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Chapitre 6 - Le Cognard fou

En dépit de son épuisement, Ginny ne dormit pas de la nuit, persuadée d'avoir tué Miss Teigne. Avant que ses camarades se lèvent, elle récupéra la robe tâchée de rouge, qu'elle avait également cachée sous son matelas, ainsi que la robe pleine de plumes et décida de les nettoyer. Elle ne pouvait pas se permettre de se passer de deux de ses robes alors qu'elle n'en avait que trois, et elle craignait que les elfes de maison finissent par trouver sa cachette.

Les plumes s'enlevèrent facilement, mais la tache rouge refusa de partir. Elle en trouva d'autres, également résistantes à toute tentative de nettoyage, même avec tous les sorts qu'elle tenait de sa mère pourtant experte en la matière. Ayant trop peur de jeter la robe quelque part, elle la dissimula à nouveau sous son matelas.

Lorsqu'elle descendit avec les autres prendre son petit-déjeuner, elle vit Rusard dans le couloir qui tentait de récurer le mur. Manifestement, il n'y était pas parvenu, car le message brillait toujours lorsqu'elle repassa devant.

Indélébile.

Comme les traces sur sa robe.

Pire encore, elle s'aperçut qu'elle avait une traînée rouge à l'intérieur de son poignet, qui ne partait pas elle non plus. Elle fit de son mieux pour la dissimuler en permanence. Elle avait entendu dire par Rusard qu'il s'agissait de peinture, ce qui était mieux que du sang. Et au moins, Miss Teigne n'était pas morte. Toute l'école savait désormais qu'elle avait été pétrifiée. Mais cela détendait à peine le nœud de culpabilité qui serrait l'estomac de Ginny, qui n'avait de cesse de se demander si elle y était pour quelque chose.

Cher Tom,

Je n'arrive pas à me souvenir de ce que j'ai fait le soir d'Halloween, mais un chat s'est fait attaquer et j'ai de la peinture sur moi. Elle ne s'enlève pas, comme celle du message sur le mur. C'est écrit « La chambre des secrets été ouverte. Ennemis de l'héritier, prenez garde ». Et je crois que c'est mon écriture. La chatte de Rusard a été pétrifiée et accrochée au mur en dessous. J'ai peur, Tom. Je ne sais pas quoi faire... Est-ce que je devrais en parler à quelqu'un ?

La réponse lui parvint presque aussitôt.

Non. On t'accuserait d'avoir perpétré tout cela, alors que c'est impossible. Tu n'es qu'en première année. Tu ne sais pas comment pétrifier un chat, n'est-ce pas ? Il y a forcément une autre explication. Peut-être que quelqu'un essaie de te faire passer pour le bouc-émissaire... Ce ne serait pas une bonne idée d'en parler à quelqu'un d'autre que moi avant d'en savoir plus. Je suis là pour t'aider.

Ginny effaça une larme sur sa joue.

Mais ce n'est pas pareil ! Tu es...

Elle s'interrompit. Elle n'avait jamais osé demander à Tom ce qu'il lui était arrivé, mais elle avait vu la date du journal. Il était sûrement mort...

À moins que...

Le doute s'insinua en elle.

Tu es mort, Tom, n'est-ce pas ?

Bien que terrible, la réponse la rassura.

Oui, je suis mort. Je suis comme un fantôme, ou un tableau. Je suis toujours là, mais pas vraiment. Mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas t'aider. Souviens-toi quand tu as demandé de l'aide à Nick-Quasi-Sans-Tête pour t'aiguiller dans l'école en début d'année, ou quand la Grosse Dame t'a dit que ton frère Percy te cherchait.

C'était vrai. Si un fantôme et un tableau avaient pu l'aider, pourquoi pas un journal intime ?

Soulagée à l'idée d'avoir quelqu'un de son côté, Ginny laissa libre cours à ses sanglots.

***

Rusard passa les jours suivants à rôder dans le couloir où Miss Teigne avait été attaquée. Ginny faisait de son mieux pour l'éviter, mais ce n'était pas toujours possible. Malgré les paroles rassurantes de Tom, elle était toujours perturbée. Ron s'en rendit compte et, lors d'un déjeuner, lui fit remarquer :

— Tu ne connaissais pas bien Miss Teigne. Très franchement, on se porte beaucoup mieux sans elle. Il est très rare qu'il arrive des choses pareilles à Poudlard. Ils finiront sûrement par attraper le cinglé qui a fait ça et il sera renvoyé sur-le-champ. J'espère simplement qu'il aura le temps de pétrifier Rusard avant de se faire mettre dehors.

Ginny perdit le peu de couleurs qui lui restait. Elle n'y avait même pas songé. Et si on découvrait la tache de peinture sur son poignet ? Et si elle se faisait renvoyer, qu'elle soit coupable ou non ?

— Mais non, je plaisantais, ajouta Ron en voyant sa réaction.

Dans toute l'école, les conversations allaient bon train au sujet de la Chambre des Secrets. Il y avait une liste d'attente de deux semaines pour emprunter l'Histoire de Poudlard, mais Colin Crivey avait lu son propre exemplaire et avait été déçu de ne trouver que quelques lignes à ce sujet.

La légende raconte qu'avant de quitter l'école, Salazar Serpentard aurait aménagé à l'insu des trois autres fondateurs une salle cachée dans le château appelée la Chambre des Secrets. Il en aurait scellé l'entrée de sorte à ce que seul son véritable héritier puisse l'ouvrir, afin de libérer le monstre qu'il contient, monstre dont le but serait de chasser de l'école ceux qui ne sont pas dignes d'étudier la magie, lut-il à l'attention de ses camarades alors qu'ils patientaient devant la classe de sortilèges.

— Les Nés-Moldus, conclut Neil. C'est bien ce qu'a dit Drago Malefoy, non ? En des termes moins élégants, bien sûr...

— Vous pensez que c'est lui, l'héritier ? demanda Sally. Il avait l'air plutôt ravi en voyant le message...

Ginny se rappela soudain la réaction de Malefoy devant la chatte pétrifiée. Son sourire. Il avait eu l'air très content, en effet. Très content de lui-même, peut-être ? Il était à Serpentard, après tout. Et il connaissait visiblement la légende de la Chambre des Secrets avant tout le monde. Était-ce lui, l'héritier ? Se servait-il d'elle d'une manière ou d'une autre pour commettre ses exactions ? Mais pourquoi elle, dans ce cas ? Certes, elle s'était frontalement opposée à lui pour défendre Harry chez Fleury et Botts... Peut-être était-ce une façon de se venger...

Elle garda ses réflexions pour elle. Elle ne pouvait pas accuser quelqu'un comme Malefoy sans preuves. Et puis, s'il tombait... elle risquait de tomber avec lui. D'une manière ou d'une autre, elle était mêlée à tout cela. Et elle devait comprendre dans quelle mesure avant d'en parler à qui que ce soit d'autre qu'à Tom.

— Un peu trop ravi, peut-être, fit remarquer Neil. Si j'étais l'héritier, je me ferais discret. Malefoy n'a pas hésité à manifester sa joie. Et puis, pourquoi attendre sa deuxième année ?

— Pour ne pas dévoiler ses cartes trop vite, justement ! s'exclama Colin.

— Ou alors, c'est un Serpentard de première année, intervint Sally. Quelqu'un qui vient d'arriver...

— Mais l'héritier doit avoir de grands pouvoirs magiques, non ? suggéra Lucy. Ça m'étonnerait qu'un débutant soit capable de faire ça... C'est sûrement un Serpentard qui a attendu d'être assez âgé et doué pour ouvrir la Chambre et maîtriser le monstre...

— Vous croyez que c'est quoi, comme monstre ? demanda Sally.

— Un dragon ! s'exclama Colin, des étoiles dans les yeux.

Le professeur Flitwick arriva à ce moment-là, coupant court à la conversation.

La légende de la Chambre fut bientôt connue de toute l'école. Hermione avait apparemment interrompu le cours de Binns, le professeur d'histoire de la magie, pour l'interroger à ce sujet. Il avait certifié que l'école avait été fouillée de fond en comble par des centaines de générations de directeurs et directrices et qu'aucune salle cachée de ce genre n'avait été découverte en l'espace de mille ans.

Allison Blake avait sa propre théorie concernant l'héritier.

— Rien ne dit que ça ne peut pas être une héritière, déclara-t-elle d'un ton hautain avant le cours de potions.

— Mais c'est bien écrit « héritier » sur le mur, contesta Hestia.

— Et alors ? Justement, c'est malin, pour fausser la piste !

— Est-ce que tu essaies d'insinuer que c'est toi l'héritière de Serpentard ? ironisa Sally.

— Je n'insinue rien du tout, répliqua Allison du ton de celle qui veut précisément insinuer une telle chose.

— Ça ne peut pas être une fille, railla Harper. Et puis, ce n'est même pas forcément un Serpentard.

— Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans « l'héritier de Serpentard » ? répliqua Sally sur le même ton.

— C'est toi qui n'as rien compris ! Il n'est dit nulle part que l'héritier de Serpentard doit forcément être à Serpentard ! On sait juste que c'est pas un Né-Moldu... Et puis, qui est-ce qu'on a pris en flagrant délit devant le message ? Potter !

— Tu penses que l'héritier de Serpentard c'est Harry Potter ? s'exclama Colin, éberlué.

— Pourquoi pas ? Il doit avoir de la magie noire en lui, pour avoir réussi à vaincre Vous-Savez-Qui alors qu'il n'était qu'un bébé...

Colin cligna des yeux plusieurs fois puis éclata de rire.

— Ah bah ça alors, il faut que j'aille la lui raconter, celle-là ! Remarque, vu que je suis Né-Moldu, si je suis assassiné par Harry Potter, ce sera plutôt classe !

Les autres Gryffondor, excepté Ginny, se mirent à rire.

Il s'avéra qu'Harper n'était pas le seul à penser que Harry puisse être coupable. Catastrophée à l'idée qu'il puisse se faire renvoyer à sa place, Ginny n'en fut que plus bouleversée, d'autant plus que certains racontaient que Ron et Hermione se feraient renvoyer avec lui pour complicité. Cela n'avait rigoureusement aucun sens – Hermione était une Née-Moldue, par Merlin ! – mais Ginny se rongeait tout de même les sangs. Elle alla trouver Percy à la bibliothèque.

— Est-ce que Dumbledore pense vraiment à renvoyer Harry, Ron et Hermione ? lui demanda-t-elle sans ambages.

Percy leva la tête de son devoir, tellement surpris par la question qu'il ne songea même pas à paraître irrité d'avoir été interrompu dans son travail.

— Quoi ? Bien sûr que non ! Ils n'ont rien à voir avec ce qui est arrivé à Miss Teigne, ils l'ont simplement trouvée...

Ginny ne put s'empêcher de pleurer. Elle s'en voulait de le faire devant Percy, mais c'était sans doute mieux que devant Fred et George... Elle détourna le regard.

— Ne pleure pas, Ginny... Tout va bien se passer... Mme Chourave travaille sur un traitement pour réanimer Miss Teigne, elle va s'en remettre, et bientôt tout ça ne sera plus qu'un mauvais souvenir...

Sauf si quelqu'un d'autre se faisait attaquer...

Ginny hésita à tout raconter à Percy, puis se rappela le conseil de Tom et se ravisa. Percy était si... droit dans ses bottes. Si elle lui avouait qu'elle pensait avoir un lien avec ce qu'il se passait... Elle ne pourrait plus jamais le regarder en face. Et ses parents l'apprendraient... Dumbledore aussi... Et puis, elle ne voulait pas être renvoyée, elle non plus. Elle avait attendu son arrivée à Poudlard toute sa vie... Elle ne pouvait pas déjà être expulsée... Qu'allait-elle faire de sa vie ? Devenir l'apprentie concierge de Rusard ?

Honteuse, elle préféra garder le silence.

***

Le premier samedi de novembre, toute l'école se dirigea vers le stade de Quidditch après le petit-déjeuner pour le premier match de la saison opposant Gryffondor à Serpentard. Ginny n'avait plus cherché à assister aux entraînements des Gryffondor depuis l'épisode des limaces, mais elle avait hâte de voir un vrai match.

Au coup de sifflet de Madame Bibine, les joueurs s'envolèrent. Presque aussitôt, un Cognard pris Harry pour cible. Il l'évita de justesse, puis George le renvoya contre un joueur adverse. Mais le Cognard revint vers Harry. George parvint à nouveau à l'expédier vers Malefoy, cette fois, mais le Cognard s'obstina à reprendre Harry pour cible. À son tour, Fred dévia le Cognard, et celui-ci revint comme un boomerang. Pendant ce temps, avec leurs balais dernier cri, les Serpentard enchaînaient les buts.

— C'est bizarre, non ? demanda Lucy.

Oui, ça l'était. Pendant un fol instant, Ginny se demanda si ce n'était pas elle qui était à l'origine de ce phénomène. Mais c'était impossible. Elle était bien réveillée, parfaitement consciente d'être présente. Elle se pinça pour s'en assurer.

La pluie commença à tomber, rendant la scène plus confuse encore. Fred et George étaient obligés de rester près de Harry pour le défendre contre le Cognard fou. Pendant ce temps, ils ne pouvaient pas protéger les autres joueurs, que l'autre Cognard empêchait de marquer des buts.

Les Gryffondor demandèrent un temps mort. Ils piquèrent vers le sol et s'entretinrent entre eux jusqu'à ce que Madame Bibine vienne les rejoindre. Puis, à la grande surprise de Ginny, ils reprirent le match comme si de rien n'était. Pire encore, les jumeaux cessèrent de flanquer Harry, qui dut faire des cabrioles quelque peu ridicules pour éviter le Cognard. Puis, un peu plus tard, Malefoy cria quelque chose d'inaudible à Harry, qui fit du surplace quelques secondes de trop. Le Cognard le frappa alors de plein fouet. Ginny poussa une exclamation horrifiée de concert avec ses camarades. Son bras inerte pendant dans le vide, Harry dut faire une embardée pour éviter une nouvelle attaque du Cognard fou. Puis il fonça droit sur Malefoy. Ou plutôt, comme Ginny s'en aperçut avec une seconde de latence, sur le Vif d'or qui volait près de lui.

Il lâcha son balai pour l'attraper avec sa main valide et, ne tenant plus le manche qu'avec ses jambes, chuta inexorablement vers le sol. Ginny hurla.

Harry s'écrasa dans la boue.

Mme Bibine donna un coup de sifflet. Les joueurs de Gryffondor se précipitèrent sur leur attrapeur. Ils ne furent pas les seuls.

Malgré la fin du match, le Cognard fou se dirigeait droit vers Harry, désormais inconscient. Fred et George changèrent brusquement de direction pour l'empêcher de nuire. Ils échangèrent quelques paroles. Inexplicablement, Fred passa sa robe de Quidditch par-dessus sa tête. Puis, d'un adroit coup de batte, George dirigea le Cognard vers Fred, qui s'écarta à la dernière seconde tout en déployant sa robe pour piéger le Cognard. L'impact le fit reculer de plusieurs mètres, mais il tint bon. Il referma la robe sur le Cognard puis descendit en piqué pour essayer de faire rentrer la balle folle dans sa boîte.

Pendant ce temps, Lockhart s'était précipité sur Harry lui aussi, ainsi que Ron et Hermione. Harry parut reprendre conscience. Ginny avait terriblement envie de le rejoindre elle aussi, mais elle avait trop peur pour bouger. Lockhart jeta un sort, et Ginny eut l'impression que quelque chose ne tournait pas rond. Finalement, Ron et Hermione emmenèrent un Harry encore fébrile sur ses jambes à l'infirmerie.

Malefoy était vert de rage. Marcus Flint lui passa un savon qui sembla beaucoup réjouir Fred et George. Ginny quitta les gradins à la suite de ses camarades, anxieuse.

Dans la salle commune de Gryffondor, on célébra l'exploit de Harry toute l'après-midi. L'équipe de Gryffondor était passée lui rendre visite juste après le match, mais Mme Pomfresh les avait mis dehors – apparemment, Lockhart avait fait disparaître tous les os de son bras en essayant de le soigner et il devrait donc passer la nuit à l'infirmerie le temps qu'ils repoussent.

— Je vais quand même essayer d'aller le voir, lui confia Colin. Owen m'a montré comment on accédait aux cuisines, je lui apporterai quelque chose à manger. Il l'a bien mérité !

En fin d'après-midi, Ginny s'isola dans son dortoir pour tout raconter à Tom.

***

Le lendemain matin, elle se réveilla à nouveau épuisée. Lorsqu'elle descendit dans la salle commune, vers onze heures, elle vit Neil, Sally et Lucy réunis autour d'une table, l'air morose.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda aussitôt Ginny, terrifiée à l'idée qu'il soit arrivé quelque chose de grave à Harry pendant la nuit.

Neil leva un regard embué vers elle.

— C'est Colin. Il a été attaqué hier soir.


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