Ginny soupçonnait Fred et George d'en avoir envoyé quelques-uns de leur cru.

Elle attendit avec angoisse que le couperet tombe pour elle. Cela arriva en fin d'après-midi, au pire moment possible. Ginny était rangée devant sa salle de classe à l'intercours lorsqu'un nain interpella Harry dans une foule d'élèves.

— C'est toi, Harry Potter ?

Harry tenta de s'enfuir, mais le nain le rattrapa.

— J'ai un message musical à transmettre à Harry Potter en personne.

Ginny écarquilla les yeux avec horreur. De l'autre côté du couloir, elle repéra Allison, nonchalamment appuyée contre le mur, qui faisait semblant de s'intéresser à ses ongles.

— Non, pas ici ! protesta Harry.

— Reste tranquille !

Le nain attrapa le sac de Harry et tira dessus pour le ramener en arrière.

— Laissez-moi tranquille ! s'écria Harry en luttant pour se dégager.

Son sac se déchira, renversant tout son contenu au sol. Une bouteille d'encre se brisa.

— Qu'est-ce qui se passe, ici ? clama alors la voix de Drago Malefoy.

Harry s'empressa fébrilement de ramasser ses affaires.

— Qu'est-ce que c'est que ce chahut ? s'écria Percy.

Ginny se sentait comme une biche piégée par une meute de chiens. Elle aurait voulu disparaître, se liquéfier sur place. Harry tenta à nouveau de s'éclipser, mais le nain le plaqua au sol.

— Ouuuuh, commenta George, qui venait d'apparaître à son tour. Remarquable plaquage de la part du joueur adverse.

— En effet, George, Potter semble en difficulté, renchérit Fred.

— Et maintenant, tu te tiens tranquille, décréta le nain en s'asseyant sur Harry. Voilà ton message chanté :

Ses yeux sont verts comme un crapaud frais du matin

Ses cheveux noirs comme un corbeau, il est divin

C'est mon héros et c'est mon roi

Je voudrais tant qu'il soit à moi

Celui qui a combattu et vaincu

Le Seigneur des Ténèbres à mains nues.

Ginny ignorait ce qui était le pire. Le fait que toute l'école assiste à ce moment, ou le fait qu'Allison n'avait pas eu à changer le moindre mot de son poème original pour qu'il paraisse aussi ridicule. Qu'est-ce qu'il lui avait pris d'essayer d'écrire une chose pareille ?

La foule d'élèves se mit à rire. Harry tenta courageusement de rire avec les autres.

— Allez-vous-en, filez d'ici, ça fait cinq minutes que la cloche a sonné, rentrez en classe ! intervint Percy. Et toi aussi, Malefoy.

Ginny vit la scène comme au ralenti. Malefoy se pencha pour ramasser quelque chose, et elle se figea, glacée de terreur. C'était le journal de Jedusor.

— Rends-moi ça, lui ordonna calmement Harry.

— Je me demande ce que Potter a écrit là-dedans.

Un grand silence retomba autour d'eux. Ginny regarda alternativement Harry et le journal. Comment était-il tombé entre ses mains ? Avait-il déjà découvert son secret ? Tom lui avait-il parlé d'elle, de ce qu'elle avait fait ? Si ce n'était pas encore le cas, cela ne saurait tarder... Même si elle n'avait pas agressé elle-même les élèves, elle avait du sang sur les mains. Elle avait entendu dire que Hagrid avait trouvé des coqs morts dans le poulailler de l'école... Et même si elle refusait d'y penser, ces plumes ne s'étaient pas retrouvées sur elle par hasard...

— Rends-lui ça, Malefoy, ordonna Percy.

— Pas avant d'avoir regardé ce qu'il y a dedans.

— En tant que préfet...

Expelliarmus ! s'écria Harry.

Le journal s'envola des mains de Malefoy et Ron le rattrapa avec un grand sourire.

— Harry ! protesta Percy. Il est interdit de pratiquer la magie dans les couloirs. Je vais être obligé de faire un rapport !

Mais Harry n'en avait cure. Malefoy, lui, était furieux. Lorsque Ginny avança pour entrer dans la salle d'histoire de la magie, il lui lança d'un ton malveillant :

— Je crois que Potter n'a pas beaucoup apprécié ton message de la Saint-Valentin !

Mortifiée, Ginny se cacha le visage dans les mains et se précipita dans la salle de classe. Allison avait dû parler à Malefoy du message...

Ginny garda le nez baissé sur ses notes pendant que Binns ânonnait son cours, indifférent aux regards que les autres élèves dardaient sur elle, que Ginny sentait presque lui brûler la peau. Elle attendit la fin de l'heure puis se précipita dans les toilettes de Mimi Geignarde pour aller pleurer tout son soûl.

Elle décida de sauter le dîner et de rester roulée en boule dans son lit pour échapper aux murmures et surtout à Harry et à Fred et George qui n'arrêtaient pas de lui chanter le poème en boucle.

Lorsque Sally et Lucy remontèrent dans la salle commune, Sally lui tendit quelque chose enrobé dans une serviette en papier. C'était un sandwich.

— Tiens. On a pensé que tu aurais faim.

Mais Ginny n'avait pas faim. Jamais elle n'avait eu aussi honte de sa vie.

— Ce n'est pas si grave, la réconforta Lucy. Bientôt, tout le monde aura oublié...

— Ouais, et puis, c'est toujours moins honteux qu'envoyer une carte à Lockhart.

— Eh ! protesta Lucy.

Ginny esquissa un faible sourire entre deux sanglots. Elle se redressa, s'essuya les joues et leur adressa un regard reconnaissant. Elle prit le sandwich.

— Merci.

Sally et Lucy la laissèrent tranquille. Ginny grignota son sandwich, le cœur lourd.

Elle pensait s'être débarrassée du journal, mais il était revenu. Or il ne fallait surtout pas qu'il reste en possession de Harry. Ce qui signifiait une chose.

Elle allait devoir le récupérer.


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