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Chapitre 3 - La Répartition

Excepté Percy qui se livrait toujours à ses activités épistolaires en solitaire, les garçons passaient beaucoup de temps ensemble. Depuis la fenêtre de sa chambre, Ginny les observait dégnomer le jardin en s'amusant à jeter les gnomes le plus loin possible ou jouer au Quidditch. Se sentant mise à l'écart, elle finit par ouvrir le journal intime trouvé dans le manuel de métamorphose. Peu importait qui était cette « T.E. Jedusor », elle n'avait de toute évidence pas trouvé d'utilité à coucher ses pensées sur le papier. En plus de la date sur la première de couverture, Ginny découvrit sur la quatrième de couverture le nom d'un papetier moldu situé à Vauxhall Road, à Londres. Elle se demanda comment un carnet pareil avait pu se retrouver coincé entre les pages défraichies d'un livre de magie vendu sur le Chemin de Traverse. T.E. Jedusor devait venir d'une famille de moldus. Peut-être avait-elle décidé de se débarrasser de ce carnet inutile en même temps que son manuel de métamorphose. Pas étonnant que ce dernier soit si abîmé, s'il avait cinquante ans, comme le journal !

Ginny s'installa à son bureau et trempa une de ses nouvelles plumes dans un encrier. Puis elle écrivit :

Je m'appelle Ginevra Molly Weasley, mais tout le monde m'appelle Ginny.

Elle suspendit la plume au dessus de la page quelques secondes, butant sur le choix de ses prochains mots. Sous ses yeux ébahis, ceux qu'elle venait d'écrire disparurent alors, comme si le papier avait aspiré l'encre. Puis d'autres mots, dans la même encre mais d'une écriture différente, belle et soignée, firent leur apparition.

Bonjour, Ginny Weasley. Je m'appelle Tom Jedusor. Comment as-tu trouvé mon journal ?

Ces mots disparurent à leur tour. Le cœur battant, Ginny contempla la page vierge. Ce journal était magique ! Et « T.E. Jedusor » n'était pas une fille, comme elle l'avait imaginé, mais un garçon...

Elle trempa à nouveau sa plume dans l'encrier et répondit :

Il était coincé dans les pages du livre de métamorphose que ma mère m'a acheté chez Fleury et Botts. C'est un livre d'occasion...

Elle hésita avant d'ajouter :

Ma famille n'a pas beaucoup d'argent, on ne peut pas acheter du neuf. Mais j'ai de la chance, ma mère m'a emmenée chez Ollivander pour avoir une baguette à moi. L'année dernière, mon frère Ron a dû se contenter de la vieille baguette de mon frère Charlie... Je sais que ma mère me chouchoute parfois plus que mes frères parce que je suis la seule fille et que je suis la petite dernière. Mais ce n'est pas toujours facile de l'être. Mes frères aiment bien se moquer de moi, surtout les jumeaux, parce qu'ils pensent que je suis amoureuse de Harry Potter. Il est à la maison en ce moment, et je n'arrête pas de réagir bizarrement quand il est dans la même pièce que moi.

Elle s'arrêta d'écrire, comme si elle avait besoin de reprendre son souffle après une longue apnée. Elle qui ne savait pas quoi dire une minute plus tôt, voilà qu'elle s'épanchait tout à coup et racontait toute sa vie... Mais elle devait admettre qu'il était agréable de vider son sac.

Ses mots disparurent, remplacés par ceux de Tom :

Tu rentres à Poudlard cette année ?

Ginny fut un peu déçue par cette question toute simple.

Oui.

Elle cherchait quelque chose à ajouter quand d'autres mots apparurent.

Dans quelle maison penses-tu aller ?

Ça, c'était facile.

Gryffondor. Toute ma famille est allée là-bas : mes parents, mes six frères... J'ai un peu peur d'être envoyée ailleurs.

À ce moment là, la voix de sa mère retentit depuis le rez-de-chaussée.

— Ginny ! C'est l'heure de manger !

Ginny, qui s'était détournée du journal pour jeter un œil à la porte, eut tout juste le temps d'apercevoir la réponse de Tom qui s'effaçait déjà :

Il n'y a aucun mal à être différent.

— Ginny ! insista sa mère.

À regret, Ginny reposa sa plume et rangea le journal dans le tiroir de son bureau.

Après le dîner lors duquel elle se renversa de la sauce dessus sous les rires étouffés des jumeaux lorsque Harry lui passa la saucière, Ginny se réfugia à nouveau dans sa chambre pour écrire dans le journal, énervée contre elle-même.

