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Chapitre 8 : Les ombres d'hier obscurcissent la lumière D'aujourd'hui

Attention : Lemon

Shikamaru garda obstinément la tête baissée lorsqu'il entra dans sa salle de classe ce jour-là. Il avait passé une horrible nuit et son visage était marqué par la fatigue. Il prit place au même endroit que d'habitude, faisant de son mieux pour ignorer les ricanements de Subaru dans son dos. Sarutobi Hiruzen entra peu de temps après et commença son cours.


-Il est huit heures, mais j'ai déjà envie de rentrer chez moi, pensa le Nara.


Il gribouilla quelques notes sur une feuille, mais il n'était pas suffisamment concentré pour comprendre ce qu'il écrivait. Le cours de Sarutobi-sensei était pourtant très intéressant, mais il avait la tête ailleurs. Quelque chose le dérangeait à propos de ses patients. Plus le temps passait et plus il se disait qu'il avait merdé. La situation semblait empirer un peu plus chaque jour, et Shikamaru se demandait si ce n'était pas sa faute.


-Alors Nara ? Un problème, ricana Subaru.

-La ferme. Ça ne te concerne pas.

-Tu es énervé. C'est à cause de ces stupides gamins ?


Shikamaru se redressa, surprit. Il pivota sur sa chaise pour faire face à Subaru. Comment avait-il entendu parler de ses patients ? Il avait pourtant gardé le secret ! Devant son air ahuri, Subaru ne put s'empêcher de rire. Il se pencha en arrière, les mains derrière la tête, un sourire narquois aux lèvres.


-J'ai mené ma petite enquête. Je sais que tu as trouvé un poste à mi-temps dans un lycée.

-Qu'est-ce que ça peut te faire ?

-Je les ai observés, et je ne comprends pas pourquoi tu t'entête à t'en occuper. Ce sont des moins que rien.

-Silence au fond, grogna Sarutobi.


L'ignorant, Shikamaru se rapprocha de Subaru, lui jetant un regard noir. Loin de se laisser impressionner, ce dernier le lui rendit. Autour d'eux, les autres élèves murmuraient en leur jetant des coups d'œil. Leur professeur comprit que son cours ne pourrait pas reprendre et poussa un soupir ennuyé.


-Calmez-vous, Subaru et Shikamaru.

-Répète ce que tu viens de dire, ordonna le Nara.

-Ces gamins sont désespérants et stupides. Tu perds ton temps à essayer de les sauver. Vaudrait mieux pour tous qu'ils crèvent, non ?


Shikamaru se leva d'un bond, faisant claquer sa chaise contre le sol. Hiruzen hurla son nom, mais il ne l'entendit pas. Sautant par-dessus la table de son camarade, il l'empoigna par le col de sa veste, les faisant basculer tous les deux à terre. Subaru tenta de protester, mais il n'en eut pas le temps car le Nara abattit son poing contre sa joue.


-Excuse-toi tout de suite, enfoiré, cracha le brun.

-Shikamaru, arrête, ordonna Sarutobi. Faites quelque chose, vous autres !


Les élèves se regardèrent entre eux, hésitant à intervenir. Ils n'avaient jamais vu leur camarade aussi énervé et ils avaient peur de se prendre un coup s'ils tentaient d'intervenir. Finalement, une jeune étudiante se précipita dans le couloir pour demander de l'aide. Subaru essaya tant bien que mal de repousser Shikamaru, lui donnant un coup de pied dans le ventre.


-Je n'ai aucune raison de m'excuser, hurla-t-il.

-Tu ne les connais pas ! Je t'interdis de dire de telles conneries ! Tu n'as aucune idée de qui ils sont et de ce qu'ils ont vécus !!!


Subaru repoussa Shikamaru d'une main, l'autre essayant de le frapper au visage. Le Nara esquiva et l'attrapa par les cheveux, lui frappant l'arrière du crâne contre le sol. Poussant un gémissement, Subaru relâcha son attention, décontenancé par le coup. Shikamaru en profita pour le redresser et le plaquer contre sa table, un bras tordu dans le dos.


-Excuse-toi !

-Jamais, tu m'entends !

-Shikamaru, ça suffit, intervient Sarutobi.


Subaru tenta de donner un coup de coude à Shikamaru, qui bougea par reflexe. Un grand craquement se fit entendre, suivit d'un hurlement de la part de Subaru. Surprit, Shikamaru le lâcha et se recula vivement. Subaru se retourna et lui donna un coup de poing en plein visage, le faisant tomber au sol. Shikamaru passa une main sur son nez, sentant un liquide poisseux couler entre ses doigts. Subaru se pencha, l'attrapant par le col de sa veste. Il garda son autre bras plaqué contre son torse.


-Tu te prend pour qui, connard ?!

-Et toi alors ?! Comment peux-tu parler d'eux sans les connaître !

-Qu'ont-ils vécus de si terrible ?! Ce ne sont que des adolescents qui...

-Subaru, une épaule déboitée, ce n'est rien pour la majorité d'entre eux !


Après un moment d'hésitation, Subaru le relâcha et se recula, l'air mauvais.


-Je ne changerais pas d'opinion, crache-t-il. S'ils souffrent autant, et bien qu'ils meurent !


Shikamaru se leva mais deux bras l'attrapèrent, l'empêchant de bouger. Il tourna la tête pour voir un surveillant le maintenir avec force, tandis qu'un autre s'occupait de Subaru. Il inspecta son bras et essaya de le bouger. Malgré quelques plaintes de la part de l'étudiant, le surveillant affirma que ce n'était rien de grave, mais qu'il devrait quand même aller à l'hôpital.


-Qu'est-ce qui t'a poussé à te battre comme ça, Shikamaru, demande celui qui le tenait.

-Il a insulté des gamins dont il s'occupe, explique un élève.

-Quels gamins ?

-Des lycéens qui ont de gros problèmes.

-Sûrement des drogués ou quelque chose comme ça, soupire une fille.

-Ils ne sont pas comme ça, s'exclame Shikamaru. Ils ont plus de force, de gentillesse et de courage que la plupart d'entre vous !


Un silence prit place dans la pièce, avant que Sarutobi ne décide de congédier tout le monde. Les élèves sortirent un à un, tandis que les deux surveillants emmenèrent Subaru à l'infirmerie. Shikamaru s'assit sur une chaise, prenant sa tête entre ses mains. Maintenant qu'il était de nouveau calme, il comprenait qu'il avait agi trop impulsivement. Ça ne lui ressemblait pas un tel comportement...


-Qu'est-ce qui t'as pris Shikamaru, l'interroge calmement Sarutobi.

-Je ne sais pas vraiment moi-même...

-Quelque chose ne va pas ?

-Je... Je pense que je ne suis pas fait pour être psy.


Le vieil homme le dévisage un instant, puis s'assoit à côté de lui. Il n'était pas surpris : beaucoup d'étudiant doute d'avoir fait les bons choix, s'interroge sur leur avenir et se demande s'ils sont vraiment faits pour ce métier. Être psychologue, c'est beaucoup de stress, de pression et d'attente. C'est encore pire lorsque l'on s'attache à ses patients, mais Shikamaru est encore jeune, il est normal qu'il se sente proche de ces enfants.


-Tu n'as aucune raison de douter. Tu es le plus brillant de mes élèves.

-Être intelligent n'est pas suffisant.

-Ils ne t'auraient pas fait confiance s'ils doutaient de toi.


Shikamaru fit la moue, pas convaincu. Ils étaient abandonnés de tous, et d'une certaine manière, Shikamaru est devenu leur seul espoir. Ils ne pouvaient que lui faire confiance, mais ça ne veut pas dire qu'il ne pouvait pas échouer. Sarutobi lui tapota la tête en souriant.


-Tu n'as pas l'air d'y croire mon garçon.

-Je ne veux pas les détruire encore plus.

-Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour t'aider. Tu devrais aller voir mon fils Asuma. Vous vous connaissez bien après tout.


Le Nara hocha la tête, prit ses affaires et quitta la pièce. Le vieil homme ne le quitta pas des yeux tant qu'il n'eut pas disparu. Il comprenait parfaitement que Shikamaru soit effrayé. Lui-même avait connu des moments difficiles en tant que psychologue, avant de devenir professeur. Il avait sauvé des vies, vu disparaitre d'autres, mais il n'avait pas flanché parce que s'il ne le fait pas, qui le fera ?


-J'espère que Asuma saura le réconforter.

***

Assis sur un banc dans le parc, Kiba fixa ses mains tremblantes, puis les glissa entre ses cuisses. Il vérifia l'heure sur sa montre, puis poussa un long soupire. Shino avait un quart d'heure de retard, ce qui n'est pas dans ses habitudes. Résultat, le pauvre Inuzuka est encore plus stressé à l'idée de lui parler. Couché à ses pieds, Akamaru gémit en sentant le malaise de son maître. Kiba se pencha et caressa doucement la tête de l'animal.


-Ne t'inquiète pas, je vais bien.

-Tu n'en as pas l'air.


Le châtain fit un grand bond, surprit par la voix. Shino s'était glissé derrière lui sans qu'il ne s'en rende compte. Alors que Kiba tente de faire repartir son cœur, le brun s'assit sur le banc, s'excusant pour son retard. Un silence gênant prit place entre eux.


-Tu voulais me parler de quelque chose, demande Shino.

-Oui...

-C'est à propos de ton père qui est de retour ?


Kiba tressaillit, ce qui n'échappa pas à son ami. Shino n'avait pas spécialement d'avis sur Yori Inuzuka. Il ne l'avait jamais rencontré et il ne pouvait se fier qu'aux paroles de Hana et Kiba. Pour lui, c'était juste un père qui ne s'assume pas et qui cherche désespérément à retrouver sa vie d'adolescent. Compte-tenu du fait qu'il avait disparu pendant des années, Shino pensait qu'il ne le reverrait jamais et ne s'était pas préoccupé de lui. Mais maintenant...


-Pourquoi est-il revenu ?

-Je ne sais pas.

-Hinata et moi, on ne le laissera pas te faire du mal.

-Ce n'est pas pour parler de lui que je voulais te voir.


Kiba baissa la tête, n'osant pas poursuivre. Il n'avait pas assez de courage pour aborder le sujet avec son meilleur ami. Et si ce garçon avait raconté n'importe quoi ? Shino pourrait le prendre très mal. Mais si c'était vrai, comment Kiba devrait réagir ? Le châtain voudrait penser qu'ils seraient toujours ami après cela, mais est-ce même possible ? Finalement, qu'est-ce qui serait le mieux ? Comment poser la question ? Tellement d'inquiétude et de question...


