27 - c'est une erreur n'est-ce pas?
- Mais! Le Roi a pris la décision cette nuit car il trouvait que vous étiez trop nombreuses. Je suis désolée mais les filles qu'il a choisi n'ont pas forcément fait quelque chose, elles ont juste étaient malchanceuses. Voici leurs noms: Nolwenn Samentha et ...
Le deuxième nom est inaudible sous le hurlement déchirant que pousse Sam à l'entente de son nom. Elle se jette en avant dans le but d'atteindre le prince sur son estrade pour le griffer ou juste lui faire de mal mais les autres filles l'attrapent par les bras afin de la maintenir.
Devant la virulence de la jeune fille, le prince a un infime mouvement de recul qui aurait pu passer inaperçue mais je le vois.
Il reprend contenance, triture le col de sa chemise afin l'agrandir nerveusement. De légères gouttes perlent sur son front et sa queue s'agite derrière lui. Pourtant, après s'être raclé la gorge, ce qui a le mérite de faire le silence dans la salle, il se reprend assez rapidement et redit le nom de la seconde choisie:
- Von Delavelle ...
Une quinte de toux assez violente le saisie et le plie en deux. Ma soeur et moi sommes suspendue à ses lèvres, laquelle de nous deux va être éjectée? Nous nous lançons un regard de détresse.
Je stress, pour une fois, je ne fais pas la maline.
Le prince se relève, rouge du sang lui ayant monté à la tête pendant sa toux et entreprend de finir dignement et comme si de rien était le nom de la personne choisi par le roi:
- Je disais donc Von Delavelle Sacha.
Un soupir de soulagement est poussé par toutes les filles présentes à mes côtés. Moi non, je ne comprends pas. Je fronce les sourcils en restant immobile et espère que le prince se reprenne et choisisse ma sœur. Je sais que c'est purement égoïste mais je ne veux pas être évincée de la course. Surtout par le Roi.. Dans ma tête c'est sans dessus dessous et je n'arrive pas à aligner mes pensées.
Alors que toutes me regardent avec dans les yeux une lueur de pitié, je montre les crocs afin de leur montrer de remballer leur empathie et gronde sauvagement.
Puis, je fais volte face et pars en courant dans les couloirs. Adieu le petit déjeuner de rêve. Moi qui venait d'avoir de la mélancolie à imaginer mes parents seuls vont avoir de la compagnie plus vite que prévu.
Une fois arrivée hors de la vue des autres filles, je m'écroule par terre adossée contre le mur. des soubresauts agitent mes épaules et une douleur me compresse la poitrine. De ruisseaux d'eau s'écoulent de mes yeux et je renifle sans aucunes retenues. Je ne comprends pas pourquoi est ce que j'ai été virée, ni pourquoi je me mets dans cet état. Je sais que je suis lamentable et que si quelqu'un venait à sortir de la salle, je serais la risée de tout le monde car je viens de faire voler en éclat toutes les règles imposées par la société.
Alors que je me lamente sur mon sort, je sens une main se poser avec légèreté et douceur sur mon épaule tandis qu'une voix tendre me fait relever les yeux:
- Ne pleures pas Mademoiselle, je sais que c'est une erreur, j'en suis convaincue. Vous êtes beaucoup plus téméraire que les autres filles réunies. Le Roi aurait à perdre l'un de ses plus beaux joyaux en vous mettant dehors. Il va revenir sur sa décision ne vous en faites pas.
Alors que je renifle encore par à coups, je plonge mes yeux larmoyants dans ceux tout bleu et pleins de certitude de Lucie. C'est la seconde fois qu'elle s'occupe de moi et me voit faiblir et pourtant je ne vois aucuns jugements dans son regard. Dans un élan purement enfantin je me jette dans ses bras. Elle ne me repousse pas et m'accueille contre sa poitrine afin de me faire un câlin plein d'amour. Pendant un court instant, j'ai l'impression d'être revenue chez moi plus tôt que prévue et de recevoir une étreinte de ma mère quand nous nous faisions mal ou que nous venions de faire un cauchemar. Dans mes pleurs je laisse partir au grès de mes larmes les émotions que je retenais en moi, la haine de cette société qui nous étouffe et nous oblige à nous rendre plus horrible que le plus insensible des humains.
Quand je me sens mieux, elle m'aide à me relever et me guide jusqu'à la chambre qui m'étais attitrée. Je m'affale sans grâce sur l'édredons à l'entrée de ma chambre et reste prostrée ainsi pendant que Lucie fait mes bagages pour que je libère la chambre. Les yeux dans le vide, les oreilles pendantes de chaque côté de la tête, je suis amorphe. Ma queue reste posée sans bouger, immobile dans mon chagrin.
- Mademoiselle reprenez vous, sa Majesté est là.
Je redresse les yeux lentement, puis, en constatant que le Roi est bel et bien en face de moi, je me redresse furieuse et lui crache au visage mes mots avec virulence:
- Et notre accord? Vous faites donc partie de ses gens qui n'ont pas d'éthique?! Une parole ne signifie donc rien pour vous?! Je pensais que vous vouliez que j'ouvre les yeux de votre fils?! Mais au final c'est peut être les vôtres que je devrais ouvrir? Qui voudrait avoir affaire avec vous si c'est pour qu'on se fasse planter un couteau dans le dos dès qu'on se tourne?! Vous savez quoi? Vous pouvez vous allez vous faire voir! J'espère que le prince va se trouver une cruche avec une cervelle aussi vide que la votre!!
Je reprends ma respiration, mes oreilles sont désormais plaquées contre mon crâne et ma queue fouette méchamment l'air. De mon index à chaque mot que j'assénais je frappais le roi avec. Il a reculé devant ma colère mais je vois de la peine dans son regard. Comment peut il se permettre de me juger après m'avoir fait un sale coups comme ça?
- J'espère que vous allez regretter de m'avoir jeter ainsi. Pas que je veuille épouser votre stupide fils mais parce que je voulais vraiment lui ouvrir les yeux. Vous savez quoi? De toute façon, je m'en fous, je m'en vais puisque c'est ce que vous voulez!
Et avant qu'il ne puisse ajouter quoique ce soit, je prends ma valise des mains de Lucie, la ferme violemment et sors de la chambre à grandes enjambées. Direction la liberté!
Alors, alors?? Qu'en pensez vous??
Est ce une erreur ou non de la part du Roi?
Bisous tout pleins mes petits chats! 😽😽😽
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