Je me suis encore ridiculisée devant Harry. Je ne comprends pas pourquoi je réagis comme une idiote devant lui. J'ai l'impression que c'est encore pire depuis ce qui s'est passé à Fleury et Botts.

Que s'est-il passé à Fleury et Botts ? demanda Tom.

Elle lui raconta la réaction de Harry après l'épisode avec Lockhart, puis l'altercation avec les Malefoy.

Harry est vraiment quelqu'un de gentil. Même s'il est célèbre, il est modeste et généreux. Je n'ai pas pu m'empêcher de le défendre. Mais quand Drago Malefoy lui a demandé s'il s'était trouvé une petite amie, j'ai cru mourir de honte. Comme s'il allait s'intéresser à quelqu'un comme moi !

Elle espéra à moitié que Tom allait lui dire qu'il n'y avait aucune raison qu'il ne s'intéresse pas à elle, mais il demanda :

Pourquoi est-il si célèbre ?

Elle lui narra l'histoire.

Donc un bébé est parvenu à anéantir un mage noir, conclut Tom.

Oui, mais Harry n'a pas du tout la grosse tête à cause de ça !

Elle passa alors la soirée à lui parler de Harry.

***

Les jours suivants, Ginny consacra presque tout son temps à écrire à Tom. Ce dernier se montrait rassurant et à l'écoute.

La veille de la rentrée, sa mère organisa un véritable festin. Fred et George firent exploser des pétards du Dr Flibuste qu'ils avaient achetés sur le Chemin de Traverse. Ils se levèrent à l'aube le lendemain. Un véritable branle-bas de combat s'ensuivit tandis que chacun arpentait la maison à la recherche de ses affaires manquantes pour boucler sa valise. Ils s'entassèrent dans la voiture, qu'Arthur avait clairement aménagée par magie bien que Molly ne semblait y voir que du feu (« Finalement, les Moldus sont beaucoup plus astucieux qu'on ne le pense, vous ne trouvez pas ? Quand on voit cette voiture de l'extérieur, on ne dirait jamais qu'il y a autant de place à l'intérieur. »). Arthur avait à peine traversé la cour lorsque George lui demanda de s'arrêter : il avait oublié sa boîte de pétards. Cinq minutes plus tard, Fred refit le même coup car il avait oublié son balai. Enfin, ils purent s'engager sur la route. Ginny se souvint alors qu'elle avait oublié son journal sous son oreiller.

— STOP ! hurla-t-elle. J'ai oublié quelque chose !

— Ah non, ça suffit maintenant ! s'écria Molly. On va être en retard !

— Mais c'est important ! J'ai oublié mon journal !

— Ton journal ? releva Fred d'un ton moqueur. Tu veux dire ton journal intime ?

— Oui, marmonna Ginny en sentant ses joues rosir.

— On ne va pas faire demi-tour pour ça maintenant ! s'opposa Molly.

— On a bien fait demi-tour pour les pétards de George ! argua Ginny.

— Hé ! protesta l'intéressé. Ces pétards étaient très importants !

— Nous n'avions pas presque atteint l'autoroute à ce moment-là ! contra Molly sans prêter attention à son fils. On te l'enverra par hibou !

— Certainement pas ! s'enflamma Ginny. Errol risquerait de le perdre en route !

C'était plausible, mais elle n'osa pas admettre ouvertement qu'elle craignait que sa mère cède à la tentation d'ouvrir le journal. Elle n'y verrait rien, mais c'était précisément ce qui soulèverait des questions...

— Oui, imagine si ça tombe entre les mains d'un Moldu, maman ! fit remarquer Fred. Ce serait dangereux, il pourrait y découvrir des choses terribles... comme les sentiments de Ginny.

Assise sur la banquette avant côté passager avec sa mère, Ginny adressa un regard assassin à son frère installé à l'arrière via le rétroviseur.

Arthur mit fin à la dispute en faisant demi-tour.

— On va aller le chercher, soupira-t-il. Mais c'est la dernière fois.