-Kiba, arrête de paniquer.

-Je ne panique pas !

-Tu tremble. Tu sais que tu peux me parler de tout.


Shino avait parlé avec un ton détaché, presque vide, mais Kiba sait que ce n'est pas un mensonge. Il peut vraiment tout lui avouer, et il l'a toujours fait. Chaque fois qu'ils ont un problème, ils se retrouvent et discutent, se réconfortent et s'entraident. Mais cette fois c'est différent. Cette fois, leur amitié est en jeu. Kiba prit une profonde inspiration.


-Est-ce que tu m'aimes ?

-Bien sûr. Ne te l'ai-je pas assez dit. Tu en doute encore...

-Non, je veux dire... Plus que comme un ami.


Shino sursauta de surprise. Kiba leva vers lui un regard hésitant, la lèvre inférieure coincée entre ses dents nerveusement. Il n'y a qu'une seule question qui tourne en boucle dans l'esprit de Shino, et d'une voix tremblante, il demande.


-Comment as-tu...

-Un garçon qui te connait me l'a dit.

-Tu l'as cru ?

-Je me suis juste posé la question.


Shino se leva lentement, faisant les cent pas, essayant de se calmer. Akamaru fixa ses mouvements, intrigués. Kiba se sentit coupable d'avoir demandé. De toute évidence, ça avait mit Shino très en colère. Un sourire tremblant prit place sur ses lèvres alors qu'il s'efforce de prendre un ton joyeux.


-Laisse tomber Shino, c'était stupide de ma part...


Il haleta lorsqu'il vit, en relevant la tête, le visage de Shino à quelques centimètres du sien. L'Aburame était penché sur lui, les mains sur le banc de sorte à bloqué Kiba entre ses bras. Il s'approcha et plaqua ses lèvres brutalement contre celles de l'Inuzuka. Surprit, ce dernier se recula par réflexe et se retrouva le dos contre le dossier du banc. Shino a suivi le mouvement et le châtain se retrouve bloqué de tous les côtés.


-Sh... Shino...


L'Aburame glissa rapidement sa langue dans la bouche de son meilleur ami. Kiba ferma les yeux, refusant de croire que ce qui se passe est réel. Il se mit à trembler, se sentant presque perdre conscience. Akamaru aboya soudainement et les deux garçons reprirent contact avec la réalité. Kiba posa ses deux mains sur le torse du brun pour l'éloigner de lui et reprendre son souffle.


-Kiba, je suis désolé...

-Ce... Ce n'est rien, je... Juste, éloigne-toi un peu s'il-te-plaît...


Shino le fit à contre cœur et se retira. Akamaru sauta sur le banc, se blottissant contre son maître. Il grogna légèrement, mais le châtain le caressa doucement, lui murmurant de se calmer. Il ne s'était pas attendu à ce que son meilleur ami l'embrasse, mais maintenant une boule d'appréhension s'est formée dans sa gorge. Shino enfonça ses mains dans ses poches et se détourna de Kiba.


-On ne peut plus se voir Kiba.

-Attend, on n'est pas obligé d'en arriver là !

-Je t'aime depuis trop longtemps Kiba. Maintenant que je suis aller aussi loin, je vais vouloir plus.

-J'oublierai ce qui viens de se passer ! Je ferai comme si je ne savais rien... Mais je ne veux pas perdre ton amitié !


Shino secoua la tête et le cœur de Kiba lui fit soudainement très mal.


-Je serai toujours là pour toi Kiba. Mais nous ne pouvons pas être ami.

-Ne dit pas ça, je t'en prie !

-C'est pour ton bien Kiba. Et ne t'inquiète pas, Hinata est déjà au courant. De tout.


Shino s'éloigna, et malgré l'envie de Kiba de le retenir, son corps refusa de bouger. Les larmes coulèrent sur ses joues, mais il ne les sentit pas. Akamaru se mit à gémir, mais il n'entendit rien. Une seule chose comptait, et une fois qu'il en prit conscience, Kiba eut l'impression d'être redevenu l'enfant de dix ans qui venait de trouver sa mère morte dans le salon. Il venait de perdre son meilleur ami. Il venait de perdre Shino.


Une fois de plus, on l'a abandonné.

***

Sakura fit un signe de la main à Ino, puis les deux filles se séparèrent pour rentrer chez elles. Sakura était heureuse d'avoir retrouvé son ancienne meilleure amie. Elles passaient pratiquement tout leur temps ensemble et avaient la même complicité qu'autrefois. Un sourire s'étira sur ses lèvres et ne disparut que lorsqu'une voix hautaine se fit entendre.


-Ma petite Sakura, comment vas-tu ?

-Amy...


La rose se retourna pour jeter un regard noir à la jeune adolescente. Elle n'avait pas entendu parler d'elle depuis le jour où elle a répandu une rumeur sur son couple avec Naruto, rumeur fausse bien sûr. Elle pensait que Amy la laisserait tranquille maintenant que Ino et elles sont redevenu amies, mais elle s'était trompée apparemment.


-Qu'est-ce que tu veux, grogne Sakura.

-J'ai entendu dire que tu traînais à nouveau avec Ino. T'as pas intérêt à lui faire du mal encore une fois.

-Tu dis ça comme si c'était encore ta copine.

-J'ai été son ami plus longtemps que toi petite garce !


Sakura eut envie de lui dire que Ino l'avait toujours trouvé méchante et imbue d'elle-même, mais elle ne voulait pas provoquer une bagarre avec Amy. Elle préféra donc garder sa réflexion pour elle. Amy serra les poings, déçu que sa remarque n'ait pas eu plus d'effet sur Sakura. Elle choisit donc de changer de sujet et d'un geste ample de la main, elle ramena ses cheveux en arrière.


-On m'a raconté ce qui s'est passé avec Sasuke et Naruto.


Sakura écarquilla les yeux et la panique monta doucement en elle. Elle tourna les talons pour partir mais la bande de chiennes qui collent au basket de Amy l'avaient encerclé. Elle était prise au piège et n'avait d'autre choix que de tenir tête à sa pire ennemie.


-Je croyais que vous étiez proche, poursuit Amy.

-Nous le sommes.

-Il s'est énervé contre toi et c'est encore ce cher Naruto qui t'a sauvé.

-Et alors ? Lui c'est un vrai ami, pas comme toi sale thon.


Amy poussa un cri offensé et se jeta sur Sakura. La rose se mit en position défensive, mais elle n'eut le temps de rien car quelqu'un se faufila parmi le groupe et donna à Amy un coup de pied dans les côtes. Cette dernière roula en hurlant de douleur, et ses copines se précipitèrent vers elle pour vérifier son état. Amy se redressa, mais hormis quelques coupures sur les bras et le visage, elle n'avait rien de grave.


-Je peux savoir qui tu es toi, hurle-t-elle.


Sakura dévisagea, bouche bée, sa sauveuse. C'était une fille assez grande, mince et plutôt jolie. Ses cheveux bruns étaient rattachés en deux chignons sur le haut de sa tête. La jeune fille sourit à Sakura, puis fit mine de s'étirer comme si elle se préparait à un combat. Elle déclara avec nonchalance.


-Je suis Tenten, actuellement en première et capitaine de l'équipe féminine d'art martiaux du lycée.

-Amy, ne te frotte pas à elle, elle est hyper forte, s'exclame une fille.

-Ouais, toutes les autres filles du club se sont fait battre par elle !

-Elle est même la première de la région !


Amy pâlit et après une promesse de vengeance à l'intention de Sakura, elle tourna les talons et s'enfuit en courant, ses amies sur les talons. Tenten explosa de rire, au point d'en avoir mal au ventre et les larmes aux yeux. Sakura n'eut aucune réaction, ayant encore du mal à se remettre de la scène qui vient de se dérouler sous ses yeux. Tenten s'approcha d'elle et agita sa main devant ses yeux.


-Sakura, tu es toujours là ?

-Ou... Oui... Merci pour ton aide !


Elle fit une courbette maladroite, ce qui fit rire la brune de plus belle. La rose fit mine de bouder, mais finit rapidement par rire avec elle. Sakura était heureuse que Tenten soit intervenu pour l'aider. Elle n'aurait surement pas tenu face à Amy et ses amis si elle avait dû se battre seule. Une fois les deux filles calmées, Tenten lui proposa de la raccompagner.


-Merci, c'est très gentil de ta part.

-De rien Sakura.

-Au fait, comment tu connais mon nom ?


La brune rougit et détourna le regard, ce qui surprit Sakura. Pourquoi était-elle gênée tout d'un coup ? Tenten se gratta l'arrière de la tête, comme si elle cherchait ses mots. La rose fut sur le point de lui demander d'oublier lorsque la jeune adolescente se pencha en avant et déclara fortement.


-Je suis amoureuse de toi.


Un silence gênant s'installa. Il dura quelques minutes, puis Sakura poussa un grand cri qui fit bondir de peur Tenten. La rose fit quelques pas en arrière, le visage plus rouge qu'une tomate. Elle peinait à croire qu'une fille qu'elle connait à peine vient de lui déclarer sa flamme. Un mélange de sentiment se noue dans son ventre : colère, surprise, incompréhension...


-Comment peux-tu dire ça ?! On se connait à peine !

-Je...

-J'aime Sasuke, pas les filles ! Ce n'est pas parce que tu m'as aidé que je vais changer d'avis !

-Sakura, attend !


La rose s'enfuit en courant, ne laissant pas le temps à la brune de s'expliquer. Cette dernière poussa un soupire triste puis tourna les talons, retournant chez elle. Elle ne vit pas les deux adolescents qui étaient cachés derrière un mur et qui avaient assisté à toute la scène. L'un d'eux partit en courant, malgré les appels du deuxième, qui ne savait que faire pour l'aider.


Neji et Lee ont étaient aussi surprit que Sakura.

***

Sai ferma les yeux un instant, appréciant le calme de sa chambre. Il avait eu la chance de s'être retrouvé dans un orphelinat ou chaque enfant avait sa chambre et son intimité, où il peut vivre une vie presque normale. Comme s'il avait une vraie famille. Il n'a aucun lien de sang avec les autres enfants, et bien qu'il ne paraisse pas proche d'eux, il se soucie beaucoup de chacun et fait de son mieux pour aider les adultes qui travaillent à l'orphelinat.


