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CHAPITRE 2.2 - George et Liam - La Métropole




Lorsque George arriva à leur rendez-vous, Liam était déjà assis. Un sourire éclatant barrait son visage bronzé tandis qu'il semblait expliquer quelque chose de passionnant à une ravissante jeune fille. L'aventurier partait parfois durant plusieurs mois d'affilée, comme cette fois, explorant les régions les plus reculées de la planète. Cela inquiétait toujours un peu George, car si l'Installation s'était particulièrement bien passée sur Illyr, la population autochtone semblait tout de même fort agitée ces derniers temps. On avait relevé des incidents... Depuis quelques mois, les comptoirs les plus éloignés subissaient des attaques d'un petit groupe de dissidents illyriens qui se faisait appeler « la Rébellion ». Rien d'ingérable, mais tout de même problématique. George n'aimait pas savoir son meilleur ami voyager dans ces contrées sauvages. Lui-même n'était jamais sorti de la Zone Sécurisée, et pourquoi l'aurait-il fait ? La Zone s'étendait sur plusieurs centaines de kilomètres autour de la Métropole, première ville construite par les Pionniers lors de l'Établissement, et ne cessait de s'accroître. De nouvelles villes touristiques émergeaient presque chaque année autour de sites réputés pour leur beauté, leur originalité ou leurs opportunités d'activités, et elles attiraient un flux constant de voyageurs et investisseurs.

Il n'y avait aucune raison d'aller s'aventurer les Terres d'Horizon, ces terres sauvages, peuplées uniquement d'Illyriens, sans aucune technologie moderne ! Les comptoirs mis à part, bien sûr. Les comptoirs, quartiers Terriens implantés dans les capitales des plus importantes Triobes Illyriennes, étaient certes sécurisés, mais tout de même bien plus dangereux que les villes de la Zone... Ces endroits étaient nécessaires économiquement et les Terriens qui s'y étaient installés représentaient  déjà, aux yeux de Georges, des aventuriers dans l'âme. Mais ce que Liam aimait, c'était s'immerger dans la culture Illyrienne, visiter leurs villes les plus impressionnantes, celles perchées sur les flancs des canyons, à cheval entre deux îles ou perdues dans les forêts les plus sombres. Il disait qu'il fallait en profiter tant qu'elles existaient encore... Et puis, évidemment, ses récits d'aventures avaient toujours du succès.

— Liam ! s'annonça George en s'avançant, interrompant la discussion de son ami.

— Jimmy !

George sourit. Liam avait toujours été le seul à l'appeler ainsi, mais il appréciait ce surnom affectueux de sa part.

— Viens, que je te présente ! Voici Laurianne. Laurianne est française, ajouta-t-il en lui balançant un clin d'œil. De la Deuxième France ! Celle de DBI-2817. Cool, non ? Et en vacances ici, que dis-tu de cela ? Laurianne, George. George, Laurianne. Mais Laurianne allait partir, n'est-ce pas chérie ?

La jeune fille lui lança un regard courroucé, puis se leva très dignement et sourit à George.

— Ravie de vous avoir rencontré, minauda-t-elle avec un accent charmant. Au revoir !

Les deux hommes l'observèrent alors qu'elle quittait le restaurant d'une démarche chaloupée.

— Qui est-ce ? demanda-t-il en s'asseyant.

— Oh, personne, répondit Liam en riant. J'aimais juste son nom.

— Évidemment... Alors, raconte-moi. D'où viens-tu cette fois ?

— Aaah... J'étais en Termarie, où j'ai eu l'honneur de pouvoir assister aux célébrations de la Hassa-Simoï, la fameuse Fête de la Liberté illyrienne. Oh, c'était incroyable. Tous étaient vêtus de blanc et...

Liam s'interrompit. Deux Illyriens venaient d'entrer dans le bar et plusieurs têtes s'étaient levées vers eux. Dans la Métropole, il y avait plusieurs types d'établissements ; ceux tenus par des Illyriens, et pour des Illyriens, qui affichaient une pancarte rouge sur leur vitres ou vitrines, marquées d'un I stylisé. Jamais les Terriens n'entraient dans ce genre d'endroit. Il n'y en avait que très peu bien sûr en dehors du Quarré, mais ils étaient fort fréquentés par les travailleurs Illyriens. Et puis il y avait les pancartes orange, marquée d'un 0, indiquaient quant à elles que l'établissement était tenu par un Terrien, et ouvert aux Illyriens comme aux Terriens. Et enfin les vertes, marquée d'un T, indiquaient que seuls les Terriens étaient autorisés à entrer. Et le bar où ils se trouvaient, en l'occurrence, était Vert. Le gérant s'avança vers les nouveaux arrivants, appelé par la serveuse.

— Messieurs, je suis désolé mais cet établissement ne vous est pas ouvert...

— Nous souhaiterions juste une bouteille d'eau, déclara le plus vieux des deux Illyriens avec un accent particulièrement prononcé. Nous travaillons à côté et dans ce quartier, il n'y a aucun établissement orange, comprenez...

