20 - Le château est tellement grand!
Je regarde le grand père du Prince s'éloigner tout en réfléchissant à cette rencontre. Je ne sais que penser de cette rencontre. Je me gratte machinalement le menton, toujours dans mes pensées.
Une voix timide me parvient de ma droite, me faisant sursauter légèrement.
- Mademoiselle ?
Je tourne la tête et aperçois une jeune fille ma foi très jolie avec le tablier propre aux domestiques.
Un rictus d'agacement se peint sur mon visage.
- Oui?
- Vous n'allez pas dans vos quartier comme les autres demoiselles? Vous êtes attendue autre part? Dois-je vous y amener? Me demande-t-elle poliment
- Non non... Je..
Tandis que je cherche mes mots je regarde alentours et constate avec effrois que je suis seule dans le couloir hormis cette fille. Où sont-elles toutes passées? J'étais donc tant plongées dans les pensées ?!
Essayant tant bien que mal de me ressaisir, je secoue doucement la tête de droite à gauche afin de me remettre les idées en place.
- Non je ne suis attendue nulle part. Pourrais tu s'il te plaît me mener jusqu'à ma chambre? Je n'étais pas là lors de la visite et je n'ai donc pas pu voir où elle se situait.
Elle esquisse un sourire discret tout en me faisant signe de la suivre à travers les dédales des couloirs du château.
Nous traversons maintes et maintes pièces. Je suis dans l'incapacité totale de savoir où je suis et où se trouve le nord du sud...
Nous avons traversé une salle de billard, une salle avec un home cinéma, une salle de jeux avec des jeux que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam, une salle de Bolling (serieux, qui possède un bowling chez soi?!), une salle a manger tellement grande que j'ai hésité de la qualifier ainsi et non de salle de reception, et tant d'autres salles que j'en ai perdu le compte.
Une fois arrivée à ma chambre, je constate que le grand père (Édouard) ne m'avait pas menti et que deux jeunes filles m'attendent sagement debout de chaque côté du lit.
En les voyant si rigide, je ne peux m'empêcher d'éclater de rire à leur plus grand désarrois.
- Enfin! Ne restez donc pas là à attendre je ne sais quoi. Je ne vais pas vous mordre si vous vous asseyez je vous le promets.
Tandis que l'une me souris avec bienveillance et chaleur, l'autre me jette un simple coup d'oeil méfiant.
Elles s'exécutent néanmoins en s'avançant vers moi et cherchent un siège du regard.
Réalisant quelques pas je pénètre lentement dans la chambre qui m'a été attribuée. Enfin, si cela peut s'appeler une chambre, je dirais plutôt que c'est une suite.
***Éclipse du temps dans la chambre***
Alors que le château est plongé dans le silence paisible de la nuit, je n'arrête pas de me retourner dans mon lit.
Le sommeil me fuyant, je décide d'aller faire un tour dans les jardins alentours que j'avais eu le temps de repérer lors de mon pèlerinage dans le château.
Je mets des chaussons que j'ai trouvé lorsqu'on m'a préparé pour le repas tout à l'heure. Lors de son discours de sélection le Prince n'a pas menti, j'ai des tonnes d'habits et d'affaires qui m'ont été attribuées. Je suppose que les autres filles ont la même chose dans leurs chambres, et cela m'horripile à l'idée de me faire acheter. D'être autant gâtée, ce n'est pas une habitude que j'ai, et je pense que s'ils le font c'est pour palier au fait que nos familles ne se trouve plus à nos côtes (hormis ma sœur pour moi).
Alors que je deambule dans le château en cherchant vainement mon chemin pour aller aux jardins, une salle faiblement éclairée avec la porte entre-ouverte m'interpelle.
Dans cette salle, d'immenses bibliothèques remplies de parchemins me font face.
Cédant à la curiosité qui m'a envahit dès que j'ai apperçu cette pièce, j'exécute deux petits pas afin de me rapprocher de la porte.
Mais alors que j'allais pousser le battant de porte, un chuchotement intempestif m'interrompis dans mon mouvement.
- ...t'assure qu'il était la!
Fronçant les sourcils et retenant ma respiration afin de ne faire aucuns bruits je me rapprochais de l'entrebâillement et j'étais un oeil à travers l'ouverture,mes oreilles pointées vers l'avant afin de ne manquer aucuns chuchotements.
Je vis deux jeunes hommes (des gardes de bas grades d'après leurs uniformes) fouiller fébrilement un tas de parchemin qui se trouvait sur le bureau.
- Je ne trouve rien!
- Dépêches toi! Le Roi ne veut pas que quelqu'un nous surprenne!
Fronçant d'avantage les sourcils (si cela est possible tellement je les fronçaient déjà) je me rapprochais encore plus de la porte. Malheureusement pour moi, étant déjà collée, j'exercis une petite pression involontaire contre le battant qui céda sous mon poids et s'ouvrir un peu plus dans un affreux grincement.
Mon coeur tambourinant avec fracas dans ma poitrine, je me dépêchais d'aller me cacher à l'angle qui se trouvais à deux pas de la porte.
A peine eu-je le temps de me glisser derrière et de jeter un œil derrière moi que je vis les deux gardes blême, sortir à leur tour de la pièce, vérifier les alentours (chance pour moi, pas le coin où je me trouvais) et se dire:
- J'aurais juré voir une personne dans l'entrebâillement !
- A mon avis, il n'y avait personne. Nous devenons parano avec ces histoires! Tant pis pour le Roi. Nous reviendrons demain! De toute façon, personne ne viendra ici.
Ils fermèrent la porte du mieux qu'ils purent et heureusement pas à clé.
J'attendis deux ou trois minutes pour m'assurer qu'ils ne reviendraient pas sur leurs pas et décidais d'aller voir.
Une fois à l'intérieur, je fermais la porte avec une chaise afin de ne pas être surprise à mon tour.
Cela étant fait, je me dirigeais vers là où je les avaient surpris mais j'avais beau fouiller je ne trouvais rien d'intéressant hormis des notes écris dans une langue illisible et brouillon.
Tant qu'à être dans cette salle, je décidais de flâner un peu en laissant errer mon regard par ci par là.
Arrivé à la troisième étagère, je vis une petite boîte rectangulaire qui m'intriga fortement. Ensevelie sous une tonne de papier elle n'attirait pas forcément l'oeil mais je ne sais pas pourquoi, je ressenti comme un appel à travers elle.
Dans un état second, j'entrepris de la dégager.
Une fois la boîte en main, je l'ouvrit sans difficulté et commençais à lire le parchemin qui s'y trouvait. Il était vieux, jaunâtre et commençait légèrement à s'effriter dans mes doigts mais je réussi tant bien que mal à lire les lignes qui s'y trouvaient écrite d'une main tremblotante.
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