-Je leur doit bien ça, on me garde depuis si longtemps...


Depuis la troisième, il est officiellement le plus ancien pensionnaire. Les autres enfants sont plus jeunes que lui et le voit comme l'aîné à qui il faut accorder un grand respect. Chaque fois qu'ils le voient, Sai est surpris de voir leurs yeux briller. Personne ne le regarde comme ça en dehors de l'orphelinat. C'est comme ça qu'il a fini par s'attacher à ces gamins qui courent partout.


-Grand frère Sai !


Le brun ouvrit les yeux et tourna la tête vers la porte d'entrée. Trois enfants se trouvaient sur le seuil, âgés de six ans. Il y a deux garçons et une fille. Les trois petits s'approchèrent de Sai en courant et lui sautèrent dans les bras. Sai sourit et leur ébouriffa les cheveux. Trop perdu dans ses pensées, il ne les a même pas entendu arriver.


-Qu'est-ce que vous voulez tous les trois.

-Te réveillez, déclare la petite fille.

-Tu es fatigué grand frère Sai ?

-Non. Je réfléchissais.


Il observe les trois enfants se chamailler devant lui. Il y a en tout dix enfants à l'orphelinat, Sai non comprit. Ces trois-là étaient arrivés lorsque Sai avait quatorze ans. La petite fille, Chihiro, avait été abandonné par sa mère qui n'en avait plus pour longtemps étant très malade, mais qui était célibataire et n'avait personne à qui la confier. Les deux autres enfants étaient arrivés ensemble, leurs parents ayant connu la même tragédie. Il y eu un terrible attentat durant lequel dix personnes et un couple de policier perdirent la vie. Natsuki était le fils des deux policiers, et Shiji celui de deux victimes.


-Pourquoi tu dessine tout le temps la même fille, demande Chihiro.

-Parce qu'elle est jolie, répond Sai.

-Tu l'as fait en couleur, s'exclame joyeusement Shiji.

-Il est mieux que les autres dessins, ajoute Natsuki.


Sai hocha la tête, le regard rivé sur le dessin que les trois petits s'amusent à critiquer comme des adultes. Il n'avait pas fait de dessin en couleur depuis celui qu'il voulait donner à son frère. Il se sentait plus à l'aise avec le noir et le blanc, mais Ino était si lumineuse qu'elle méritait un peu de couleur. Chihiro plaqua le dessin contre sa poitrine.


-Je peux le garder ?!

-Non, réplique Natsuki. C'est le dessin de grand frère Sai !

-Demande-lui qu'il t'en fasse un autre !

-Grand frère Sai, je peux avoir un autre dessin de la jolie fille ?!


Les trois petits le fixèrent avec espoir. Le brun voulu leur dire que ce n'était pas possible, car la jeune fille n'avait pas le temps, mais il n'eut pas le cœur de leur avouer. Il se contenta de sourire et de leur promettre qu'il leur donnera un dessin à chacun très bientôt. Tout content, les trois enfants partirent en courant. Sai entendit leur pas dans les escaliers, puis le silence revient.


-Je vais avoir du mal à finir ses dessins, murmure-t-il.


Ino avait retrouvé sa meilleure amie, et Sai était très heureux pour elle. Mais maintenant, la blonde n'avait plus besoin de lui et il serait stupide de sa part d'essayer de s'accrocher à elle. Il ne ferait que la gêner. Elle voulait être avec Sakura, rattraper le temps perdu, et elle n'aura plus beaucoup de temps pour lui. Tristement, il regarda les dessins accrochés au mur. Tous représentent la jeune fille aux longs cheveux blonds.


-Je devrais peut-être les jeter...


Il se leva et effleura le papier de ses doigts. Il avait vraiment choisi le mauvais moment pour tomber amoureux. Il s'apprête à les décrocher pour s'en débarrasser, lorsque son regard dérive sur son bureau. Dans le tiroir est encore caché son dessin de lui et son frère. Appuyé contre le bois, sa pochette semble le narguer. Il l'avait emmené au lycée pour montrer ses dessins à Shikamaru. Le Nara lui avait avoué être touché par ce geste car il témoigne de la confiance qu'il ressent envers lui.


-Tu devrais les montrer à la personne qui compte le plus pour toi.

-Pourquoi, avait-il demandé.

-A ce moment-là, tu n'auras plus besoin de mon aide.


Sai fit la navette entre ses dessins et sa pochette. Finalement, il s'éloigna du mur et attrapa son téléphone. Il chercha le contact de Ino et tapa rapidement un message. Il le relut encore et encore, le cœur battant la chamade. Devrait-il vraiment envoyer ce message ? Après tout, il n'a rien à perdre... Résigné, il envoya le message, et un immense soulagement l'envahit une fois que ce fut fait. Il s'assit sur son lit, abandonnant son téléphone au milieu des draps.


Peut-être qu'il existe encore une chance pour lui après tout...

***

-Tu veux que je te dise Kankuro...

-Quoi ?

-Tu es gaga de Choji.


Le brun manque de s'étouffer. Il dévisagea sa sœur, le visage rouge de gêne. Les deux adolescents venaient de quitter le lycée et étaient en route pour leur maison. Gaara était partit avant eux et Temari voulait rentrer rapidement pour être sur qu'il va bien. Quant à Kankuro, il avait prévu de rejoindre Choji plus tard dans la soirée et ne tenait pas en place, impatient d'y être.


-Je ne suis pas gaga...

-Tu me parle sans arrêt de lui.

-Ça ne veut rien dire ! Je l'aime, c'est tout.

-Je n'en doute pas.


La blonde sourit, heureuse de voir son frère aussi heureux. Elle avait toujours pensé qu'il n'y aurait qu'elle et ses frères, que personne ne voudrait d'eux, qu'ils ne pourraient jamais connaître l'amour. Mais maintenant, elle pouvait apercevoir un avenir radieux pour eux. Ils s'entendent enfin, et Choji était entré dans leur famille désormais.


-Pensez à vous protéger quand même.

-Temari !!!


Soudain, ils furent surpris en entendant un cri de douleur. Kankuro se précipita rapidement dans la direction du bruit, sa sœur aînée sur les talons. Lorsqu'ils arrivèrent, la panique les gagna en voyant leur jeune frère mit au sol par une bande de lycéens qui semblait avoir des comptes à régler. Kankuro les reconnus rapidement, ils avaient déjà eu à les combattre, mais Gaara avait réussi à les maitriser seul.


-Qu'est-ce que...

-Kankuro, on dirait que Gaara fait exprès de ne pas se défendre !


Sans réfléchir, le brun laissa tomber son sac à terre et se précipita vers le petit groupe. Il donna un coup de poing au visage de celui qui maintenait Gaara à terre. Il ne perdit pas de temps à vérifier l'état de son adversaire, se penchant vers le roux pour s'assurer qu'il allait bien.


-Gaara, ça va ?!

-Kankuro...

-Qu'est-ce que vous lui voulez ?!


Les deux garçons se firent encerclés. Gaara se redressa tant bien que mal, s'appuyant sur l'épaule de son frère pour ne pas retomber. Il avait voulu régler cela sans faire de mal à personne, et sans impliquer sa famille, mais il avait une fois de plus échoué. Kankuro allait encore se battre à cause de lui. Il pourrait peut-être essayer de le raisonner.


-Kankuro, ça n'en vaut pas la peine, partons.

-Je veux savoir pourquoi ils s'en prennent à toi !

-Je suis responsable de leur colère. Ne t'en mêle pas.

-C'est à moi de te protéger. Je suis ton grand frère, ce n'est pas pour rien !

-Choji va encore être triste.


Kankuro ouvrit la bouche pour répliquer, mais il n'avait rien à redire. Il avait promis à son petit ami d'éviter les ennuis, et il ne voulait pas que l'Akimichi s'inquiète pour lui une fois de plus. Il serra les dents, puis plaça le bras de Gaara autour de ses épaules, les relevant tous les deux. Il garda la tête baissée, ne voulant pas voir le sourire moqueur sur les visages des autres garçons.


-Vous croyez peut-être qu'on va vous laisser partir.

-Ne cherchez pas la merde, grogne Kankuro. Je ne dirais rien pour une fois.


D'un coup de coude, il se fraya un chemin parmi la foule et s'approcha de Temari. Mais il n'eut le temps de faire que quelques pas avant qu'une main ne s'agrippe à sa capuche, le tirant en arrière et l'étranglant presque. Il lâcha Gaara, qui tomba en avant. Temari se précipita pour rattraper son frère.


-Kankuro, hurle-t-elle.

-On va t'apprendre le respect morveux.


Kankuro eut beau se débattre, la poigne de l'autre était trop forte. Son bras fut tordu de son dos et levé en l'air. Il tourna la tête et écarquilla les yeux en voyant un des lycéens tenir une batte de baseball dans ses mains. Il comprit rapidement leur intention et se tortilla de plus belle.


-Ne fait pas ça, crie-t-il. Pas devant eux !

-Kankuro, gémit Gaara.

-Laissez-le, ajoute Temari.

-Tu n'as que ce que tu mérites No Subaku.


Le lycéen leva son arme au-dessus de sa tête. S'il y met suffisamment de force et qu'il vise bien, il peut casser le bras de Kankuro, ou au moins lui déboiter l'épaule. Un sourire mauvais s'étira sur ses lèvres. Kankuro ferma les yeux, réunissant toutes ses forces pour ne pas crier. Gaara détourna le regard, se maudissant de ne pouvoir rien faire. Temari sentit les larmes couler sur son visage alors qu'elle explosa.


-Ne faites pas ça !!!


Il y eu un grand bruit, suivit d'un cri de douleur. Mais personne ne pouvait s'attendre à un tel retournement de situation. Kankuro ouvrit les yeux lorsque la pression sur son bras disparut. Temari poussa une exclamation de joie et Gaara souffla de soulagement.


-Je peux savoir ce qui se passe ici, bande de gamin de merde.

-Baki, murmure Kankuro.


Leur tuteur se tenait debout, frottant négligemment son poing avec lequel il venait d'envoyer au sol deux lycéens. Un simple regard noir et toute la bande partit en courant. Baki vérifia rapidement l'état de Temari et Gaara, grimaçant devant les blessures du roux.


-Il va falloir soigner ça.