Lorsque Ginny remonta dans la voiture avec son précieux sésame bien à l'abri dans sa poche, Arthur tenta de convaincre sa femme qu'il valait mieux faire voler la voiture jusqu'à Londres en la rendant invisible, ce que Molly refusa catégoriquement. Ils arrivèrent à la gare un quart d'heure avant le départ du train. Ginny s'assura que son journal se trouvait toujours bien dans sa poche en descendant de la voiture. Percy, Fred, George et Arthur franchirent la barrière en premier. Puis ce fut au tour de Ginny et sa mère. Molly s'empressa d'aider sa fille à descendre sa valise du chariot à bagages et à la monter dans le train tout juste à temps pour le départ, coupant court aux au-revoir. Ginny se retrouva seule dans le couloir avec sa grosse valise. Percy avait déjà disparu d'un pas vif en direction du compartiment des préfets, tandis que Fred et George avaient retrouvé leur meilleur ami Lee. Quant à Ron et Harry, ils n'étaient nulle part en vue. Ils avaient dû monter dans un autre wagon...

Ginny traina sa valise derrière elle en jetant un coup d'œil à chaque compartiment et vit alors Hermione, assise seule. Le regard de la meilleure amie de son frère s'éclaira lorsqu'elle l'aperçut.

— Ginny, c'est bien ça ? s'assura-t-elle.

Ginny acquiesça.

— Tu as vu Ron et Harry ?

Cette fois, Ginny hocha la tête en signe de dénégation. Plus elle se rappela qu'elle avait une langue et précisa :

— On est arrivés quelques minutes avant le départ du train seulement. J'ai franchi la barrière avant eux. Je ne les ai pas revus depuis...

— C'est bizarre, commenta Hermione d'un ton songeur. Eh bien, en attendant qu'ils daignent se montrer, installe-toi ! Wingardium Leviosa !

D'un geste expert, Hermione fit flotter la valise de Ginny pour la hisser sur le filet à bagages à côté de la sienne. Ginny la regarda faire avec admiration.

— J'ai hâte d'apprendre à faire ça ! s'exclama-t-elle.

— Flitwick est un excellent professeur ! commenta Hermione. Tu as lu le Livre des Sorts et Enchantements, niveau 1 ?

Ginny se sentit rougir. Elle n'avait pas ouvert un seul manuel depuis qu'elle les avait achetés, trop occupée à écrire à Tom. Aurait-elle dû prendre un peu d'avance ?

L'arrivée de trois garçons bruyants dans le compartiment lui épargna d'avoir à répondre.

— Hermione ! s'exclama l'un d'entre eux, un petit rondouillet, d'un air ravi. Comment se sont passées tes vacances ?

— Très bien, Neville, merci, et toi ?

— Oh, tu sais, moi, je suis resté avec ma grand-mère, comme d'habitude...

— Et vous ? demanda Hermione en s'adressant aux deux autres garçons.

— Oh non, ne pose pas la question à Dean, il va encore nous assommer avec son sport moldu ! grimaça l'un des deux, un blond.

— J'ai fait un stage de football, expliqua l'intéressé, un garçon noir.

— Moi, je suis allé chez mes cousins du côté de ma mère, on a joué au Quidditch ! C'est quand même beaucoup plus intéressant !

— Comme si tu savais tenir sur un balai, de toute façon, Seamus !

Pendant que Dean et Seamus se chamaillaient, Neville demanda :

— On peut s'installer ici ?

— Eh bien, j'attendais Harry et Ron, mais...

Hermione se hissa sur la pointe des pieds pour jeter un œil dans le couloir par-dessus les têtes des garçons comme si elle espérait voir ses deux meilleurs amis, puis ajouta :

— Je ne sais pas où ils sont... Installez-vous, je vais essayer d'aller les trouver. Je reviens. Au fait, voici Ginny, la sœur de Ron.

Les trois garçons braquèrent le regard sur elle alors qu'Hermione quittait le compartiment.

— Salut, marmonna Ginny, un peu contrariée de se retrouver seule avec trois inconnus.

Mais lorsqu'ils furent tous assis, les garçons se désintéressèrent vite d'elle pour parler à nouveau de Quidditch. Plus d'une fois, elle fut tentée d'intervenir pour donner son avis, avant de se résoudre à regarder le paysage défiler par la fenêtre. Sortir son journal de sa poche pour parler à Tom la démangeait, mais elle ne voulait pas se livrer à cette activité sous les yeux des autres.

Au bout d'un quart-heure, Hermione fit son retour, l'air préoccupée.

— Tu les as trouvés ? demanda Ginny.

— Non. Je suis allée voir Percy dans le compartiment des préfets pour l'avertir. Ils vont fouiller le train.

Hermione ouvrit son sac, s'empara de Voyages avec les vampires de Gilderoy Lockhart et se plongea dans sa lecture.

