Chapitre 4 - La somnambule
Le lendemain matin, Ginny se réveilla de bonne humeur. La Répartition s'était déroulée à merveille, elle était à Gryffondor, elle avait passé une bonne première soirée à Poudlard et espérait poursuivre sur sa lancée. Toutefois, un incident se mit à travers de son chemin dès le petit-déjeuner dans la Grande Salle, où Ginny s'était tacitement installée avec les trois filles qui partageaient son dortoir, Sally, Lucy et Aileen.
Ron reçut une Beuglante. La voix de leur mère se déversa dans toute la salle, couvrant Ginny de honte.
— C'est le garçon qui est venu en voiture volante ! gloussa Sally à l'attention de Lucy. Ron Weasley...
Puis elle se tourna vers Ginny et ajouta :
— C'est ton frère, non ? Tu as le même nom de famille que lui...
— Oui, marmonna Ginny, qui aurait bien voulu pouvoir disparaître en même temps que les restes du petit-déjeuner.
Le professeur McGonagall vint distribuer les emplois du temps. Les élèves de première année commençaient avec un cours de sortilèges, puis de défense contre les forces du mal. Le cœur de Ginny fit un bond lorsqu'elle se rendit compte qu'elle aurait droit à sa première leçon de vol sur balai après le déjeuner.
Le petit groupe de Gryffondor de première année se rassembla pour tenter de trouver la salle de classe du cours de sortilèges sans se perdre.
— Vous savez ce qui serait bien utile ? ronchonna Sally. Une satanée carte !
Une préfète de Serdaigle aux cheveux bouclés qui passait par là finit par les prendre en pitié et leur indiqua la bonne direction. Ils se rangèrent par deux dans le couloir en attendant le professeur Flitwick, qui ne tarda pas à apparaître et à les faire entrer dans la salle.
Sally et Lucy s'installèrent côte à côte. Ginny se tourna vers Aileen, mais les élèves de Serdaigle, qui avaient cours avec eux, arrivèrent à leur tour et Aileen se dirigea aussitôt vers Annabel Jones. Elles devaient se connaître... Ginny envisagea de s'assoir à côté de Luna, mais une voix l'interpella :
— Tu peux t'assoir à côté de moi, si tu veux !
Ginny adressa un sourire timide à Colin Crivey et prit place à côté de lui.
— Merci, le remercia-t-elle.
— Tu t'appelles Ginevra, c'est ça ?
— Appelle-moi Ginny.
— Moi, c'est Colin. Tes parents sont des sorciers ?
— Euh, oui...
— Les miens, pas du tout ! Tu n'imagines pas à quel point j'ai été surpris en recevant en recevant la lettre ! J'avais déjà fait des trucs un peu bizarre, mais je n'aurais jamais deviné que j'étais un sorcier ! Mes parents ont cru à une blague, bien sûr, mais le professeur McGonagall est venue leur expliquer ! Elle a changé la table de la cuisine en cochon, on peut dire que ça a fait son petit effet !
— Vraiment ? s'étonna Ginny, qui ignorait que les Nés-Moldus bénéficiaient d'une visite à domicile d'un professeur pour éclaircir la situation auprès de leurs parents.
Ils furent interrompus par le professeur Flitwick qui s'éclaircissait la gorge pour commencer son cours. Ils passèrent cette première heure à essayer d'allumer leur baguette grâce au sortilège Lumos. Ginny fut rassurée de constater qu'elle parvenait à produire une faible lueur au bout de quelques essais.
Ils se rendirent ensuite en défense contre les forces du mal. Une certaine fébrilité parcourait les rangs tandis qu'ils attendaient le professeur Lockhart en compagnie des Poufsouffle. Colin avait déjà fait connaissance avec l'un d'entre eux, Owen Griffiths.
— Je n'arrive pas à croire qu'on a une célébrité pour professeur ! J'ai pris mon appareil photo... Tu crois qu'il voudra bien en prendre une avec moi ? C'est pour l'envoyer à mon père...
— Oh, c'est un appareil moldu ? demanda Owen avec intérêt alors que Colin sortait l'objet de son sac. Tu sais que si tu trempes la pellicule dans une potion spéciale, tu pourras faire bouger tes photos ?
— Vraiment ? s'exclama Colin, ravi. Trop cool !
