Une fois la boîte en main, je l'ouvrit sans difficulté et commençais à lire le parchemin qui s'y trouvait. Il était vieux, jaunâtre et commençait légèrement à s'effriter dans mes doigts mais je réussi tant bien que mal à lire les lignes qui s'y trouvaient écrite d'une main tremblotante.

《Parce que dix-sept ans ce seront écoulés
Que des coeurs s' échap'ra une douce mélopée
L'enfant né hier sera de tous le berger.
Aimé de tout le monde il sera respecté
Malheureusement bien et mal devra affronté.
Nombreux seront les obstacles sur le sentier
Fille ou garçon personne ne le sait
De ses amis il sera accompagné
L'plus grand en'mie de l'homme il devra braver
Mais attention jamais devra êtr' informé
De cette prophétie qui vient d'être formulée
Car de ses futurs choix le monde peut basculer
L'enfant pourra nous délivrer ou nous lier, 》

Mes sourcils sont toujours autant froncés, le pli qui en résulte au dessus de mes yeux laisse penser que je n'en ai jamais eu.
Alors que je m'interroge sur la signification de ces vers un bruit de l'autre côté de la porte me fait sursauter et exécuter un saut périlleux à mon coeur. Je me fige aux aguets, les oreilles pointées vers la porte.

- Pourquoi tu l'as autant fermée tout à l'heure cette fichue porte?!
- Mais je t'assure que ce n'est pas moi! Regardes!  J'avais mis ce bout de ficelle pour la fermer et il est enlevé.  Je te dis que quelqu'un y est entré!

Affolée  de me faire prendre dans cet endroit insolite, je regarde alentours en cherchant désespérément un endroit où je peux me faufiler afin de me cacher.  Et pourquoi est ce qu'il n'y a que des putains d'étagères !! Il ne peut pas y avoir un endroit où se dissimuler aux regards?!

Alors que la chaise se déplace petit à petit à forces des coups sur la porte, je manque de défaillir d'angoisse. A moins de prier très  fortement ma bonne étoile,  je ne sais pas comment me sortir de ce pétrin.
Mon cerveau fonctionnant à plein régime, je cherche une excuse pour justifier ma présence en ces lieux si tard la nuit. Mais dans le stress du moment tout ce qui me vient à l'esprit c'est d'avoir été  somnambule... cela expliquerait le fait que je sois là mais pas la chaise pour bloquer la porte..

La porte étant à deux doigts de lâcher, je me mets en position couchée sur le sol comme si j'étais en train de dormir et qu'ils venaient de me réveiller. Mon coeur bat si fort que cela m'étonne qu'ils ne l'entendent pas. Ne se servent ils pas de leurs oreilles parfois? Après cela est tout aussi bien pour moi, mais je ne peux m'empêcher de songer que ce soit un piège pour mieux me descendre après.

- Que faites vous là vous deux?! Tonna soudain une voix forte
- Votre majesté! Je ne.. on.. en fait..
-Vous m'avez dit que vous y reviendrez  demain.. Que faites vous donc?  Demanda le roi d'une voix suspicieuse.

Je me relève d'un bond silencieux et m'approche doucement  de la porte, regarde par la serrure ce qu'il se passe et renifle délicatement l'air à la recherche d'indice olfactif.

Effectivement le roi se trouve derrière eux, en pyjama de nuit avec le bonnet sur la tête comme au temps d'antan. Ses oreilles dépassent de chaque côté et sont orientées chacunes vers un côté différent, sa queue balaie le sol avec paresse. Par ce signe il montre qu'il n'est pas fâché seulement curieux de ce que font ces hommes.

- Et bien en fait.. nous.. en fait c'est... La ficelle.. et puis..
- Attendez, vous pouvez répéter et dire des phrases correctes s'il vous plaît? Je ne comprends absolument pas ce que vous essayez de me dire.
- La prophétie.. balbutie le pauvre garde terrorisé à l'idée d'avoir failli à sa mission.
- Oui? Je vous ai demandé d'aller la chercher. Étant donné que la demoiselle a été choisie dans les filles qui resteront là, je ne veux pas qu'elle tombe dessus, c'est tout. L'avez vous trouvée ?
- Non.. trop de...
- Bon! Allez vous coucher tout les deux, nous en reparlerons demain! Et fermez moi cette porte une bonne fois pour toute bon sang!
Tranche le roi d'une voix agacée par l'incompétence de ses subordonnés.

