Je me tourne dans sa direction et attends son explication. Les bras croisés et tapant mon exaspération du pied. En réalité, je suis vexée qu'il m'ait dupée si facilement.

Il pouffe un peu en essayant de se cacher en regardant à l'opposé de moi. Malheureusement pour lui, de un, je le vois, de deux, je l'entends et de trois ça m'énerve encore plus.

Je me mets à grogner sourdement et mes oreilles se plaquent sur ma tête.

- ooooh calmes toi Tigresse. Ce n'était absolument pas pour te vexer ou pour te faire du mal et me moquer ensuite. C'était réellement pour m'assurer que je ne risquais rien à te répondre, car tu n'imagines même pas le nombre de personne qui viennent dans cette forêt et qui veulent connaître des choses absurdes ou alors qui ont des désirs malveillants. Vois tu, si je t'ai fait ce genre de tests, c'était réellement pour analyser le genre de personne que tu es.

Dubitative, je le questionne avec affront:
- ah ouais? Et je suis quel genre alors ? Dis moi tout grand manitou !

Il me lance un regard en coin, pince les commissures de ses lèvres pour ne pas rire puis  prend la parole en regardant vers le ciel:
- Tu es quelqu'un de bien, petite. Même si tu t'es construite une carapace à tout épreuve, je sais que tu as un bon fond et que tu ne comprends pas forcément le monde qui t'entoure. Tu es quelqu'un qui s'insurge de la méchanceté mais tu es capable d'en procurer pour survivre. Car oui, c'est ce que tu fais depuis qu'on t'a appris que le plus fort régnait chez les chômes. Ce n'est pas grave, je ne te juge pas. Ce n'est qu'une constatation. J'aime bien ta personnalité. Tu es quelqu'un qui ne se laisse pas faire et qui est toujours présente pour tes amies ainsi que ta famille.

Il arête de parler pour se gratter le menton et regarder au loin attentif, comme si quelque chose l'appelait.
Je profite de ce moment de diversion pour fermer ma bouche que j'avais ouverte en grand de saisissement. C'est la première fois que je rencontre quelqu'un d'aussi pertinent. Nous nous connaissons depuis deux heures à tout casser.
Je fronce le nez et lui demande sérieusement comment il sait tout ça. Car en réalité en deux heures, je ne lui ai montré qu'une facette de moi. Celle naturelle, je n'ai jamais montré que je pouvais être impitoyable comme les chômes... J'aimerai comprendre.

Je me gratte le menton en attendant sa réponse. Il me dit qu'il m'observe depuis que je suis chez ma tante. C'est ma tante qui lui a parlé de moi et comme il voulait voir par ses propres yeux de qui elle parlait et si je méritais réellement les éloges qu'elle faisait à mon intention, il m'a espionné. Cette fois ci, je ne cache aucunement mon étonnement. Je garde la bouche et les yeux grands ouvert de saisissement.

Je suis tellement abasourdie par son audace que finalement je préfère en rire. Je ris tellement que je me tiens les cotes.

Je me redresse subitement à la pensée qui vient de m'envahir.

- Dis moi, ma tante t'as décrit à moi comme quelqu'un qui sait tout, tu sais réellement tout ?
- Non... Je sais la plupart des choses par mon expérience et mes voyages mais je ne sais pas tout. J'apprends encore pleins de chose chaque jour. C'est l'apprentissage de la vie, on apprend tout au long de sa vie.
- Je reçois des mots de menace, est ce que tu saurais quelque chose à ce propos ? Comme son expéditeur? 
- Non, je ne sais rien la dessus. Mais tu les reçois depuis quand? Et où?

Je lui explique alors depuis quand ces mots d'intimidation ont débuté. Il se gratte pensivement la tête et me promet de s'y pencher sérieusement la dessus ultérieurement, puis, disparaît. 

Je reste perplexe un instant à me demander si j'ai rêvé mon entretien avec Ibai... Je renifle l'air et arrive à distinguer quelques particules de son parfum. Je n'ai donc pas halluciné! Je souris, satisfaite. 

- Pourquoi souris tu toute seule ma luciole? 

D'abord surprise d'entendre une voix m'aborder, je me calme cependant assez rapidement au surnom que m'a attribué ma tante. Elle est donc revenue me chercher! Je n'aurai donc pas à marcher tout du long jusqu'à la maison! Je lui saute au cou et lui raconte dans les moindres détails mon aventure dans la forêt. Nous rigolons beaucoup et une fois arrivées chez elle, je m'endors paisiblement en ayant la moitié de mes réponses. Cette journée a été assez concluante. Demain, je parlerais avec ma mère pour pouvoir lui raconter qu'elle à une sœur, que ce vide constant qu'elle ressent porte un nom: Oïhanna,  sa jumelle. 

Coucou mes petits chats!! Je ne me prononce pas trop vite, mais normalement, je devrais redevenir régulière dans mes publications!  J'ai moins de travail en ce moment (et plus de déménagement à régler) donc je suis à moitié reposée!! :) 

J'espère que vous allez bien!! En tout cas, je suis contente de vous retrouvez! Vous m'avez manqué (et Sacha aussi!)

Aller! Pleins de bisous mes chatons! 😻😽