Le professeur Lockhart fit son apparition, vêtu d'une robe et d'un chapeau du même bleu turquoise que ses yeux.
— Bonjour à tous ! Entrez, entrez...
Colin et Owen s'étaient déjà installés ensemble lorsque Ginny entra dans la classe. Elle s'installa donc à côté d'Aileen, qui avait perdu sa camarade elle aussi, et qui était de toute évidence beaucoup moins bavarde que Colin. Du moins, lorsqu'elle était à côté de Ginny : celle-ci l'avait vue discuter avec animation avec Annabel.
— Nous allons commencer ce cours par un petit questionnaire ! Rien d'effrayant, rassurez-vous : je cherche seulement à savoir ce que vous avez retenu de mes livres !
Il leur adressa un sourire éclatant.
— Il fallait les lire ? chuchota Sally d'un ton effaré à l'adresse de Lucy, qui lui renvoya un regard incertain.
Lockhart distribua les questionnaires. Des regards perplexes s'affichèrent à mesure que les élèves lisaient les questions. Il y en avait cinquante-quatre en tout.
— Je vous laisse cinquante minutes pour répondre, vous n'êtes qu'en première année, après tout ! Nous consacrerons les dix dernières minutes à la correction et nous attaquerons les choses sérieuses au prochain cours !
Ginny se pencha sur la première question.
Quelle est la couleur préférée de Gilderoy Lockhart ?
— Comment on est censé savoir ça ? chuchota à nouveau Sally.
Elle avait parlé assez fort pour que Lockhart l'entende, mais ce dernier fit la sourde oreille. Ginny détailla les vêtements du professeur et hasarda une réponse.
Bon, on va dire bleu...
Les autres réponses étaient plus difficiles à déduire. Elle n'avait aucune idée de ce que pouvait bien être l'ambition secrète de Gilderoy Lockhart ni quelle était sa date d'anniversaire. Au bout de cinquante minutes, il ramassa les copies et leur donna les bonnes réponses d'un air déçu – Ginny n'avait même pas trouvé celle à la première question. De toute évidence, personne n'avait lu ses livres, sauf Colin Crivey, qui obtint un score raisonnable.
— Bravo, Mr Crivey ! Cinq points pour Gryffondor !
Lorsqu'ils sortirent de la salle, Colin était aux anges : il avait fait remporter les premiers points de leur maison de l'année, lui, un Né-Moldu ! Les autres le félicitèrent alors qu'ils tâchaient de retrouver le chemin de la Grande Salle pour le déjeuner.
— Franchement, on s'en tape que sa couleur préférée c'est le lilas ou qu'il rêve de sortir sa marque de shampoing, non ? commenta Sally alors qu'ils mangeaient. J'espère qu'on apprendra des trucs plus utiles au prochain cours...
— Avec tout ce qu'il a fait, je suis sûre qu'on apprendra plein de choses intéressantes, relativisa Lucy.
— Oh non, ne me dis pas que t'es amoureuse de lui, toi aussi, grimaça Sally. Il est super vieux ! Genre, au moins quarante ans !
— T'exagères un peu, répondit Lucy, dont les joues prirent toutefois une teinte cramoisie.
Ginny aurait voulu prendre part à la conversation, mais elle ne trouva rien de pertinent à dire. Elle était un peu impressionnée par l'aisance sociale de Sally et Colin. Elle-même n'avait jamais été timide, pourtant... Mais en dehors de ses frères, elle n'avait jamais vraiment fréquenté d'autres gens de son âge.
Un autre incident se produisit après le déjeuner. Alors qu'ils étaient sortis dans la cour, Colin s'approcha de Harry. Ginny, qui remarqua sa présence au moment où il lui adressa la parole, se figea.
— Ça va, Harry ? Je... Je m'appelle Colin Crivey. Moi aussi, je suis à Gryffondor. Tu crois que... ça ne te dérangerait pas si... si je prenais une photo de toi ?
— Une photo ? répéta Harry.
