28 - errance
J'arrive devant la porte du château et les gardes postés à l'entrée m'ouvre les portes sans dire un mot. Dans ma précipitation, je me suis hyper bien orientée, je ne sais même pas comment et j'ai oublié de remercier Lucie de m'avoir aidé dans cette antre du diable.
Une fois sur le seuil des portes, je m'immobilise essoufflée, les gardes se postent de part et d'autre de l'encadrement gardant une posture professionnel.
Je me retourne afin de regarder une dernière fois le lieu qui aurait marqué un important passage dans ma vie.
Puis, avant de regretter, je tourne les talons une bonne fois pour toutes et trottine à un rythme soutenue jusqu'à la lisière de la forêt. Là, je m'arrête une nouvelle fois, laisse tomber mes affaires à terre, attrape un sac dans mes nombreuses affaires et fourre quelques habits à la va vite afin de me changer si le besoin s'en fait sentir.
Une fois ça de fait, j'abandonne mes valises dans une cachette de ma connaissance en me disant que je viendrais les chercher quand je repasserais dans le coin.
J'entreprends de reprendre ma course pour ne pas perdre de temps.
Une nouvelle fois j'arrive à la barrière qui sépare nos deux pays. Les humains et les Chômes (c'est nous... Je suis sûre qu'ils ont choisi l'abréviation entre chats et hommes. Mais voilà c'est notre race).
J'escalade le grillage et prie de toutes mes forces pour ne pas rester coincée en haut et qu'un garde me surprenne. Quoique.. ça ne changerait rien à ma situation... Je serais renvoyée chez mes parents. Comme aujourd'hui.
De nouveau sur la terre ferme, je mets ma main sur un léger poing de côté qui arrive et me concentre sur ma respiration et mes foulées pour ne pas l'accentuer.
Presque arrivée à mon lieu de destination je m'arrête, me plie en deux afin de retrouver une respiration calme puis entreprend de me déshabiller afin de changer de vêtements.
La sueur me fait une fine pellicule d'eau froide sur tout le corps et me donne froid une fois nue. J'ouvre mon sac à dos et prends les vêtements en boule que j'avais glissé à l'intérieur.
Je met un jogging. Alors que j'allais mettre un tee-shirt en plissant le nez de dégoût car je sens la transpiration car je n'ai pas pou me laver, je vois à l'intérieur de mon sac des lingettes nettoyante pour le corps. Fronçant les sourcils je les attrape et reste un moment à les observer pour comprendre qui a pu les déposer ici. Lucie me vient en tête. Elle est drôlement prévoyante. Comment a-t-elle su que je n'allais pas rentrer directement chez moi?
La bénissant, je me frictionne le corps avec une ou deux serviettes. La sensation de me sentir un peu mieux est agréable. Le tee-shirt ne tarde pas à passer par dessus mes épaules et un sweat vient le recouvrir.
Une fois prête, j'agglutine mes affaires sale dans le sac a dos et me dépêche d'aller à l'école des humains. Je sais que Peterson y sera. C'est ma dernière chance de me divertir la tête et ne pas passer une journée définitivement pourrie.
***
Inspirant un grand coup, je met ma capuche et je me fraie un chemin permis la foule qui entre en masse dans le lycée. C'est fou. Les humains sont beaucoup trop nombreux. Je donne des coups de coudes généreux des deux côtés. Je ne lésine pas et bientôt, automatiquement le passage se fraie devant moi sans même que je n'ai besoin de frapper qui que ce soit. Ils apprennent vite ces bougres.
Je renifle discrètement à la recherche du fameux parfum de mon soit disant cousin. Je ne le trouve pas et les différentes odeurs qui m'agressent les narines à la place me font éternuer plusieurs fois d'affilées ce qui me met les larmes aux yeux comme si je faisais une allergie.
Je renonce à essayer de le chercher par l'odorat et mon nez me remercie.
Je vais m'asseoir sur une chaise qui est à côté du bureau de l'accueil. Je regarde sans vraiment voir les élèves qui font leur vie. Je suis littéralement découragée. Alors que je ferme les yeux pour les reposer d'avoir eu une montée de larme et m'empêcher par la même occasion de craquer en repensant aux péripéties de ce matin, une voix me surprends.
- Tu es revenue.
Une simple constatation. Et pourtant ces simples mots me sortent de la torpeur et me mettent du baume au cœur. Mais plutôt mourir que de lui avouer. Je suis contente de revoir Peterson. J'ouvre les yeux et rencontre aussitôt deux yeux bleu qui m'avaient manqué.
- Salut Mocheté. Quel est ton vrai prénom?
- Pierre. Me répond il d'une voix monocorde
Je ne saisie pas ce que j'ai fait de mal. Peut être n'est-il pas heureux de me voir. Après il faut reconnaître qu'à chaque fois que je suis passée du côté des humains j'ai fait une connerie... Ou je l'ai laisse planté.
Ne me laissant pas abattre et jouant la carte de la bonne humeur, je me lève énergiquement et sautille ensuite sur place. Mais la réaction que j'attendais ne vient pas. Du peu que je le connais, je sais que mon faux-cousin est toujours en train de sourire ou de rire. Aussi son silence alors que visiblement je suis contente de le revoir, ne semble pas partagé. Je me fige, l'attrape par le bout de sa manche et l'entraîne avec moi dans un coin isolé que j'avais remarqué les rares fois où je suis venue. Je l'avais noté afin de pouvoir me retranché si jamais je devais me cacher de toutes urgences. Raté pour les prochaines fois étant donné que je montre à Pierre.
- Aller, dis moi ce qui ne va pas. L'encourageai-je d'une voix douce
La phrase qu'il me sort après me fige et me fait regarder partout alentours afin de regarder si c'est une caméra cachée ou non.
- T'es qui en fait?
Son regard ne cille pas, cela m'indique sans le moindre doute qu'il est on ne peut plus sérieux. Je recommence à transpirer, mais cette fois ci de stress.
Voilààààà!! Je sais, vous me détestez de couper ici ^^
A votre avis, il fait semblant? Qu'entend il par cette question? Et surtout!! Que va repondre Sacha??
Bisous mes petits chats! A la prochaine! 😽😽😽
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