— Bien-sûr, mais légalement je ne peux pas... (Il désigna son comptoir d'un geste.) En plus, je ne pourrais même pas vous encaisser. Nous n'avons pas de terminal pour scanner vos tatouages. Ici, mes clients payent tous par leur système intégré ou par empreinte digitale.

Il était vrai que l'argent liquide tel que l'employaient encore les Illyriens entre eux avait depuis longtemps disparu sur Terre et dans ses Installations, remplacé par les transactions électroniques. Les systèmes intégrés n'étant cependant pas abordables pour tous, il était toujours possible de payer par empreinte, l'appareil reconnaissant immédiatement le client et se liant à son compte en banque. Pour faciliter les transactions avec les Illyriens dans la Zone, et les rémunérer pour leurs services, une banque spéciale avait été créé pour eux et leurs tatouages leur servaient d'empreintes. Tous les Illyriens étaient en effet tatoués d'un petit code-barres sur le poignet droit par le bureau de recensement, contenant toute leurs informations ; identité, date de naissance, état de santé, lieu de résidence, lieu de travail, permis de voyage, tout y figurait. Ces codes, apposés à la naissance puis scannés et mis à jour régulièrement, constituaient leurs papiers d'identité. Cependant, seuls les établissements oranges et rouges possédaient les appareils nécessaires pour les scanner.

— Ah. Je comprends, soupira l'Illyrien.

Le gérant semblait désolé, quoiqu'un peu tendu.

— C'est... Oh, attendez ! J'ai une idée. Nat ! Va chercher une bouteille vide à l'arrière, tu veux ?

La petite serveuse revint aussitôt avec ce qui lui avait été demandé, et le gérant remplit la bouteille à l'évier.

— Voilà. En revanche, je ne peux vous la donner ici. Dehors. Je vous la donne dehors.

Et il leur fit signe de sortir. Les Illyriens lui jetèrent un regard dubitatif, mais obtempérèrent. Quand la porte se referma sur eux, l'homme s'essuya les mains sur son tablier et sortit à son tour, bouteille à la main. En passant entre les tables, il surprit quelques regards levés vers lui.

— Allons, rien à voir ici ! Retournez à vos verres et conversations, mes amis !

Et l'habituel cacophonie du bar reprit doucement.

— Je disais donc, murmura George en revenant vers Liam.

Mais son ami ne l'écoutait pas. A la table à côté d'eux, deux hommes, déjà bien avinés, parlaient fort.

— 'tain, si j'étais lui moi je les aurais juste foutus dehors, ces gars-là. Je ne sais pas pourquoi hein, mais ils me foutent les tripes au court-bouillon ces gens... C'est cette ressemblance physique, moi j'm'y habitue pas... Genre, tu vois bien qu'ils sont pas normaux hein, avec leurs yeux bizarres là, mais quand même.

Georges vit les mâchoires de son ami se serrer et une veine se mettre à palpiter sur sa tempe. Il allait s'énerver, ça n'allait pas rater.

— Clair, renchérit l'autre en postillonnant. Ça fout les boules. Des extraterrestres presque tout pareil à nous... Brrr, ça fait froid dans l'dos. T'imagines, des années de recherche et toujours aucune idée de comment c'est possible, c'te connerie. Ou alors... On nous cache des choses ! L'AMRIS nous manipule !

L'autre éclata de rire.

— Conspiration ! hurla-t-il.

Et à nouveau, tous deux partirent dans un fou-rire. Liam détourna la tête, un sourire incrédule aux lèvres.

— Pardon, j'étais distrait. Tu allais dire ? Oh et euh, elle vient ce soir, ta charmante journaliste de femme ?

— Ah, non, malheureusement, elle travaille...

Liam grimaça en hochant la tête.

— Encore en déplacement, hein ? Dommage, dommage...

— Oui... Mais à propos de Nora, d'ailleurs... J'ai quelque chose à t'annoncer... Voilà...

Il secoua la tête d'un air triste.

— Elle...

— Quoi ? Quoi ? le pressa Liam, soudain un peu inquiet.

— Eh bien... Elle grossit.

Liam s'esclaffa.

— Et alors ? Dis-lui d'arrêter de manger !

— Oh non, je ne pourrai pas lui dire ça. Pas avant, oulà... six mois encore...

Il y eut un petit moment de silence pendant lequel les deux hommes se dévisagèrent.

— Tu vas être papa ? murmura Liam avec incrédulité.

Georges se mit à rire en hochant la tête. Il lui semblait que la fierté qu'il ressentait en cet instant même irradiait de tous ses pores.

— Tu vas être papa !

Liam se leva et le serra dans ses bras.

— Félicitations !! Eh, vous tous ! J'offre la tournée à tout le monde ! hurla-t-il. Mon pote va être papa, je veux que tout le monde trinque en son honneur !

Les deux pochards à côté d'eux levèrent leur verre en sifflant, rapidement rejoints par d'autres clients hilares. L'alcool coula à flots.

Quand ils se quittèrent ce soir-là, Liam serra son ami dans les bras une dernière fois, et en partant se retourna ;

— Je suis heureux pour vous, vraiment. Félicite Nora de ma part, d'accord ?

Georges acquiesça en silence, sourire aux lèvres, avant de s'en retourner pour rentrer lui-aussi, le cœur léger.

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