Ginny vit plusieurs préfets faire des allers-retours dans les couloirs. Peu avant midi, Percy passa la tête dans leur compartiment.

— On ne les a pas trouvés. C'est bizarre. J'ai envoyé un hibou au professeur McGonagall, elle voudra sûrement être tenue au courant...

Hermione éprouva quelques difficultés à se concentrer sur sa lecture après l'annonce de Percy.

Le chariot à friandises passa, mais Ginny n'avait pas d'argent pour acheter quoi que ce soit. Neville lui proposa des Patacitrouilles, qu'elle accepta avec le sourire.

Le reste de l'après-midi s'étira. L'inquiétude de Ginny et d'Hermione allait croissante. Ils enfilèrent leur robe d'école avant leur arrivée à Pré-au-Lard. Abandonnant sa valise dans le train mais gardant son journal toujours soigneusement rangé dans sa poche, Ginny descendit sur le quai et se sépara des autres tandis que Hagrid rassemblait les élèves de première année pour la traversée du lac.

Ginny eut les larmes aux yeux en voyant apparaître le château. Enfin. Après toutes ces années à envier ses frères, c'était son tour.

Elle grimpa dans une barque avec une fille aux longs cheveux blonds sales et emmêlés et aux immenses yeux bleus rêveurs qui lui donnaient l'impression d'être dans la lune. Deux autres filles, des jumelles, les rejoignirent après leur avoir jeté un regard hésitant. Avaient-elles remarqué sa robe d'occasion malgré la nuit tombée ? Ou était-ce son étrange voisine qui les avait fait hésiter ainsi ?

Peut-être les deux.

Les barques glissèrent sur les eaux noires et franchirent un rideau de lierre qui masquait l'entrée d'une crique souterraine. Ils gravirent une pente qui menait jusqu'à une vaste pelouse et s'arrêtèrent devant l'entrée du château. Hagrid frappa à l'immense porte en chêne massif. Une sorcière avec un chignon aussi sévère que son expression, drapée dans une robe vert émeraude, leur ouvrit.

— Voici les élèves de première année, professeur McGonagall, annonça Hagrid.

— Merci, Hagrid. Suivez-moi.

Les élèves suivirent le professeur McGonagall à travers le vaste hall d'entrée et entrèrent dans une pièce exigüe. La rumeur d'une centaine de conversations leur parvenait depuis la pièce attenante.

— Bienvenue à Poudlard, déclara le professeur. Le banquet de début d'année va bientôt commencer, mais avant que vous preniez place dans la Grande Salle, vous allez être répartis dans les différentes maisons, qui sont au nombre de quatre.

Ginny sentit une boule d'appréhension enfler dans sa gorge. Elle écouta la suite d'une oreille distraite.

Allez, qu'on en finisse, pria-t-elle mentalement.

Son discours achevé, le professeur McGonagall leur conseilla d'ajuster leur tenue puis quitta la salle. Les élèves s'agitèrent et chuchotèrent. Ginny lissa sa robe comme si cela aurait pu suffire à la rendre neuve. Elle tapota sa poche pour sentir la présence rassurante du journal. Grâce à Tom, elle ne serait pas tout à fait seule pour affronter ce moment.

Le professeur McGonagall fit son retour.

— Mettez-vous en rang et suivez-moi.

Ginny se glissa à côté de la fille blonde. Ils ressortirent dans le hall puis franchirent les doubles portes qui donnaient sur la Grande Salle. Ginny s'efforça de garder le yeux rivés droit devant elle. Si elle croisait le regard d'un de ses frères – ou pire, de Harry, si ce dernier avait été retrouvé – elle risquait de trébucher et de se ridiculiser devant toute l'école.

Les rangs des élèves de première année s'arrêta devant un tabouret rehaussé d'un chapeau rapiécé. Ce dernier entonna une chanson qui vanta les qualités des différentes maisons. Lorsque les applaudissements des élèves déjà installés à table s'estompèrent, le professeur McGonagall déroula un parchemin.

— Quand j'appellerai votre nom, vous mettrez le chapeau sur votre tête et vous vous assiérez sur le tabouret.

Un garçon aux cheveux châtain s'avança d'un pas mal assuré, enfila le chapeau et prit place sur le tabouret.

— Gryffondor ! cria le chapeau après un court instant de réflexion.

La table des Gryffondor applaudit à tout rompre, ravie d'accueillir le premier élève de la nouvelle promotion. Neil alla s'y assoir. Ginny crut apercevoir des têtes rousses en y jetant un œil mais se détourna aussitôt. Avec un nom comme le sien, elle serait appelée dans les derniers. Elle devait tenir debout jusque-là.

— Blake, Allison !

Une fille aux cheveux noirs s'installa sur le tabouret avec un air décidé.

— Serpentard !

Des applaudissements retentirent à l'autre extrémité de la salle. Allison Blake esquissa un sourire et rejoignit ses nouveaux camarades.

— Campbell, Aileen !

— Gryffondor !

— Carrow, Flora !

Une des jumelles qui avait emprunté la même barque que Ginny s'avança.

— Serpentard !

— Carrow, Hestia !

L'autre jumelle alla prendre place sur le tabouret.

— Serpentard !

— Crivey, Colin !

Un garçon minuscule bondit presque jusqu'au chapeau.

— Gryffondor !

Le garçon sourit jusqu'aux oreilles et courut presque jusque sa table.

— Faucett, Samuel !

— Serdaigle !

— Fraser, Duncan !

— Serdaigle !

— Gallagher, Jeffrey !

— Serpentard !

— Grant, Simon !

— Poufsouffle !

— Griffith, Owen !

— Poufsouffle !

— Hamilton, Maddox !

— Serpentard !

— Harper, Brock !

— Serpentard !

— Irving, Ian !

— Serdaigle !

— Jones, Annabel !

— Serdaigle !

— Llywelyn, Tegan !

— Poufsouffle !

— Lovegood, Luna !

La fille aux cheveux blonds emmêlés s'avança vers le chapeau. Luna Lovegood... C'était la fille de leur voisin à Loutry Ste Chaspoule, Xenophilius Lovegood. Malgré leur proximité, Ginny ne les avait jamais rencontrés, pas plus qu'elle n'avait rencontré ses autres voisins, les Faucett.

Le chapeau ne tergiversa pas longtemps.

— Serdaigle !

— MacKinley, Brianna !

— Poufsouffle !

— Midgen, Eloise !

— Poufsouffle !

— Montgomery, Lucy !

— Gryffondor !

— Murdock, Gordon !

— Serpentard !

— Newton, Elliot !

— Poufsouffle !

— O'Brien, Connor !

— Gryffondor !

— Parker, Nathaniel !

— Gryffondor !

— Paterson, Romney !

— Serpentard !

— Powell, Sloane !

— Serdaigle !

— Presley, Isaac !

— Poufsouffle !

— Selwyn, Aster !

Pour la première fois, le chapeau mit un certain temps à se décider où envoyer la fille brune qui venait de se présenter à lui.

— Serpentard ! cria-t-il finalement.

— Tavish, Cameron !

— Serdaigle !

— Tavish, Camden !

— Poufsouffle !

— Turner, Sally !

— Gryffondor !

— Walker, Abigail !

— Poufsouffle !

— Weasley, Ginevra !

Ginny avait tant attendu le moment où elle entendrait son nom qu'elle ne comprit pas immédiatement que celui-ci était enfin venu, peu habituée à s'entendre appelée « Ginevra ». Avec un temps de retard, elle s'avança vers le tabouret, les jambes flageolantes. Elle enfonça le chapeau sur sa tête et il lui tomba devant les yeux, masquant le reste du monde à sa vue. Dès qu'elle s'assit sur le tabouret, elle entendit une voix dans sa tête.

— Ah, voilà non pas un mais une Weasley ! Enfin ! Eh bien, voilà qui est très facile... Gryffondor !

Elle entendit un concert d'applaudissements, ainsi que deux sifflements distinctifs : ceux de Fred et George. Submergée par le soulagement, Ginny retira le chapeau, se leva et le reposa sur le tabouret. Elle s'installa à côté de Sally Turner et laissa échapper un rire mouillé lorsque les jumeaux lui adressèrent leurs pouces levés. Percy l'applaudit avec un sourire empli de fierté. Quant à Ron...

Ron n'était toujours pas là.

Elle fronça les sourcils et croisa le regard soucieux d'Hermione. Puis elle se rendit compte que le professeur McGonagall avait réenroulé son parchemin et s'éloignait avec le chapeau. Ginny était la dernière de la liste.

À la table des professeurs, Albus Dumbledore se leva.

— Bienvenue à tous pour cette nouvelle année à Poudlard ! Par égard pour vos estomacs, le rappel du règlement attendra la fin de ce banquet. Bon appétit !

