Le lendemain, je me réveille aux aurores avec le pépiement des oiseaux. Je m'étire langoureusement dans le lit que l'on m'a prêté. Je baille ensuite à m'en décrocher la mâchoire dévoilant mes crocs acérés.

Ma cousine qui dort dans la même chambre que moi, grommelle deux trois mots dans son sommeil, roule sur le côté et continue de dormir en ronflant légèrement. Le son qui s'échappe de sa gorge est tellement léger qu'il ressemble à un ronronnement. Je suppose que c'est ce son qui m'a bercé cette nuit. J'avais l'habitude étant petite de m'endormir après un cauchemars dans les bras de ma mère qui ronronnait pour me rassurer.

Je file à la salle de bain et sous les jets d'eaux chaudes mes muscles noués par la nuit, se détendent progressivement. Le programme que j'ai prévu aujourd'hui est assez chargé. Je sors de la douche, mettant de la buée partout dans la salle. Je souris et entreprends de dessiner sur le miroir au dessus des lavabos. Mon âme d'enfant à refait surface ce matin.

J'attrape mes vêtements qui ont été lavé pendant la nuit et qui sortent tout juste du sèche linge. Je frotte mon nez contre mon pull et commence à ronronner perdue dans mes pensées. Pas un seul instant je ne réalise que le geste que je réalise machinalement et qui m'apaise est le même que j'exécutais quand mon doudou sortais de la machine lorsque j'étais enfant.

La porte qui s'ouvre me fige dans mes mouvements.
Je reste comme une idiote à regarder ma cousine entrer et commencer à se brosser les dents. Elle a les yeux encore gonfles de sommeil et la marque de l'oreiller sur la joue droite.
Je n'ai toujours pas bougé de ma place et la regarde comme si un alien venait d'apparaître à mes côtés.

Me ressaississant, je grommelle un bonjour et vais prendre mon petit déjeuné rapidement. En réalité, cela consiste seulement à attraper une pomme en passant, direction la porte d'entrée. Je fois vraiment aller voir ma mère.

Malgré la stricte éducation que j'ai eu qui consiste à cacher ses sentiments afin de paraître dur tout le temps, ma mère me manque et je compte bien le lui dire.

Je trottine joyeusement vers le coin où j'avais laissé ma voiture.

Une fois arrivée à destination, je constate que les gardes ont mis des banderoles autour afin de dissuader quiconque voudrait la prendre. Je rigole doucement et entreprends d'enlever les bandes rapidement. Ma mère doit se demander où je suis partie. Je n'ai donner aucunes nouvelles depuis que je suis avec ma tante. Je suis une fille horrible !

Je me dépêche sur la route qui me mène à mon chez moi.
A peine le moteur est il coupé que je jaillit hors de la voiture afin de me précipiter dans la maison.

J' ouvre la porte à la volée, sans frapper auparavant ni sonner afin d'annoncer la venue. Aussi, j'entends distinctement des sanglots entrecoupés de bruits de vaisselles qui casse.

Je me dirige grâce au bruit vers le lieu où je déduis que se trouve ma mère.
J'arrive au salon et reste immobile sur le seuil figée par le spectacle qui se déroule sous mes yeux.

Ma mère, mon roc, mon pillier est par terre au milieu de détritus de vaisselles et pleure toutes les larmes de son corps, entre ses mains une photo de moi et Assia quand nous étions petite. Sur la photographie nous sourions à l'objectif côte à côte, habillée et coiffée de la même manière.
J'entends vaguement ma mère marmonner des phrases mais tout ce que je perçois ce sont des mots ponctués de reniflements.

J'avance doucement et sans un bruit j'entrelace ma mère une fois à sa hauteur. Je la berce contre moi et lui chuchote des mots doux. Qu'elle doit se laisser aller, que je suis là maintenant et que je ne l'avais abandonné. Qu'une fois qu'elle sera calmé je lui expliquerais tout.

Bizarrement, elle ne sursaute pas quand je la prends dans mes bras, elle s'affaisse contre moi et accepte mon étreinte. Elle sanglote encore un peu, puis se calme rapidement.

Je lui caresse machinalement le dos et entreprends de lui raconter ma péripétie ainsi que toutes les découvertes que j'ai faire depuis que je suis entrée dans la course au prince.

Lors de mon récit, ma mère m'écoute sans m'interrompre. Je vois bien qu'à des moments elle se pose des questions, aussi j'essaie de mieux développer et elle me remercie d'un hochement de tête ou secoue la tête de droite à gauche quand j'ai mal compris sa presque intervention.
J'aime ce moment que je partage avec elle. Ça me soulage de pouvoir me confier à quelqu'un sur tout ce qu'il se passe dans notre monde.

Quand j'en viens au moment où elle a une soeur, elle devient livide mais ne dit rien. Ses lèvres se pincent et elle se rattrape à moi quand elle manque de s'évanouir d'émotion.
Je m'arrête. La laisse reprendre ses esprits et continue.

Une fois terminée, elle me bombarde de question sur Oïhanna. Avec un sourire amusé, je lui réponds le plus sérieusement possible. Quand elle me demande d'aller rencontrer sa jumelle, je la fixe un moment sans rien dire, surprise qu'elle ait directement assimilée le fait qu'un être de sa famille lui ait été arrachée. Pas de cris de sa part, pas d'accusation de comme quoi je mens. Juste une acceptation et une curiosité sans limite.

Je lui promets qu'on ira prochainement mais que je souhaite tout d'abord me reposer un peu et profiter un peu de ma mère. Elle sourit à son tour, me rend mon étreinte et acquiesce.

Maintenant que je sais ma mère au courant, je me sens plus forte encore. Il me tarde qu'elles se rencontrent avec ma tante.

Coucou mes petits chats ! 🙈🙈
Comment allez vous ?

Moi je vais super bien !! 👌🏾👌🏾Alors ? Que pensez vous de ce chapitre ?

Il vous tarde aussi que les deux sœurs se rencontrent ? 😉

Pleins de bisous mes petits chats et à bientot. 😻😽😽😽