-Ce n'est que superficiel.

-Permet-moi de vérifier quand même.


Il s'approcha ensuite de Kankuro, le remettant debout d'une poigne de fer. Le brun le remercia, soulagé de le voir. Même s'il est peu présent, les trois enfants connaissent les capacités de leur tuteur. Pourtant, leur joie fut de courte durée. Les doigts de Baki se crispèrent autour du poignet de Kankuro, qui le regard avec étonnement. D'une voix dure, le plus vieux prit la parole.


-Ne me remercie pas encore. On doit parler sérieusement vous et moi.

***

Naruto poussa un soupire lasse. Lui qui voulait embêter un peu son parrain, celui-ci avait décidé de passer la soirée dans un bar pour s'amuser un peu avec des femmes. Iruka entra dans le salon, souriant en voyant le blond boudeur affalé dans le canapé. Il s'assit à côté de lui et lui frotta le bras affectueusement.


-Jiraya sera tout à toi demain, le rassure-t-il.

-J'en doute...

-Tu n'es plus un enfant Naruto.


Le blond offrit un sourire espiègle à son père adoptif et Iruka comprit que le blond faisait semblant de se plaindre. Il lui ébouriffa les cheveux, ignorant les cris du plus petit, et repartit dans la cuisine. Naruto se recoiffa à peine, lorsque son téléphone sonna. Il le prit et écarquilla les yeux en voyant l'identifiant. Il décrocha rapidement.


-Itachi ?! Qu'est-ce qui se passe... Quoi ?! On arrive !


Il raccrocha et se précipita dans la cuisine, surprenant Iruka.


-On doit aller chez Sasuke ! Maintenant !

-Mais enfin, pourquoi est-ce si urgent ?

-Je te dirai en route ! Viens !


Les deux garçons enfilèrent leur manteau et grimpèrent dans la voiture. Sans perdre de temps, Iruka démarra et la voiture fila aussi vite que possible en direction du domicile Uchiwa. Naruto fixa la route en silence, l'inquiétude bien lisible sur son visage. A peine le brun gara la voiture que l'adolescent sauta hors du véhicule.


-Naruto, attend !

-On n'a pas le temps, dépêche-toi Iruka !


Naruto ouvrit la porte et se tourna vers son père adoptif. Ce dernier courut pour le rejoindre, lorsqu'il entendit un grand bruit à l'intérieur. Naruto se précipita dans le salon et Iruka le suivit, commençant lui aussi à paniquer. Lorsqu'ils pénétrèrent dans la pièce, un cri de surprise leur échappa. Itachi était prostré dans un coin, l'air effrayé. Au milieu du salon, Kakashi était perché au-dessus de Sasuke, essayant tant bien que mal de lui donner un coup de poing malgré les mains du jeune Uchiwa qui entourent son cou.


-Qu'est-ce que vous faites, hurle Iruka. Arrêtez immédiatement !


Kakashi redressa la tête à l'entente de la voix de son amour. Sasuke en profita pour inverser les positions. Il attribua à son tuteur un coup de poing dans le ventre. Kakashi lui donna un coup de pied et se redressa. Naruto s'approcha pour intervenir mais Iruka le retient à temps avant qu'il ne se fasse bousculer. Kakashi poussa Sasuke contre le mur. Loin de se laisser faire, l'Uchiwa parvient à le mordre. Kakashi s'écarta en grognant de douleur et Sasuke se jeta à nouveau sur lui.


-Kakashi, s'inquiète Iruka.

-Sasuke, je t'en prie, arrête, hurle Naruto.


Le brun se recula, la respiration haletante. Il avait le regard vide, comme s'il n'avait pas conscience de ce qui se passe autour de lui. Kakashi semblait tout aussi en colère que lui. Sans hésiter plus longtemps, Iruka et Naruto se précipitèrent, le blond entourant la taille du jeune Uchiwa et le tirant en arrière. Iruka saisit Kakashi par le bras, le forçant à s'éloigner avant qu'il ne se jette sur l'autre pour reprendre leur combat.


-Calmez-vous tous les deux, ordonne-t-il.

-Dégagez, c'est entre lui et moi, hurle Sasuke.

-Qu'est-ce qui te prend, s'exclame Naruto.


Le brun l'ignora, se tortillant entre ses bras, lui donnant même un coup de coude par inadvertance. Naruto se mordit la lèvre et le sang emplit sa bouche, mais il ignora la douleur et s'accrocha de plus belle. Iruka lui ordonna de l'emmener dehors et tira le gris dans la cuisine. Une fois dans l'autre pièce, Kakashi sembla reprendre ses esprits.


-Kakashi, ça va ?

-Oui, je crois...


Le brun effleura un hématome qui commence à se former sur la joue du plus vieux. L'Hatake lui jeta un regard s'excuse et s'assit sur une chaise, prenant sa tête dans ses mains. Iruka trouva un verre et le remplit d'eau, implorant presque le gris de boire et de se calmer. Ne voulant pas l'inquiéter encore plus, Kakashi céda et but d'une traite le liquide.


-Qu'est-ce qui s'est passé, demande Iruka. Pourquoi vous êtes-vous battus ?

-Il tourne mal. Ces deniers temps, je m'énerve contre lui sans arrêt. Il fait du mal aux autres.

-A qui ?

-A Itachi, Naruto, tous ceux qui s'approchent de lui. J'essaie de lui faire comprendre que ce n'est pas la solution mais il ne veut rien savoir.


Iruka tourna la tête vers la porte. Naruto ne lui avait pas dit que Sasuke était aussi mal. Pourquoi lui avoir caché une telle chose ? Le blond ne voulait quand même pas régler la chose seule ?! Iruka sentit soudain des doigts froids effleurer sa joue et il fit face à Kakashi. Le gris était debout, le plus près de lui que possible. Sa main passa dans les cheveux bruns.


-Je regrette que tu m'aies vu comme ça.

-Qu'est-ce que tu crois Kakashi. Ça ne m'empêche pas de t'aimer.

-Je n'ai jamais penser cela !


En riant, Iruka passa ses bras autour du cou de Kakashi. Le gris le serra contre lui, soulager de l'avoir auprès de lui après un moment aussi difficile. Doucement, il glissa son visage dans le cou d'Iruka, inspirant son odeur. Il y déposa plusieurs baisers qui firent frissonner le brun. Kakashi remonta lentement jusqu'aux lèvres de son amour, les dévorant avec tendresse. Iruka répondit joyeusement au baiser, puis posa son front contre le torse du plus grand.


-Nous n'avons pas le choix Kakashi. Nous devons les laisser gérer seul.

-Je sais Iruka. Mais ça ne me plaît pas.


Les deux adultes n'avaient qu'une inquiétude : que Sasuke aille trop loin et qu'il détruise Naruto. Si cela arrive, ils perdront les deux garçons pour toujours. Dans le salon, Naruto tenait toujours fermement Sasuke. Il tourna la tête vers Itachi et déclara d'un ton rassurant, malgré les tremblements de son corps et l'inquiétude sur son visage.


-Reste ici et calme-toi.

-O... Oui...

-Je m'occupe de Sasuke.


Naruto tira le brun dehors, la gorge nouée par les larmes qui se forment doucement au coin de ses yeux. Une fois sortit de la maison, le blond lâcha Sasuke et lui colla une gifle magistrale. L'Uchiwa ne se plaignit pourtant pas, gardant ses onyx fixés sur l'horizon. Naruto inspira un grand coup, puis demande froidement.


-Je peux savoir ce qui t'as pris.

-C'est entre Kakashi et moi.

-Tu te rends compte de jusqu'où vous êtes allé ?! Itachi m'a appelé complètement paniquer et...

-Tu n'as rien à faire ici Naruto, ce n'est pas ta place !


Ses mots firent mal au cœur de l'Uzumaki, mais il n'en laissa rien paraître, trop habitué aux paroles cruelles de son ami. Sasuke tourna les talons, mais Naruto ne lui laissa pas le choix d'esquiver la conversation. Il se plaça devant le brun, les bras écartés. Il reçut un regard noir en réponse, et se contenta de le lui rendre avec la même intensité.


-Tu ne peux pas me forcer à te laisser tomber Sasuke.

-Je n'ai pas besoin de toi.

-Je m'en fiche ! Tu auras beau dire, je t'aime et je ferai ce qu'il faut pour te sauver !


Sasuke secoua la tête.


-Je ne veux pas de tes sentiments.

-Tu changes sans arrêt d'avis ! Pourquoi as-tu autant changé ! Tu n'étais pas comme ça avant !

-Je suis toujours le même.

-Non ! J'aimerai tellement revoir le petit garçon que tu étais autrefois...


Naruto baissa la tête, toute la tristesse ayant transparue dans sa voix, bloquant sa respiration. Un silence pesant prit place entre les deux garçons, mais aucun n'eut la force de le briser. Finalement, Sasuke fit un pas en avant, tendant la main vers le blond. Naruto l'observa s'approcher de lui, un faible espoir naissant dans cœur. Mais cet espoir fut réduit à néant lorsque Sasuke le poussa sur le côté.


-Va-t'en Naruto.


Une fois le blond écarté de son chemin, Sasuke enfonça ses mains dans ses poches et se dirigea vers la maison. Naruto sentit les larmes couler sur son visage et lui brûler la peau. Une fois de plus, il avait été rejeter par son ami. Une fois de plus, il souffrait à cause de lui. Une fois de plus, ses sentiments ont été piétiner. Une fois de plus, il se retrouve là à pleurer, et Sasuke l'ignore. La colère monta en lui, dévastatrice.


-Comment peux-tu ?! Je croyais que tu me voulais à tes côtés ! Pourquoi es-tu si égoïste Sasuke !


Rageusement, il essuya ses larmes et fit volte-face.


-Tu n'as pas le droit de te comporter avec moi de cette façon ! Tu n'as pas le droit de t'immiscer dans ma vie, de vouloir la contrôler, mais d'attendre de moi que je sois à tes côtés uniquement quand tu en a envie !

-Tais-toi...

-J'ai mon mot à dire Sasuke ! Et si tu ne....

-Je ne t'ai pas demandé ton aide ! Si tu en a marres...

-Quoi ?! Vas-y, continue !


Les deux garçons se dévisagèrent en silence, la puissance de leurs sentiments se confrontant enfin. La tension autour d'eux est palpable, presque étouffante, mais elle ne gêne aucun des deux adolescents. Ils restent là, car le premier à détourner le regard à perdu, et ils en ont parfaitement conscience. Finalement, le brun brisa le silence glaçant.


