52 - Merci Du Réconfort
Une fois que je suis sortie de la salle du trône, je me dirige comme un automate vers ma chambre qui m'a été attribuée. Je suis sonnée par l'échange que je viens d'avoir. Je ne sais plus où me mettre tellement ses mots m'ont vraiment blessés. Je sais qu'ils sont juste et c'est bien pour ça que ça me fait autant mal.
Je m'affaisse contre le battant de la porte fermée, une main sur le haut de la poitrine pour essayer de contrôler en vain mes émotions. Des larmes coulent sur mes joues. Mes pleurs sont silencieux je ne veux pas alerter les autres de ma faiblesse passagère.
Ce château me ramollie. Quoique j'en pense je suis bien plus tolérante qu'au début et bien plus gentille. La gentillesse est un piège dans ce monde. Je dois me reforger ma carapace.
Alors que mes sanglots me secouent les épaules, je sens la porte derrière moi essayer de s'ouvrir. Comme je suis adossée contre, la personne ressent une résistance et ne peux l'ouvrir d'avantage.
- Qui est ce ? Demandais-je d'une voix qui ne me trahirait pas trop.
- C'est Lucie mademoiselle. Je suis venue car on m'a dit vous avoir aperçue allant en direction de votre chambre.
Je me lève, lui ouvre les oreilles pendantes de chaque côté de ma tête. A la vue de ma mine si triste, elle m'ouvre les bras une fois entrée dans la pièce et la porte refermée. Sans hésitation, je m'y engouffre et respire la douce odeur de jasmin qui émane de son corps que j'ai associé à sa personne.
- Je sens que tu utilises toujours ta crème cicatrisante. Lui marmonais-je à demi-endormie contre son épaule.
En rigolant doucement et me caressant tendrement le dos, elle me réponds :
- Oui, j'aime l'odeur de jasmin qu'elle dégage. Et puis, le docteur m'a dit que bientôt je n'en aurais plus besoin.
Un silence nous enveloppe. Il n'est pas malaisant , nous n'avons juste pas besoin de parler tout le temps pour nous comprendre.
- Dites moi, que vous arrive t'il ? Pourquoi êtes vous si triste ? Chuchote t elle.
- Le prince a menacé de me virer de la course car je lui tiens trop tête d'après lui.
- Est ce la cas ?
A sa question, je ronchonne. Évidemment que c'est le cas ! Mais ça me fait mal de le reconnaître.
- oui. Je geins.
- Alors ses reproches étaient fondées. Que lui avez vous répondu ?
- Que c'était dans son intérêt. Je ne le fais pas juste par plaisir ! Bon, si, j'en prends énormément mais bon, il n'est pas censé le savoir et puis..
Un pouffement m'interromps. Surprise, je sens le corps que je tiens contre moi, tressauter doucement.
Je me recule pour regarder avec stupéfaction Lucie qui rigole en essayant d'être discrète. Voyant que sa tentative et vouée a l'échec elle éclaté franchement de rire. Un rire chaud, un rire contagieux. Je ne tarde pas à la rejoindre sans savoir exactement pourquoi nous rigolons.
- Mademoiselle, je pense que tout le château doit être au courant que vous prenez du plaisir à contredire le prince. Cela se voit comme le nez en plein milieu de la figure. Et puis, avouons le, ça se voit qu'il apprécie. Je ne sais pas ce qu'il a eu ce soir. Mais sachez que cela n'était pas réellement sincère ce qu'il a dit. La courses sans vous, serez d'un ennuie sans nom !
Ses paroles me touchent. Mes oreilles se redressent, j'ai de nouveau le moral grâce à elle.
- Lucie, tu peux me tutoyer au fait. Je le fais pour toi, ça va dans les deux sens. Pourquoi me vouvoies tu ?
Elle baisse les yeux sur ses mains posées sur ses genoux avant de me répondre. Je redresse aussi mon regard sur ses oreilles pour vérifier si elle va bien. Elles sont droite.
- Je suis une domestique mademoiselle. Je suis obligée de vous vouvoyer. Je suis placée au dessous de vous hiérarchiquement.
Je lui relève tendrement le menton afin de pouvoir plonger mon regard dans le sien. Un sourire doux et sincère éclos sur les lèvres quand je lui annonce :
- Tu n'es pas une domestique. Tu es une amie. Tu m'as prise dans tes bras alors que les règles de société interdise les gestes d'affection entre individus hormis au sein d'une famille mais pas plus de 3 minutes par jour. Tu m'as consolé quand j'ai fait un cauchemars.. Ne te considère pas inférieur à moi. De par ton caractère, tu te places bien au dessus de nombreuses personnes crois moi. Tutoies moi, je t'y autorise.
Au début affolée par mes premières paroles, je la vois durant mon discours sourire avec émotion. Une larme coule le long de sa joue, pourtant, elle ne se devetit pas de son sourire.
Je sais alors que je l'ai émue.
Nous nous serrons dans nos bras afin de dire par les gestes ce que nous ne nous autorisons pas à dire à l'oral.
- Au fait Lucie ! Je dois trouver le garde Cavintsky. J'ai une annonce à lui faire de la plus grande importance. Saurais tu où il se trouve ? Demandais à ma nouvelle amie en me reculant.
Elle semble songeuse un instant avant de se morde nerveusement la lèvre inférieur.
- Il se trouve dans les oubliettes du château. Je ne suis pas censé t'en parler, mais il y a un prisonnier à l'intérieur.
Je me fige à ces mots et la regarde ahurie.
Coucou mes petits chats ! 😺Chapitres plus court que d'habitude mais j'ai travaillé plus tard que d'habitude et je pensais avoir plus de temps mais j'ai dormi 🙈🙈🙈
Merci d'être toujours la ! Que ce soit par vos vues, vos votes ou vos commentaires vous me faites extrêmement plaisir !💖
Bisous ! 😻
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