— Pour prouver que je t'ai rencontré. Je sais tout sur toi. Tout le monde m'a raconté comment tu as survécu quand Tu-Sais-Qui a essayé de te tuer, comment il a disparu, ta cicatrice sur le front et tout ça. Et puis j'ai un copain qui m'a dit que si je développe ma pellicule dans la bonne potion, la photo bougera. C'est vraiment bien, ici, hein ? J'ai toujours fait des trucs un peu bizarres, mais je ne savais pas que j'étais un sorcier jusqu'à ce que je reçoive la lettre de Poudlard. Mon père est laitier, il n'y croyait pas non plus. Alors j'essaye de prendre le plus de photos possible pour lui envoyer. Et si je pouvais en avoir une de toi, ce serait formidable... Peut-être que ton copain pourrait la prendre, comme ça, je me mettrai à côté de toi. Tu voudras bien me la dédicacer ?
— Une photo dédicacée ? Tu dédicaces des photos, maintenant, Potter ? Tout le monde en rang, Harry Potter distribue des photos dédicacées !
La voix sonore de Drago Malefoy attira l'attention de toute la cour sur eux.
— Ce n'est pas vrai ! répliqua Harry avec colère. Ferme-la, Malefoy !
— Tu es jaloux, voilà tout, décréta Colin d'un air docte.
Son intervention était courageuse, dans la mesure où Malefoy était flanqué de deux garçons à la carrure impressionnante pour leur âge.
— Jaloux ? s'offusqua Malefoy. Jaloux de quoi ? Je n'ai pas envie d'être défiguré par une cicatrice, moi ! Je ne crois pas qu'il suffise d'avoir un trou dans la tête pour être plus fort que les autres.
Ses deux acolytes ricanèrent.
— Va donc manger des limaces, ça te fera du bien, Malefoy, intervint Ron d'un ton furieux.
L'un des deux copains de Malefoy cessa de rire et se caressa les poings d'un air menaçant.
— Fais attention, Weasley, l'avertit Malefoy. Tu ferais mieux de te tenir tranquille, sinon, ta maman va venir te chercher.
Malefoy se mit alors à imiter la voix de leur mère hurlant dans la Beuglante :
— SI JAMAIS TU REFAIS LA MOINDRE BÉTISE...
Des Serpentard plus âgés s'esclaffèrent. Mais Malefoy n'en avait pas terminé avec Ron.
— Weasley voudrait bien que tu lui dédicaces une photo, Potter. Il pourrait la vendre plus cher que sa maison.
Ginny se recroquevilla comme si la remarque lui était directement adressée. Elle s'aperçut que Sally et les autres Gryffondor de première année l'observaient, elle.
Ron tira sa baguette mais Hermione lui lança un avertissement. Lockhart s'approchait d'eux.
— Qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce que j'entends ? Qui dédicace des photos ?
Lockhart aperçut alors Harry et le prit par les épaules.
— Je n'aurais jamais dû poser la question ! Nous voici à nouveau réunis, Harry ! Allons-y, Crivey ! Un double portrait, on ne peut pas rêver mieux, et nous le signerons tous les deux !
Colin prit la photo où moment où la cloche retentissait.
— Allez, c'est l'heure ! s'exclama Lockhart.
Il s'éloigna vers le château sans lâcher Harry, qui avait les joues écarlates. Tout comme Ginny, qui s'empressa de se diriger vers le parc, où devait avoir lieu le premier cours de vol.
Mme Bibine était une femme à l'allure sévère, aux cheveux gris courts et aux yeux ambrés, semblables à ceux d'un rapace. Ginny la trouva aussi intimidante que le professeur McGonagall.
Le cours avait lieu en commun avec les Serpentard. Ginny sentit son estomac se contracter lorsqu'elle reconnut plusieurs visages qui avaient assisté aux railleries de Malefoy à l'encontre de Ron dans la cour. Elle cru sentir des regards sur elle, cru entendre des murmures à son sujet, mais peut-être était-ce seulement son imagination.
Une petite vingtaine de balais étaient alignés en deux rangs dans l'herbe. Des balais premier prix, qui firent grimacer Ginny. Elle n'avait jamais volé sur un balai d'exception, mais même ceux de ses frères étaient de meilleure qualité que ceux-là, notamment les Brossdur 5 des jumeaux.
Mme Bibine indiqua aux élèves de se placer chacun devant un balai et leur assigna comme premier exercice de les faire lever en plaçant la main au-dessus et en s'exclamant « Debout ! ». Le mot se répercuta d'un bout à l'autre des rangs au fil des essais infructueux des élèves.
Ginny inspira avant de se livrer à son premier essai.
— Debout !
Le balai lui sauta aussitôt dans la main. Les autres la regardèrent avec des yeux ronds.