-Si tu en a marres, tu n'as qu'à partir.


Il brise le contact visuel, la confrontation, l'affrontement, et aussi le peu de chose qui les relier encore. Il venait de perdre tout cela juste en se détournant de ce garçon qui compte pourtant tellement pour lui. Mais l'amour engendre la souffrance, et Sasuke n'est pas capable d'en supporter plus. Il pousse doucement la porte de sa maison, monte les escaliers et pénètre dans sa chambre. Lorsque la porte claqua, Naruto tomba au sol, une main sur la bouche.


-Urgh... ah...


Naruto serra sa chemise de toute ses forces, essayant de faire disparaitre la douleur dans sa poitrine. Après quelques longues minutes, il parvient enfin à se calmer. Sa respiration redevient normale. Il se tient immobile, comme s'il attendait quelque chose, mais rien ne se passa. Il se remit debout et retourna dans le salon. Itachi était assit sur le canapé, le regard dans le vide.


-Itachi...

-J'ai eu peur Naruto. Peur de replonger et de leur faire du mal. Je n'ai pas eu la force d'intervenir.


Le blond s'installa au côté de l'aîné Uchiwa, lui frottant le dos dans un geste rassurant. Ils restèrent ainsi, apaisé par la présence de l'autre. Le silence entre eux est confortable, parce qu'ils n'ont pas besoin de mot pour savoir qu'ils peuvent se soutenir et tout se dire. Itachi releva la tête et plongea ses orbes noirs dans celles océans de Naruto.


-Tu sais, malgré les apparences, je n'ai rien oublié.

-Tu parles de cette nuit-là ?

-Je revois la scène comme si elle était en train de se dérouler sous mes yeux. Je revis chaque moment avec une intensité plus forte encore.


Ses poings se serrèrent, témoignant la colère qu'il ressent envers lui-même. Naruto se sentit coupable de ne rien pouvoir faire pour l'aider. Il tendit la main pour prendre celle du plus vieux, la caressant faiblement. Itachi lui sourit en remerciement.


-Je compte bien payer pour ce que j'ai fait Naruto.

-Ce n'est pas nécessaire. Tu le regrettes, c'est suffisant.

-J'y tiens. Ce ne sera que justice. Mais j'ai peur d'être amené à tuer à nouveau.

-Je serais là pour t'aider ! Tu ne tueras plus personne, je te le promets !

-Merci Naruto.


Ils échangèrent un sourire. Itachi leva ensuite la tête vers le plafond, n'osant pas interroger le blond sur sa discussion avec son petit frère. Il les a toujours trouvés très proche l'un de l'autre et il était également au courant des sentiments qu'ils éprouvent mutuellement. Il se sentait responsable de leur séparation actuelle, et se sentait impuissant. Il voudrait pouvoir arranger les choses entre eux.


-Je suis désolé Itachi.

-Hein ?


L'Uchiwa reporta son attention sur Naruto. Il avait le visage vide d'expression, trop calme pour paraître bien. Il était même inquiétant. Sans le regarder, Naruto poursuivit.


-Je vais devoir te laisser seul avec Sasuke.

-Pourquoi, tu...

-Je ne peux pas en supporter davantage. Si notre amitié peut être sauvé, ce sera à lui de le faire.

***

-Tu voulais me parler Shikamaru ?


Asuma s'appuya contre son bureau, levant les yeux vers son ancien élève. Un seul coup d'œil lui suffisait pour comprendre qu'il était troublé par quelque chose. En général, Shikamaru ne demande jamais de l'aide, même aux personnes en qui il a confiance. S'il est venu le voir aujourd'hui, c'est que c'est très important.


-J'ai quelques doutes, explique le Nara.

-Je t'écoute. Installe-toi ! Qu'est-ce qui ne va pas ?


Le jeune homme hocha la tête et prit place sur une chaise face à son professeur. Il avait l'air distrait, regardant partout sauf son interlocuteur. Il avait eu du mal à se concentrer sur quelque chose depuis l'incident en cours l'autre fois. Il ne cessait de repenser aux mots de ses camarades, et à sa discussion avec Sarutobi. Devait-il continuer ? Devait-il arrêter ? Qui a raison ? Qui a tort ? Est-il vraiment celui qui sauvera ces jeunes ? Tellement de questions qui l'empêchent de dormir, qui lui font mal au creux de sa poitrine.


-J'ai beaucoup douter depuis le début de cette aventure, soupire le Nara.

-A propos de quoi ?

-De moi, de mes méthodes. Je ne sais pas si j'ai fait les bons choix, prit le bon chemin...

-Qu'est-ce qui te fait penser ça ?

-Chaque jour qui passe, j'ai l'impression qu'ils vont de plus en plus mal.


Il les a vu, passer tel des fantômes, des personnages en milieu d'une foule sans visage. Il pouvait les distinguer parmi les autres, ses yeux remarquant l'immense souffrance qui les entoure comme un halo de lumière glacé. Il peut voir ce que les autres ne voient pas. Il peut voir qu'ils sont à bout. Ils marchent dans les couloirs du lycée, comme n'importe qui d'autres, et ils ressemblent à n'importe qui d'autre, mais pour Shikamaru ils sont spéciaux.


-J'ai peur Asuma sensei...


Le plus vieux écarquilla les yeux, surprit par cette déclaration. D'aussi loin qu'il le connaisse, Shikamaru n'avait jamais paru ébranler par quoi que se soit. Il avait entendu les témoignages tragiques des patients dont il s'occupe, mais il avait gardé la tête haute et s'était montré fort pour eux. Mais aujourd'hui, ce n'est pas ce fier psychologue prêt à tout qui fait face à Asuma Sarutobi. Non, aujourd'hui, c'est un jeune homme fragile. Shikamaru se confie à lui et lui montre que la souffrance de ses enfants a tout de même eut un impact sur lui, bien plus important que n'importe qui pourrait le croire. Secouant la tête, Asuma lui adressa un sourire d'encouragement.


-De quoi as-tu peur Shikamaru ?

-De plein de chose.


Il avait peur de les voir s'effondrer, et qu'ils ne puissent pas se relever. Il avait peur de les voir, prostré devant leurs cauchemars, la terreur bien visible dans leurs yeux, avant que la mort ne les éloigne de lui. Il avait peur de ne pas avoir été à la hauteur. Il avait peur d'avoir aggraver les choses. Il avait peur de voir cette souffrance grandir, de la ressentir avec plus d'intensité encore, d'être consumée par elle. Il avait peur d'être le seul à en réchapper, de tous les perdre et d'être tout seul.


-Je les vois Asuma. Ils sont devant moi, encore plus anéanti que la première fois où je les ai vu.

-Il s'est passé plein de chose Shikamaru. Mais ce n'est qu'une phase.

-Mais si cette phase devait signer leur fin à tous ! Je ne me le pardonnerai jamais...


Asuma le fixa un instant, puis soupira. Shikamaru était comme ça finalement, du genre à s'inquiéter pour les autres et se prendre la tête pour la moindre erreur qu'il ait pu commettre, pour peu qu'elle ait un impact sur les autres. Il était plus intéressé par ses patients que par sa propre vie. Il s'accroupit devant son ancien élève, posant une main réconfortante sur son épaule.


-Shikamaru, tu n'as pas besoin de t'inquiéter autant.

-Asuma...

-Ils doivent passer par toute cette souffrance s'ils veulent sortir la tête de l'eau et respirer. Le plus important, c'est que tu sois là pour les aider.


Il se redresse et va se poster devant la fenêtre. Son regard se promène dans la cour, où les derniers retardataires sortent en courant pour rentrer chez eux. Il commence à se faire tard, et le ciel commence à se tinter d'une belle couleur orangée. Il ferma les yeux, appréciant le contact des derniers rayons du soleil sur son visage.


-C'est normal d'avoir peur et de faire des erreurs Shikamaru. Il faut juste tout donner pour les réparer.

-Oui... Oui, vous avez raison.

-Si tu aimes les enfants dont tu t'occupes en ce moment, tu dois à tout prix rester à leurs côtés pour les aider. Il ne faut surtout pas...

-Abandonner, je sais. Quelle galère.


Ils restèrent quelques secondes dans le silence, puis Asuma entendit le bruit d'une chaise frottant doucement contre le sol. Il rouvrit les yeux et se tourna à moitié, regardant Shikamaru se diriger vers la sortie d'une démarche nonchalante. Il sourit et demanda.


-Que comptes-tu faire ?

-Il y a des adolescents qui ont besoin de moi. Je ne peux pas les décevoir.


Il quitta la pièce et Asuma laissa échapper un rire puissant. Ces sales gamins pourront le remercier, il venait de sauver leur sauveur. Il prit une cigarette et l'alluma, reportant son attention sur le ciel. Un nouveau jour se lève, et il y aura du changement, c'est certain. Asuma ne pouvait qu'espérer que ce jour-là sera plus brillant que tous les autres. Mais il ne se faisait pas trop de soucis pour ça.


Avec Shikamaru comme soleil, ces enfants ne seront plus jamais dans les ténèbres.

***

Kiba fixa Shikamaru avec appréhension. Il avait envie de lui poser une question, mais il n'osait pas trop. Le Nara était assis en face de lui, les coudes sur son bureau, lisant tranquillement quelques notes qu'il avait prise. L'Inuzuka ouvrit la bouche, puis la referma, secouant la tête fortement. Shikamaru leva la tête et sourit.


-Tu as quelque chose d'autres à me dire ?

-Ah ! Euh... J'aimerai vous poser une question...

-Oui ?

-Est-ce que vous... Vous allez bien ?


Shikamaru parut étonné de la question. Il ranger tranquillement sa feuille dans une pochette, puis glissa celle-ci dans un tiroir de son bureau. Quelque chose lui dit que cette discussion va être longue, et il devait accorder toute son attention au jeune garçon devant lui.


-Pourquoi me demandes-tu cela ?

-Avec les autres on a remarqué que vous aviez l'air mal ces derniers jours.


Shikamaru ne put s'empêcher d'être touché. Alors qu'il était là pour les aider, alors qu'il était censé être celui qui remarque quand ils ont des problèmes, ce sont ses patients qui se sont inquiéter pour lui. « Galère, si ça continue, c'est moi qui vais me confier à eux ». Il croisa les bras et adressa un sourire rassurant au châtain, qui sembla se détendre.


