22 - Mais ... c'est moi ?
«Les événements de cette nuit plus les émotions qui en ont découlées m'ont épuisée c'est donc sans hésitation que je me laisse aller dans les bras de Morphée.»
Le lendemain je me réveille la bouche pâteuse, les cheveux poisseux de sueur et complètement affolée. Je ne me souviens de rien, hormis de cet affreux cauchemars. Je frémis à son souvenir. Les draps sont entortillés autour de mon corps moite, et m'empêche de tout mouvement. Dans un élan purement animal, je me débat sauvagement, encore en proie à ce mauvais rêve. Pas un seul instant je ne réalise que je me suis réveillée. Le noir ambiant rajoutant à la pression qui m'opresse.
Dans ma lutte acharnée, je sens une main apaisante qui me saisit l'épaule afin de me faire reprendre esprit. Dans ma folie du moment, je chasse sans pitié cette main étrangère tandis qu'un son étranglé de peur à l'état brut s'échappe de mes lèvres. Des sillons de larmes se tracent sur mes joues, je ne les essuie pas, je cherche à échapper à la menace qui, je sais, est tout prêt.
- Mademoiselle, je vous en prie, écoutez moi. Vous êtes en sécurité, vous êtes au château, vous vous souvenez? Mademoiselle?
La voix qui me parvient malgré ma légère torpeur commence à m'apaiser. Je sais que je peux lui faire confiance.
Dans l'espoir de faire comprendre que j'accepte de l'écouter mais sans néanmoins lui faire confiance totalement, j'arrête de me débattre mais reste vigilante. Voyant mon apparente immobilité, je sens que quelqu'un essaie de me délivrer
Je ne comprends pas. Ma vue me fait défaut. Je me tourne alors pour chercher une goulée d'air frais et reprendre mes esprits grâce à la voix que j'entends, mais alors que je tourne les yeux, j'apercois deux yeux rouge effrayant qui me fixe.
J'expulse dans un hurlement déchirant le peu d'air que j'avais réussi à avoir. La panique prends possession de mon corps de nouveau, des larmes perlent à nouveau. Je me débat comme une forcenée.
- Garde! Aller chercher l'infirmière ! Hurla une voix que je ne parviens pas à identifier.
Pourquoi chercher l'infirmière ? Est ce que les yeux rouges ont blessés quelqu'un? Est ce que je suis la suivante? Pourquoi personne ne cherche à me délivrer pour que je puisse me défendre?
Excédée, furieuse, je découvre mes crocs et sors mes griffes. Je donne de grands coups un peu partout. Je ne comprends pas pourquoi personne ne m'aide. Je mords tout ce que j'atteinds, griffe tout ce qui passe à ma portée et grogne furieusement pour décourager l'ennemi de s'approcher de moi.
J'entends des gémissements de douleurs, je sais donc que mes coups sont fructueux. Les mains que je sentais jusqu'à maintenant posée sur mon corps en train d'essayer de me délivrer m'ont lâchées.
Ma fureur atteint son paroxysme quand je sens une aiguille transpercer la peau de mon bras.
Cachant mes crocs je feule. Je ne comprends pas. Qui m'a pris en traitre!?
D'autres larmes, celles ci de fureur viennent se mélanger aux autres déjà présente sur mes joues.
Alors que j'étouffe d'énervement et que ma queue cherche à battre l'air, je sens dans mon corps un produit non identifié se propager dans mon corps. Mes paupières deviennent lourdes ainsi que mes membres.
Avant de sombrer, j'entends une seconde voix dire:
- voilà, cela devrait la calmer. Venez vous soigner, j'ai de quoi vous aider à l'infirmerie.
J'arrête de lutter à ces mots et replonge dans un sommeil lourd provoqué par la piqûre.
***
Quand je reprend mes esprits, j'entrouve les paupières, des tremblements me saisissent quand la première chose que je voie est de nouveau les yeux rouges.
Une sueur froide me saisie.
Ils n'ont donc pas pris la peine de faire sortir l'ennemie de l'endroit où je me trouve.
Concentré sur la lueur rouge que j'apercois, je ne la lâche pas du regard et essaie d'ouvrir les yeux en grands.
Quand je réalise ce que je fixe, la honte me saisie et une rougeur envahit mes joues. Ce qui m'a fait entrer dans cet état de folie, n'est autre que les cendres rougeoyante de l'âtre.
Une servante arrive alors, un bras dans un bandage et les mains enduite de graisse calmante.
L'odeur tipique de médicaments la suit. Je fronce les sourcils et la dévisage surprise.
Un sourire se dessine alors sur son visage quand elle se rend compte que je suis complètement réveillée et calme.
- Mademoiselle, comment vous sentez vous?
- Je.. bien merci. Que vous est-il arrivé?
Un instant je vois la stupeur sur son joli visage, puis, elle se ressaisit et me refait un sourire se voulant rassurant.
- Vous ne vous souvenez de rien, Mademoiselle?
- Non!
Ma voix est sèche, je ne voulais pas être agressive mais je n'aime pas quand on me met en face d'une chose que je ne sais pas.
La servante ne semble pas remarquer l'embarras dans lequel elle m'a plongé. Elle reprend la parole d'une voix légère.
- Vous avez fait un cauchemar, vous vous débattiez l'infirmière a dû vous faire une piqûre calmante.
J'ai essayé de vous tenir suffisamment longtemps pour que l'infirmière puisse vous administrer le produit.
Je blemis brusquement. Est ce qu'elle essaie de me dire que c'est de ma faute?
- Tu veux dire que c'est moi qui t'ai blessée ?
- Oui Mademoiselle mais ne vous inquiétez pas, c'est normal vous n'étiez pas encore totalement réveillée et nous n'arrivions pas à vous sortir de votre torpeur.
Sa voix douce m'ennerve. J'ai envie qu'elle m'en veuille, qu'elle veille se venger de la douleur que je lui ai infligé dans ce moment d'égarement. Ainsi la pointe de culpabilité que je ressens serait moins piquante et plus facile à accepter. Je ne serais pas sur le point de pleurer de désolation et je ne serais pas sur le point de devenir si faible devant une servante.
Je renifle, essaie de paraître digne, et lui fait signe de me laisser seule. Je ne veux pas craquer devant elle.
Alors qu'elle allait passer la porte, le sourire toujours aux lèvres je lui lance d'une voix claire:
- Je suis désolée de vous avoir blesser.
Elle se retourne alors, interloquée, les yeux grands ouverts de stupeur. Je ne sais pas si c'est parce que je me suis excusée ou alors parce que je viens de la vouvoyer, mais je n'oublierai certainement pas la reconnaissance que j'ai eu le temps de voir dans ses yeux bleus.
***
Voilà mes petits chats! Comme promis lors de mon annonce, je vous ai écrit un chapitre avant Noël 😉 c'est un peu comme un cadeaux de Noël ^^
Je n'écris plus beaucoup car l'inspiration ne vient plus trop. Et je ne sais pas si vous l'aviez déjà vécu mais je me sens obligée d'écrire.
Étant donné que j'ai eu des votes, des commentaires, des vues etc, j'étais vraiment très très heureuse et ne voulais pas décevoir mes quelques lecteurs, aussi, je me forcais à écrire pour pouvoir publier chaque weekend un chapitre.
L'envie et la joie que me procure l'écriture m'a bien vite quittée sous l'obligation.
MAIS! Ce chapitre je l'ai écrit avec plaisir. J'espère qu'il vous plaira.
On entrevoit une autre facette de Sacha la ténébreuse x)
Aller joyeux Noël mes petits chats et bonnes fêtes à vous! 😘😻
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