— Très bien, Miss Weasley ! la félicita Mme Bibine.
Ginny réprima un sourire, plutôt fière de son coup mais craignant de passer pour arrogante auprès des autres. Elle dut attendre un bon quart d'heure avant que la plupart de ses camarades parviennent enfin à réaliser l'exercice, puis Mme Bibine leur donna les consignes pour le suivant : enfourcher le balai correctement, puis donner un coup de pied au sol pour s'élever sur quelques mètres et se pencher en avant pour redescendre en douceur. À nouveau, Ginny n'eut aucun mal à réaliser l'exercice. Mme Bibine leur avait ordonné de ne pas monter à plus de deux mètres. Ginny aurait voulu voler plus haut, mais elle suivit docilement les consignes et amorça habilement sa descente pendant que certains s'élevaient encore timidement à quelques centimètres du sol, tremblants comme des feuilles. Colin Crivey fit une roulade du paresseux accidentelle et resta suspendu à son balai la tête en bas avant de lâcher le manche et de s'affaisser dans l'herbe comme une poupée de chiffon, ce qui fit rire quelques élèves.
À la fin du cours, Ginny remonta au château avec un sourire satisfait. Sourire qui ne tarda pas à s'effacer lorsqu'elle surprit la conversation des trois filles de Serpentard qui marchaient devant elle.
— Elle se la pétait un peu, cette fille de Gryffondor, vous ne trouvez pas ? disait celle du milieu, une fille maigrichonne aux longs cheveux noirs. C'est comment son nom, déjà ?
— Ginny Weasley, répondit une des jumelles Carrow avec un léger dédain.
— Vous avez vu sa robe ? reprit la fille aux cheveux noirs. Elle est presque grise tellement elle est usée ! C'était bien son frère, le type à qui Drago Malefoy parlait tout à l'heure ? Celui qui a une famille pauvre et qui a reçu une Beuglante ce matin parce qu'il est arrivé en voiture volante ?
— Ouais, confirma la même jumelle.
— On dirait que c'est un truc de famille, de vouloir faire son intéressant...
Elle n'aurait dû accorder aucun crédit à ces filles et à leurs propos, mais Ginny se sentit très mal en les entendant. Heureusement, elle n'avait plus cours et n'aurait plus à se montrer en public avant le dîner.
Elle trouva un coin tranquille à la bibliothèque et ouvrit le journal de Jedusor pour lui raconter son arrivée à Poudlard. Alors qu'elle était allée se coucher la veille avec une certaine satisfaction, celle-ci était dédormais remise en cause par les évènements de cette première journée de cours. On s'était rendu compte qu'elle portait des vêtements d'occasion, sans doute aussi que ses livres n'étaient pas neufs.
Tout le monde savait qu'elle était pauvre.
***
Les jours suivants, Ginny ne parvint toujours pas à se lier d'amitié avec les autres. Pire encore, elle voyait les groupes se former, et elle avait l'impression qu'elle en resterait à jamais exclue. La fille qui avait parlé d'elle la veille s'appelait Alison Blake, et lorsqu'elle sentait ses regards sur elle et la voyait parler à ses copines Hestia et Flora Carrow, Ginny était désormais certaine que c'était bien d'elle qu'elles parlaient. Soucieuse de ne pas donner l'impression qu'elle se croyait meilleure que les autres, elle prit soin de ne pas montrer ses talents comme elle l'avait fait en cours de vol dans les autres matières. Toute la semaine, elle se fit la plus petite possible. Et tous les jours, elle parlait à Tom, son seul ami. Elle lui parlait des regards qu'elle recevait, mais aussi de ceux qu'elle ne recevait pas : ceux de Harry, qu'elle croisait sans cesse dans les couloirs sans qu'il ne fasse le moins du monde attention à elle.
Le vendredi venu, elle se rendit à nouveau à la bibliothèque après le déjeuner. Elle n'avait pas cours de l'après-midi. Elle confiait à nouveau ses angoisses à Tom lorsqu'elle sentit la fatigue de la semaine peser sur ses paupières. Lentement, elle se sentit basculer dans le sommeil...
