Sur le chemin du retour personne ne parle. Je trouvais que mon idée n'était pas mal.. Okay, tout ne s'est pas déroulé comme prévu, mais je me suis éclatée. J'ai déjà envie d'y retourner.

Juste avant de rentrer dans la voiture, nous avions sortie nos queue de nos pantalons. Je ne vous dit même pas la délivrance que ça nous a procuré. Enfin, surtout moi, étant donné qu'elle est plus grande.

Arrivée devant la maison d'Emmy, je me gare, la fenêtre grande ouverte. L'air de dehors circule et envahit la voiture, j'aime sentir la fraîcheur de la nuit arriver, il est dix neuf heures et à cette heure ci, ça a une odeur caractéristique que rien ne pourra remplacer. Je renifle l'air autour de moi avec paresse, quand une faible odeur me parvient aux narines. Je suis alerte, quelque chose ne va pas. Je renifle de nouveau, en secouant doucement Em' par l'épaule, tout en mettant un doigt devant ma bouche pour lui signifier de ne pas faire trop de bruit au cas ou. 

- Que sens tu? Me demande Em' d'une voix endormie tout en se frottant les yeux. Elle s'était assoupie contre la portière.

- Chut! Attends!

Je renifle de plus belle. Aller petit nez, me lâche pas maintenant, c'est pas le moment d'attraper un rhume, fais ton travail!
Parmi toutes les odeurs qui nous entoure, je détecte enfin celle qui m'a alerté. L'odeur du palais.

Personne n'a le droit d'entrer dans le palais, sauf en cas exceptionnel, comme le bal demain soir. Mais généralement, hormis les gardes qui déambulent dans l'enceinte de la cours royal et dans les couloirs, personne n'y a accès.
Mais en revanche, tout le monde connait l'odeur caractéristique du palais.
Car c'était les gardes qui vérifiaient que les parents étaient bien méchant avec leur progéniture, et du coup, dans ma famille, on avait élus une personne responsable de sentir aux alentours des maisons pour vérifier quand les gardes arrivaient. Grâce a ce système ils n'avaient jamais pu remarquer que mes parents avaient des mots attentionnés a notre égard.

- Em' gardes ton calme voilà des gardes. Chuchotais-je.
- Quoi ? Où? Tu crois qu'ils nous ont vu? Débita-t-elle d'un traite en regardant autour d'elle affolée.
- Qu'est-ce que j'en sais ? Je n'ai pas encore le don de la télépathie à ce que sache!  Mon ton est encore une fois très sec.

Mes oreilles sont plaquées contre mon crâne et un grognement sourd sort de ma poitrine.

Je prend une profonde inspiration et murmure à mon amie:

- Surtout, quoiqu'ils disent, ne dis pas que nous sommes allées chez les humains.
- Mais .. nous avons leur odeur!
- Et alors? L'odeur des humains peut très bien avoir été n'importe où! Trouves quelque chose à dire, ce que tu veux! Tu ne veux pas non plus que je te mâche le boulot!

Elle serre les lèvres, se détache et ouvre la portière pour sortir. Au moment de refermer la porte, elle se tourne vers moi et me lance :

- Parfois, je me demande pourquoi tu es si méchante.

Je ne lui réponds pas, et fais semblant d'être absorbée par un truc invisible en face de moi à travers le pare-brise. 

Elle n'a donc toujours pas compris que c'est en étant méchant que l'on survivait? Et puis, ça m'arrive d'être gentille... Dans mes rêves! 

A mon tour, je me détache, et sors de la voiture. L'odeur des gardes devient plus précise quand je me dirige vers la porte d'entrée. Ils sont donc chez elle... Je pourrais partir et la laisser se débrouiller seule, mais je sais qu'elle paniquera, et moi, j'aime beaucoup trop la bagarre pour la laisser  toute seule. Si je peux approcher les gardes d'un peu plus près que devant la grille du jardin du palais, je suis pour! 

Nous ouvrons la porte d'entrée, et Emmy annonce à sa mère qu'elle est rentrée avec moi. 

- Je suis dans le salon. Des messieurs veulent vous voir venez! 

Je suis sur mes gardes, elle ne nous a pas parlé méchamment. Au contraire, son ton était un peu trop naturel, exactement comme une personne humaine parle à un autre humain,  pour ne pas paraître suspect. Emmy, qui ne se doute de rien, avance vers le salon. J'y vais aussi, mais j'ai une appréhension qui ne me quitte pas. Pourtant, mon visage est impassible, et rien ne laisserait croire que je suis morte de trouille. 

Quand je pénètre à mon tour dans le salon, je vois quatre gardes debout à faire les cents pas, et la mère d'Emmy, Nathalie, entourée par deux gardes à l'air pas du tout commode. 

Pourquoi autant de garde? Qu'est-ce qui se prépare? Je hume discrètement l'environnement. Je sens la peur de Nathalie, l'interrogation et la peur de Em', le stress des gardes ainsi que leur méfiance. Pourquoi est ce qu'ils stressent? Ce n'est pas eux qui sont là pour nous interroger?  Mes sourcils se froncent malgré moi. 

- Que faîtes- vous ici? demandais-je brusquement. Autant entrer dans le vif du sujet, et puis, de toute façon, je les ai vu, ils ne peuvent pas faire comme s'ils n'étaient pas là.

- Ce n'est pas à vous de posez des questions mademoiselle! Me répond sèchement un garde près de Nat'

- J'ai le droit de parole, nous sommes dans un pays libre que je sache. Et je ne suis pas bâillonnée, donc je fais ce que je veux.

- Faîtes attention jeune fille, vous avez tendance à devenir impertinente. 

Un ricanement me saisie. Je me racle la gorge puis déclarais-je:

- Et si nous commencions?

- Il suffit! Ce n'est pas vous qui décidez! crie subitement un autre garde d'une voix virant à l'hystérie

Je hume de nouveau l'air discrètement. Ils commencent à dégager une petite odeur de sueur. Je suis donc en train de les stresser car je les prends au dépourvu. Je mène donc le jeu pour l'instant. Gardes : 0, Sacha: 1 . Je reprends la parole d'un ton méprisant: 

- Mais si vous ne vous décidez jamais, ça ne sert à rien d'être venus si nombreux. Avez vous peur de quelque chose? 

- Ça suffit! Brad, Théo, Mathieu et Gerard, vous interrogerez cette jeune fille qui a l'air si maligne. ordonne un garde avec les dents si serrées par la colère  qu'il tremble de la tête légèrement.

- Ooooh, je vous intimide donc autant? Vous avez besoin d'être quatre pour moi? Vous inquiétez pas les gars, je ne mange pas encore les personnes. Mon ton est sarcastique. 

Ils m'empoignent brusquement par le bras et me mène à la cuisine. Cette fois ci, je ne le cache plus, je feule et crache comme les chats. 

- Regardez les gars, on a trouvé une tigresse! Se moquent-ils

Je les mitraillent de mon regard chargé de reproche. Garde: 1; Sacha: 1.  La force gagne toujours face à la parole.
Sans ménagement, ils me font asseoir de force sur une chaise et se mettent deux en face de moi, et deux autour de moi pour m'empêcher de partir de la salle. Oh ne vous inquiétez pas les gars, pensais-je, je ne vais pas partir maintenant, la partie, ne fait que commencer! 

Coucouuuuuuuu ! Me revoilà avec un chapitre!! 

Haha! Alors? En êtes vous satisfait ? 

Pensez vous que Sacha gagnera ce "combat"? 

Que pensez vous qu'ils vont  lui faire? 

A bientot mes petits chats , et merci pour tout!😘😘😘