Des plats surgirent sur la table. Maintenant que la boule d'appréhension dans sa gorge s'était dissoute, Ginny était affamée. Elle se servit des saucisses et de la purée. Une conversation entre deux garçons plus âgés attira bientôt son attention.

— Puisque je te dit que c'est vrai !

— Il y avait quoi dans tes chocogrenouilles ? Du whisky pur feu ?

— C'était dans le Sorcier du soir ! Rogue me l'a pris des mains dans le hall, mais je te jure qu'ils parlaient d'une voiture volante ! Et Rogue pense que c'était Potter à l'intérieur ! Je l'ai entendu en parler à McGonagall après qu'il m'a pris le journal... Potter et son copain Weasley n'étaient pas dans le train, apparemment...

Soudain livide, Percy cessa de manger. Hermione fronça les sourcils.

— Non, ça ne peut pas être vrai, raisonna-t-elle. Ils n'auraient tout de même pas fait ça... D'ailleurs, pourquoi auraient-ils fait ça ? C'est un coup à se faire renvoyer...

— Attendez, de quoi vous parlez ? intervint George.

Il n'en fallut pas plus pour que la folle rumeur se répande à toute la table et à toutes les tables voisines. Pour ne rien arranger, le fantôme de Gryffondor, Nick-Quasi-Sans-Tête, fit irruption et leur indiqua qu'une voiture volante s'était écrasée sur le saule cogneur. Harry et Ron s'en étaient sortis de justesse et risquaient le renvoi.

— Incroyable ! s'extasia Seamus. Harry Potter, Celui-Qui-A-Survécu-à-Vous-Savez-Qui... et au saule cogneur !

— C'est qui, Vous-Savez-Qui ? demanda Colin Crivey. Et Harry Potter ?

— Oh, tu n'es pas au courant ? Tu dois être Né-Moldu !

Et Seamus lui raconta toute l'histoire. Colin en resta bouche bée.

Ginny détourna le regard pour qu'on ne la voit pas rougir à l'évocation de Harry et jeta un coup d'œil à la table des professeurs : trois sièges étaient vides, dont celle du professeur McGonagall. Le professeur Dumbledore s'était également éclipsé.

Ce dernier revint juste avant le dessert en compagnie d'un homme aux cheveux noirs et gras et au nez crochu qui paraissait de très mauvaise humeur. Ginny devina qu'il devait s'agir de Rogue. Le professeur McGonagall refit son apparition elle aussi. Mais toujours pas de Ron ou de Harry.

Après le dessert, Dumbledore se leva à nouveau pour rappeler quelques points du règlement, notamment concernant l'interdiction formelle de pénétrer dans la Forêt interdite, et livra quelques informations pratiques concernant les inscriptions aux différents clubs de l'école. Il incita ensuite les élèves à se lever pour chanter l'hymne de l'école, ce qui donna lieu à une véritable cacophonie aux vertus euphorisantes. Enfin, Dumbledore congédia tout le monde. Percy et son homologue féminin préfète guidèrent les Gryffondor de première année jusqu'aux dortoirs.

Personne ne semblait vouloir aller se coucher. Des premières aux septièmes années, tout le monde trainait dans la salle commune et discutait avec animation de l'histoire de la voiture volante. La rumeur prétendait désormais que Harry et Ron avaient échappé au renvoi et qu'ils avaient écopé d'une simple retenue. Percy essaya de ramener le calme et pressa tout le monde à monter dans les dortoirs, en vain. Certains étaient montés sur les tables pour guetter l'arrivée des deux héros du jour. Ginny chercha Hermione des yeux, mais celle-ci avait disparu. Finalement, le portrait s'ouvrit, laissant apparaître Ron, Harry et Hermione. Un tonnerre d'applaudissements éclata, et Ron et Harry furent happés, félicités.

— Bravo ! s'exclama Lee Jordan. Belle imagination ! Quelle arrivée ! S'écraser en voiture volante contre le saule cogneur, on en parlera longtemps, à Poudlard !

— Vous auriez pu nous appeler pour qu'on vienne avec vous ! protestèrent les jumeaux de concert.

— Il vaudrait mieux qu'on monte se coucher, on est un peu fatigués, répondit Ron, un peu gêné.

Ils parvinrent à se frayer un chemin jusqu'au dortoir.

— C'est toujours comme ça, ici ? demanda Neil Anderson à Lee.

— Non, cette année, ilfaut avouer que ça démarre sur les chapeaux de roue.

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