51 - enguelade ou vérité?
Pourtant, ma joie est de courte durée. Le roi Igor plisse encore plus les yeux si c'est possible et me dévisage comme si une troisième tête venait subitement de me pousser. Je déglutit péniblement et baisse la tête humblement en avant et légèrement sur le côté afin de le saluer et lui signifier par ce geste que je reste néanmoins son sujet et donc que je n'ai rien prévu et qu'il peut baisser sa garde.
Lorsque je redresse le visage, il m'adresse un sourire en coin discret, me montrant qu'il n'en tiendra pas rigueur pour cette fois mais que je n'ai pas à me considérer au dessus des lois sous prétexte que je suis une des candidates au trône. J'espère qu'il n'ira pas regarder le compte rendu des interrogatoires avant de les détruire. Je transpire rien qu'à cette idée.
J'inspire un grand coup, me redresse bien droite et suis du regard le jeune prince dans sa déambulation auprès des convives. Je mentirais si je disais que je ne le trouve pas bel homme. Mais bon, dommage qu'il soit affublé d'un si petit cerveau.
Enchanté par mam propre blague, je m'esclaffe toute seule dans mon coin sous le regard méprisant de certaines filles qui m'ont entendue et chuchotent entre elles tout en ne me quittant pas du regard du coin de l'œil. Mais je m'en fiche! J'ai réussi à très bien m'en tirer et je suis plutôt fière de moi.
- Ne sois pas si fière de toi! Maman aurait honte de ton comportement! Nous sommes censé obéir au prince. Et la première récompense qu'il t'avait accordé été très bien. Me sermonne gentillement ma sœur avec un sourire des plus affable.
Je la prends dans mes bras au plus grand dam de toutes celles qui nous entoure. Les gestes d'affection ne sont toujours pas autorisé. Je me détache de ma sœur et montre les dents en baissant les oreilles à l'adresse des autres. Pas besoin de grogner, le message est clair: laissez moi tranquille.
Aussitôt, l'attention général se détourne et vaque à leurs occupations personnelles. Je regarde autour afin de regarder ou Edgar est allé. Je le vois qui a presque atteint la porte. Je m'empresse de le rejoindre avant qu'il ne quitte la pièce, mais il marche d'un pas rapide, je suis obligée de l'accoster en élevant légèrement la voix afin qu'il m'entende :
- Prince!
Le jeune souverain s'arrête immédiatement et vérifie d'un coup d'œil par dessus son épaule qui a pu l'appeler.
A ma vue ses yeux se plisse légèrement, il parait agacé.
Décontenancée par sa réaction, je m'approche toutefois à ses côtés et lui pose la question qui me brûle les lèvres:
- Quand sera détruit les parchemins des entrevus d'Emmy et moi ?
Il inspire profondément sans un mot. Lasse, il garde cependant les oreilles droite mais de côté, tout en se passant un main sur le visage. Je m'en veux pendant un ultime instant de lui infliger cet épuisement évidant qui l'afflige.
- Pourquoi voulez vous savoir ceci Mademoiselle Von Delavelle?
Je tique légèrement sur mon nom de famille. Il ne me semble pas qu'il soit si agressif à entendre mais la manière dont l'a prononcé le prince m'a fait tressaillir. Je me tiens droite et garde les oreilles droite orientées dans sa direction quand je lui réponds feignant une confiance en soi que je n'ai pas sur le moment:
- Je m'informe que ma requête soit exécutée convenablement Majesté.
Un ricanement mauvais sort de ses lèvres tandis que ses oreilles se baissent lentement sur son crâne, martelant le haut de ma poitrine de son index tendu il éructe son venin:
- Rien n'est jamais assez bon pour vous visiblement. Vous vous croyez au dessus des autres filles car vous me résistez, mais écoutez moi bien mademoiselle je-fais-ce-que-je-veux, vous serez éjecté de la course assez rapidement si vous ne changez pas immédiatement de comportement. Je n'ai pas besoin d'avoir une femme dans votre genre qui crois que parce qu'elle ne ressemble pas aux autres, elle va pouvoir me contrôler. Je suis Prince figurez vous, tandis que vous, vous n'êtes rien. Il me suffit de claquer des doigts pour que vous soyez virer de ce château. Donc prenez vos grands airs avec qui vous voulez mais hors de question que vous les preniez avec moi. Cela semble marcher assez bien avec mon père également, mais je vous ai à l'œil. Croyez bien que je vais lire tous ces rapports intégralement de cette fameuse audience qui semble vous tenir bien à cœur. Je me méfie de vous, vous ne m'inspirer pas confiance. Je verrais bien pourquoi vous voulez absolument effacer des documents.
Je me liquéfie à l'intérieur de moi. Je suis pétrifiée par la peur. Je n'avais jamais ressentie ce sentiment face au prince, mais là, à cet instant, il n'a plus rien d'un prince. Il semble hors de lui, mais garde un contrôle à tout épreuve sur ses nerfs, parlant d'une voix enragée mais à voix basse pour ne pas alerter les autres convives qui sont toujours dans la salle.
Mes narines tremblotes malgré mon self-control que je m'impose, papillonne des yeux, redresse le menton, serre les dents ainsi que les lèvres avant de lui répondre avec acidité:
- Et bien, je ne suis peut être personne, mais sérieusement, faites attention petit prince, à trop vouloir gouverner, vous pourriez finir seul, car beaucoup de personne complote dans votre dos, que ce soit pour devenir le prochain roi, ou seulement vous éjecter vous de ce trône que vous revendiquer si fièrement pour vous faire exister. Je n'ai pas besoin d'un trône pour savoir qui je suis, et figurez vous que moi non plus je n'ai pas envie de finir ma vie avec vous si vous non plus ne changez pas de comportement. Regardez vous dans un miroir, et posez vous sérieusement la question : Les filles qui sont toutes à vos pieds, le sont -elles pour vous ou pour votre titre? Tandis que celle qui vous résiste, considère t-elle la personne ou le titre en premier? Je suis désolée petit prince de vous avoir déçu, mais figurez vous que dans ce cas, nous sommes deux!
Sur ces mots, je m'éloigne avant qu'il puisse remarquer que des larmes qui ont commencer à perler aux coins de mes yeux ainsi que mes jambes qui se sont doucement mise à trembler de fureur et d'indignation.
Je prends de la distance, sans avoir vu que le jeune prince après mon discours était aussi ébranlé que je l'étais après le sien, ni que la salle jusque là bruyante est devenue aussi silencieuse qu'après un coup de tonnerre.
Je reviens mes petits chats!! Toujours pas aussi régulièrement qu'avant car dorénavant je travaille tous les samedis également (avant c'était un week sur deux) donc je vous avoue que je suis littéralement crevée!! Mais je prends 5 minutes de mon temps pour essayer d'avoir quelques chapitres d'avance et pouvoir poster ;)
Je vous avoue que vos commentaires me manquent x)
Bisous et merci encore d'être patient! Vous êtes adorable et je vous aime!
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