-Je te dois la vérité. J'ai passé un moment difficile. Mais ça va mieux.

-Pourquoi, si je puis me permettre...

-J'était inquiet de certaines choses vous concernant, mais on m'a fait comprendre que si je voulais que tout se passe bien pour vous, il fallait avant tout que ça aille bien pour moi.


Kiba hocha la tête, notant mentalement qu'il devrait plus tard rassurer les autres à propos de l'état de leur psychologue. Enfin, il pouvait même dire qu'il était leur ami désormais. Une chose est sûre, cette expérience les a tous rapprochés les uns des autres. L'Inuzuka n'hésite plus maintenant. Il sait qu'il peut se confier à Shikamaru, et l'avoir déjà fait une fois rend les choses plus faciles.


-Il y a quelque chose dont j'aimerai parler avec vous.

-Bien sûr, vas-y.

-Est-ce que vous avez déjà dû dire à quelqu'un qui vous aime que ses sentiments ne sont pas réciproques.

-Pourquoi ? Quelqu'un t'a fait une déclaration ?


Les joues de Kiba devinrent rouges pivoines, et il détourna les yeux tristement. En l'observant, Shikamaru perdit son sourire moqueur, prenant une expression concentrée. « Shino lui aurait-il avoué ? » se demande-t-il. Il avait remarqué les sentiments de l'Aburame et en avait discuté avec Hinata, qui lui avait confirmé et expliqué la situation.


-Raconte-moi, que s'est-il passé ?

-On m'a dit qu'il éprouvait des sentiments pour moi, mais je ne voulais pas y croire alors je lui ai demandé directement.

-Que t'a-t-il répondu ?

-Euh... Il... Il m'a embrassé...


Le Nara tomba de sa chaise, trop surprit par la nouvelle. Sa réaction rendit Kiba encore plus embarrassé. Il n'avait qu'une envie : qu'un trou géant se forme dans le sol pour qu'il puisse sauter dedans et disparaitre de la surface de la terre. Son visage était entièrement rouge, si bien que l'on ne pouvait distinguer les deux triangles sur ses joues. Shikamaru eu de la peine pour lui et fit de son mieux pour se reprendre.


-Hé bien, je... Je ne m'attendais pas à ça...

-Moi non plus à vrai dire.

-Logique. Que s'est-il passé ensuite.

-Il a comprit que je ne l'aimais pas comme ça et a mit fin à notre amitié.


Les larmes perlèrent aux coins de ses yeux, mais Kiba fit de son mieux pour les retenir. Il avait seize ans, il n'avait plus l'âge de pleurer pour une dispute entre amis, même si dans la situation actuelle, c'est plus compliqué qu'une petite bagarre de copains. Il s'agit quand même d'amour, de vrais sentiments, et d'un baiser bon sang !


-Je ne sais pas trop quoi faire Shikamaru...

-Je n'ai jamais vécu une telle situation avant.

-Je ne veux pas le perdre. Je ferais n'importe quoi pour qu'il ne me laisse pas !


Shikamaru fronça les sourcils. Il n'était pas idiot, il sait très bien ce à quoi est en train de penser l'Inuzuka. Il voulait se couper en deux, que Hinata et Shino se le partage le plus équitablement possible. Il était prêt à se vider de son amour, de tout leur donner à tous les deux pour ne pas avoir à choisir et à les perdre. Mais il n'y a qu'Hinata qu'il aime, et ce genre de plan, ça ne marche jamais longtemps, surtout si les trois parties ne s'aiment pas de la même manière.


-C'est une mauvais idée Kiba. Tu ne dois pas mentir à Shino, où tu empireras les choses.

-Mais...

-Je sais que tu n'es pas prêt à perdre une personne de plus. Mais tu ne dois pas te sacrifier ainsi Kiba. Ce que veulent Shino et Hinata, c'est ton bonheur, pas ton amour.


Kiba hocha la tête, comprenant. Mais il ne pouvait s'empêcher de se trouver égoïste d'attendre de Shino qu'il renonce à son amour pour lui. Il méritait d'être heureux lui aussi, après avoir tant donner pour lui. Il se devait de faire quelque chose. Il ne voulait pas le perdre, et il sait que Shino ne veut pas le perdre non plus. Il devait trouver une solution.


-N'ait pas d'inquiétude Kiba, sourit Shikamaru. Tu trouveras, j'en suis sûr.

-Merci beaucoup.


Le châtain s'inclina et quitta le bureau. Le Nara l'observa partir en silence, puis poussa un soupire ennuyer. Sans le faire exprès, Shino venait de lui poser quelques problèmes supplémentaires. Il sortit son jeu de Shogi et détailla une à une les différentes pièces des yeux. Lentement, il prit celle du chien, la faisant tourner entre ses doigts avant de la reculer d'une case. Les choses sont devenues plus compliquées, mais il ne devait pas abandonner.


Il n'avait pas le droit de perdre cette partie contre la vie.

***

Sakura prit une grande inspiration, collant son corps contre le mur derrière lequel elle se cache. Elle se frappa les joues à deux mains, essayant de reprendre ses esprits. Elle n'avait pas le droit de flancher maintenant. Elle avait pris cette décision et elle devait s'y tenir. Elle posa son regard déterminé sur la silhouette qu'elle ne cesse de surveiller depuis tout à l'heure.


-J'y vais ! C'est maintenant ou jamais !


Elle sortit de sa cachette et avança à grand pas vers le banc où sa cible est assise. Il n'y a personne d'autres autour d'eux, ils seront tranquilles pour parler sans risquer d'être interrompus. Lorsqu'elle fut suffisamment proche, elle se racla la gorge et appela.


-Naruto.


Le blond sursauta et la regarda avec étonnement. Il ne s'attendait pas à ce que quelqu'un lui adresse la parole, et encore moins Sakura, vu que leur relation a toujours été tendue. La rose ne perdit pas de temps en explication, se plantant devant Naruto. Elle s'inclina poliment, puis prit place à ses côtés. L'Uzumaki se remit enfin de sa surprise et demanda.


-Il y a un problème ?

-Non pourquoi ?

-C'est que... C'est rare que l'on vienne me parler.


Il sourit, gêné, se grattant l'arrière de la tête. Il paraissait si mignon et innocent que Sakura ne put se retenir de rougir. Comment un garçon tel que lui pouvait avoir autant de problème ?! Ce n'était pas le moment d'y penser, et Sakura du se reconcentrer. Elle n'avait pas décider de lui parler pour rien ! Elle prit les mains de Naruto et baissa la tête, s'exclamant.


-Je suis sincèrement désolé !

-Hein ? Mais pourquoi ?

-Je n'aurais pas dû dire toutes ces choses horribles sur toi ! Tu as été si gentil avec moi malgré ma méchanceté...

-Allons Sakura, c'est oublié ! Pas besoin de t'excuser.


« J'y suis habitué » se retient-il d'ajouter. Il ne voulait pas que la rose se considère visé par sa remarque, ni qu'elle se sente encore plus coupable. Certes, elle lui a fait du mal, mais ce n'était rien comparé à ce que d'autres lui ont fait subir. Il n'avait aucune raison de garder rancune envers elle.


-Je suis heureuse que tu me pardonnes, soupire la rose, soulagée.

-C'est normal. Tu as fait l'effort de venir t'excuser.


Il tendit le bras pour prendre son sac et Sakura aperçut des marques sur sas poignets. Ses yeux s'écarquillèrent et elle lui attrapa le bras. Naruto eut juste le temps de laisser échapper un cri de surprise. Sakura leva sa manche, observa de plus prêt les coupures et bleus qui recouvrent son avant-bras.


-Qu'est-ce que...

-Ne regarde pas !


Naruto retira son bras, horrifié. Il ne voulait pas que la jeune fille découvre ses blessures. Comment a-t-il pu être aussi imprudent ?! Sakura le prit par les épaules, l'inquiétude bien visible dans ses yeux verts. Une question lui brûle les lèvres, et elle ne se retient pas de la posé, se moquant d'avoir l'air folle avec son ton pressé.


-Est-ce que Sasuke t'a fait ça ?! Je sais que vous vous êtes battus !

-Non ! Ce n'est pas lui ! Il ne sait rien et ne doit pas savoir !


Bien que ça ne devait plus avoir beaucoup d'importance pour lui désormais. Loin d'être satisfaite de cette réponse, la rose enchaîna avec d'autres questions toutes aussi pressantes.


-Alors qui ?! Ce n'est pas toi qui as fait ça rassure-moi !

-Non, ce n'est pas moi non plus.

-Il y en a d'autres ? Où ?!


Après une hésitation, le blond se leva. Il se rappelle que Shikamaru lui avait donné un conseil. Il arrivera plus facilement à s'accepter tel qu'il est si les autres lui montrent qu'ils le font aussi. Il souleva son tee-shirt, laissant apercevoir une à une chacune des cicatrices qui marquent sa peau. De nouveaux bleus sont venus s'ajouter, remplaçant les anciens. Il ne montra cependant pas sa cicatrice à l'épaule, ne se sentant pas encore prêt.


-Les autres ont tendance à me prendre pour un pushing-Ball, ironise-t-il.


Sakura plaqua une main sur sa bouche, horrifiée parce qu'elle voit. Elle ne s'attendait pas à un tel spectacle. Le corps du blond était la représentation même de la violence dont sont capables les êtres humains. Naruto remit ses vêtements correctement, ne voulant pas rendre encore plus mal à l'aise la jeune fille. Il tendit la main vers elle.


-Sakura, ça va ?

-Je... Je... Je dois y aller !


Elle se leva d'un bond, bousculant accidentellement le blond au passage. Elle disparut rapidement, ne remarquant pas son air blessé. Ce dernier avait mis un moment à comprendre ce qui s'était passé. Il l'a regardé partir sans essayer de la retenir. Il s'attendait à du dégoût, mais pas à ce point-là. Il savait que les gens qui le verraient ainsi seraient choqués, mais il un tel rejet... Ça faisait mal quand même. Peut-être que ce n'était pas le bon moment pour s'ouvrir ainsi aux autres. Avec un soupire, Naruto ramassa son sac et tourna les talons, les mains enfoncées dans les poches.


-Pas de chance Shikamaru... Je me déteste encore plus maintenant.