Une bourrasque de vent frais la réveilla. Elle cligna des yeux, éblouie par la lumière grise du ciel. Elle ne se trouvait plus dans la bibliothèque, mais quelque part à l'extérieur, au milieu d'un jardin rempli d'énormes citrouilles. Des caquètements de poules et de coq s'élevaient d'un poulailler qui devait se trouver à proximité, bien qu'il ne soit pas dans son champ de vision. Comment était-elle arrivée là ?
Une main gigantesque la tenait doucement par le bras.
— Est-ce que ça va ? demanda une voix bourrue.
Hagrid. Celui-ci la lâcha, la regardant toujours d'un air soucieux, les sourcils froncés.
Elle se trouvait derrière sa cabane.
— Que fais-tu ici ? demanda-t-il.
Que faisait-elle ici, en effet ? C'était une très bonne question. Embarrassée, elle donna la première excuse qui lui vint à l'esprit.
— Je voulais juste euh... jeter un coup d'œil. Mon frère m'a dit qu'il venait vous voir parfois, avec Hermione et... Harry.
Elle ne put s'empêcher de se maudire alors qu'elle se sentait rougir rien qu'en évoquant son nom.
— Elles sont vraiment grosses, ces citrouilles, ajouta-t-elle pour noyer le poisson. Vous les faites poussez vous-même ?
Pourquoi diable parlait-elle de ces satanées citrouilles ?
Hagrid se rengorgea, tachant de tempérer sa fierté.
— Oui, répondit-il.
— Vous avez fait du bon travail.
— Eh bien, merci !
Oui, merci pour ton opinion très utile sur la croissance des citrouilles, Ginny ! railla-t-elle intérieurement.
— Euh... je vais rentrer, déclara-t-elle.
Elle pivota sur ses talons et se hâta de remonter au château, mortifiée par cette interaction absurde. Elle consulta sa montre : c'était presque l'heure du dîner ! Elle s'était assoupie tout l'après-midi... Elle était toujours aussi fatiguée, pourtant.
Ce soir-là, elle ouvrit à nouveau le journal de Jedusor.
Cher Tom,
Je crois que je deviens somnambule... Cet après-midi, je me suis endormie à la bibliothèque, et je me suis réveillée chez Hagrid, sans le moindre souvenir de la façon dont je suis arrivée là... C'est vraiment bizarre. C'est la première fois qu'une chose pareille m'arrive...
Tom la rassura, affirmant que c'était sans doute le stress de cette première semaine qui lui jouait des tours.
Rassérénée, Ginny alla se coucher.
***
Le lendemain, au petit-déjeuner, elle entendit Ron et Hermione parler de l'équipe de Quidditch de Gryffondor, qui se trouvait sur le terrain pour leur premier entraînement. D'où l'absence de Harry, qu'elle avait bien entendu remarquée... Elle se rendit au terrain peu après eux, curieuse de voir à quoi l'entraînement ressemblait... et, elle devait l'admettre, pour y voir Harry. Ron et Hermione étaient déjà dans les gradins lorsqu'elle s'y installa. Colin se trouvait là, lui aussi, occupé à prendre des photos, bien que l'entraînement en lui-même semblait être terminé. Quelques minutes plus tard, elle comprit qu'il n'avait en réalité pas commencé. Nichée dans une tribune d'où elle pouvait observer tout en restant discrète, elle assista à l'arrivée de l'équipe de Serpentard sur le terrain et à l'altercation avec l'équipe des Gryffondor qui suivit. Ron et Hermione descendirent des gradins pour voir ce qu'il se passait. Les Serpentard exhibèrent des Nimbus 2001 flambants neuf ainsi que leur nouvel attrapeur : Drago Malefoy. Même si depuis sa cachette, Ginny ne distinguait aucune parole, elle comprit aux éclats de voix que la situation dégénérait. Puis Ron sortit sa baguette et voulut jeter un sort à Malefoy, qui se retourna contre lui. Il se mit alors à vomir quelque chose qui ne ressemblait pas tout à fait à du vomi sous les rires des Serpentard. Harry et Hermione entraînèrent Ron hors du terrain, suivi par Colin qui venait de dévaler les gradins avec son appareil. Ginny soupira. Elle sentait que cette histoire ne tarderait pas à faire le tour de l'école.
Elle avait raison.
À l'heure du déjeuner, ses camarades parlèrent de l'incident avec Ron qui avait apparemment vomi des limaces.
Ginny s'empressa de se cacher dans son dortoir et de tout raconter à Tom.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro