31 -Attends, quoi?
La jeune aristocrate a un franc mouvement de recul quand je l'ai appelé. Je ne comprends pas pourquoi ma mère s'est déguisée ainsi. Aurait-elle une seconde vie?
Je me tourne vers Perterson qui me regarde avec mépris comme si j'étais folle à lier.
- Je.. Vous devez faire erreur jeune fille. Me répond enfin la dame.
Pourtant, je ne peux m'empêcher de remarquer son hésitation et de voir son regard me dévisager de haut en bas rapidement.
- Ne fais pas attention à elle maman, cette fille est folle. Elle disparaît tout le temps du jour au lendemain et quand elle revient elle met un bazar pas possible et..
Le reste? Je n'écoute plus. Pour moi, Peterson vient de se transformer en balance qui raconte tout à sa maman et je trouve ça pathétique. Mes joues reprennent un peu de couleurs.
Décidant de ne plus l'écouter et de partir discrètement avant que la jeune mère ne se souvienne que le martyhr de son fils se trouve à ses côtés. Et dire que je souhaitais être hébergé par Pierre... Maintenant que j'ai vu que c'était un cafteur en plus d'être un trouillard, je ne peux m'empêcher de souffler de m'écontentement. Manque de chance pour moi, c 'est justement ce moment là que choisi la fille qui les accompagne pour se mettre subitement à pleurer s'aillant fait mal en se foulant la cheville et attirer ainsi l'attention de sa mère.
La petite tire sur la manche de sa mère et pleurniche doucement. La jeune femme se penche et prends sa fille dans les bras pour la consoler tout en continuant d'écouter attentivement son fils. Là, il en est au moment où je l'aurait soit disant menacé. Les jeunes de nos jours ne savent plus faire la différence entre des propos aimables sérieux. Je ne vois pas ce qui l'a dérangé dans mon discours de tout à l'heure.
Je suis presque au bout du couloir et donc presque hors de leur champs de vision quand le serviteur pose la question à Perterson d'où je viens. Le jeune homme n'en sait rien et tout le monde se tourne vers moi, et constate que je suis figée à l'autre bout du couloir prête à m'enfuir. Je me tourne à demi vers eux et leurs adresse un sourire crispé en espérant que cela leur conviendra et que leur curiosité sera ainsi assouvit, mais la mère me demande de les attendre et ils me rejoignent tous et me font signe de les suivre à l'exterieur à l'abri des oreilles indiscrètes. Je sens que je ne vais pas aimer la suite. Je les suis donc à contre-coeurs en trainant des pieds souhaitant retarder le moment où je serais le centre de l'attention.
Comme c'est ironique! Moi qui ai toujours souhaité être au centre de l'attention, maintenant que j'y suis, je ne souhaite que disparaitre. Je ne veux pas que mon monde soit en danger par ma faute. Ma conscience, sinique me rappel a l'ordre d'une remarque bien placée "c'est un peu tard pour les remords, il fallait y songer avant".
Nous arrivons sur le parking à l'endroit où est garé leur voiture, ils y mettent la petite qui a toujours mal à la cheville puis s'adossent contre la carosserie et me font face. Du moins, Perterson et sa mère car le serviteur se charge de mettre de la glace sur la cheville de la fille et converse a voix basse avec elle.
Bien, autant prendre le tauraux par les cornes! Je me redresse d'une manière hautaine et devisage la mère. Je ne comprends pas comment ma mère peut me faire croire que ce n'est pas elle. Elle a la même odeur et lui ressemble.
- Pourquoi penses tu que je suis ta mère ? me questionne-t-elle en plissant les yeux de suspicion.
- Vous sentez comme elle, lui ressemblait, et marchez comme elle.
Contre toute attente, je la vois sur le point de défaillir. Elle se ressaisit avant que je ne puisse envisager de l'aider ou quoique ce soit. Nénmoins je peux constater que ses poings sont tellement sérrés que le sang à quitté ses doigts et qu'ils sont blancs.
- Es-tu... en es-tu une? questionne t elle de l'espoir dans les yeux.