***

Sasuke est assit en tailleur sur son lit, plongé dans ses pensées. Quelque chose le gène de toute évidence. Depuis sa dispute avec Naruto, il n'est pas retourné au lycée. Shikamaru l'a appelé pour en connaître les raisons, et l'Uchiwa s'était surprit à tout lui dire. Il s'attendait à des reproches, mais le Nara lui avait simplement répondu de faire attention et de réfléchir avant qu'il ne soit trop tard.


-Je vais me conformer au souhait de Naruto, avait-il ajouté, et le laisser te gérer.


Trop troublé par les mots de l'étudiant, Sasuke n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Il était perdu dans ce qu'il devait faire ou non avec Naruto. Il le voulait, mais il devait le maintenir un peu éloigné. Les limites de cette frontière à ne pas franchir était trop floue, et il n'avait fait que blessé le blond en essayant d'en déterminer les contours. Finalement, il avait opté pour la solution de faciliter en l'éloignant complètement. Mais combien de temps va-t-il tenir ?


-C'est douloureux d'être loin de toi...


Il entendit la porte de sa chambre s'ouvrir, mais ne prit pas la peine de se retourner. Kakashi venait surement lui reparler de leur dispute de l'autre fois. Le brun avait conscience d'avoir été trop loin avec son tuteur, et avait l'intention de s'excuser. Mais peu importe ce que le plus vieux pourra lui dire, il ne changera pas d'avis. Le silence perdura, et le trouvant gênant, Sasuke décida de faire face à son tuteur.


-Kakashi, je...


Avant qu'il n'ait pu finir sa phrase, il bascula sur le côté, la joue en feu. Il tomba de son lit, s'étalant de tout son long sur le sol. Il ne s'attendait pas à recevoir une gifle de son tuteur, mais un regard rapide lui après que ce n'était pas Kakashi qui se trouvait devant lui. Son grand frère Itachi le surplombe de toute sa taille, le regard mauvais.


-Itachi ?


Sans un mot, ce dernier l'attrape par le col de sa veste, le relevant de force. Sasuke s'attendait à un autre coup et ferma les yeux. A la place, il sentit une douce chaleur l'enveloppé. Il écarquilla les yeux, levant la tête vers le visage de son frère. Itachi le maintenait contre son torse dans une étreinte rassurante. Les deux frères ne s'étaient pas enlacés depuis des années, et bien qu'il refuse de l'admettre, ça lui avait manqué.


-Nii-san...

-Je suis désolé Sasuke. Tellement désolé. Si tu savais à quel point je regrette ce que j'ai fait ce soir-là.


Sasuke avait envie de couper court à cette discussion, ayant encore du mal à reparler du passé, mais il ne voulait pas briser ce moment. La détresse de son frère était claire dans sa voix, et il n'avait pas le cœur de l'arrêter maintenant. Il pouvait bien accepter de se taire un instant pour l'écouter. Itachi, heureux que son frère ne l'interrompt pas, déchargea tout ce qu'il garde au fond de lui.


-Il ne se passe pas une minute sans que je ne repense à mon geste. Je revois ce moment chaque fois que je ferme les yeux, chaque fois que je pense à toi.


Il inspira pour se calmer, puis reprit.


-Je souhaite mourir pour payer le prix de mes crimes.


Itachi sentit son jeune frère se crisper dans ses bras, mais il ne dit toujours aucun mot. Lentement, il leva sa main, glissant ses doigts entre les mèches corbeaux. Ça lui faisait tellement de bien d'être là, tenant son petit frère dans ses bras, l'être qui lui est le plus cher au monde, et de pouvoir se confier à lui. Il resserra sa prise et le ton de sa voix changea, passant de triste à un grand sérieux.


-Je supporterai toute ta haine Sasuke. Je suis prêt pour ça.

-Grand frère, je...

-Je souffrirai éternellement, ce sera ma punition pour t'avoir privé de nos parents. Mais en échange...


Il relâcha son frère, l'éloignant de lui. Il posa ses deux mains sur ses épaules, plongeant ses orbes noirs dans ceux du plus jeune. Plus il le regarde et plus il se rend compte à quel point Sasuke ressemble à leur mère. Il avait les mêmes yeux qu'elle, qui peuvent paraître vide, mais qui brillent lorsqu'il sourit. Il ferma les yeux pour enlever l'image de sa mère, puis se reconcentre sur son frère.


-Je t'en prie, réconcilie-toi avec Naruto.

-Je ne peux pas.

-Il t'aime Sasuke ! Il ne tiendra pas longtemps loin de toi.

-Je sais qu'il m'aime ! Mais je suis un poison pour lui ! Je lui ai fait trop de mal déjà...

-Toi seul peut réparer les choses Sasuke. Accepte-le, tu n'as plus aucune raison de le maintenir éloigné. Je ne vous ferai pas de mal !


Le silence prit place, tandis que les deux frères se dévisagèrent. Des sentiments contradictoires se faisaient la guerre dans le cœur de Sasuke. Il ne savait pas quoi faire : rester sur sa décision, ou essayer de sauver son amitié avec le blond. Peut-il même encore parler d'amitié ? Il avait encore le temps de choisir, avant toute chose il devait s'excuser auprès de l'Uzumaki.


-Je te promet d'arranger les choses grand frère.

-Merci Sasuke.


Itachi lui sourit gentiment. Mais l'instant fut coupé par la sonnerie du téléphone du plus jeune. Ce dernier fut surpris de voir le numéro de Shikamaru à l'écran. Il jeta un regard d'excuse à son frère, puis décrocha rapidement. Itachi se tient en retrait, curieux de savoir pourquoi le Nara appelle à une heure aussi tardive.


-Oui ?

-Sasuke ! Iruka m'a appelé à l'instant...


Les yeux du brun s'écarquillèrent au fur et à mesure que Shikamaru parlait. A côté de lui, Itachi s'inquiéta de la réaction de son frère. Il tendit la main pour la poser sur son épaule, voulant lui demander ce qui se passe. Il fut surpris que son frère se mette à crier d'un coup, la panique retranscrite sur son visage. Son corps était parcouru de tremblements.


-Naruto a quoi ?!

***

-Je ne peux même pas vous faire confiance, hurle Baki.


Temari tressaillit, jetant un regard inquiet à ses frères. Ils étaient rentrés à la maison et Gaara avait été soigné. Puis, sans perdre de temps, leur tuteur avait commencé cette fameuse discussion dont il avait parlé. Il avait reçu plusieurs appels du lycée et de quelques parents à propos de bagarres impliquant les deux No Subaku. Il avait fait le voyage jusqu'à Konoha pour intervenir avant que ça n'empire. Et lorsque Baki se déplace personnellement, ça finit toujours mal pour quelqu'un.


-Je vais devoir prendre les mesures qui s'imposent.

-Attend, intervient Kankuro. Je te jure qu'on fait des efforts, et...

-Ce n'est pas ce que j'ai vu aujourd'hui. Si je n'avais pas été là, tu aurais été salement blessé.


Le brun baissa la tête. La situation ne jouait pas en sa faveur actuellement. Les trois enfants n'avaient pas envie de quitter Konoha, de quitter les amis qu'ils viennent de se faire, de quitter avant que Shikamaru n'ait fini de les aider. Et bien sûr, Kankuro ne voulait pas quitter Choji, ni lui imposer une relation à distance. Si Baki décide de les amener avec lui...


-S'il-vous-plaît, s'exclame Gaara. Ne nous forcez pas à partir...

-On commence enfin à s'intégrer, ajoute Temari.

-Je ne compte pas vous faire quitter Konoha. Du moins, pas vous deux.


Il posa son regard froid sur Kankuro, et le brun sut que c'était fini pour lui. Il serra les poings sur ses genoux, résistant de toutes ses forces pour ne pas exploser de colère, ni fondre en larmes. Malgré sa détresse évidente, Baki ne s'adoucit pas.


-Qu'allez-vous faire, bredouille Gaara.

-Je vais l'envoyer dans une école à l'autre bout du pays, en internat.

-N'ai-je pas mon mot à dire, s'emporte Kankuro.


Il voulut se redresser, mais Temari enroula ses bras autour de sa taille pour le retenir, le suppliant de se calmer. Baki ne sembla pas impressionné par la colère du jeune garçon. Il avait pris sa décision et ne comptait pas revenir dessus. Le brun avait beau avoir dix huit ans, si son tuteur décide de le scolarisé ailleurs, il allait devoir si plier. Tant qu'il n'a pas terminé le lycée, c'est à son tuteur de choisir.


-Tu vas devoir obéir Kankuro.

-Tu n'as pas le droit ! Tout ce que je connais est ici ! Ma famille est ici ! La personne que j'aime est ici ! Je ne veux pas être séparé d'eux !

-Je fais ça pour ton bien, que ça te plaise ou non ! Tu as entraîné ton frère et ta sœur dans tes affaires, il faut assumer !

-Mais...

-Si tu continues, cette personne que tu aimes sera mêlé elle aussi !


Ça suffit à calmer Kankuro. Le simple fait d'imaginer Choji dans la même position que lui un peu plus tôt lui donnait la nausée. Il ne voulait pas qu'une telle chose se produise. Mais il ne voulait pas être loin de ceux qu'il aime. Comment faire pour les protéger s'il se trouve à l'autre bout du pays ?! Qui empêchera ses connards de faire du mal à Gaara, ou d'insulter Choji ?


-Je ne veux pas partir, gémit-il.

-Je le sais. Mais c'est mieux ainsi.


Sur ces derniers mots, le plus vieux disparut dans sa chambre. Les larmes aux yeux, Kankuro s'excusa auprès de Gaara et Temari, puis il quitta la maison en courant. Il voulait prévenir Choji, lui dire à quel point il l'aime, et que ça durera toujours. Il voulait lui faire comprendre à quel point il compte pour lui. Il sortit son téléphone, essayant de contrôler les tremblements de sa voix.


-Oui ?

-Choji...

-Kankuro, qu'est-ce qui ne va pas ?! Tu es blessé ?! Il est arrivé quelque chose ?!

-Je... Je peux venir chez toi ?

-Oui bien sûr ! Je t'attends !

-Merci.


Kankuro raccrocha. Il mentirait s'il disait qu'entendre la voix de l'Akimichi ne lui avait pas fait un bien fou. Il se précipita chez son amour, le cœur battant la chamade. Il avait envie de le voir, de le serrer dans ses bras, de le tenir contre lui, de l'embrasser et profiter de sa présence le plus possible. La séparation à venir sera la plus douloureuse qu'il ait connu de toute sa vie.