Aux mots du roi, je me fige. Je ne veux pas être enfermée ici moi! Comment les empêcher de fermer à clé ? Je ne veux pas devenir un squelette qu'on retrouvera bien des années plus tard en faisant des recherches archéologiques.. Ah mais non! Ils rentreront bien avant dans la pièce afin de chercher des documents. Oui, mais dans quel état je serais? Si ça se trouve j'aurai déjà commencé à me décomposer !
Alors que je commence déjà à me voir morte et enterrée vivante les mots que prononce le garde me soulage immédiatement.

- Votre Majesté, la porte est déjà fermée, nous cherchions à l'ouvrir pour...
- Bon! Si elle est fermée, c'est quoi le problème?! Au moins la fille ne viendra pas mettre son nez dedans! Aller! Ouste ! Du balais! Je ne veux plus vous voir devant cette porte, vous commencez à sérieusement m'agacer! Tonna le roi.

Sa peau commença à rougir de colère tandis que ses oreilles se plaquèrent sur son crâne et sa queue se balança furieusement de gauche à droite.
Les deux gardes déglutirent et dégarpirent sans demander leur reste. Trop heureux de pouvoir se dédouaner de leur mission sans qu'on les incriminent pour autant.

Alors qu'on entendaient leurs pas s'éloigner au loin, le roi commença à marmonner tout seul dans sa barbe de colère.

- Que des incapables bon sang! Suffit juste de trouver un parchemin et ils ne le trouve pas! C'est pourtant pas compliqué ! Manquerait plus que la jeune fille tombe dessus! Qu'est ce qu'elle penserait?!

Je l'entends s'éloigner à son tour sans pour autant interrompre ses interrogations. Je pousse un faible soupir de soulagement. Pour une fois, ma bonne étoile était avec moi.

Je sors de la pièce, le parchemin roulé dans ma main. Je compte bien le garder. Il a l'air d'avoir de la valeur et il faut apparemment qu'une fille ne le voit pas. Je vais donc l'amener dans mes appartements et le cacher.
Tant pis pour les jardins, je n'ai plus autant envie de prendre l'air. Mon coeur tambourine toujours aussi fort dans ma poitrine.

Sur le seuil de la porte, j'oriente mes oreilles un peu partout afin d'écouter les moindres bruits du château endormi.
La voie a l'air libre. Je me dépêche de rejoindre mes quartiers la peur au ventre à l'idée de tomber sur quelqu'un.

Heureusement, je ne tombe sur personne et peut cacher immédiatement le manuscrit dans mes effets personnels.

Une fois étendue sur mon lit, je songe à la pauvre fille qui ne se doute de rien et qui a une épée de Damoclès sur la tête. Le poids du monde repose sur ses frêles épaules et elle n'en a aucunes piètres idées.
Je n'aimerais décidément pas être à sa place.

Les événements de cette nuit plus les émotions qui en ont découlées m'ont épuisée c'est donc sans hésitation que je me laisse aller dans les bras de Morphée.

Voilaaa mes petits chats! A votre avis qui est la fameuse fille qui est concernée par cette prophétie?
(Question rhétorique en vérité car je sais que tout le monde sait la réponse... SAUF! la concernée haha)

J'espère que ce chapitre vous a plus!

Oui, je sais, je ne publie plus autant qu'avant. Mais j'ai eu quelques problèmes dans ma vie et la, je vais moins publié aussi car j'ai trouvé un boulot qui me fait travailler du lundi au samedi.. donc bon! Je publie quand je peux.
(Oui c'est ma vie et alors?) 😂😂

Aller pleins de bisous mes petits chats! A la prochaine! Bisous je vous aime! 😻😽😻😽