Cette fois ci, c'est moi qui la regarde comme si elle était devenue subitement folle. Mon coeur manque de jaillir de ma poitrine tellement le stress le fait battre à vive allure. J'essaie de calquer ma respiration sur celle plus calme de Peterson mais n'y arrive pas. J'halète doucement tellement l'angoisse m'étreint.
- Je ne comprends pas ce que vous sous entendez par là je suis désolée Madame. lui dis-je d'une voix ferme.
Rien dans mon attitude ne laisse entrevoir le chaos qui se joue dans mon intérieur.
- Es tu une chôme?
A sa question plutôt abrupte, plusieurs réactions se font entendre en même temps. Pierre se tourne vers sa mère en froncant les sourcils et s'exclame d'une voix avide de réponse la question que je pose en même temps que lui mais d'une voix beaucoup trop aigüe pour que ca fasse naturelle tout en me raidissant et ayant de la sueur qui s'écoule dans mon dos:
- Quoi? une quoi?
La jeune femme a subitement des larmes qui viennent perler à ses yeux et d'une voix rendue rauque par une émotion que je ne comprends pas me demande comment je m'appelle. Dans un souflle et manquant de m'écrouler de stress, je lui répond.
A peine mon prénom à franchis mes lèvres qu'elle se jette sur moi et veut me saisir dans ses bras, mais mon instinct ayant repris le dessus, je me décale vivement sur le côté et balance mon bras sur elle afin de la déséquilibré. Ce qui ne manque pas, et juste avant d'heurter le sol elle met ses deux mains en avant pour se receptionner.
Le serviteur se dépêche d'aller la relever non sans me jeter un regard noire en passant. Je ne comprends absolument rien. La jeune aristocrate repousse son employé, me regarde et me dit:
- Je suppose que tu ne comprends pas. Mais je connais ton monde ma chérie.
A ces mots, je fronce les sourcils, et ne voulant pas lui avouer que effectivement je ne viens pas de son monde je la regarde indécise et lui dit agressivement:
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. De quel monde parlez vous? Il existe un autre monde?
Ma reponse la surprend un instant puis, d'une voix basse elle entreprend son récit afin de m'éclairer:
- Je sais que tu n'as pas le droit de parler de ton monde aux humains. Mais figure toi que je suis comme toi. Attends, laisses moi finir! Je suis née parmis le peuple des Chômes mais sans queue, ni oreilles, ni canines si caractéristique de ce fier peuple. A notre naissance, ma soeur jumelle, elle, en revanche a tout obtenue de ce peuple. Mes parents ne savaient pas quoi faire, mais avant qu'ils n'aient eu à prendre une décision, le médecin qui venait d'aider à l'accouchement m'a saisie et à ordonner aux parents de ne rien dire sur moi à qui que ce soit. Ils ont eu des menaces de mort s'ils venaient à parler. J'ai été emmenée dans un centre où j'ai grandis jusqu'à mes quatres ans et où l'on me faisait faire pleins de sortes de tests avec d'autres enfants comme moi, dépourvue des attributs de notre peuple. Puis, avant de fêter mes quatres ans, je suis passer dans une machine afin que j'oublie tout de ce peuple et que je me prenne pour une humaine. Je ne sais pas pourquoi, mais la machine n'a pas bien fonctionné avec moi. J'ai encore quelques brides de souvenirs de la bas.. Mais je ne sais pas comment me rendre dans votre monde. La machine m'a effacé plusieurs souvenirs.
Je reste sans voix pendant un instant. Je ne veux pas comprendre. Mon peuple ne ferait pas ça n'est ce pas? J'ai toujours entendue que les humains étaient ceux qui feraient des expériences sur nous s'ils venaient à nous découvrir. Alors pourquoi en faire sur nous memes? Je reste la bouche ouverte de saisissement et cligne plusieurs fois des yeux abasourdis. Je recule même de plusieurs pas. La jeune femme inspire un bon coup puis me dit les larmes coulant doucement sur ces joues:
- Je suis ta tante Sacha. J'en suis sûre car tu lui ressemble comme deux gouttes d'eau.. A ta mère. Et ma fille te ressemble aussi.
Tadam! plutot long chapitre, mais je ne pouvais pas couper avant ^^ qu'en pensez vous?
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