Kankuro n'était pas le seul à être partit de chez lui. Shikamaru venait à peine de rentrer chez lui lorsque l'on frappa à sa porte. Il fut surpris de découvrir Temari devant chez lui, le visage inondé de larmes. Il ne perdit pas de temps et la fit entrer, essayant de la calmer.


-Temari, je suis là, ça va aller...

-Shikamaru...


Ses pleurs redoublèrent, l'empêchant de parler. Le Nara la fit assoir sur le canapé, courant ensuite dans la cuisine pour lui apporter un verre d'eau. Il lui frotta gentiment le dos, la sentant se détendre sous son toucher. Une fois la blonde apaisée, il lui demanda de lui raconter ce qui ne va pas.


-Notre tuteur est revenu aujourd'hui, explique-t-elle.

-Vous ne vous entendez pas avec lui ?

-Si, nous n'avons jamais eu de problèmes avant. Mais là... Il veut envoyer Kankuro dans une autre école, à l'autre bout du pays.


Shikamaru n'eut aucun mal à comprendre pourquoi la jeune fille était aussi paniquée. Elle n'avait pas été séparée de ses frères depuis la mort de leur père et elle tenait plus à eux qu'à elle-même. Mettre une telle distance entre eux n'était pas une bonne solution, et Shikamaru se demande ce qui avait bien pu décider cet homme à choisir cette option.


-Qu'est-ce qui l'a décidé ?

-Il a assisté à une dispute entre mes frères et des lycéens. Il est arrivé avant que Kankuro ne se fasse briser le bras.

-Je vois...


Il tendit le bras pour serrer la blonde contre son torse. La chaleur du jeune étudiant rassura Temari, qui se laissa aller dans l'étreinte. Elle ferma même les yeux. Shikamaru traça des cercles sur son bras, essayant d'attirer l'attention de la blonde sur les caresses et la détourner de ses tourments.


-Ne t'inquiète pas Temari. Tout ira bien. Je vais m'en occuper.

-Merci... Heureusement que tu es là...

-J'ai dis que je m'occuperai de vous. Se serez galère si je ne tenais pas ma promesse.


Elle leva la tête vers lui plongeant ses orbes verts dans le regard chocolat du Nara. A ce moment, le temps sembla disparaitre autour d'eux. La distance devenait de plus en plus petite, bien qu'ils n'aient pas conscience de se rapprocher. Pour elle il n'y avait que lui. Pour lui, il n'y avait qu'elle. Juste eux et ce désir qui surgit de leurs entrailles, ce feu qui commence doucement à les envahir. Et puis, enfin, ils osèrent.


Leurs lèvres se rencontrèrent dans un doux baiser.


Temari était si perdu dans la délicieuse sensation de la bouche de Shikamaru contre la sienne, qu'elle en oublia tout le reste. Elle ne reprit conscience que lorsque le baiser fut cassé, et elle réalisa alors qu'ils se trouvaient dans la chambre. Elle rit en pensant que le Nara était plutôt rapide une fois qu'il avait un objectif en tête.


-Tu semble de bonne humeur, c'est bon signe, sourit Shikamaru.

-Tu m'as embrassé. C'est normal que je sois heureuse.


Elle entoura son cou de ses bras, réunissant à nouveau leur lèvre. La fougue et le désir grandit en haut. Temari pouvait sentir les mains du jeune homme sur sa peau, et une série de gémissement quitta ses lèvres. Au bout d'un moment qui leur parut une éternité, Shikamaru se recula, son regard tendre posé sur la belle jeune femme sous lui.


-Tu es sûr, demande-t-il.

-Tu penses que je doute de mes sentiments.

-Sentiments ou pas, il s'agit de quelque chose de sérieux.

-Je ne suis même pas effrayé. Je veux le faire avec toi.


Un sourire ravi s'étira sur les lèvres du jeune homme, qui demanda avec un air taquin.


-T'es bien majeur...

-Bien sûr ! Maintenant embrasse-moi ou je te viole !


Il acquiesça et déposa un baiser amoureux sur les lèvres de la blonde. Sa langue caressa la lèvre inférieure, et Temari lui accorda l'accès avec joie. Shikamaru profita que la jeune femme était trop concentrée sur le baiser pour relever lentement son tee-shirt. Il effleura sa peau, la faisant frémir. Le vêtement fut retiré et il plongea son visage dans son cou.


-Je pourrais te dévorer, murmure-t-il.

-Soit doux quand même. C'est ma première fois.

-J'en suis honoré.


Il suça la peau tendre du cou de Temari, y laissant une belle petite marque, preuve de sa possessivité. Temari n'est désormais plus disponible pour les autres, elle n'appartient qu'à lui. Shikamaru descendit lentement, recouvrant sa gorge de baiser et de coup de langue. Loin de rester inactive, Temari découvrit de ses mains le torse de son amant. Des soupirs de plaisir et des gémissements résonnèrent dans la petite pièce.


-Je n'arrive pas à croire ce qui se passe, soupire Temari.

-Femme galère, reste concentrée.


Shikamaru accompagna se remarque d'une pression sur ses seins. Un cri de surprise échappa à la blonde. Bientôt, le sous-vêtement fut retiré et le Nara s'activa à ravir les mamelons de la blonde, suçant l'un et taquinant l'autre de ses doigts. Temari cru perdre la tête sous la sensation exquise. Elle ordonna au brun de retirer ses vêtements lui aussi.


-Tu veux un strip-tease, se moque-t-il.

-Pas le temps, je te veux !


Il rit et se redresse, observant longuement le corps presque nu de son amour. Temari ne put s'empêcher de rougir sous son regard de braise. Le Nara retira ses vêtements, se mettant aussi nu que le jour de sa naissance. Temari en fit autant, puis les baiser et les caresses reprirent de plus belle. Shikamaru prit le temps de faire plaisir à la blonde, lui embrassant les seins avec attention. Il continua, léchant son ventre avec tendresse.


Temari n'était que gémissement et plaisir, profitant un maximum de toutes les sensations que le brun avait à lui offrir. Au bout d'un moment, Shikamaru se recula et lui jeta un regard inquiet. Il voulait être sûr que Temari n'allait pas regretter d'être allé aussi loin.


-Si tu veux qu'on arrête...

-Arrête de t'inquiéter ! Je suis sûr de ce que je veux.

-Hm... Je serai le plus doux possible.


Il l'embrassa tout en glissant un doigt dans son entrée. Temari gémit, gênée par l'intrusion nouvelle, mais s'y habitua très vite. Elle se concentra uniquement sur le baiser, ignorant les doigts du Nara qui bougeaient en elle. Les minutes passèrent, puis Shikamaru cessa ses actions. La blonde gémit du manque, mais si elle savait que le plus intéressant aller enfin venir.


-J'y vais, la prévient Shikamaru.


Elle n'eut pas la force de parler, hochant simplement la tête. Doucement, Shikamaru se glissa en elle. Une fois entièrement entré, il l'embrassa passionnément, lui caressant le front et lui murmurant des paroles rassurantes. Ils restèrent immobiles le temps que la douleur disparaisse. Une fois que Temari se sentit mieux, elle bougea légèrement ses hanches.


-Tu peux y aller, souffle-t-elle.


Shikamaru commença ses va et viens, et ils perdirent conscience. Les sensations étaient envoutantes, le plaisir si immense. Temari ne pouvait que gémir de plus en plus fort. Elle ne s'était jamais sentie aussi heureuse auparavant. Shikamaru ressentait la même chose. Il chuchotait un « je t'aime » passionner à chaque coup qu'il lui donne.


-Shi... Shikamaru...

-Je sais, moi aussi...


Il plongea son visage dans le cou de la blonde, poussant un râle profond. Les deux vinrent ensemble, et Temari eut l'impression de voir les étoiles danser devant ses yeux. L'euphorie retomba, la chaleur les enveloppa et la fatigue commença à les gagner. Temari sourit et se blottit contre Shikamaru une fois que ce dernier se fut allongé à côté d'elle.


-Je t'aime, chuchote-t-elle.

-Moi aussi je t'aime Temari.

-Tu me l'as assez dit.

-Chut, endors-toi femme galère.


La jeune femme ferma les yeux, trouvant le sommeil aussitôt. Shikamaru passa quelques longues minutes à lui caresser les cheveux, se jurant mentalement de toujours la protéger. Il lui embrassa le front, rabattit la couverture sur eux et plongea dans les bras de morphée à son tour.


Bien loin de tout cet amour, Gaara était debout dans sa chambre, fixant son sac posé sur son lit. Il avait pris conscience de quelque chose : c'est à cause de lui que Kankuro va être éloigné de sa famille et de Choji. Il s'était juré de tout faire pour protéger leur couple, et il compte tenir cette promesse. S'il disparait, Baki sera obligé de laisser Kankuro rester avec Temari, et le brun n'aura plus aucune raison de se battre.


-Je dois partir. C'est le seul moyen de tout arranger.


Résigné, il enfila son manteau, prit son sac et il quitta le domicile en silence. Ses pas le guidèrent, il n'avait réfléchi à un endroit précis ou se rendre. Il devait juste s'éloigner le plus vite possible, faire en sorte que l'on ne le retrouve pas. Mais en même temps, il voulait rester à proximité de Konoha pour prendre des nouvelles de son frère et de sa sœur assez souvent. Il secoua la tête.


-Je trouverai une cachette plus tard. J'ai autre chose à faire avant.


Il s'arrêta et tourna la tête. Il était arrivé à sa première destination. Une belle maison se dresse devant lui, plongé dans l'obscurité hormis la lumière qui sort d'une pièce à l'étage. Gaara pria pour que cette pièce soit la chambre de la personne qu'il est venu voir. Il espérait aussi ne pas s'être trompé de maison. Un regard sur la boîte aux lettres le rassura sur ce point. Avec assurance, il s'approcha de la porte d'entrée et frappa. Des pas se firent entendre et bientôt, le résident de la demeure ouvrit la porte.


-Oui... Gaara ?!

À suivre

J'espère que le Lemon est bien. C'est le premier Lemon hétéro que j'écris ! Je coupe encore au milieu du suspense, mais je vais essayer de poster la suite au plus vite !
Merci à tous ceux qui ont lu jusqu'ici !

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