24 - Qui?
Je reste un moment à me faire savonner par la servante. Au moment où je commence à m'assoupir légèrement, j'entends un cliquetis de clef dans la serrure de la chambre.
Mes oreilles se redressent ainsi que moi. Toute fatigue a déserté mon corps. Je suis focalisée sur la source du bruit, la main en l'air afin de signifier à la dame de ne pas faire de bruit. Lorsque j'entends un glissement de feuille sur le parquet, signe qu'on a envoyé une missive sous la porte, je me détends et relâche le souffle que je n'avais pas eu conscience de retenir.
- Mademoiselle, voulez vous que j'aille voir?
Sa voix me fait sursauter légèrement. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle parle si tôt.
- Non, pas maintenant. Dîtes moi, comment vous appelez vous?
- Lucie, Mademoiselle.
- Est ce que tu fais partie des servantes qui me sont automatiquement attitrées ?
- Oui Mademoiselle.
Je savoure sa réponse. Si elle dit vrai, ça signifie que je suis entre de bonnes mains car j'ai confiance en elle.
Je me lève, faisant des remous dans l'eau du bain, sors de la baignoire et me drape dans un peignoir en velours.
Mes muscles se détendent automatiquement à ce contact.
Je me dirige vers la porte, me baisse afin d'attraper la missive et la retourne pour la lire :
« Fais pas trop la maligne à défier le Prince, je sais que tu n'es pas toute blanche ... Je connais beaucoup de chose qui se passe dans le château »
A ces mots, mon sang se glace, ma main se crispe convulsivement sur la feuille de papier et la froisse involontairement.
Ma queue bat l'air nerveusement, ma respiration est légèrement saccadée.
Je ferme cinq minutes les yeux en m'acrochant à la porte, une main sur le haut de la poitrine a essayer de me calmer. A empêcher la crise de panique de me submerger.
- Mademoiselle? Tout va bien?
- Évidemment. Pourquoi ça n'irait pas? Lui demandais-je sèchement
Le retour à mon vrai moi la surprend une seconde, mais avec un professionnalisme à tout épreuve, elle reprend contenance et m'adresse une révérence.
Je lui adresse un froncement de nez pour toute réponse. Ma crise de panique s'étant fait la mal, je peux me changer et rejoindre mes adversaires.
Je ne sais pas quel planning à été prévu. Je renifle l'air au seuil de ma porte (après l'avoir ouverte tout de même) afin de repérer l'odeur de mes pairs. Ne sentant aucunes odeurs particulière, ni l'odeur de celui qui m'a écrit le mot, je sors de ma chambre, et me dirige vers la gauche du couloir. Si je me souviens bien, cela mène au grand hall là où a été faite la sélection.
Je passe à côté de plusieurs portes. Plusieurs fois, les gloussements intempestifs des candidates me surprends et me fait sursauter nerveusement. J'ai l'impression de vivre un hunger games a moi toute seule.
Je ricane bêtement devant ma bêtise et me dépêche de partir avant qu'une ne me remarque.
Je ne sais pas de quoi je me cache mais je trouve ça marrant. Des soubresauts agitent mon épaules sous mon fou rire silencieux.
Tandis que je suis pliée en deux sous ma connerie un tapotement sur mon épaule me fait me redresser et expulser tout l'air de mes poumons dans un hurlement déchirant.
- Je ne savais pas qu'un petit chaton comme vous pouvez crier avec autant de décibels.
Je me retourne avec fougue et agrippe aussitôt ma pseudo menace.
Je me fige en constatant mon horrible méprise en écarquillant les yeux.
- Petit Prince? Que me vaut cet honneur ?
- Pourquoi vous balladez vous dans les couloirs à cette heure ci?
Je sors légèrement mes griffes et effleure la peau de son cou toujours en l'agrippant fermement sur le devant de sa costume avec l'autre main.
- Appelles moi encore une seule fois chaton et je t'égorge, est ce bien compris petit Prince?
- Oooh je vois, le chaton sort les griffes, comme c'est mignon! S'exclaffe le Prince tout sourire.
Je feule de mécontentement et plante mes griffes dans sa peau tendre a l'orée du cou tandis que mes oreilles s'abaissent d'énervement. Ma queue le frappe sèchement au niveau des jambes.
De jolies petites gouttes de sang perlent sur mes griffent aiguisées.
- Tu me fais mal là. Je pourrais te faire tuer pour avoir oser lever la main sur moi et m'avoir blessé.
- Ooooh petit Prince va pleurer? Tu veux un mouchoir pour te consoler? Je raille méchamment.
- Vous comptez rester longtemps à vous dragouiller la?! S'exclame une voix forte et grave.
Nous nous retournons dans un même mouvement crispé
- Votre Majesté ! Clapis-je d'une voix aiguë. Nous ne nous..
- ... dragons pas! Finit le prince.
Le Roi s'approche de nous à petit pas en se grattant songeusement le menton.
- Ah oui ? Vous m'en direz tant?
- Papa, que veux tu? Je t'assure que nous ne faisons pas ce genre de chose. S'écrit le prince outré.
Le roi nous prend de court en éclatant d'un rire sonore et franc.
- Pourquoi pensez vous ça Votre Majesté ? Demandais-je avec hargne.
- Jeune fille! Je ne sais qui vous êtes, ni d'où vous venez mais si vous voulez continuer a concourir dans la course, veuillez tout de suite baissez d'un ton avec moi! Me suis-je bien fait comprendre?! Tonne le Roi.
Pendant un court instant, je fulmine. Il ose me proposer un marché et sitôt le lendemain veut me jeter comme une vieille chaussette pourrie?! Mes oreilles sont tellement collées à mon crâne, que c'est un record celui qui les détectera.
Je ferme les poings, gonfle ma queue et découvre légèrement mes crocs.
Mais alors que j'allais dire quelque chose, le Roi me fait un léger clin d'œil.
Je reste dans voix, le sifflet coupé.
Voilà voilà me revoilà!!! Certe! Ce n'est pas du tout samedi ou dimanche, mais j'ai quand même poste un chapitre!
J'espère que vous respectez bien les consignes de confinement et que vous avez beaucoup d'occupations.
En tout ça, encore un petit chapitre.
A votre avis, le Roi est avec ou contre Sacha? 😏😏
Dans le prochain chapitre ça va un peu plus bouger ^^
Bisous mes petits chats! A la prochaine et faites attention à vous 😻😽😽
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