33 - craquage
Surprise qu'il m'ait fait un compliment, je ne peux empêcher ma queue d'avoir un soubresaut. Mes oreilles se redressent vers lui. Je ne peux dissimuler ma stupéfaction.
Géné il rougit puis marmone que je ne devrais pas être autant étonnée.
Sa mère quand à elle me regarde comme si elle venait de découvrir un ovni. Alors que j'allais la questionner à ce sujet, elle me dit les yeux légèrement écarquillés de stupeur:
- Tu fais partie des plus respectés de ton peuple? Ta queue est tellement touffue et belle!
- Non, ma mère et mon père sont des gens du peuple. Nous sommes des citoyens et nous avons des monarques.
A ces mots, mon soit disant cousin explose de rire et me raille:
- Mais vous vivez au temps des paysans ou quoi?
Je fronce le nez, a moitié vexée par ce qu'il vient de me dire et détourne le regard. Puis, me penchant pour récupérer mon pantalon et le remettre j'en profite pour dire a ma tante:
- Étant donné que je suis votre nièce, est ce que je peux dormir un peu chez vous afin de faire plus ample connaissance ? Et puis cela m'aidera a assimiler tout ce que vous m'avez dit.
Elle n'hésite même pas un seul instant et tape dans ses mains joyeusement m'assurant par la même occasion qu'elle ne fait pas semblant d'être heureuse. Pierre grommelle dans sa barbe inexistante et pars s'installer dans la voiture aux côtés de sa sœur qui n'a pas bougé depuis le début de notre conversation. Elle me regarde comme si j'étais un alien. Je lui tire discrètement la langue en fronçant mon nez de plus belle et elle se détourne en éclatant d'un joli rire cristallin.
Je monte avec appréhension dans leur véhicule. Je songe un instant à toutes mes affaires que j'ai laissé près du mien dans ma valise et je stress un peu. Aurais-je le temps de les récupérer?
Voyant mon air préoccupé ma tante se tourne vers moi devant l'avant de la voiture et me demande ce qu'il se passe.
Je lui réponds vaguement puis, avant qu'ils n'aient pu reagir je me jette en dehors de la voiture et au pas de course je retourne du côté de ma frontière.
J'entends derrière moi des pas qui me suivent tandis qu'on crie mon prénom. J'accélère légèrement. Pour moi qui n'étais pas au max de mes capacités cela ne représente rien mais j'entends les bruits de course se faire distancer tandis que la respiration de mon suiveur se faire anarchique.
Afin d'être sûre de ne pas être suivie j'accélère encore plus fortement. Les pas ne me suivent plus. Je continue sur cette lancée en me concentrant sur ma respiration. Courir m'a toujours fait du bien.
J'envoie un SMS à Perterson tout en courant :
«je vais chercher mes affaires attendez moi»
Alors que je m'engoufre dans la forêt ma sonnerie retentit me signifiant que j'ai reçue un message.
N'étant plus très loin de ma cachette, je décide de regarder plus tard.
La sonnerie retentit encore plus longtemps. Un appel.
Je me fige en pleine course. Attrape mon téléphone et reste immobile en regardant mon téléphone attendant que le correspondant se lasse.
Maman.
Pourquoi est ce qu'elle appel maintenant? Pourquoi est ce quand je viens d'apprendre l'existence de ta soeur jumelle?
Je me prends la tête entre les mains et geins doucement.
Mes oreilles s'affaissent de chaque côtes de ma tête tandis que ma queue pend lamentablement au sol.
La tristesse s'est emparée de moi.
Prenant une grande inspiration qui se finit par un énorme soupir je me saisie de ma valise dans la cachette.
Mais une fois mon bagage en mains je m'effondre en pleurs. Je ne comprends pas pourquoi cette journée est si pourrie. Après être virée de la course j'apprends que finalement mon peuple n'est pas si blanc.
Mes sanglots s'éternisent pendant une petite demi-heure. Puis, je reçois un message de Peterson qui me demande pourquoi je mets autant de temps.
Comme ayant reçu un électrochoc je me redresse dans un bond, essuie d'un geste rageur les quelques larmes qui perlent encore à mes yeux et me dépêche de rejoindre mon cousin.
Le retour se fait plus lentement, la valise pesant aussi lourd que le chagrin qui m'étreint la poitrine.
Une fois arrivée auprès de ma tante, je souris comme si de rien n'était. Elle y croit et me rend un sourire sincère. Pourtant mes oreilles restent obstinément baissées.
Je m'endors le long du trajet qui me rend chez eux. Les émotions ressentis tout du long de la journée ayant eu raison de ma volonté de rester éveillée.
Alors que je me réveille doucement je garde les paupières closes et entend la petite soeur de Pierre insister auprès de sa mère. N'ayant pas eu le début de la conversation je me contente d'écouter:
- Mais maman! Tu vois bien que ses oreilles sont toutes tristes! Je t'assure qu'elle ne va pas bien!
- Ma chérie, je le sais déjà. Mais je ne veux pas la forcer. Ta cousine a du vivre plusieurs choses dures. Je veux que lorsqu'elle me parlera ce soit de son plein grès, et de plus, ..
Le sommeil vient me cueillir de nouveau avant que je n'ai eu le temps d'écouter la suite de son discours pleins de sagesse. Je me sens confiante auprès d'eux. Est ce parce qu'elle ressemble a ma mère? Je ne sais pas, mais ne décide pas pour autant de baisser mes barrières qui forgent mon armure et me protège du monde extérieur.
Pardon pour le retard j'ai complétement zappé qu'on était samedi 😅😅
Donc vu qu'il est 23:10, on est toujours samedi je suis pas trop en retard 😇😇😇
J'espère que ce chapitre vous a plus. Bisous mes petits chats! 😽😽😽
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